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Les idéologues du gender n'assument pas leur radicalisme
Mathieu Bock-Côté est sociologue, chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu'à la radio de Radio-Canada. Dans une tribune publiée sur Figarovox, il dénonce le gender. Extrait :
"Un autre combat se profile devant les tribunaux: celui visant à démonter l'obligation légale d'assigner aux enfants un sexe à leur enfant à la naissance. Elle est accusée de «transphobie». C'est aussi dans cet esprit, d'ailleurs, qu'on célèbre les innovations faisant la promotion d'une éducation non-genrée. L'école est évidemment un terrain de bataille, et cela depuis quelques années déjà. On se souviendra ainsi de ce manuel scolaire qui en 2009, offrait aux enfants du primaire trois manière de définir leur identité sexuelle: je suis 1) un garçon 2) une fille 3) je ne sais pas encore. Comment ne pas y voir une forme d'endoctrinement qui pousse, au nom de réalités marginales, à la déconstruction des repères humains les plus fondamentaux?
Étrangement, les partisans de la théorie du genre n'assument jamais leur radicalisme et vont jusqu'à contester son existence. Ils présentent chacune de ces propositions comme autant d'ajustements inévitables et nécessaires du droit, de l'administration et de la pédagogie à une société plurielle entendant lutter contre toutes les discriminations. Il n'est pas interdit d'y voir une terrible hypocrisie. Chose certaine, on touche ici la question anthropologique. Quoi qu'en pensent les adeptes d'une réduction matérialiste de la vie politique, cette dernière ne saurait se réduire aux seuls enjeux économique. On s'imagine mal les hommes de bon sens consentir à la dissolution de la question anthropologique dans l'individualisme extrême camouflées dans la rhétorique des droits."
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Gaza : la Bolivie déclare Israël État terroriste
« Nous déclarons (Israël) État terroriste », a déclaré le président bolivien Evo Morales , indiquant que l’offensive sur Gaza « démontre qu’Israël n’est pas un garant des principes de respect de la vie et des droits élémentaires qui régissent la coexistence pacifique et harmonieuse de notre communauté internationale »
Après le Brésil et l’Équateur la semaine dernière, le Chili, le Pérou et le Salvador ont quant à eux rappelé mardi « pour consultation » leur ambassadeur en Israël. Le Chili a notamment qualifié les opérations militaires israéliennes de « châtiment collectif à l’encontre de la population civile de Gaza. »
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Quand le Parti communiste touchait l’argent de Moscou
C’est à partir des années 1950 que la DST acquiert la conviction qu’elle peut remonter les filières du financement occulte du PCF par son homologue soviétique. Deux raisons à cela. D’abord, en 1952, la brigade financière de la DST que vient de créer le commissaire Jean-Paul Mauriat effectue à Paris une perquisition à la Banque commerciale pour l’Europe du Nord (BCEN), banque alimentée à 98% par des capitaux de la Gosbank, la banque d’État soviétique. Une semaine durant, sous l’œil flegmatique de son directeur, Charles Hilsum, la DST photographie par milliers les documents comptables et apprend comment fonctionne le circuit financier communiste. De plus, en 1962, grâce à son adjoint Robert Xoual, le commissaire Louis Niquet, patron de la section Manipulation (E2) de la DST, entrera en contact avec un ancien résistant comme lui, qui a été victime d’une purge au sein de la direction du PCF : Auguste Lecœur, l’ex-secrétaire de l’organisation que L’Humanité a appelé le « flic Lecœur » en 1954, sans savoir qu’un jour il livrerait les secrets intimes du Parti.
Ce qu’il révèle confirme que, dès sa création fin 1920, le PCF n’a certes pas croulé sous « l’or de Moscou », comme le dit la presse anticommuniste, mais qu’il a reçu de manière constante, comme tous les partis frères, une aide non négligeable via l’internationale communiste (Komintern), dont le PCF a été jusqu’en 1943, date de sa dissolution par Staline, la section française.
Jérôme, Gosnat, Plissonnier : les hommes des finances
Le système de réseaux qui permet l’acheminement de fonds au Parti français plonge donc ses racines avant même sa fondation, à la naissance du Komintern en 1919. Sa section des liaisons internationales (OMS) distribue des fonds secrets en décembre 1919, sous forme de pierres précieuses en provenance des bijoux du tsar, pour une valeur de 2,5 millions de roubles (l’équivalent de 800 000 euros actuels), au militant Fernand Loriot afin que son groupe organise un travail fractionnel au sein de la SFIO, provoquant la scission du Congrès de Tours, le 30 décembre 1920, et la naissance de la Section française de l’internationale communiste (SFIC), futur PCF.
Chaque section du Komintern possède ses structures propres, des sociétés écran pour gérer ces fonds afin de financer, sinon la révolution, du moins le bras de fer que constitue la « lutte des classes » contre les « deux cents familles » possédantes.
A la direction du PCF, des spécialistes s’occupent de ces finances. C’est le cas de Michel Feintuch, alias « Jean Jérôme », juif originaire de l’ex-Galicie autrichienne, qui va jouer un rôle essentiel pendant la Seconde Guerre mondiale et jusque dans les années 1980. Vient ensuite Georges Gosnat, qui a organisé en 1936, avec Jean Jérôme, la compagnie France-Navigation, dont la flotte achemine les militants des Brigades internationales en Espagne. Trente ans plus tard, Georges Gosnat tient les cordons de la bourse et gère l’entrelacs d’entreprises liées au PCF ainsi que les subventions venues d’URSS. Ancien communiste, puis directeur dans les années 1970 du journal Politique-Hebdo, Paul Noirot précise leur rôle dans ses mémoires : « Le pouvoir politique de l’argent est, dans le parti, infiniment plus grand qu’on ne l’imagine. Des hommes comme Georges Gosnat, pratiquement trésorier à vie, ou comme Jean Jérôme, grand maître du commerce et de la banque, disposent, par ce qu’ils savent et ce qu’ils font, d’une influence réelle sans rapport avec leurs responsabilités officielles. »
Dans ce cadre, un troisième homme clef apparaît à partir des années 1950 : Gaston Plissonnier, à la fois « éminence grise » des secrétaires généraux successifs – Waldeck Rochet, Georges Marchais, Robert Hue – et homme des liaisons directes avec les services soviétiques, qui lui ont d’ailleurs donné le nom de code de « LANG ». Le système financier que gère la troïka Gosnat-Jérôme-Plissonnier couvre aussi les relations avec un groupe d’entreprises commerciales qui ont l’exclusivité des rapports avec les pays communistes, reversant des fonds au PCF, ce qui constitue une forme détournée de subvention. La plus connue, Interagra, est dirigée par Jean-Baptiste Doumeng, le « milliardaire rouge ».
Deux millions de dollars par an sous Brejnev
Dans les années 1950, les fonds soviétiques parviennent grâce au Fonds syndical international d’aide aux organisations ouvrières auprès du Conseil des syndicats roumains, une société écran qui distribue des subventions aux partis communistes d’Europe occidentale. En 1954, sous Nikita Khrouchtchev, le PCUS achemine 5 millions de dollars au PCF. Mais dix ans plus tard, en 1964, cette somme se réduit à 2 millions et restera à ce niveau pendant toute l’ère Brejnev (164-1982). Le PCF demeure toutefois le deuxième parti subventionné d’Europe, après le Parti communiste italien (PCI).
Le système d’approvisionnement varie. Une filière habituelle est celle de la BCEN, dirigée à Paris dans les années 1970 par l’ancien député Guy de Boysson, et surtout l’homme charnière, le vice P-DG Vladimir Ponomarev, cousin de Boris Ponomarev, chargé des liaisons du PCUS avec les partis frères. En 1979, le journaliste d’extrême droite Jean Montaldo publie Les Secrets de la banque soviétique en France (Albin Michel), un livre fondé sur les archives bancaires de la BCEN qu’il affirme avoir ramassées dans « 243 sac [poubelles] qui traînaient sur la chaussée »... En tout cas, les secrets de la BCEN, jadis percés par la DST, sont étalés au grand jour. Et l’on comprend comment des fonds sont virés de Moscou sur des comptes français.
Autre conduit qui sera révélé après la chute de l’URSS : des émissaires du 5ème département (France) du 1er directoire du KGB convoient des sommes dans des valises à double fond. En cas de sommes très importantes (comme en période électorale), le 14ème département, spécialiste des opérations ultrasensibles, se charge de transférer l’argent. Il arrive aussi que des émissaires d’autres pays de l’Est jouent un rôle dans ces transferts financiers. Ainsi, après la chute du Mur de Berlin en 1989, Armin Riecker, ancien diplomate espion est-allemand, expliquera comment en 1979, basé à Paris, il avait été chargé d’apporter une « mallette bourrée d’argent » à Ghislaine, la secrétaire de Gaston Plissonnier...
Les « chemises spéciales » signées Plissonnier
Désormais, le nom du dirigeant bourguignon, surnommé le « secrétaire perpétuel », va apparaître dans tous les documents trouvés dans les archives soviétiques, après la chute du communisme à l’Est. La presse russe publie des documents issus de l’ancien sérail communiste. C’est ainsi que l’on retrouve les « chemises spéciales » (osobie papki, OP), estampillées « top secret » avec des quittances : ainsi, l’OP du 21 août 1978 contient une quittance signée par Gaston Plissonnier pour un million de dollars au profit du PCF (d’autres enveloppes, moins importantes, sont destinées aux partis des Caraïbes et de La Réunion). Au total 20 millions sont distribués pour les partis frères.
Au début des années 1980, les budgets baissent encore. Que s’est-il passé ? D’une part, le PCUS n’arrive plus à contrôler la direction et la politique des partis d’Europe, et ne voit pas pourquoi il continuerait à servir de « vache à lait ». D’autre part, avec l’accession de Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir, et sa politique de Glasnost (transparence), on assiste à une révision totale des relations entre partis communistes. Puis à la chute finale.
En témoigne, la dernière année où le PCF reçoit des subsides, un courrier adressé à Mikhaïl Gorbatchev par un de ses adjoints : « Gaston Plissonnier a fait savoir que Georges Marchais lui a demandé de solliciter auprès de vous une aide supplémentaire pour le PCF. Cette demande concerne l’élection présidentielle de 1988. [ ...] Dans ces conditions, a dit Gaston Plissonnier, nous nous tournons vers notre frère, le PCUS, comme c’était la coutume dans le passé, pour qu’il nous accorde une aide supplémentaire de 10 millions de francs. » Anatoli Dorynine répond à Plissonnier qu’il est « possible de satisfaire partiellement les camarades français », non sans lui rappeler qu’ils ont déjà reçu, en 1987, 2 millions de dollars du Fonds international d’assistance aux organisations ouvrières et de gauche. In fine, le PCF devra se contenter d’un million de dollars. Et tandis que ce dernier redevient progressivement, par sa taille, le petit parti des années 1920, ses militants nouvelle manière affirment désormais que leur indépendance n’a pas de prix.
Rémi Kauffer, Histoire secrète de la 5ème République
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Trahison européiste: un avant-goût du TAFTA/TTIP
Le TISA, vous connaissez? Pour en savoir plus, cliquez ici, et vous aurez une confirmation de l'irresponsabilité qui caractérise nos assemblées parlementaires, et en particulier ceux qui y représentent l'oligarchie.
TAFTA/TTIP ne vous disent rien: retrouvez les notes de votre blog préféré ici,ici, et là.
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Le CSA, l’éradication des trisomiques et l’intérêt général
Jean-Marie Le Méné réagit au communiqué du CSA :
"Le CSA ne dit pas n’importe quoi, hélas on en vient presque à le regretter.
Dans l’affaire qui l’a conduit à semoncer des chaines de TV pour avoir diffusé un spot de sensibilisation à la trisomie 21, le CSA considère qu’il s’agit d’un message qui n’est ni consensuel ni d’intérêt général. Le malheur, c’est que le CSA a en partie raison !Il a raison dans la mesure où l'élimination de masse des enfants trisomiques, fruit du dépistage programmé, budgété, systématisé et remboursé par la sécurité sociale, c’est cela qui est aujourd’hui présenté comme relevant de l’intérêt général. La trisomie, c’est l’histoire d’une maladie qui n’a jamais été mortelle mais que la technique et le marché ont rendu mortelle. Prodige de la modernité. Dès lors, un message de sensibilisation à la vie heureuse d’une personne atteinte de trisomie n’est effectivement pas consensuel.
Au cas où nous n’aurions pas bien compris, le CSA précise qu’il s’agit de « ne pas troubler la conscience des femmes qui, dans le respect de la loi, ont fait des choix de vie personnelle différents ».Confusion d’anthologie oublieuse des leçons du passé, où la conscience morale ne s’en réfère qu’à la loi. Euphémisme d’anthologie où le « choix de vie personnelle » consiste à supprimer un enfant et conduit collectivement à l’éradication des personnes trisomiques.
Le CSA ne dit pas n’importe quoi. Mais c’est plus grave. Il se tait devant l’eugénisme. Il refuse de poser une limite à cette folie inédite dans l’histoire qu’est l’extermination quasi complète – par compassion fallacieuse - d’une population stigmatisée par son génome. Non seulement les trisomiques n’ont plus le droit de vivre, mais on n’a même plus le droit d’en parler. A l’euthanasie fœtale, s’ajoute désormais une restriction de la liberté d’expression. Le chiffre d’affaire de l’exploitation des tests de dépistage de la trisomie 21, dont les laboratoires américains nous inondent, par pure philanthropie, s’élève à 10 milliards $ dans le monde. La France enregistre, avec 96 % de trisomiques avortés, le taux le plus élevé. Cette politique mortifère lui coûte la bagatelle de 250 millions € chaque année avant de lui coûter encore davantage quand l’assurance maladie achètera sous peu les nouveaux tests de dépistage non invasifs. Mais silence ! Le jour n’est pas loin où il faudra une imprimatur avant de tourner des images qui évoquent le bonheur de vivre des personnes handicapées dans des familles qui les aiment.
Le CSA ne dit pas n’importe quoi. Il ment. Il tient pour acquis que cette traque des enfants trisomiques avant leur naissance est partagée par tous. Que l’on peut hypocritement afficher une solidarité nationale avec les personnes handicapées et tout mettre en œuvre pour qu’elles ne naissent pas. Il feint d’ignorer que de plus en plus de femmes en ont assez de cette focalisation compulsive sur leur grossesse, de ce harcèlement, de ces pressions, de cette offre de dépistage qui, pour créer la demande, déshumanise l’enfant qu’elles portent et les somme de poser un choix inhumain : supprimer cet enfant ou encourir le reproche de l’avoir gardé. Il fait comme si les familles n’étaient pas capables d’aimer leurs enfants différents. Il traite celles qui ont donné la vie ou adopté un enfant handicapé comme si elles n’existaient pas, ne comptaient pour rien et n’avaient pas reçu un coup de poing dans le ventre avec cette mise au ban de la société.Il faut quand même savoir que les fameuses plaintes brandies par le CSA pour fonder son avis se comptent sur les doigts d’une seule main … La honte ! Deux ou trois plaintes valent donc une vidéo qui a été vue plus de 5,5 millions de fois avec une émotion incroyable, qui a été primée à Cannes, diffusée à l’ONU, soutenue et encouragée par des responsables politiques… à l’étranger ?
Je pose solennellement la question : qui, aujourd’hui, envoie un message positif, d’accueil, de bienvenue, aux enfants trisomiques ? Qui en est capable, qui en a l’envie, qui en a le courage ? Qui fait quelque chose pour leur rendre justice, pour mettre la recherche et la médecine de leur côté, pour qu’ils retrouvent un jour les pleines capacités cognitives dont ils sont privés à cause de leur chromosome en plus ? Qui reçoit ces patients et les familles en consultation, les écoute et leur délivre autre chose qu’une prophétie de malheur ? Oui, nous sommes fiers la Fondation Jérôme Lejeune, le Collectif des Amis d’Eléonore et CoorDown et d’autres associations européennes, d’avoir obtenu - et avec quel succès - qu'une fois, une fois seulement, et publiquement, soit évoqué le bonheur auquel ont droit les personnes trisomiques et de leurs familles. Le clergé du CSA peut nous mettre à l’index, tout ce qu’il pourra nous retirer n’éteindra jamais la mèche d’espoir désormais allumée et qui parcourt le monde."
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Rencontre avec SOS Chrétiens d'Orient
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Avec ou sans sanctions, les affaires des Européens en Russie en souffrance
Adidas manquera ses objectifs cette année, les fabricants allemands de machines-outils aussi: le mal est déjà fait pour beaucoup d’entreprises actives en Russie, avant même l’entrée en vigueur de sanctions économiques contre Moscou dont l’impact supplémentaire est difficile à évaluer.
Sur fond de crise ukrainienne, l’Union européenne a décidé d’interdire à partir de vendredi d’exporter certains produits vers la Russie et de bloquer l’accès aux marchés financiers européens à certaines banques russes.
Mais pour les entreprises implantées en Russie, cela fait déjà des mois que les affaires sont en souffrance, souligne la fédération allemande VDMA des fabricants de machines-outils.
Pour ce secteur, l’un des plus importants de l’économie allemande, la Russie est un gros client, gourmand en centrales électriques, en machines agricoles. Or les commandes russes de machines avaient déjà plongé au seul premier trimestre de plus de 17%, et l’ensemble des exportations allemandes de 14% vers le pays entre janvier et avril.
L’Allemagne la plus exposée
Les sanctions financières imposées à Moscou vont renforcer cette tendance en empêchant potentiellement les clients russes d’accéder à des financements. Qui plus est, le conflit avec la Russie «freine la demande dans plusieurs gros marchés pour notre secteur», expliquait jeudi Ralph Wiechers, économiste de la VDMA.
En conséquence, les fabricants de machines-outils ne sont plus en mesure d’atteindre leur objectif de production pour cette année, selon la fédération.
«Parmi les grands pays européens, l’Allemagne est la plus exposée au risque russe», souligne Holger Schmieding, économiste en chef de la banque Berenberg.
L’équipementier sportif allemand Adidas a nettement revu à la baisse jeudi ses prévisions de bénéfices pour cette année, citant notamment le cours du rouble et les risques pesant sur la confiance des consommateurs en Russie, un gros débouché pour lui, avec plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel.
Pour le fabricant de baskets, les sanctions – qui visent des technologies sensibles dans l’énergie et le secteur de la défense – n’auront un impact que par leur effet de ricochet sur la conjoncture russe et le pouvoir d’achat des ménages. Et éventuellement par le biais de mesures de rétorsion russes.
Cela vaut aussi pour beaucoup d’autres acteurs européens, par exemple le distributeur Metro, ou les constructeurs automobiles. Selon Ferdinand Dudenhöffer, expert automobile de l’université de Duisbourg-Essen, ce sont les fabricants généralistes, comme Ford ou Opel, qui seront en première ligne. Le français Renault a jugé cette semaine très difficile d’évaluer l’impact des sanctions.
Risque de débordement
De manière générale même ceux qui pourraient être touchés directement par celles-ci répugnent à pronostiquer quoi que ce soit. Le pétrolier français Total, qui est en train de construire une usine géante de liquéfaction de gaz naturel en Russie, explique qu’il est «prématuré» d’évaluer l’effet des mesures décidées cette semaine.
L’énergéticien allemand EON préfère rester muet sur le sujet, de même que Wintershall, filiale du chimiste BASF très implantée en Russie. Chez le conglomérat Siemens, qui exporte vers la Russie trains et turbines à gaz pour 2 milliards d’euros par an, le patron Joe Kaeser ne voit pas d’effet notoire sur les résultats cette année mais ne se prononce pas sur l’année prochaine. Le britannique BP, partenaire du russe Rosneft, s’est tout de même ouvertement inquiété pour «(sa)situation financière et le résultat de (ses) opérations».
Mais ce n’est pas le manque à gagner des industries sous le coup des sanctions qui pèsera le plus, juge Marcel Fratzscher, de l’institut économique allemand DIW. «Le plus gros facteur de coût c’est l’incertitude» qui diffère commandes et projets d’investissement, ce qui «peut rapidement déborder de secteurs précis à l’ensemble de l’économie», dans une zone euro en convalescence.
Moscou a également agité cette semaine la menace de prix de l’énergie en hausse, une éventualité qui serait lourde de conséquences pour l’économie européenne. Mais le gros des contrats d’approvisionnement en gaz russe sont des contrats de long terme à prix fixe.
AFP (via 20 minutes)
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Frakass - Pâques Sanglantes - Boucliers contre Boucliers (2005)
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Les sanctions d’Obama contre la Russie sont vouées à l’échec
Une nouvelle Guerre Froide était bien la dernière chose qu’Obama avait encore à l’esprit lorsque la nuit tombait sur le campus universitaire de l’université Lynn, en Floride, le 22 octobre 2012. C’était la nuit des longs couteaux, celle du fameux débat de politique étrangère de la campagne présidentielle, durant lequel Obama a vertement mouché son opposant républicain, Mitt Romney, en ridiculisant son assertion selon laquelle la Russie constituait la plus grande menace géopolitique pour les Etats-Unis au 21ème siècle.
Voici comment Obama administra sa fameuse rebuffade à Romney : « Monsieur le gouverneur, je suis content que vous reconnaissiez qu’al-Qaïda est une menace, car lorsque que l’on vous demandait, il y a quelques mois, quelle était la plus grande menace pour les Etats-Unis, vous avez répondu la Russie – et non pas al-Qaïda – vous avez dit la Russie. Et les années 1980 n’appellent pas au retour de leur politique étrangère parce que, savez-vous, la Guerre Froide est terminée depuis plus de 20 ans. Mais, Monsieur le gouverneur, lorsqu’il s’agit de politique étrangère, vous semblez vouloir importer la politique étrangère des années 1980 ».
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