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  • Cette France interdite aux pauvres et aux classes moyennes

    Dans le documentaire, “La France en Face“, diffusé sur France 3 ce lundi, le géographe Christophe Guilluy a établi une nouvelle carte sociale du pays. Selon lui, il y a deux France. L’une, métropolitaine, concentrerait 40% de la population mais 80% des cadres, l’autre, la France périphérique, se situerait autour de ces zones et se composerait essentiellement de catégories populaires qui ont dû quitter ces métropoles.

    Existe-t-il des zones dans lesquelles certaines catégories de population ne peuvent plus vivre ? Ce phénomène concerne-t-il essentiellement les classes populaires ou est-il en train de s’étendre aux classes moyennes ?

    Maryse Bresson : Les classes moyennes, comme les classes populaires, ne peuvent en effet plus rester sur certains territoires qui leur deviennent de plus en plus inaccessibles financièrement. Le mécanisme de base n’est toutefois pas celui de l’exclusion volontaire, mais, comme le décrit bien le reportage que vous citez, plutôt un mécanisme d’appropriation progressive de territoires à cause de la concentration volontaire des mêmes classes, sur les mêmes territoires.

    Or, l’absence de mixité par définition, touche toutes les classes. Par ailleurs, ce sont les classes supérieures, notamment, mondialisées, qui choisissent en premier le territoire qu’elle veulent habiter ; puis les classes supérieures nationales, et le mouvement se répercute de proche en proche, chacun voulant rester tant qu’il peut, avec ceux qui sont du même “niveau” que lui.

    Le mécanisme de base me semble donc celui qui pousse chacun à vouloir éviter ce que l’on pourrait appeler, un déclassement résidentiel ; et aussi, la préférence individuelle à vouloir rester dans “l’entre-soi”.

    Claude Dubois : Si les classes populaires ont été les premières touchées, aujourd’hui, le phénomène se propage aux classes dites “moyennes”. A Paris, se promener au hasard des rues suffit à se rendre intuitivement compte des changements, chaque jour de plus en plus ancrés.

    Bouchers et poissonniers appartiennent aux classes moyennes. Jadis, après le travail, en début d’après-midi le dimanche, souvent ces commerçants faisaient une belote dans le bistrot d’à côté. De telles scènes ne se voient plus. D’abord, le bistrot a ôté son comptoir ou il l’a rogné : il a mué en « café ». Ensuite… eh bien ! les boucheries comptent moins de garçons-bouchers… Les budgets sont restreints, ceux des classes moyennes se serrent la ceinture. Petit à petit est morte la poésie de Paris. Au vrai, Paris lui-même.

    Les familles des classes moyennes ont du mal à payer des loyers devenus faramineux. Elles quittent le centre des villes, elles abandonnent Paris…

    Les comparaisons entre le présent et le passé s’imposent naturellement. Il y a quelques décennies, nombre de petits restaurants de quartier étaient tenus par des femmes, des provinciales. Quand ils demeurent, ces petits restaurants sont devenus des établissements de cuisine exotique : italienne, asiatique etc. On en revient aux comptoirs disparus des bistrots. Sans compter les laiteries, les marchands de couleurs etc., abolis, oubliés, un Paris antédiluvien ! Le long des trottoirs, les boutiques étaient plus diversifiées, plus bariolées.

    Peut-on parler de ségrégation socio-spatiale ? S’apparente-t-elle à une forme d’apartheid qui ne dit pas son nom ?

    Maryse Bresson : On peut parler de ségrégation socio-spatiale, au sens d’une séparation physique des classes sociales dans leurs lieux d’habitation. Cette ségrégation dans les lieux d’habitation est redoublée par le fait que les classes sociales ne se retrouvent pas non plus dans les lieux de travail (encore moins, avec la mondialisation), ni dans leurs lieux de loisirs – il y a en réalité très peu d’espaces communs aux différentes classes et on voit bien que les espaces publics et les transports publics sont eux-mêmes des enjeux de plus en plus sensibles.

    Pour autant, il ne s’agit pas d’apartheid pour plusieurs raisons. D’abord, les critères de regroupement ne sont pas ethniques ou raciaux, ils sont d’abord sociaux ; de ce point de vue, la question ethnique dans les banlieues est importante mais je rejoins pour ma part les sociologues qui, comme Loïc Wacquant, considèrent qu’elle reste dérivée de la question sociale.

    Surtout, on ne peut pas parler d’apartheid, parce qu’il n’y a pas de système politique qui organise la mise à l’écart volontaire de certaines populations. En réalité, il n’y a même pas de mise à l’écart à proprement parler. En revanche, il y a des mécanismes qui aboutissent à un résultat très proche à savoir : une division spatiale et sociale qui permet de moins en moins l’échange, la mixité, la proximité spatiale.

    Claude Dubois : Une incroyable uniformisation s’empare de Paris et des grandes villes françaises. Et plus encore du monde, celui des pays “avancés”.

    Paris était un creuset où s’opérait une fusion sociale intense. Né en 1893, l’un de mes grands-pères, arrivé à Paris à l’Armistice de 1918, n’avait pas de métier bien défini, mais il n’était pas ouvrier. Il habitait le 4ème arrondissement miséreux de l’époque, “le Marais”, comme on ne disait plus depuis longtemps…

    Qu’à cela ne tienne, il vaquait à ses occupations en costume et melon. Il cherchait à “monter” – l’échelle sociale –, à “arriver”, son intention n’était pas d’affirmer “son identité”, “sa culture”, que sais-je encore… Il y avait donc déjà une certaine uniformisation, me contredira-t-on. Certes… mais elle n’était pas basée sur le droit aux loisirs, le désir de farniente, sur la culture pour tous… Elle permettait au sentiment parisien d’éclore. Devant se débrouiller pour vivre, celui de la Grand’ Ville mettait en pratique “le système D”. “J’ai ma combine…” chantait Milton…

    Cette tendance se retrouve-t-elle plus globalement dans les autres pays développés ?

    Maryse Bresson : Dans les autres pays développés ou même, en voie de développement, on assiste à des phénomènes similaires de concentration des populations dans des territoires choisis, c’est même une caractéristique de la mondialisation. Mais, tous les pays n’ont pas le même rapport à la question des inégalités, tous n’ont pas la même histoire.

    En ce sens, les conséquences de ces mouvements de concentration géographique pourraient être différentes d’un pays à l’autre – mais lesquelles, c’est difficile de le dire pour l’instant. La sociologie ne permet pas de faire des prédictions, elle observe les évolutions et donne des outils pour les analyser.

    Comment en sommes-nous arrivés à cette situation ? Les conséquences du phénomène de “boboïsation” des grandes villes ont-elles été sous-estimées ?

    Maryse Bresson : La « boboïsation » des grandes villes est un élément explicatif important en effet. Comme je l’ai déjà rappelé dans un article récent pour Atlantico, le sociologue Jacques Donzelot a publié en 2004 un dossier dans la revue Esprit intitulé : La ville à trois vitesses : gentrification, relégation, périurbanisation. Cet auteur met en évidence deux phénomènes qui cumulent leurs effets : d’une part, les aspirations des ménages aisés à se concentrer “entre soi” ; d’autre part, les politiques qui ont favorisé depuis des décennies l’accession à la propriété.

    Les classes les plus aisées se sont approprié les centres villes où les prix des logements sont devenus dissuasifs pour les classes populaires et même, pour les classes moyennes : c’est la gentrification. Les classes moyennes et les classes populaires les plus aisées ont acheté un pavillon dans les couronnes plus éloignées des villes : c’est la périurbanisation. Les précaires enfin n’ont pas pu bénéficier de l’accession à la propriété et sont restés sur place, dans les anciennes zones d’habitat social désertées par les classes moyennes, qui se sont dégradées : c’est la relégation.

    La situation a donc des facteurs pluriels. Les « bobos » ne sont pas les seuls en cause, toutes les classes sociales sont tentées par le phénomène d’entre-soi et cherchent à mettre à distance les classes « inférieures » –comme pour se prémunir du déclassement. Mais les préférences individuelles ont des effets collectifs en développant le phénomène de ghettos (de riches, de classes moyennes, de précaires). Les politiques de logement ayant permis et même encouragé les regroupements par « préférence sociale », ont aussi une part importante de responsabilité.

    Quel rôle la crise et les prix de l’immobilier ont-ils pu jouer dans l’amplification de la mise à l’écart d’une partie de la population ?

    Vincent Bénard : En France, les mécanismes d’exclusion par l’immobilier sont principalement les suivants. Tout d’abord, depuis 1998, le renchérissement de l’immobilier comparé au revenu des ménages a atteint en moyenne 80%, selon les données accumulées par l’économiste du ministère du logement Jacques Friggit.

    Cette hausse est liée à la conjonction d’un crédit bon marché et de lois foncières organisant la pénurie de foncier constructible. Ce chiffre médian masque de fortes disparités affectant en priorité les agglomérations importantes, où la situation est la plus tendue. Le résultat est que les ménages les moins solvables doivent consacrer une part croissante de leur budget pour se loger dans des conditions de moins en moins satisfaisantes.

    Puis viennent trois constats préexistants à la formation de la bulle sur les prix du logement, mais que la flambée des prix a évidemment exacerbés :

    - Le législateur, depuis 1982, a cru bon de rétablir un encadrement contraignant des loyers et d’augmenter la protection des locataires en difficulté, de bonne ou de mauvaise foi. Cette volonté de protection atteint son paroxysme aujourd’hui avec la promulgation de la “GUL”, garantie universelle du loyer voulue par le gouvernement. Le résultat est que les bailleurs se montrent de plus en plus exigeants, pour louer des unités même médiocres, exigeant des revenus minimaux élevés et réguliers, des cautions familiales, etc…

    Résultat, les familles modestes qui ne peuvent satisfaire à ces prérequis se retrouvent sur le “marché gris” des logements insalubres, meublés délabrés, etc… Et lorsque vous habitez un logement indigne, vos opportunités de tisser du lien social avec vos semblables s’amenuisent.

    - Les organismes de logement HLM, soucieux d’équilibrer leurs comptes, tendent à privilégier les locataires “à bon potentiel” dans les logements sociaux modernes bien intégrés dans des quartiers de logements majoritairement privés. En contrepartie, les populations jugées plus difficiles sont cantonnées aux cités les plus en difficulté. Ce biais socio-économique lié aux nécessités de gestion des organismes HLM a été dénoncé par le rapport Simon dès 2001, mais rien n’a changé depuis.

    Les résultats désastreux de ce profilage des locataires par les bailleurs publics a fortement contribué à créer des ghettos ethniques concentrant pauvreté et chômage, véritables zones de non droit dont même les plus volontaires ont du mal à se sortir.

    - A contrario, ceux qui ont la chance d’habiter un “bon HLM” bien intégré dans un quartier de classes moyennes, qui savent qu’ils paieraient deux fois plus dans le privé et qu’ils ne sont pas assurés d’obtenir à nouveau un logement aux mêmes conditions dans un autre endroit, s’accrochent coûte que coûte à leur logement subventionné. Le résultat est que lorsqu’ils perdent leur emploi, ils tendent à réduire leur périmètre de recherche pour ne pas avoir à déménager.

    Ce manque de mobilité influe négativement sur leur capacité à retrouver du travail. La population occupant un logement social est donc plus à même d’être affectée par le chômage de longue durée de ce seul fait.

    Faire disparaître ces effets pervers suppose autre chose que la suite de bricolages textuels hasardeux dont nos politiques nous ont bombardés ces dernières décennies. Libérer le foncier constructible pour en faire baisser drastiquement le prix, et faire sauter les verrous à la mobilité locative, sont deux prérequis indispensables pour espérer retrouver un fonctionnement du marché immobilier satisfaisant la quasi totalité des ménages à un coût acceptable, et limitant le besoin d’intervention de la collectivité aux seuls cas d’urgence.

    Patrick Chappey : Depuis une quinzaine d’année, les conséquences de la crise et de la bulle Immobilière se sont amplifiées un peu plus du fait de la conjugaison de l’augmentation des prix de la pierre et d’une conjoncture économique catastrophique.

    En effet, la crise du logement qui touche principalement les grandes agglomérations joue un rôle de plus en plus néfaste qui ne favorise pas la mixité sociale, créant un fossé encore plus grand entre les riches et la classe moyenne, opposant les jeunes aux vieux et les familles aux célibataires.

    De toute évidence, seuls des propriétaires qui vont vendre pour s’agrandir, ou de riches héritiers, ont les moyens aujourd’hui de se payer un toit dans les zones tendues. Cela entraine de fait une mise à l’écart de la classe moyenne, qui est obligée de s’éloigner toujours plus loin des villes pour se loger.

    Un récent sondage fait sur la plateforme de gestion locative Gererseul.com, montrait que les retraités qui n’ont plus les moyens d’espérer un logement de taille convenable pour leur retraite – deux ou trois pièces – devenaient les vrais concurrents des étudiants sur les petites surfaces.

    Enfin, les dernières statistiques font apparaitre que l’accédant à un logement en centre ville est une fois sur deux un jeune cadre célibataire avec des revenus élevés, et l’âge moyen des acquéreurs, toujours en centre ville, baisse d’année en année, pour être de 32 ans aujourd’hui. Cela montre bien la désertion des familles dans le cœur des grandes agglomérations qui n’ont plus les moyens d’acquérir le nombre de pièces dont elles ont besoin.

    Ces dernières années, les médias ont beaucoup braqué la lumière sur la situation des banlieues. Ces zones sont-elles réellement les plus déshérités ? Les politiques n’ont-ils pas eu tendance à trop privilégier la banlieue, finalement plutôt bien reliée aux métropoles, au détriment de la France périurbaine ?

    Maryse Bresson : La question est un peu étonnante. De quelles banlieues parlez-vous, et pensez-vous vraiment que les banlieues ont été privilégiées ?

    Les médias comme la politique de la ville cherchent en effet à identifier les banlieues les plus défavorisées, qui méritent de recevoir des aides –celles qui cumulent des indicateurs de pauvreté par exemple, comme les zones urbaines sensibles, ou les zones d’éducation prioritaires. Mais la question n’est pas, selon moi, de savoir si ces territoires sont vraiment les plus déshérités, ou si d’autres territoires ne le seraient pas encore plus.

    En effet, cette manière de raisonner sous-entend que les territoires sont en concurrence pour obtenir des aides, et qu’il faudrait réserver les aides à ceux qui en ont le plus besoin ou, aux « plus méritants » ! Or, ce raisonnement me semble doublement biaisé. Il ne s’agit ni d’ identifier les plus déshérités, qui en ont vraiment besoin –car, on risque de les stigmatiser encore plus, ou de manquer la cible ; ni, de mieux identifier des nouveaux territoires qui en auraient encore plus besoin. Il faut plutôt repenser une solidarité globale entre les territoires ; et remettre partout de la mixité sociale, du lien : entre les populations, comme entre les territoires.

    Cela passe par des politiques qui pensent ensemble les différentes échelles de territoires et leurs interdépendances, au lieu de privilégier l’une ou l’autre.

    Quelles conséquences cette nouvelle répartition géographique a-t-elle sur les équilibres sociaux mais aussi politiques ?

    Maryse Bresson : Il y a toujours eu des phénomènes de mise à distance entre les classes sociales, mais il semble qu’ils prennent une ampleur nouvelle. Surtout, le problème de la nouvelle répartition géographique, c’est qu’on ne sait pas vers quel équilibre social et politique elle mène. En fait, il s’agit plutôt aujourd’hui d’une addition de déséquilibres, qui contribuent à la méconnaissance par chacun de ce que vivent réellement les autres.

    C’est pour cela que Jacques Donzelot, que j’ai déjà cité, en appelle à la politique de la ville pour « refaire société ». Il y a en effet actuellement une mise en cause du vivre ensemble dans la société, et la question de l’équilibre social et politique dépend de la manière dont les inégalités sociales et spatiales vont être perçues comme légitimes, ou pas.

    Dans la société républicaine, les inégalités sont acceptables quand elles recouvrent des inégalités de mérite et quand la mobilité sociale ascendante, par la réussite scolaire notamment, est possible. Mais, si la réussite scolaire puis sociale dépendent de l’endroit où on habite, si l’ascenseur social ne permet plus d’atteindre les classes supérieures, ou les quartiers plus aisés, on a une mise en cause du « pacte républicain ».

    Les inégalités deviennent donc illégitimes, du point de vue de ce pacte républicain. Vont-elles trouver une autre légitimité ? Je ne peux pas le dire, mais il est logique de penser que les équilibres sociaux et politiques seront forcément modifiés.

    Claude Dubois : Personne n’a la clé de l’avenir. Ces derniers temps, néanmoins, avec l’insuccès du gouvernement et du président de la République, avec, également, la méfiance des Français sondés à l’égard de l’opposition de « droite », des questions brûlantes se posent quant aux échéances électorales à venir. En particulier, les élections européennes.

    Tout porte à croire qu’il y aura un fossé entre le vote de Paris et celui de la France dans son ensemble. « Tout porte à croire » mais, en la matière, rien jamais n’est joué avant le vote in vivo.

    A mon sens, les « bobos » du centre des grandes villes pèchent par un manque de « réalisme ». Dans l’ensemble, eux ne vont pas trop mal, mais la France souffre. Les « petits » ne se reconnaissent plus dans les mesures qui les affectent, dans l’abandon dont ils se disent être victimes.

    Dans les cas de détresse généralisée, les petites gens n’ont d’autre solution que de se rattacher à leurs « racines », à ce qu’ils sont – ce qui leur reste. Selon les uns, certains partis politiques opportunistes risquent d’en profiter, selon les autres, il est temps que « les choses changent ». En tout cas, le fossé – une fracture, qui sait – entre la boboïsation des villes et « la France profonde » – si tant est que ce concept ait encore une quelconque signification – ne paraît pas près d’être comblé. Au contraire…

    Atlantico

    http://fortune.fdesouche.com/331117-cette-france-interdite-aux-pauvres-et-aux-classes-moyennes

  • Bonnets rouges ...et papier timbré : Où quand l’Histoire se rappelle à notre bon souvenir

    par Jacques Sapir On sait, peut-être, que ce nom recouvre l’une des plus grandes révoltes de l’Ancien Régime, qui survint en Bretagne sous le règne de Louis XIV en 1675 [1] et qui fut l’une des grandes révoltes populaires, annonciatrice de la Révolution de 1789 [2]. Les bonnets rouges, on les a vus ressurgir en Bretagne, et en particulier ce samedi 26 octobre lors des manifestations qui ont eu des suites tragiques (un blessé avec une grave blessure au cou, un autre avec une main arrachée). Si ces manifestations ont clairement tourné à l’émeute, c’est qu’elles ne font que témoigner du désespoir d’une partie de la population. La Bretagne, on le sait, est durement touchée par la crise actuelle. Celle-ci se traduit par la fermeture, ou par des licenciements, dans des petites et moyennes entreprises dont le rôle est critique sur des bassins d’emplois très segmentés. Une misère néo-rurale, concentrée dans des bourgs ou des gros villages, liée à la fermeture de l’employeur local, est en train de faire tache d’huile en Bretagne. À ce phénomène, qui dure depuis maintenant deux ans est venu s’ajouter la crise spécifique de la filière agro-alimentaire qui entraîne avec elle une partie de l’agriculture. Ce que l’on appelle la « crise de la filière porcine » est le résultat d’un dumping sauvage pratiqué par l’Allemagne abritée derrière l’Euro. Ce dumping est en train de ravager la Bretagne. On le voit avec les problèmes des abattoirs, de sociétés comme Doux et Gad. Ces faillites, et ces fermetures viennent ajouter la misère à la misère ; très souvent c’est un couple et non seulement la femme ou l’homme qui sont employés sans ces entreprises. La fermeture d’un site, souvent l’unique employeur du canton, est une véritable condamnation à mort. [...] La suite ici http://www.actionfrancaise.net/craf/?Bonnets-rouges-et-papier-timbre-Ou

  • La coalition des mécontents inquiète le gouvernement

    Hollande veut éviter la contagion à d’autres secteurs de la grogne contre l’écotaxe. Après la suspension de l’écotaxe par le premier ministre mardi, le gouvernement espère avoir réussi à calmer l’agitation qui montait en Bretagne, et menaçait de s’étendre à l’ensemble de la France.

    À la rentrée de septembre, alors que le pire lui était promis, notamment sur la réforme des retraites, un ministre de poids se réjouissait : «Les Français ne sont pas dans un état d’esprit prérévolution­naire.» Ce n’est toujours pas le cas. Mais l’enchaînement de l’affaire ­Leonarda et de l’épisode de l’écotaxe a fait dangereusement monter la température de plusieurs crans.

    «C’est autour de la table qu’il faut se retrouver, pas forcément dans la rue», a estimé la Bretonne Marylise ­Lebranchu sur France 2. Le sujet a été abordé en Conseil des ministres. Signe que le gouvernement et l’Élysée s’inquiètent d’une possible radicalisation de la contestation, la ministre de la ­Réforme de l’État a haussé le ton d’un cran à l’issue de la réunion. «La rue ne sera pas le lieu de la négociation avec le gouvernement, ni de la sortie de crise», a-t-elle ainsi prévenu. […]

    En relais, le patron des députés socialistes, Bruno Le Roux, l’a assuré de son côté: «Il n’y a plus de raisons de manifester.» Du moins sur l’écotaxe… Car au-delà de ce nouvel impôt, incarné physiquement par les portiques installés au-dessus des routes, comme en d’autres temps les octrois à l’entrée des villes, c’est toute la colère fiscale des Français qu’a réveillée la taxe poids lourds. […]

    Or depuis son arrivée au pouvoir, c’est justement ce que François Hollande cherchait à éviter: fournir au ressentiment français une raison de se mobiliser contre le pouvoir. C’est aussi ce qui avait motivé la semaine dernière sa décision de proposer à Leonarda, jeune Rom kosovare expulsée du territoire, de revenir en France mais sans sa famille. Il s’agissait alors de faire retomber la mobilisation des lycéens qui menaçait de prendre de l’ampleur. En clair d’acheter une sorte de paix sociale, quitte à en payer le prix en terme de crédibilité politique. La décision de suspendre l’application de l’écotaxe relève de la même logique. À la différence près que le prix à payer augmente au fur et à mesure que s’enchaînent les reculades. […]

    Le Figaro http://faj.hautetfort.com/

  • Certains journalistes mesurent enfin notre détermination

    20 minutes liste six dossiers sur lesquels le gouvernement risque de reculer. Parmi eux, la PMA, la loi Famille et la réforme des rythmes scolaires : "Suspense sur la PMA La mise en place de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les homosexuelles a déjà connu de nombreux revers. Prévue comme un amendement à la loi sur le mariage, elle devait ensuite figurer dans un projet de loi sur la famille présenté en mars. Elle en sera finalement détachée et renvoyée après les municipales et l’avis du Conseil national d'éthique. Connu pour ses prises de position anti-PMA dans le passé… Opposition à la loi sur la famille Le gouvernement souhaite créer un statut pour le beau-parent dans la loi sur la famille. L’heure de la revanche a peut-être sonné pour la Manif pour tous qui s’y oppose. Le collectif a d’ores et déjà monté un «Grenelle de la famille» pour mettre sur pied un projet alternatif à celui du gouvernement. Qui doit donc s’attendre à une forte opposition dans les rues par des militants qui se sont formés lors de la mobilisation contre le mariage pour tous. Fronde persistante sur les rythmes scolaires Le report d’un an de la réforme constitue le nouveau cheval de bataille de l’UMP avant les municipales. La pression sur l’exécutif est d’autant plus forte que l’Association des maires de France demande une remise à plat des modalités du financement de cette réforme dont le coût ne peut être supporté par les communes. La réforme est extrêmement impopulaire jusque dans les rangs des parents d’élèves et de la communauté éducative." Louise Tudy http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La rançon des otages ou le secret de Polichinelle

    La libération de quatre Français captifs des Barbaresques ne peut que réjouir leurs familles et rassurer les cœurs sensibles. Bon public on ne saurait s'en inquiéter sans passer pour un monstre, un odieux caillou dans l'omelette.

    Pourtant le devoir civique du chroniqueur l'oblige à s'interroger. Et dans notre époque de surinformation immédiate, on se trouve dès lors contraint à un exercice désagréable, avant même que le joyeux soufflé soit retombé.

    Nos maîtres classiques nous avaient appris à nous défier, peut-être même à rire, du "commentaire de commentaire" dans lequel sombrait la pensée scolastique. Il est devenu hélas impossible de ne pas s'y investir aujourd'hui.

    Ainsi les sondages en rafale façonnent-ils l'opinion qu'ils prétendent décrire. Ils nous disent ce que les Français pensent : gare à vous par conséquent mauvais citoyens si vous ne partagez pas l'avis des majoritaires.

    De la sorte l'équation "otages libérés" = "joie dans les chaumières" ne saurait souffrir de contestation.

    La cote de nos gouvernants continue-t-elle de baisser ? Aucun rapport bien sûr. Et le petit peuple refuserait de se faire berner par les "bonnes nouvelles" d'un soir au journal télévisé de 20 heures ?

    Allons donc : avec de tels sous-entendus vous allez faire baisser le prix des annonces publicitaires aux heures de grande écoute. Vous risquez inquiéter les marchés. Vous vous employez à retarder l'arrivée de la reprise : la croissance n'est-elle pas supposée franchir demain les frontières que le nuage de Tchernobyl n'a jamais pu surmonter ?

    La vérité, nous la connaissions déjà : le pouvoir recule sur tous les fronts, sauf sur l'esbroufe, sur le mariage pour-tous-sauf-pour-le-couple-présidentiel ou sur les taxations symboliques inventées le 27 février 2012 et qu'aucun économiste ne prenait alors au sérieux.

    Et puis voila qu'un énorme pavé a été lancé dans cette mare. Pas par le "Canard Enchaîné", pas par "Minute", mais par "Le Monde". Le quotidien de référence affirme à l'indicatif qu'une rançon a bel et bien été versée. Elle se monterait à quelque 20 millions d'euros. De quoi acheter aux mafieux albanais un bon paquet de kalachnikov A-47 pour le petit noël des ravisseurs. Un très bon outil de travail, un investissement fructueux, une promesse de dividendes qui sera sans doute tenue.

    À ce stade, les démentis ne servent plus à rien, sauf à enfoncer un peu plus les dé-menteurs.

    Gros malin, Fabius affirme le 30 octobre "qu'aucun argent public" n'a été déboursé. Seul le groupe Areva semble dès lors susceptible d'avoir ainsi subventionné les islamo-terroristes, soudoyé les intermédiaires et succombé au chantage. Mais enfin qu'est-ce qu'Areva sinon une filiale à 69 % du Commissariat à l'Énergie Atomique, 14 % à l'État, 2 % à EDF, soit un capital public à 85 %.

    Pis encore Mme Guigou, élue en Seine-Saint-Denis, présidente socialiste de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale déclarait ce 31 octobre (1)⇓ : "Nous pensons que c'est logique qu'il y ait des secrets d'État."

    Mais Fabius, comme Guigou, comme Hollande, jurent la main sur le cœur, comme les chiites iraniens et les francs-maçons du Lot-et-Garonne : "pas de rançon", "la France bla-bla-bla" etc.

    Qui donc peut les croire ? Leurs nez remuent.

    Remercions Guigou d'avoir, sans l'avoir voulu, lâché le morceau. Elle admet qu'en négociant avec les ravisseurs, on a nécessairement dû concéder une "contrepartie."

    Or, quelles que puissent se révéler ces "contreparties", elles se valent toutes, non seulement dans la lâcheté, mais dans l'encouragement à de futurs enlèvements.

    Si on sait que les dirigeants parisiens, par pure veulerie, cèdent toujours, pourquoi se gêner.

    Il convient donc de rendre hommage à Diane Lazarevic, fille d'un otage qui, lui, n'a pas été récupéré. Elle intervenait ce 30 octobre. (2)⇓ Certains ont cherché à mettre en exergue et ne retenir seulement que la distinction entre ceux qui bénéficient d'une "grosse société" et les petits, dans le cas de son père un modeste entrepreneur que personne ne soutient. Encore une manière de laisser entendre que "c'est la faute au capitalisme", etc. On aurait pu dire aussi dans le cas d'Areva qu'il s'agit d'un groupe de l'État, etc. Polémiques éventuellement stériles.

    Son propos le plus courageux se situait sur un autre terrain. Il consistait à dénoncer le scandale des négociations en elles-mêmes, de dire qu'elle ne voulait ni du paiement d'une rançon, ni de la libération d'autres terroristes, pour les raisons exposées plus haut.

    Mais cela ne sera certainement pas mis en valeur dans les archives.

    On comprenait d'ailleurs un peu mieux à l'entendre combien il ne faut pas plus croire un fonctionnaire du quai d'Orsay, qu'un ministre de la république sur paroles, pas plus qu'il ne faut céder au chantage.

    Les islamo-terroristes le savent : certains pays cèdent et payent pratiquement toujours. D'autres jamais.

    Il vaut donc mieux enlever les gens les plus innocents possibles dès lors que l'on sait que leur gouvernement s'aplatira comme une grosse crêpe.

    Un passeport français loin de se révéler une garantie de protection, voire de vengeance, loin de représenter le Civis romanus sum de l'Antiquité, devient dès lors un facteur aggravant du danger. Merci qui ?

    JG Malliarakishttp://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1 sur Radio classique à 8 h 20.⇑
    2 dans l'émission "C dans l'air".⇑

  • Le vieillard, une figure à abattre ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christian Combaz, cueilli sur Atlantico et consacré au vieillard, comme figure symbolique de l'ordre patriarcal à abattre... Romancier, Christian Combaz a récemment publié Gens de Campagnol (Flammarion 2012), une chronique villageoise, nourrie par son observation attentive de la société. Qui tient tant à tuer la figure du vieillard ? Les gens irrités par la publicité récente où l'on voit un vieux monsieur, tout animé par la convoitise et l'égoïsme, faire trébucher sa femme, à coups de canne, sur le chemin d'un paquet de chips, ont bien raison de soupçonner ce film de manquer d'innocence : il s'agit de compromettre, dans l'esprit de la ménagère de moins de cinquante ans, l'image du vieillard qui résiste à ses pulsions, qui doute et qui reste digne au milieu de la folie consumériste. Nous le voyons donc saliver, s'agiter, pratiquer la ruse et la méchanceté, et sa femme ne vaut pas mieux que lui. Un autre exemple nous est fourni par le patriarche rouspéteur qui résiste à sa fille et à son épouse au moment d'acheter un forfait de téléphonie mobile. La production a imaginé pour lui le châtiment suprême : son chien le prend pour un crétin et se livre devant lui à une explication de texte. On peut également citer le vieux couple de Scènes de ménage, dont la puérilité et la vulgarité vous dissuaderaient, en moins d'une saison, d'atteindre l'âge de la retraite. Il est permis de croire que tout cela est le fuit du hasard mais rien n'interdit de penser le contraire. Par exemple l'omniprésence, sur nos écrans, de cet acteur barbu et lunetteux de la publicité SFR qui est désormais l'emblème du patriarcat dépassé, de la masculinité larguée, de la prétention bousculée, répond à une nécessité, celle de faire trébucher l'un des derniers bastions du pouvoir en Occident : le prestige de l'âge. Il y a trente ans, déjà, les adultes n'avaient pas bonne presse. Une génération plus tard il n'y a plus une plage de publicité qui ne comporte la descente en flammes d'un adulte au bénéfice de l'omniscience de ses enfants. Peu à peu, la première source de nullité et d'ignorance dans le foyer est devenue le père, qui n'est jamais au courant de rien, qui paye de mauvaise grâce, qui se comporte en macho, qui conduit trop vite, qui manque systématiquement de finesse, et qui se prévaut de qualités qu'il ne possède pas. Parallèlement on assiste à un déplacement du centre de gravité de la contestation domestique vers le camp féminin. Au début les petites filles haussaient les épaules avec leurs frères quand leur père ouvrait la bouche, ensuite ce fut principalement une conjuration mère-fille. Enfin, lorsque le grand-frère, le mari et le gendre ont été discrédités, on s'est attaqué au grand-père. La fadaise selon laquelle l'identité homme-femme résulte d'un conditionnement social sans fondement biologique en est le corollaire absolu. J'ai reçu, hier, le lien vers un blog nommé Homme, Culture, Identité dont je cite ici la dernière livraison : "L'idée qui fonde politiquement l'idéologie du genre professe que de tout temps la femme a été sous la domination de l'homme et qu'il est venu le temps de subvertir la société hétéro-patriarcale." Ce dernier terme illustre que, pour déconstruire la prétendue tyrannie des mâles sur les esprits, il faut s'attaquer à la clé de voûte, la cariatide classique, la lourde statue de l'ancêtre masculin. Du coup on le représentera sous les traits les plus frivoles et les plus détestables. Pour avoir publié il y a trente ans un Éloge de l'Age, souvent réédité mais à peine toléré, pour avoir été souvent agressé sur les plateaux, je témoigne que le thème reste sous la vigilance sourcilleuse des femmes, et je me plais à rappeler que Ségolène Royal publiait, la même année, chez le même éditeur, un livre appelé Le printemps des grands-parents, où elle illustrait une thèse exactement contraire à la mienne : il n'y a pas d'âge-limite pour se ridiculiser par la frivolité, la dignité du vieillard est une fable sexiste (on sent la fille de militaire), soixante ans est l'âge de toutes les audaces, etc. C'est une constante dans les sociétés décadentes comme celle du XVIIIème en France. A une période pré-révolutionnaire correspond toujours une mise en cause de l'image du vieillard classique. A une période révolutionnaire, un renversement des hiérarchies sur la base de ce discrédit préalable. La littérature libertine des Encyclopédistes est pleine de vieux financiers et d'ecclésiastiques qui n'ont rien à envier à la libido de Dominique Strauss-Kahn. Pour prévoir la suite de ce qui nous attend, il n'est donc probablement pas inutile de se pencher sur ce qui nous est arrivé : on a vu ressurgir un siècle plus tard le plus ardent, le plus délirant besoin d'autorité masculine qui se soit manifesté depuis l'Antiquité. La force a régné partout, et la figure du vieillard olympien a orné toutes les boîtes de gâteaux. Quand on voit le plébiscite dont les figures léonardiennes de Gandalf et Saruman (Le Seigneur des Anneaux) ont été l'objet il y a dix ans parmi la jeunesse de la planète, quand on mesure l'extraordinaire glorification de la force masculine que pratique, en ce moment-même l'heroic fantasy dans le dos des bo-bos féministes, on se demande si les théoriciens du genre et les pourfendeurs du patriarcat ont choisi les bonnes lunettes. Christian Combaz (Atlantico, 4 octobre 2013) http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/archive/2013/10/31/le-vieillard-une-figure-a-abattre-5209610.html

  • Sanglant hiver pour les alliés en Afghanistan

    La leçon de Saigon 1975 n'aura servi à rien : l'OTAN pris dans une nasse. Toute la logistique de repli transite par le Tadjikistan et le Kirghizistan, contrôles par les russes. La France ruinée n'a plus les moyens de rapatrier ses blindés : ils sont détruits sur place. à l’approche de l'élection présidentielle du 5 avril 2014, la communauté internationale s'attend à une activité sans précédent des talibans cet hiver.... le Noel de nos gamins , sacrifiés, va être difficile.. Par Nino Cinqueta. L'Otan restera en Afghanistan après 2014, même quand sa mission militaire aura pris fin. Les négociations entre Washington et Kaboul concernant un accord sur la sécurité se poursuivent et le nombre de soldats qui resteront n'est pas encore connu. Les membres de l'Otan devront ensuite conclure de tels accords. Selon les premières estimations, entre 8 000 et 12 000 soldats de l'Alliance pourraient rester en Afghanistan. Enfin, à l’approche de l'élection présidentielle du 5 avril 2014, la communauté internationale s'attend à une activité sans précédent des talibans cet hiver, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Les ministres de la Défense des pays de l'Otan réunis à Bruxelles souhaitaient mettre en place une stratégie précise pour coordonner leur action en Afghanistan après 2014, et notamment déterminer le nombre de soldats qui resteront sur le terrain. Ils n'y sont pas parvenus. Washington refuse d’évoquer la taille de son contingent tant qu'un accord sur les conditions de séjour des soldats américains ne sera pas signé avec Kaboul. En effet, les USA ne veulent pas que leurs troupes soient subordonnées aux forces de l'ordre locales. La décision, à ce sujet, sera prise par le Grand conseil afghan, la Loya Jirga. En cas d'échec les USA se retireraient complètement. Les autres pays de l'Otan devront aussi conclure de tels accords, qui auront une valeur juridique. Sans eux l'Onu ne pourra pas prolonger le mandat de séjour des forces de l'Otan en Afghanistan. La direction de l'Otan appelle à "ne pas paniquer". "Notre planification se poursuit mais évidemment, nous ne pouvons pas terminer notre préparation tant que les négociations sur les bases juridiques ne seront pas terminées", a déclaré Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l'Otan. Si la Loya Jirga puis le parlement afghan répondaient favorablement aux exigences américaines, un accord pourrait être signé en novembre. Après quoi d'autres membres de l'Alliance pourraient faire de même. La hâte des alliés est logique. Les Afghans, eux, ne sont pas pressés. "Si le document n'était pas finalisé, le travail pourrait se poursuivre avec le prochain gouvernement", a calmement déclaré le porte-parole du président Karzaï, Aimal Faisi. A l'heure actuelle, 87 000 soldats de l'Otan sont présents en Afghanistan, dont 51 000 américains. La formation accélérée des forces de sécurité afghanes est déjà en marche en Afghanistan. Le Guardian rapporte que la dernière grande unité britannique envoyée en Afghanistan – la 7ème brigade antichar – venait d'arriver à la base Camp Bastion dans la province d'Helmand. Cette brigade a pour mission de former l'armée et la police afghane, dont les pertes sont élevées : en 2012, 2 970 représentants des forces de l'ordre afghans avaient été tués et ils sont déjà 6 000 depuis mars 2013. On a le sentiment qu'une guerre est sur le point d'éclater. Le nombre d'attaques fomentées par les talibans a plus que doublé en 2012 par rapport à 2008. A l’approche de l'élection présidentielle en avril 2014, une source de l'Otan avertit qu'un hiver sanglant attendait très certainement les alliés - fait d’attentats et d’assassinats politiques. D'autant que la présence américaine sera réduite à 34 000 soldats en février. "Les talibans ont l'intention d'empêcher la présidentielle, nous nous y attendons. Et ils veulent surtout faire échouer le processus politique", a déclaré au Washington Post une source de l'armée américaine. L'ambassade d'Allemagne à Kaboul a été temporairement fermée le week-end dernier à cause de risques d'attentat. source: http://fr.ria.ru http://la-plume-et-le-glaive.over-blog.com/2013/10/sanglant-hiver-pour-les-alli%C3%A9s-en-afghanistan.html

  • Le CESE récompensé !

    Pour s’être moqué du peuple en refusant 700.000 pétitions et avoir montrer son inutilité constitutionnelle, le CESE ( le Conseil économique, social et environnemental) verra ses frais de fonctionnement augmenter de 500.000 euros en 2014. Cette hausse servira à payer les dépenses de personnel (156 agents ). On se moque de qui ? http://medias-presse.info/le-cese-recompense/

  • Dans la destruction de la famille, voici le "beau-parent"

    De Rémi Fontaine dans http://www.present.fr/ "Un enfant sur dix (11 %, soit 1 million et demi) vivait dans une famille recomposée en France métropolitaine en 2011, selon une étude de l’Insee diffusée la semaine dernière. [...] Ainsi, 1,5 million de jeunes de moins de 18 ans vivaient en famille recomposée en 2011 sur les 13,7 millions de Français de moins de 18 ans vivant alors en famille en France métropolitaine, écrit l’institut. [...] C’est sur ces chiffres encore minoritaires mais en lente et tragique progression que se fonde le projet de loi famille concoctée par Dominique Bertinotti pour proposer un statut de beau-parent, afin de « reconnaître des droits et des devoirs aux adultes qui élèvent des enfants qui ne sont pas les leurs ». Lorsque Nicolas Sarkozy y avait déjà songé en 2009, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France avait alors justement dénoncé cette bonne intention dont l’enfer est pavé. En effet : « Si trois personnes ont une véritable autorité à l’égard de l’enfant, pourquoi pas quatre et plus, car il n’est pas garanti que la deuxième union des parents soit stable ? » On ne peut ainsi légiférer sur « toutes les situations qui découlent de l’instabilité de la cellule familiale » sans provoquer des « situations invivables ». Les évêques dénonçaient ainsi la finalité de ce projet de loi qui n’est « pas vraiment au bénéfice des enfants » malheureusement pris comme « otages dans les conflits conjugaux et les hostilités entre leurs parents eux-mêmes, ou entre leurs parents et leurs nouveaux ou leurs anciens conjoints »… Sous cette ingérence apparemment aimable mais indue dans l’exercice déjà délicat du partage de l’autorité parentale entre les parents séparés, ils désignaient également le cheval de Troie de cette mesure indigne de la politique : « Remplacer dans un texte de loi “père et mère” par “parents” est loin d’être anodin ! Il est particulièrement malvenu d’utiliser le détour de ce projet de loi, en brandissant l’argument du bien de l’enfant, pour introduire la possibilité d’étendre la responsabilité parentale au partenaire du même sexe que l’un des parents. L’étape suivante ne sera-t-elle pas d’autoriser l’adoption pour les personnes qui sont dans ces situations ? » Dans la dénaturation concertée du mariage et de la famille, tout se tient. En renfort du « pacs » et du « mariage » gay, ce statut apparemment généreux de beau-parent dissimule idéologiquement un statut de faux-parent, une arme par destination contre le mariage indissoluble et la vraie famille." http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Où en est le Kosovo ?

    De 12h à 13h30 ce dimanche 3 novembre Grégoire Boucher reçoit Nikola Mirkovic (Franco-Serbe auteur du Martyre du Kosovo. Actuellement, il est engagé dans une organisation humanitaire en faveur des habitants du Koso&o) pour une émission spéciale dédiée au Kosovo et la Métochie. La guerre, les chrétiens, le terrorisme, la culture, l'OTAN, la géopolitique, les élections en cours et la survie du peuple serbe sont au programme. Pour écouter en direct : http://www.radiocourtoisie.fr