
« La faim fait sortir le loup du bois », dit le proverbe. L’appétit du pouvoir et la promesse d’une fin de mandat sans gloire ont provoqué un mouvement, chez cet homme doué pour l’immobilité : François Bayrou recule sur l’aide médicale de l'État (AME). Ou, plutôt, fait mine de reculer, tant le mouvement est imperceptible. Ce 3 septembre, invité sur BFM TV, il reprenait les paroles de bon sens tenues par la droite nationale depuis… des années. « Lorsque vous demandez des efforts aux Français, il n’est pas possible qu’ils aient le sentiment de devoir faire des efforts, mais pas les autres [...] ce n’est pas possible que les étrangers que nous accueillons et que nous aidons ne soient pas associés à cet effort », prêchait le chef du gouvernement nouvellement converti.