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  • Vraie et fausse réalité

    La réalité, c'est quand on se cogne, disait Lacan. Il faut croire que nos dirigeants occidentaux sont particulièrement insensibles aux chocs, si l'on en juge par leur conscience de la réalité.

    Elle est nulle. Impavides, inébranlables dans leurs certitudes, Obama et son entourage de néocons butés poursuivent les yeux fermés leur croisade d'hégémonie américaine, fondée sur l'élimination de toute velléité d'indépendance chez leurs vassaux. Bétonnés dans une effrayante absence d'identité, leurs satellites européens se fossilisent dans leur aval du libre échangisme et leur soumission à Washington. De l'aveugle du Bureau ovale à la tête de l'empire au demeuré de l'Elysée en queue du peloton, ils ne voient rien, n'entendent rien, ne reviennent sur rien.

    Pour eux, la réalité n'existe pas.

    Elle existe d'autant moins qu'ils l'ont remplacée par un monde artificiel, fabriqué de toutes pièces, où les Etats-Unis sont la nation dominante et indispensable, où le libéralisme est la seule économie possible, où le pouvoir des banques et le profit de la grande industrie sont la règle, et où une désinformation organisée est articulée autour de la prétendue mission divine de faire triompher le bien du mal et d'établir la démocratie.

    Cette bulle imaginaire s'est bardée d'un écran opaque. Derrière lequel un mélange de cyniques calculateurs, d'imbéciles et d'idéalistes naïfs prétend diriger un univers qu'il a inventé. Au moyen de prises de position chimériques et du conditionnement mensonger du public destiné à les faire avaler.

    Illustrons ce constat.

    1) Quatre consultations populaires (élections ou référendums) se sont déroulées récemment, dans des pays agités et des contextes difficiles. En Egypte, le maréchal Abdel Fatah al Sissi a été solidement installé à la tête de l'Etat par 96,4 % des voix. En Syrie, Bashar al Assad a consolidé sa gouvernance en bénéficiant de 88 % des suffrages. En Ukraine de l'est, la Crimée s'est prononcée massivement pour le retour à la Russie, et des scrutins locaux ont donné forme à des mini-républiques de la "Novorussie" réclamant leur indépendance. En Ukraine de l'ouest, le chocolatier milliardaire Petr Poroshenko a été reconnu maître à Kiev par 57 % des électeurs.

    Les médias occidentaux ont déchaîné leur partialité. Une seule élection a été considérée comme valable, celle du pion américain Poroshenko. Toutes les autres ont été décrites comme des "farces" ou des "mascarades". Sissi a été qualifié de "nouveau Moubarak" et Assad de "boucher de Damas". Poutine – le choix des Ukrainiens – de "nouvel Hitler". Les résultats ont été balayés dans l'inexistence. Pourtant, qu'est-ce qui permet de dire qu'élire Poroshenko à l'instigation de la CIA est plus démocratique qu'elire Sissi soutenu par les généraux égyptiens ? Ou qu'élire Assad en passe de remporter son combat contre l'étranger avec l'appui de la majorité de son peuple est moins démocratique que légitimer la guerre civile de Poroshenko contre une partie du sien ? Et quelle est la différence de nature entre le référendum d'autonomie de la Crimée et la déclaration d'indépendance en 1776 de la colonie britannique des Etats Unis ? Ce tri dans les opinions exprimées ne correspond à aucune réalité. Il n'est que le reflet des ordres de la bulle. Pour nos médias, mettre un bulletin dans une urne est un geste différent selon que l'acte convient ou non à Washington.

    2) Ce "remplacement de réalité" – c'est-à-dire la narration d'événements différente de l'observation des faits véritables – n'est peut-être nulle part aussi frappant qu'à l'occasion du cas ukrainien. Tout y est filtré par la russophobie. Une russophobie passionnée, infantile, irrationnelle. A l'image de l'ex-première dame de France Valérie Trierweiler se déclarant sur Twitter "heureuse de ne pas avoir à saisir la main de Poutine". (1) Ou du Nouvel Observateur qui consacre trois pages de son numéro du 29 mai-4 juin à un prétendu soutien par Poutine de tous les partis d'extrême-droite d'Europe, sous le titre "Le grand frère des fachos". Selon cette réalité inventée, Poutine a agressé la Georgie (alors qu'il a été attaqué par Saakashvili), a envahi la Crimée (qui appartenait déjà à la Russie), a l'intention d'annexer l'Ukraine (dont il ne veut en aucun cas se charger), projette d'envahir la Pologne, la Moldavie ou les Pays Baltes (qu'il n'a jamais menacés mais qu'une l'OTAN renforcée doit "protéger" contre sa rapacité). Bref, un récital d'absurdités.

    Le danger de cette déformation est qu'elle permet à Obama de pérorer comme il l'a fait le 28 mai dernier devant les cadets de l'Académie militaire de West Point. "Les Etats-Unis se serviront de la force militaire, unilatéralement si nécessaire, quand nos intérêts fondamentaux l'exigent ; quand notre peuple est menacé ; quand nos vies sont en jeu ; quand la sécurité de nos alliés est en danger". Cela sert de prétexte, sauf que, comme le remarque Srdja Trifkovic, dans Chronicles du 4 juin, que rien de tout cela ne s'appliquait en Bosnie, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak ou en Libye. Et que rien de tout cela ne peut être imputé aujourd'hui à Poutine, de quelque manière que ce soit.

    Peu importe, "l'agression expansionniste" russe est comparée, par la machine de propagande US, à celle d'Hitler s'emparant de la Tchécoslovaquie et de la Pologne. Et Diana Johnstone note très justement que cette fausse réalité justifie la mainmise américaine sur l'Europe par une prétendue mise à l'abri de l'ouest du continent derrière un nouveau Rideau de fer.

    3) Le délire de la "fausse réalité" en Ukraine ne fait que prolonger une aberration qui remonte loin. Depuis des décennies, toutes les interventions occidentales ont été fondées sur des mythes. Celui de Milosevic et de sa Grande Serbie, celui des armes de destruction massive de Saddam Hussein, celui des projets sanguinaires de Kadhafi, celui de la "libération" de l'Afghanistan, celui de la dictature insupportable de Bashar al Assad, celui des intentions impériales de Poutine. Tout cela n'a été et n'est que fantasmagorie, voulue par certains, prise pour argent comptant par les autres. Le résultat se voit aujourd'hui. La Yougoslavie démantelée en mini-Etats à la dérive (dont deux musulmans au cœur de l'Europe). L'Afghanistan à la veille de revenir aux Talibans. La Libye en plein chaos. L'Ukraine pratiquement en guerre civile. La Syrie luttant difficilement pour son intégrité. Et surtout la déflagration en Irak. Comme le dit le ministre russe des Affaires étrangères, Segueï Lavrov, cité par le Figaro du 13 juin, cette déflagration est "l'illustration de l'échec total de l'aventure qu'ont engagée avant tout les Etats-Unis et la Grande Bretagne, et dont ils ont définitivement perdu le contrôle".

    Un fouillis incontrôlable en effet – pourtant facilement prévisible avec le minimum de lucidité qui a fait défaut à nos dirigeants – qui désarçonne nos fulgurants stratèges. Les voilà confrontés à la désintégration de l'Etat de Nouri al Maliki qu'ils alimentent en milliards depuis des années, à l'explosion de la guerre entre sunnites et chiites, au renforcement des Kurdes opposés à l'allié turc de l'OTAN, à la nécessité de combattre aux côtés de leur ennemi iranien les intégristes qui ont profité de l'aide apportée aux adversaires d'Assad. Autrement dit, Washington doit faire ami-ami avec son cauchemar de Téhéran contre les assaillants de Bagdad qu'il a armés en soutenant la rébellion contre Damas qui bataillait pour en venir à bout (2). Vous n'avez pas compris ? Demandez des explications à Obama.

    4) Il est évident que les illusions (ou les calculs) de l'Occident ont des conséquences. L'acharnement mis par Washington à affaiblir la Russie – en la ceinturant de bases militaires et en lui arrachant l'Ukraine – en a une, redoutable. Elle a poussé Moscou vers l'est.

    Les deux principaux jalons de cette orientation ont été la visite de Poutine à Shanghaï les 20-21 mai et le Forum économique international (la réponse russe à Davos) réuni à Saint-Petersbourg à partir du 24 mai. Toujours dans l'optique russophobe, la première à fait l'objet de comptes rendus incomplets dans les médias et le second a été plus ou moins passé sous silence.

    La presse a en effet parlé (après voir nié puis reconnu sa signature) de l'accord de 30 ans passé entre Poutine et Xi Jinping, d'un montant de 400 milliards de $, sur la livraison de gaz à la Chine et la construction d'un nouveau pipe-line. Mais la nouvelle entente recèle des développements beaucoup plus vastes, qu'on s'est gardé de souligner. Compte tenu de la complémentarité des deux pays – la Russie a un excès de richesses naturelles et un manque de main d'œuvre alors qu'en Chine, c'est le contraire ; la Russie est forte en technologies militaires, aéronautique et software informatique, alors que la Chine excelle et hardware électronique et en production de masse de biens de consommation – les deux présidents ont envisagé une collaboration considérablement élargie. Selon le vice-président chinois Li Yuanchao, ", nous projetons de combiner le programme de développement de l'extrême-orient russe avec la stratégie de développement du nord-est de la Chine dans un concept intégré." (3) Cela va de l'achèvement du réseau ferroviaire Chongking-Xinjiang-Europe, rajeunissant la fameuse Route de la soie et promis à devenir la plus importante liaison commerciale du monde, et d'importants investissements chinois en Crimée, à la création d"une union militaire et politique pouvant rivaliser avec l'OTAN. L'objectf est clairement défini dans la "Déclaration conjointe de la Fédération Russe et de la République Populaire de Chine sur une nouvelle étape de partenariat entier et de relations stratégiques." De plus, il est spécifié que cette association est ouverte à d'autres membres bienvenus, comme l'Inde (4) et l'Iran. Comme on le voit, ces dispositions, détaillées et confirmées trois jours plus tard au forum de Saint-Petersbourg, ouvrent de larges perspectives en marge et affranchies de la domination américaine.

    5) Il y a plus. Les ineptes sanctions économiques infligées à la Russie à la suite de la récupération de la Crimée ont obligé Moscou à réagir en vendant des titres de Gazprom en yuans chinois au lieu de les négocier sur le marché du dollar. La décision marque l'intention de la Russie, de la Chine, de l'Iran et d'autres pays d'abandonner progressivement le dollar (socle du pouvoir US depuis Bretton Woods en 1944) comme monnaie de réserve. Une intention qui s'est déjà matérialisée. Un récent rapport du Fonds monétaire international (FMI) révèle que déjà 23 pays déclarent des réserves officielles en yuans, sans compter 12 autres qui ont investi en yuans sans le déclarer officiellement. Certes le dollar demeure la plus importante monnaie de réserve pour le moment. Mais alors qu'en 2000, 55 % des réserves mondiales étaient en dollars, la proportion n'est plus que de 33 %. Et elle continue à diminuer.

    Le yuan n'est pas encore convertible. Mais au cours des années récentes, la Banque centrale de Chine a acheté de grandes quantités d'or pour en préparer la convertibilité. Et des géants économiques russes comme Gazprom ou Norilsk Nickel, se tournant vers le marché asiatique, vont en accélérer la disponibilité.

    Est-ce la mort du dollar ? Sans doute pas tout de suite, car Washington riposte par les Partenariats transpacifique (Trans-Pacific Partnership, TPP) et transatlantique avec l'UE. Mais une immense zone où les transactions se feront en roubles, en renminbi ou en or se dessine. Une zone qui était déjà en 1997 la hantise de Brzezinski. "La façon dont l'Amérique gèrera l'Eurasie est critique, écrit-il dans son Grand échiquier. La puissance qui dominera l'Eurasie contrôlera deux des trois régions les plus avancées et économiquement productives. Un simple coup d'œil à la carte montre que le contrôle de l'Eurasie entraînerait presqu'automatiquement la subordination de l'Afrique, marginalisant ainsi l'hémisphère occidental et l'Australie. Environ 75 % de la population mondiale vit en Eurasie, et on y trouve la plus grande partie de la richesse physique du monde, à la fois dans ses entreprises et dans son sous-sol. L'Eurasie détient environ trois quarts des ressources énergétiques connues de la planète." (5)

    Ca c'est une réalité à laquelle nos dirigeants feraient bien de se cogner.

    6) Dernier regard sur la manipulation occidentale des faits : l'anniversaire du débarquement allié, le 6 juin 1944. Nos prestigieuses feuilles de chou, que Paul Craig Roberts appelle les "presstituées", ont rivalisé dans une assourdissante glorification de l'armée anglo-saxonne, baptisée "la plus grande force de libération que le monde ait jamais connu". Certes l'hommage aux héroïques soldats qui se sont lancés à l'assaut des falaises de Normandie était amplement mérité et la réussite de l'opération a été un tournant de la guerre en Europe. Mais en faire la victoire décisive sur le nazisme est une grossière falsification.

    En juin 1841, la plus énorme force d'invasion qu'ait connue la planète a pénétré en Russie sur un front de plus de 1.500 km. 3 millions d'hommes des troupes d'élite allemandes, 7.000 unités d'artillerie, 19 panzerdivisions avec 3.000 chars et 2.500 avions ont pilonné le pays pendant 14 mois. La bataille de Stalingrad a duré du 23 août 1942 au 2 février 1943, et a abouti à la reddition de la 6e armée allemande et à la capture de 22 généraux. C'était le prélude à la fin d'Hitler. La victoire a coûté à la Russie 27 millions de morts dont 12 millions de militaires et 15 millions de civils. Les Américains et les Anglais sont intervenus après l'affaiblissement de la Wehrmacht. Qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore, lors du débarquement du 6 juin, l'Armée Rouge avait déjà gagné la guerre.

    Devant les fastes de la commémoration de 2014, visiblement conçue pour la promotion des Etats-Unis et de son traité transatlantique, il ne faut pas oublier que de Gaulle a par quatre fois – pour les cinquième, dixième, quinzième et vingtième anniversaires du fameux débarquement – catégoriquement refusé de participer à une célébration qu'il considérait comme humiliante pour la France. Sa fierté ne supportait pas que son pays n'ait pas été associé à l'offensive d'Eisenhower et que les anglo-saxons aient projeté de transformer la France libérée en colonie par l'AMGOT. (6) Un exemple d'indépendance que n'est pas près de suivre l'ectoplasme de l'Elysée.

    Sa servilité est même affichée par Fabius avec un zèle qui déborde parfois les hésitations d'Obama. Mais on reste fidèle à l'imagerie occidentale. Avec des résultats incohérents. Les médias ne cessent de s'inquiéter du retour dans leurs pays de jihadistes formés au fanatisme au sein de la rébellion syrienne, mais ils continuent à idéaliser l'opposition à Damas et à diaboliser l'Iran, les seuls bastions antiterroristes restant dans la région. Ils prétendent vouloir défendre la démocratie en Ukraine et, après avoir expulsé par un putsch le chef de gouvernement démocratiquement élu, ils appuient le remplacement de son équipe par une bande de néonazis. Ils s'indignent de voir les militaires égyptiens réprimer les Frères musulmans qui sont un vivier d'islamistes militants, au lieu de les remercier de nous en débarrasser. Ils couvrent d'un épais rideau de silence la complicité intéressée en affaires avec les monarchies du Golfe qui sont les commanditaires des attentats. Et ainsi de suite. Une logique parallèle, complètement déréalisée.

    Voilà un rapide tableau du monde artificiel fabriqué par l'Occident et de ses mensonges médiatiques. Chapeauté par la "communauté internationale" qui justifie tout. Mais qu'est ce qu'elle est, cette "communauté internationale" ? Tout simplement le G 7. Sept pays (sur les 193 membres de l'ONU) – Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Italie et Japon – qui s'arrogent le droit à l'autorité universelle. Vivant dans la bulle étanche d'une irréalité qu'ils ont secrétée au profit de leur premier de cordée américain.

    Qu'ils prennent garde. La vraie réalité risque de crever leur bulle brutalement.

    Louis Dalmas.

    notes

    (1) Nous, nous sommes heureux de ne pas l'avoir comme première dame !

    (2) Pour ajouter à la confusion, le fondamentaliste Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL ou ISIS en anglais), qui mène l'offensive contre Bagdad, a recruté des chefs militaires du parti Baas de Saddam Hussein, et des personnalités de son entourage comme l'ex-vice-président laïque Izzat al Douri qui était un de leurs plus virulents ennemis. Les extrêmes s'unissent contre l'occupant américain et sa marionnette locale.

    (3) Cité par Pepe Escobar, Asia Tribune, The Roving Eye, 29 mai 2014.

    (4) Le nouveau chef d'Etat indien, Narendra Modi, a même des raisons personnelles de se détourner des Etats-Unis. Lors d'une vague de violences anti-musulmanes en 2002 dans l'Etat de Gujarat dont il était gouverneur, à la suite d'un attentat islamiste contre un train de pèlerins qui avait fait 53 morts, Washington, toujours perspicace, a saisi le prétexte d'une répression jugée excessive pour lui refuser en 2005 son visa pour les Etats-Unis.

    (5) Cité par William Engdahl, "Dollar Dying ; Multipolar World in the Offing", 18 avril 2014.

    (6) AMGOT : Allied Military Government of Occupied Territories (Gouvernement militaire allié des territoires occupés). Roosevelt et Churchill, qui détestaient le nationalisme gaullien, avaient imaginé de transformer la France en une véritable dépendance et avaient même imprimé sa nouvelle monnaie.

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EupyppEVAVGYfaMHrY.shtml

  • Quand les communistes aimaient les nazis

    La proximité intellectuelle entre les deux mouvements totalitaires est aussi ancienne que documentée.

    Par Stéphane Montabert, depuis Renens, Suisse.

    [...] La bonne entente temporaire entre les deux courants du socialisme donna lieu à un film documentaire récent, fort peu diffusé dans la sphère francophone (tout comme le film polonais sur le massacre de Katyn) mais éclairant bien des passerelles entre les deux idéologies. Rien n’est plus faux que le premier mythe du communisme, à savoir qu’il partirait de « bonnes intentions » :

    Le communisme c’est la guerre des classes, et la guerre des classes implique de liquider une partie de la population. Pour restructurer la société, il faut d’abord tuer non seulement les opposants, mais aussi les intellectuels, les meilleurs travailleurs, les ingénieurs, etc. Des groupes entiers de la société. C’est le genre d’ingénierie sociale qu’ont mis en œuvre Lénine et Staline, Mao et Pol Pot, pour ne citer que les plus sanguinaires. Cette ingénierie sociale forcée répond aussi à des critères ethniques lorsque des peuples sont considérés comme trop réactionnaires. Karl Marx et Friedrich Engels prônaient eux-mêmes « l’extermination des Serbes et autres peuplades slaves, ainsi que des Basques, des Bretons et des Highlanders d’Écosse », tous des peuples trop peu évolués pour la révolution communiste et faisant ainsi obstacle à l’inéluctable « progrès » de l’humanité.

    Les communistes furent donc non seulement aussi racistes que les nazis mais ajoutèrent l’épuration de classe à l’inventaire de leurs massacres. Marx écrivit dans son journal que « les classes et les races trop faibles pour maîtriser les nouvelles conditions de vie… » devaient « périr dans l’holocauste révolutionnaire ».

    L’idéal socialiste ne s’embarrasse pas de sentiments. Si nazis et communistes divergeaient sur la méthode (nationalisme par la conquête ou internationalisme par la révolution) l’objectif du socialisme était partagé, d’où une collaboration de bon aloi entre les deux groupes [...]

    Lire l’intégralité de l’article sur Contrepoints

    http://www.fdesouche.com/488175-quand-les-communistes-aimaient-les-nazis

  • États-Unis : Obama en croisade fiscale contre les entreprises quittant le pays

    Une quinzaine de grandes entreprises ont déjà transféré leur résidence fiscale hors des Etats-Unis cette année. La Maison-Blanche veut supprimer cette possibilité, avec 20 milliards de dollars d’impôts supplémentaires à la clef.

    Le patriotisme économique n’est pas que français. C’est au nom de ce principe que Barak Obama entend empêcher les entreprises de transférer leur résidence fiscale hors des Etats-Unis. Le phénomène a pris des proportions alarmantes depuis quelques mois : une quinzaine d’entreprises ont opté pour l’exil fiscal, depuis le début d’année, en rachetant des entreprises implantées dans des pays fiscalement attractifs. Le plus inquiétant est qu’il s’agit de grandes sociétés, représentant des dizaines de milliers d’emplois.

    Les groupes pharmaceutiques, qui ont des montagnes de trésorerie à dépenser à l’étranger – sous peine d’être taxés aux Etats-Unis – sont les plus représentés. Deux d’entre eux ont encore sauté le pas la semaine dernière : basé en Pennsylvanie, Mylan va bientôt pouvoir payer ses impôts aux Pays-Bas grâce à l’acquisition d’une partie des Labotoires Abbott. Quant à AbbVie, il a confirmé, vendredi, son intention de rejoindre le Royaume-Uni grâce à l’acquisition de Shire.

    Ils allongent, ainsi, encore un peu plus la liste d’entreprises américaines ayant rejoint l’Irlande (Medtronic, Actavis, Perrigo, Chiquita Brands, etc.) et les Pays-Bas récemment (Applied Materials, etc.). Il s’en est également fallu de peu que le géant américain Pfizer devienne britannique, via une fusion avec AstraZeneca.

    L’exil fiscal s’accélère d’autant plus que les entreprises redoutent de voir la Maison-Blanche modifier les règles du jeu prochainement. Les entreprises, qui sont longtemps restées discrètes sur leurs pratiques, n’ont visiblement plus aucun état d’âme : « Tout le monde semble s’excuser de ces exils fiscaux. Pas moi. Je pense qu’il n’y a aucune raison de s’excuser », a lancé récemment le directeur général d’Abbott Miles White.

    Si les sociétés sont si nombreuses à abandonner la nationalité américaine – sans délocaliser leurs équipes pour autant –, c’est parce que l’impôt sur les sociétés y est l’un des plus élevés de l’OCDE (35 %). C’est aussi parce que l’intégralité de leurs bénéfices sont taxables aux Etats-Unis, y compris ceux générés à l’étranger – un principe d’extraterritorialité quasi unique au monde.

    Pour échapper à ces contraintes, les entreprises américaines peuvent facilement s’exiler, via une procédure dite d’inversion fiscale : il leur suffit d’acheter une entreprise étrangère et d’accorder au moins 20 % des actions de la nouvelle entité aux actionnaires de ladite entreprise étrangère. La Maison-Blanche veut passer ce taux à 50 %, avec un effet rétroactif au 1er mai 2014. Les PDG américains devraient donc renoncer au contrôle de la nouvelle société, ce qui serait certainement rédhibitoire à leurs yeux.

    « Si nous n’agissons pas, l’exil fiscal va s’étendre bien au-delà du secteur pharmaceutique » , a martelé dimanche le sénateur démocrate de New York, Charles Schumer. La mesure permettrait de sauvegarder 20 milliards de dollars d’impôt au cours de la prochaine décennie. Le texte sera soumis au Congrès prochainement, mais en cette année d’élections, il n’y a guère de chances que les républicains fassent le moindre cadeau à Barack Obama. Ils dénoncent une nouvelle charge contre les entreprises, n’ayant d’autre but que de rallier les classes moyennes dans la perspective des élections de mi-mandat, en novembre.

    Le problème est pris à l’envers, estiment-ils : il faut réduire l’impôt pour le rendre acceptable, et non pas empêcher les entreprises de le fuir. Mais Barack Obama, qui réclame une remise à plat fiscale depuis sa réélection, n’a jamais réussi à bâtir le moindre consensus sur la question.

    Les Echos

    http://fortune.fdesouche.com/348755-etats-unis%E2%80%89-obama-en-croisade-fiscale-contre-les-entreprises-quittant-le-pays#more-348755

  • Manifestations : L'Express pointe les approximations médiatiques

    Lu sur L'Express :

    "Des médias français ont commis plusieurs erreurs en suivantles manifestations pro-palestiniennes interdites en France, qui ont notamment donné lieu à des heurts à Paris et Sarcelles ces derniers jours. Le point sur les fausses informations qui ont circulé. 

    "INFO LE FIGARO - Une synagogue en partie incendiée dans le Val d'Oise, un commissariat attaqué". Voilà l'alerte info envoyée par le site du quotidien dimanche à 18h12. La première version de l'article évoque un bâtiment "vraisemblablement à Sarcelles", qui aurait été "en partie incendié", comme le note un journaliste duMonde sur Twitter.

    Problème: la synagogue, bien que prise pour cible par des engins incendiaires, n'a pas brûlé. Le journal a reconnu son erreur en envoyant une deuxième alerte rectificative à 18h53et en mettant à jour son article

    Le journaliste de LCP et Radio J est allé un peu vite en besogne dimanche. Il a raillé, sur Twitter, l'attitude d'un supposé manifestant pro-palestinien face à un policier. Sauf qu'il s'agissait d'une image prise en Iran, comme l'ont noté de nombreux observateurs. 

    Une fois averti de son erreur, l'intéressé a supprimé le tweet incriminé et s'est excusé. Sur sa page Facebook, le journaliste a reconnu avoir fait une erreur, mais estime qu'il n'y a pas eu de désinformation, car "il y a bien eu des heurts entre forces de l'ordre et manifestants à Sarcelles et que la synagogue a bien été visée". 

    Autre critique, venue notamment de Henri Maler, d'Action-Critique-Medias: un titre du site d'Europe 1 qui évoque une "centaine de participants" seulement à la manifestation pro-palestinienne à Paris. Un chiffre loin de la fourchette donnée par la police, écrit-il. Un petit rappel chronologique relativise cependant cette "bourde": à 15h, samedi, aucun chiffre officiel ne circule et les premières informations rapportées notamment par l'AFP évoquent "des dizaines de militants" qui commencent à affluer. Puis, à 15h41, une nouvelle dépêche de l'AFP fait état de "plusieurs centaines".  

    L'estimation de 1500 à 2000 participants à Barbès citée par Henri Maler émane du Monde, qui a contacté la préfecture de police dans l'après-midi samedi. Cette estimation a donc pu échapper à Europe 1 qui a, cependant, été un peu vite en écrivant "une centaine de participants". Le site a corrigé l'information le soir même. Difficile, donc, de l'accuser de mauvaise foi volontaire."

    Michel Janva

  • Bien-pensance médiatique : ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire…

    J’ai attendu. Plusieurs jours. Je me suis même pincé en l’absence de toute (ou presque) réaction médiatique concernant le magnifique lapsus de notre Taubira nationale.

    Refusant (?) de commenter la peine prononcée à l’encontre d’Anne Sophie Leclere, l’ardennaise qui l’avait accolée à un singe sur son blog, la ministre s’est empiergée dans le tapis, affirmant sur I Télé : « Je ne commente pas les injust… heu, les décisions de justice. »

    Pensez… Un ministre de la Justice qui reconnaît, certes en trébuchant mais de manière suffisamment audible, qu’une décision de justice serait justement une injustice, le tout en arguant du contraire. Bon, d’accord, la ministre en question nous a déjà fait le coup, d’affirmer haut et fort l’envers de ce qu’elle brandit à pleine main. Je ne rêvais donc pas. Notre presse, la grande, s’était finalement désintéressée d’un lapsus digne de retouner Sigmund dans sa tombe. Oh, certes, pas le plus croustillant. Un petit lape-suce naguère proposé en direct par une ministre d’une autre mandature (de la justice également, ce doit être la fonction), c’était plus sexy. Et la gâterie tout de suite plus classe en tailleur Prada qu’avec les dreadlocks qui frétillent.

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  • Le Système implose, Mélenchon expose : Marine « élue » en 2017 ?

    C’est ce mercredi que  l’Assemblée nationale doit adopter la réforme territoriale qui  doit acter la création de  13 régions en France métropolitaine, contre 22 actuellement. Bruno Gollnisch, les dirigeants du FN  (voir notre blogue) ont dit tout le mal qu’il fallait penser de cette réforme mal ficelée, motivée par  de mauvaises  arrières pensées politiciennes et qui ne fera pas économiser un euro, bien au contraire, aux Français. Comme il arrive parfois que le diable porte pierre, Florian  Philippot a estimé lundi que « (de ce)  d’un grand mal pourrait naître un bien, notre victoire (celle du FN, NDLR) dans la  région Nord-Pas-de-Calais/Picardie, quasi assurée». Le Parisienrapportait pour sa part en début de semaine, cette confidence d’ «un responsable UMP du Nord » : « Manuel Valls veut faire ch… Aubry ! Elle voulait se présenter aux régionales dans le Nord-Pas-de-Calais face à Marine Le Pen, elle ne peut plus.» Si la  profonde inimitié, pour rester poli, entre Mme Aubry et M. Valls est de notoriété publique, le maire de Lille a voulu rassurer ses amis : «Je ne crois pas que Mme Le Pen puisse gagner ni la région Nord-Pas-de-Calais, ni la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie, ni quoi que ce soit» (sic).

     Un optimisme qui n’est pas partagé par François Hollande rapportait également le site du Parisien ces  derniers jours, qui  «  ne voit plus la vie en rose »,  ne pense pas  quel’implosion de l’UMP  sous l’effet des  affaires  sordides et des haines intestines lui profitera automatiquement lors de la prochaine présidentielle  « Et si le candidat de gauche n’était pas au second tour en 2017 ? Si le séisme du 21 avril 2002, quand Lionel Jospin fut balayé par Jean-Marie Le Pen, se renouvelait ? Ce cauchemar est pris très au sérieux par le président. « Je me prépare pour qu’en 2017 on ait un bilan qui permette à la gauche d’être au deuxième tour et de gagner l’élection, confie-t-il à ses visiteurs. Comme s’il avait un doute sur le sujet… ».

     « Au PS aussi, c’est la grande trouille. Nombre d’élus pensent que sa seule chance de gagner est d’arriver derrière une Marine Le Pen qui virerait en tête au premier tour.  On sera dans une présidentielle à un tour. Celui qui arrivera au second tour avec elle sera élu , prédit une figure de la majorité, qui pense la France  mûre pour une aventure populisteOn a eu un 21 avril primo-ministériel, on peut avoir un 21 avril présidentiel , redoute un fidèle du chef de l’Etat. Le FN au second tour ?  Ce n’est pas un risque, c’est une réalité , lâche Hollande,inquiet de voir l’extrême droite prospérer en silence » (sic).

     « L’exécutif a reçu une douche froide en découvrant fin juin les chiffres de l’Insee sur l’économie expose encore Le Parisien.  Ça ne bouge pas, ils ont pris un gros coup sur la tête , glisse un hollandais. Mercredi en Conseil des ministres, Michel Sapin (Finances), d’habitude optimiste jusqu’à la caricature, a plombé l’ambiance. Il a enlevé ses lunettes roses, sur le thème rien ne va plus , glisse un conseiller gouvernemental ».

     Au sein même du  Parti socialiste , qui a perdu 25 000 adhérents depuis 2012 et 30 000 élus municipaux en mars dernier, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent, comme chez leurs « alliés » d’EELV, contre les orientations économiques du gouvernement. Une fracture  que l’on retrouve  dans le positionnement des cadres et dirigeants socialistes vis-à-vis de la   crise israélo-palestinienne qui apparaît comme un nouveau facteur de division.Pour tenter de récupérer un électorat arabo-musulman qui s’est massivement  détourné de la gauche, notamment pour protester  contre la loi Taubira sur le mariage homosexuel et qui dénonce aussi avec une  virulence  accrue  son « sionisme », des élus du PS  ont dénoncé l’interdiction  de certaines   manifestations pro-palestiniennes.

     Dimanche, le député de Seine-Saint-Denis, Razzy Hammadi, a expliqué  que « l’interdiction est venue nourrir une certaine radicalité. Des manifestations aux quatre coins de la planète se sont bien passées, et pas en France où elle était interdite», a relevé l’élu pointant  «une erreur du gouvernement ».

     Son collègue Yann Galut, député du Cher et chef de file au PS  du courant dit de  la gauche forte,  s’est dit lui aussi   «très en colère face au massacre de civils (Palestiniens, NDLR) , très en colère face aux abrutis qui manifestent leur haine du Juif, très en colère de la position de la France qui est tout sauf équilibrée ».

     Quant au Front de Gauche, il a certes  fait  savoir officiellement qu’il   «participera aux prochaines manifestations prévues en solidarité avec le peuple palestinien », mais son leader maximoJean-Luc Mélenchon,  vient d’annoncer son souhait de prendre du recul avec la politique. « J’ai fait mon temps à organiser la vie d’un parti » déclare-t-il. Une manière de tirer le bilan de ses échecs électoraux successifs, des défections, des désaccords stratégiques minant cette coalition trotsko-communiste, pour ne rien dire   de la pusillanimité de ses «camarades »  du PC.

     Un coup dur pour l’extrême gauche qui perd ainsi (provisoirement ?) son seul tribun d’envergure, la seule personnalité incontestablement  brillante et  intellectuellement  affûtée qui l’avait fait sortir de sa léthargie constate Bruno Gollnisch.

     « Nous sommes en échec. » a avoué M.  Mélenchon.   Certes, il reste  incapable de dire  que son immigrationnisme est la cause principale de son incapacité à rallier le monde ouvrier et les déçus de la gauche qui votent massivement FN. Un  immigrationnisme, arme de destruction massive  du grand capital mondialiste,  qui rendait totalement  impossible  son pari de dépasser  Marine Le Pen dans les urnes. Mais  il note avec  cohérence que  « la force » capitalisée par un  FG  au positionnement « anti-Systéme » à la  présidentielle– 11,10 % –,  a été « étouffée par le poids du retour aux vieilles traditions partiaires, aux arrangements, aux accords électoraux ».

     « Tout ça a été planté pour une poignée de postes aux municipales ». Et principalement par le Parti communiste  qui, refusant la stratégie d’autonomie qu’il préconisait vis-à-vis de la gauche bruxelloise,  a « complètement décrédibilisé » le Front de gauche. Dans les faits,  la direction du PC a préféré en effet   se    vendre  pour un plat de lentilles, quelques postes et prébendes,  en choisissant lors des élections municipales  l’alliance  dés le  premier tour avec le PS dans de nombreuses communes.

     M.  Mélenchon appelle donc  à « tout changer en profondeur » , exposant les deux lignes antinomiques qui minent le Front de Gauche depuis sa création en 2008.  A savoir  « celle qui est portée par la direction du Parti communiste, qui est plus institutionnelle, plus traditionnelle, où on continue à penser que la gauche est une réalité partiaire, organisée et qu’on peut rectifier le tir du Parti socialiste. Et puis, il y a une autre qui pense que ça, c’est un monde qui est quasiment clos, qu’il faut construire et qu’on le fera progressivement à condition d’être autonome. »

      « On ne doit pas faire d’alliance avec des gens qu’on combat, juge-t-il. Et aussi longtemps qu’on fera ça, les gens, qui se disent qu’ils en ont ras-le-bol, se diront qu’on est comme les autres », ce qui aura pour effet d’augmenter l’attractivité d de opposition  nationale affirme-t-il encore.  

     On  se souvient des nombreuses  insultes   prononcées par M.  Mélenchon  vis-à-vis  du FN et de sa  présidente. Signe de cette mise en retrait de la vie politicienne,  il reconnait cette fois dans  cet entretien  du « talent » à  Marine, et même  une « chance » d’être élue en 2017.  « Parce que la société est en train de se diriger vers le point qu’ils s’en aillent tousEt quand le point qu’ils s’en aillent tous est atteint, tout saute en même temps »…

     Nous en  acceptons l’augure, nous y travaill(er)ons et  en attendant de voir ce Système inique laisser effectivement  la place à une démocratie restaurée,  nous souhaitons un bon repos et qui sait,  de saines lectures à M. Mélenchon. Cours, cours camarade, le vieux monde est derrière toi! 

    http://gollnisch.com/2014/07/23/systeme-implose-melenchon-expose-marine-elue-en-2017/

  • Comment agir auprès de ceux qui aiment la vérité ?

    Quand le découragement où l’écœurement risque de nous atteindre, comment agir au niveau personnel.

    Jean Ousset dans son livre l’Action au chapitre III de la cinquième partie, « Notes pour l’action individuelle » (p. 247 à 264), propose 40 notes pour une action efficace à ce niveau d’action personnelle dont nous avons pu mesurer la pertinence ces derniers mois. A relire en vacances. Extraits des notes 1 et 2 :

    « Il n’y a aucune possibilité de satisfaire chez un peuple le besoin de vérité, a dit Simone Weilsi on ne peut trouver à cet effet des hommes qui aiment la vérité ». Quelle que soient les modalités de l’action envisagée, il faut rappeler avec force cettepriorité autant que cette primauté de l’action personnelle

    1. Des hommes décidés à agir

    Sans un certain nombre d’hommes décidés à agir et formés à bien agir - même dans des circonstances difficiles, même dans l’aridité - toute espérance d’action féconde est vaineLa formation la plus brillante est sans intérêt si elle n’est suivie d’aucun rayonnementQu’importe le vernis d’une connaissance doctrinale si la volonté est débile.

    Plus les effectifs et les subsides risquent d’être faibles, plus il importe de « penser » qualitativement... ; plus il importe de suppléer la déficience matérielle et numérique par la suprématie que peuvent seuls donner une connaissance exacte et un grand amour de la vérité.

    Suprématie d’une « action capillaire » qui, à son degré le plus rudimentaire, implique la formation d’éléments persuadés qu’il n’est besoin d’aucun « mandat », d’aucun « ordre à recevoir » pour faire progresser la vérité. Et qu’au nom de leurs droits les plus sûrs, de leurs devoirs les plus sacrés, ils ont à se sentir responsables, à prendre des initiatives. 

    2. L’entente d’un petit nombre d’amis 

    Au plus humble degré, il importe de réapprendre la puissance de l’homme seul mais courageux ; la puissance du militant résolu, tenace et convenablement formé, face à la masse des « moutons ». Rien n’est donc plus précieux que l’entente d’un petit nombre d’amis réunis pour s’entretenir régulièrement de ce qu’il importe de savoir et de faire.

    Il n’est point nécessaire pour cela d’organisations puissantes. Il suffit de systématiser le jeu de relations amicales, familiales, professionnelles, culturelles, etc. en leur fixant quelques thèmes de réflexions convenablement choisis.

    Le nom de ces rencontres importe peu : groupe, cercle, cellule, équipe, club, etc. » A suivre …

    Lire et télécharger dans son intégralité l’Action au chapitre III de la cinquième partie, « Notes pour l’action individuelle » dans l’Action de Jean Ousset. Pour rejoindre une initiative qui corresponde à vos « talents » contacter le service d’information d’IchtusCe livre l’Action de Jean Ousset est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset, fondateur d’Ichtus pour Former, Relier et Agir, est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.

    Le Salon Beige

  • Le drame des Chrétiens de Mossoul


    Vendredi, l’Etat Islamique posait un ultimatum aux Chrétiens à Mossoul, depuis, tous ont fui, seule solution pour éviter la conversion, le règlement d’une lourde taxe ou la mort par le glaive.

    Samedi à midi, heure limite de l’ultimatum, Mossoul ne comptait plus de Chrétiens.

    Depuis, l’archevêché des syriaques catholiques, situé dans le centre-ville de Mossoul a été brûlé.

    Samedi, les terroristes s’emparaient du couvent de Saint-Georges au nord de Mossoul, et dimanche, les combattants de l’Etat islamique mettaient la main sur le monastère des martyrs Behnam et Sarah, situé à quelques kilomètres de Mossoul, obligeant les moines à quitter le monastère.

    Ces moines ont fui vers le Kurdistan irakien eux-aussi, n’ayant pas le temps d’emporter quoi que ce soit. Joint par téléphone, le supérieur de la communauté, le père Yakoub Hassou confiait que tous avaient rejoint Erbil.

    Ils laissent derrière eux un hau lieu de spiritualité, un monument historique magnifique, une bibliothèque remplie de manuscrits anciens et de livres liturgiques.

    Le tout condamné timidement par nos dirigeants, pourtant prompts à l’indignation…

    http://www.contre-info.com/