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  • Parlons franc: ce qui rassemble les patriotes…

    Il y a la Libye de Kadhafi détruite par l’Otan « grâce » à l’activisme du trio infernal Juppé-BHL-Sarkozy, aujourd’hui en plein chaos, en passe de basculer totalement aux mains des milices islamistes soutenues par le Qatar. Il y a l’Irak de feu Saddam Hussein, ravagé par l’invasion yankee de 2003, également en proie à l’anarchie sanglante depuis dix ans. Il y a la Syrie de Bachar el Assad dont l’axe atlantiste, le tandem Juppé-Sarkozy puis Fabius-Hollande voulaient le scalp et également ensanglantée par le  terrorisme, les menées de l’Etat Islamique (EI) qui a annoncé la création d’un « califat » islamique sur les territoires contrôlés en Irak et en Syrie. Une population syrienne livrée à son tour depuis trois ans aux exactions (tortures, mutilations, viols, crucifixions, exécutions de masse…) des djihadistes. Selon le récent rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, plus de 191 000 personnes ont été tuées en Syrie entre mars 2011 début du conflit, et avril 2014, lequel déplore  la « paralysie internationale » qui encourage les « assassins ».

    Plus de trois millions de Syriens auraient fui leur pays pour échapper au terrorisme. En outre, selon le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), 6,5 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, ce qui signifie que près de 50 % des Syriens ont été contraints de quitter leur domicile

    Face à ces réactions en chaîne catastrophiques, dans lesquelles la responsabilité des Etats-Unis est plus qu’évidente, Barack Obama a annoncé jeudi dernier qu’il n’avait « pas encore de stratégie » concernant des frappes aériennes en Syrie pour endiguer l’avance de l’EI, désormais nouvel ennemi commun de Damas et de Washington? Barack Obama a indiqué que son pays voulait « offrir aux gens en Syrie une alternative à Assad ou l’EI » et qu’il entendait « continuer à soutenir l’opposition modérée » (sic).

    Sur le site La Voix de la Russie Leonid Issaïev, du Haut collège d’économie, déclarait il y a quelques jours que  » les Etats-Unis qui bombardent à présent les positions de l’Etat islamique (EI) en Irak et le gouvernement de Damas qui combat les terroristes en Syrie se sont retrouvés du même côté de la barricade. » « L’opposition (syrienne, ndlr), épaulée autrefois par les Etats-Unis, a tout simplement montré son vrai visage. Et nous avons constaté que les Américains avaient formé durant la première année du conflit syrien ces mêmes forces terroristes qu’ils bombardent à présent en Irak et que les troupes de Bachar el-Assad bombardent en Syrie. Ainsi, les USA ont commis une fois de plus la même erreur au Proche-Orient ».

    Jeudi dernier également, notait Ivan Rioufol sur son blogue le lendemain, c’était au tour de François Hollande d’appeler  » à une large alliance contre les djihadistes, en oubliant qu’il y a un an il proposait de bombarder le régime du syrien Bachar el-Assad, qui leur résistait pourtant« .

    Après avoir avoué il y a peu que les rebelles anti Assad, et partant des djihadistes,  avaient été  armés par la France à sa demande,  le chef de l’Etat a en effet affirmé  son souhait de la  tenue d’une  « conférence internationale à Paris« , pour organiser la coordination de l’action internationale contre l’Etat islamique, sur les plans humanitaire, sécuritaire, militaire.

    Quant à l’UMP, une  délégation  conduite par François Fillon et Pierre Lellouche est actuellement en Irak,  appelant désormais comme  la diplomatie américaine   à la destruction de l’Etat Islamique, ce Frankestein aujourd’hui hors de contrôle (?).

    Fort bienmais il s’agit aussi de rappeler avec Bruno Gollnisch que l’alignement  de la droite et de la gauche atlantistes au pouvoir  sur les menées de Washington  rend  l’UMPS en partie responsable de la montée du djihadisme en Irak et en Syrie.

    Dans ce contexte, M. Rioufol  pourfend dans son billet les « promoteurs du multiculturalisme » en France qui fait le jeu de « l’islam politique »,  mais  affirme aussi que  » l’Europe, les États-Unis, Israël, la Russie partagent le même ennemi, qui prétend parler au nom de l’islam. À ces pays de faire bloc et de bouleverser les rapprochements, y compris sans doute avec l’Iran chiite ». Alliance avec le Satan iranien chiite pour faire pièce au terrorisme des extrémistes sunnites que certains experts américains défendent depuis des années…

    Fidéle à son habitude, l’éditorialiste du Figaro  dénonce aussi dans son article le « FN », au motif que « ses obsessions antilibérales et anti-atlantistes le rendent incongru en économie et en diplomatie (sic), le choc des civilisations invitant à la solidarité avec le monde libre« . C’est déjà au nom de cette « solidarité avec le monde libre », que M. Rioufol avait soutenu naguère les interventions militaires américaines en Irak et en Afghanistan…

    Certes, les exemples historiques ne manquent pas, un péril nouveau peut faire naître des alliances conjoncturelles . Mais rappelons ici comme nous l’avons déjà fait, qu’uneopposition nationale qui ne renonce pas à faire entendre la voix d’une France indépendante et se méfie des discours simplistes, ne saurait justement communier dans l’atlantisme et avaler sans le recul nécessaire la propagande des néo-cons, l’instrumentalisation de la théorie sur le choc des civilisations...au nom de laquelle il fut notamment décidé d’abattre les régimes (laïcs!) irakien et syrien.

    Il se trouve aujourd’hui  certains médias (c’est de bonne guerre…) pour tenter de faire des différences d’approches ou à tout le moins d’analyses et de perceptions sur les évènements du proche-orient, le conflit israélo-palestinien, un probléme majeur au Front National! A la vérité, cette question interesse peu, voire pas du tout, la majorité des électeurs gaulois et n’est pas un facteur déterminant du vote FN (ou non), même si elle reste un sujet clivant,  important  pour  la  frange la plus politisée de l’électorat .

    Le site de Marianne, sous la plume de Romain Massa, a donc tenté, comme l’ont fait avant lui certains de ses confrères,  de dresser un état des lieux samedi, « car cet été, le parti (le FN, NDLR) est apparu (c’est peu dire) tiraillé (au sujet du conflit israélo-palestinien, NDLR). Un de ses conseillers, Aymeric Chauprade, est même allé jusqu’à publier un texte sur le sujet enterrant le FN à papa » (sic). « (…) Chauprade reprend (…) l’image d’un FN rempart pour les juifs de France . Mais il va plus loin et formule une position claire et nouvelle sur le conflit israélo-palestinien. Il fustige ainsi un Hamas qui met volontairement ses civils en danger » (…).

    « Finie l’époque d’une bande de Gaza assimilée à un camp de concentration par Bruno Gollnisch et Jean-Marie Le Pen. Finie l’époque aussi où Chauprade lui-même déclarait que la France vit une épuration sourde de ceux qui ne vont pas dans le sens des intérêts américains et israéliens  et qu’il connaît la souffrance cruelle et humiliante infligée par Israël aux Arabes, Libanais ou Palestiniens. On était alors au tournant des années 2010″.

    « Le FN aurait-il fini par choisir son camp entre Israéliens et Palestiniens, entre juifs et musulmans puisque dans ce parti on mélange allègrement ces deux sujets » croit savoir  M. Massa, qui décidemment….mélange tout.

    « Car le Front avance-t-il – l’opération militaire menée à Gaza l’aura montré de façon éclairante cet été – est toujours tiraillé entre, pour être un peu caricatural, la ligne quenelle, du nom du geste popularisé par Dieudonné et reprise par Alain SoralJean-Marie Le Pen etBruno Gollnisch et la seconde, celle de Louis Aliot qui n’hésite pas à mettre en avant ses origines juives et s’était rendu en Israël pendant la campagne présidentielle de Marine Le Pen ».

    « Contacté par Marianne« , poursuit-il, « Florian Philippot qui à ce moment-là est justement en compagnie de Marine Le Pen assure que  la position du FN est la même que celle de la campagne de 2012, le texte de Chauprade est une position personnelle, il n’y a pas de débat pour Marine Le Pen et moi-même ».

    Soyons donc un peu pédagogue et rassurons M. Massa. On peut juger très néfaste que le Hamas ait pris le contrôle de Gaza en 2007, avec l’assentiment d’une très large fraction des gazaouis, mais là n’est pas le fond de la question. Marine, Bruno,  les dirigeants du Front l’ont déjà dit et répété mille fois,  défendent le droit à l’existence d’Israël, le droit pour les Israéliens de vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues et des droits bien évidemment symétriques pour les Palestiniens, musulmans et chrétiens. La solution ditedes deux Etats.

    Libre à chacun ou non de juger ensuite, à la lumière de la récente intervention militaire de tsahal, et comme l’a dit Bruno Gollnisch interrogé par Marianne, « un peu angélique la manière qu’a Chauprade de reprendre le discours officielle des autorités israéliennes ».Le débat peut avoir lieu, il  sera en toute hypothèse tranché par la présidente du FN dans le cadre de l’élaboration de son programme pour la présidentielle de 2017. Il  a d’ailleurs toujours peu ou prou existé au FN, qui comme son nom l’indique est un rassemblement d’hommes et de femmes de sensibilités diverses, mais rassemblés, soudés, unis dans la défense de notre identité, souveraineté et indépendance nationales. Ce qui rassemble les patriotes Français au sein du FN est bien plus fort que ce qui les divise.

    Dans les faits, il est donc  possible de partager  l’avis de l’historien israélien Zeev Sternhell , bien connu pour ses travaux étayés sur le nationalisme français et le fascisme, interrogé sur le site du Monde le 8 aout dernier au sujet du conflit israélo-palestinien. Cette « conscience de la gauche israélienne » expliquait alors qu’il « (fallait) profiter de l’énorme fossé entre (les) moyens (militaires de l’Etat hébreu, NDLR) et ceux du Hamas, qui restent des moyens primitifs par rapport à (tsahal, NDLR), armée hypermoderne et superpuissante, pour lancer l’idée d’un accord global. Pas quelque chose qui nous oblige dans six mois ou deux-trois ans à revenir à Gaza. Mais c’est précisément ce que notre gouvernement, qui est le plus à droite qui ait existé en Israël, ne veut pas. La droite israélienne ferait passer Mme Le Pen et le Front National pour une bande de gauchistes à côté d’elle »!

    « Nétanyahou affirmait-il encore, veut éviter la création d’un Etat palestinien viable. C’est son objectif historique et il le fait de différentes façons. Il refuse de négocier avec Abou Mazen et l’Autorité palestinienne. C’est dans ce cadre que s’inscrit sa demande que les Palestiniens reconnaissent Israël comme Etat juif. En quoi est-ce leur problème ? C’est une exigence que nous n’avons jamais présenté par le passé. On dit bien Etat d’Israël ou Israël. Il n’a jamais été question d’Etat juif. Cela revient à obliger les Palestiniens à reconnaître que les juifs sont propriétaires de cette terre qui leur appartient par l’histoire et à reconnaître leur défaite historique en 1948. Si l’Etat est juif, il n’est donc pas arabe ».

    Bref, il est loisible de comprendre ceux qui affirment que le jusqu’auboutisme contre-productif  d’un Netanyahou, de ses alliés extrémistes est aussi un facteur de guerre, de malheur, de souffrances et de déstabilisation majeure pour toute la région.

    http://gollnisch.com/2014/09/02/mardi/

  • La laïcité de la république

    Maurras et Maistre nous le rappellent : les "hussards noirs" sont aussi des prêtres. Mais leur religion est-elle tout aussi française ?

    La neutralité est un mensonge. Il n’y a point d’État sans doctrine d’État. L’État républicain, né des doctrines de la maçonnerie révolutionnaire, n’a plus voulu de l’enseignement des prêtres catholiques dont la France est née et a vécu, elle n’a pu se dérober à la nécessité antique exprimée par Joseph de Maistre : « Tous les peuples de l’univers ont confié les jeunes gens aux prêtres. Comment le bon sens éternel du genre humain aurait-il pu se tromper ? »

    Arrachée au prêtre, l’école a du être confiée à un autre prêtre sorti d’un séminaire de nouveaux prêtres, mis à part de la vie intellectuelle commune, sujet d’un dogme et d’une foi. Différence : la foi catholique était déjà professée par l’immense majorité des Français, le maçonnisme n’étant le partage que de quelques dizaines de milliers de militants ou de comitards, était une foi nouvelle qu’il restait à enseigner et à répandre. Le succès partiel de cette propagande marque un des plus grands reculs de l’esprit humain, mais démontre aussi le caractère nullement neutre, mais religieux, ecclésiastique et confessionnel, de cette entreprise.

    Charles Maurras, Sans la muraille des cyprès... 1941, J. Gibert, Arles-sur-Rhône

    Ce texte limpide et très riche comme tous les textes politiques de Maurras tire de l’analyse de l’histoire un enseignement pour son temps tellement essentiel qu’il touche encore le nôtre. La laïcité est d’actualité. Elle prétend aujourd’hui se montrer sereine, tolérante, "positive". Elle voudrait s’acheter une conduite afin de passer pour une vertu. On l’a vu chez M. Sarkozy devant un souverain pontife qui ne s’en est pas laissé conter.

    Où est le Maurras antichrétien ?

    Ce texte est important pour connaître les convictions de Maurras concernant le catholicisme. Sans la muraille des cyprès, livre dédié « à mon premier et dernier maître, à l’ami de toujours, Monseigneur Penon évêque et citoyen », contient beaucoup de réflexions sur la métaphysique, sur la religion. Maurras antichrétien est une caricature due à la malveillance ou à l’ignorance.

    L’auteur dénonce la guerre menée contre l’éducation religieuse traditionnelle (« arrachée au prêtre »). Après avoir montré, en s’appuyant sur Joseph de Maistre, que la formation de la jeunesse à toujours été confiée aux prêtres, quelle que fût la religion de la société, il parle, sans les nommer, des « hussards noirs de la République », les instituteurs chargés depuis Jules Ferry de déchristianiser la jeunesse de notre pays, Il nous montre que tout enseignement est religieux parce que toute société s’appuie, comme disait Auguste Comte, sur un « pouvoir spirituel ». Pour Dieu ou contre Dieu. Catholique ou maçonnique en France.

    Maurras insiste dans les dernières lignes sur l’aspect religieux de la démocratie française (« caractère religieux, ecclésiastique et confessionnel » de la République française).

    Miroir aux alouettes

    Il faut en déduire que le ralliement à la République n’est qu’une illusion, l’illusion des conservateurs. Ils acceptent d’entrer dans le jeu d’un système qui postule leur disparition car la République française est anticatholique par essence parce que son origine maçonnique l’oppose à l’Ordre et que le catholicisme est « l’Eglise de l’Ordre » comme le dit Maurras dans la seconde partie de la dédicace de son livre à Mgr Penon. Alors, les bonnes élections ? Un miroir aux alouettes.

    Gérard BaudinL’Action Française 2000 du 16 octobre au 5 novembre 2008

  • La nation est un corps vivant, ordonné, hiérarchiquement construit et non le résultat d’un « contrat »

    La bonne vie des Etats ne peut consister dans la mise en tas des ressources hétéroclites et d’individus désencadrés. Le bon sens dit qu’il faut un rapprochement organique et un engrènement hiérarchisé de proche en proche, par des groupes d’abord homogènes, puis différant peu à peu les uns des autres et se distinguant par degrés ; ils s’accordent entre eux sur des points bien déterminés, mais pas importants, chaque petite société étant au contraire tenue pour originale, libre et maîtresse, disposant de l’essentiel de ses fonctions individuelles, au maximum et à l’optimum de la force, se définissant par des actes, des modalités, des mœurs marquées du seing personnel. Ces actes, ces œuvres, ces produits sont obtenus purs, nets, d’une qualité qui n’appartient qu’à eux, au rebours des fabrications en série et en cohue qui naissent de Cosmopolis. Ces collectivités, graduées forment une nation. 

    Charles Maurras, Votre bel aujourd’hui

    http://www.oragesdacier.info/2014/09/la-nation-est-un-corps-vivant-ordonne.html

  • Ni Peillon, ni Najat : Liberté éducative pour les parents !

    La nomination de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de la prétendue Education nationale – qui n’est plus ni éducative, ni nationale ! – est une nouvelle et insupportable provocation pour les familles qui luttent depuis des mois contre la propagande en faveur de l'idéologie du genre à l’école.

    Nous entendons, depuis cette nomination, bien des voix appelant le Président de la République et le Premier ministre à revenir sur cette nomination.

    Il est vrai que Najat Vallaud-Belkacem est la parfaite incarnation de cette propagande scandaleuse (et d’ailleurs hypocrite, puisqu’après avoir vanté en août 2011 cette idéologie du genre dans le quotidien « 20 minutes », Mme Vallaud-Belkacem a eu l’incroyable culot de prétendre deux ans plus tard que l'idéologie du genre… n’existait pas !). Elle a, en particulier, activement promu les « ABCD de l’égalité », auxquels son prédécesseur avait heureusement renoncé devant la levée de boucliers des parents.

    Malheureusement, s’il est parfaitement vrai que l’idéologue Najat Vallaud-Belkacem ne peut, en aucune façon, diriger le système scolaire français, il n’est pas vrai que sa démission suffirait à assainir ce dernier et à le mettre au service des élèves et non au service de la propagande socialiste.

    C’est le monopole éducatif lui-même qui est profondément néfaste. D’une part, parce qu’il viole la liberté éducative des parents. Et, d’autre part, parce qu’il est un gouffre sans fond dans lequel l’Etat socialiste engloutit chaque année des dizaines de milliards pour des résultats toujours plus catastrophiques.

    Il n’existe qu’une seule solution pour casser ce monopole archaïque et donc protéger des enfants innocents du matraquage politico-idéologique de Mme Vallaud-Belkacem et de ses amis : rendre aux parents la liberté financière de choisir l’établissement scolaire qui correspond le mieux aux besoins et aux désirs de leurs enfants.

    C’est pourquoi nous exigeons, non pas seulement la révocation de Najat Vallaud-Belkacem, mais bel et bien le chèque scolaire, solution de justice, d’efficacité, d’économie et de liberté. Et, comme nous doutons fort de la volonté réformatrice de M. Hollande en cette matière éducative, nous demandons à tout le moins aux partis d’opposition de défendre cette réforme vitale pour sortir la France du totalitarisme prétendument progressiste.

    Signer la pétition.

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    Le Salon Beige

  • Et si la victoire du FN n’était que l’étincelle ?

    Pour relever ce pays, il va bien falloir passer outre les « anti-France » de tous bords. Quitte à mettre en place un régime plus autoritaire.   

    L’analyse de Nicolas Bonnal sur Boulevard Voltaire a le mérite de poser la question essentielle. Que se passera-t-il en cas de victoire FN en 2017 ? Pour lui, deux solutions : la soumission du FN au système ou la guerre civile.

    Si Marine Le Pen arrive au pouvoir, elle ne pourra gouverner. Dès le lendemain de l’élection, toute la fonction publique sera en grève, les trains bloqués, les profs dans la rue avec leurs élèves. Les journaux tireront à boulets rouges, la Bourse s’écroulera, de grandes manifestations seront organisées partout en France, les gauchistes de tout poil seront hystériques, rejoints par le monde de la finance et du grand capital. Les législatives seront un échec et elle sera poussée à la démission. Pas de guerre civile et pas de renoncement. Juste un grand mur infranchissable.

    Pourtant, pour relever ce pays, il va bien falloir passer outre les « anti-France » de tous bords. Quitte à mettre en place un régime plus autoritaire et à réduire le pouvoir de nuisance de certains pour un temps.

    Vu l’état de délabrement de la maison France, n’importe quel maçon vous dira qu’il est plus simple de démolir pour reconstruire. « Du passé faisons table rase », dit la chanson. Ces trente dernières années et leur lot de trahisons et de renoncements doivent complètement disparaître. Il faut recommencer à plat sur des bases solides. Marine Le Pen respecte bien trop les règles du jeu, elle n’a pas l’étoffe d’un chef d’État en guerre. Elle laissera s’écrouler la Ve République sous l’assaut des opposants et c’est tout ce qu’on lui demande.

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  • Zemmour avait raison : les succès de l’Allemagne ne doivent rien au multiculturalisme

    L’Allemagne a privilégié une immigration européenne et chrétienne. La société allemande est assimilatrice et peu multiculturelle.   

    Éric Zemmour s’est planté en pronostiquant la défaite de l’équipe d’Allemagne de football face au Brésil puis à l’Argentine. En cette rentrée, il a fait amende honorable face à Pascal Praud (le journaliste sportif, aussi nul que prétentieux, qui remplace Léa Salamé pour animer « Ça se dispute ») et Nicolas Domenach.

    Sauf que, sur l’analyse, Zemmour n’avait pas tort. Son erreur a été de croire – comme les médias le répètent à foison, pour nous persuader du caractère inéluctable des phénomènes d’immigration et de remplacement – que cette équipe allemande serait « multiculturelle », sur le modèle de l’équipe de Français noir-blanc-beur victorieuse en 1998. Rien n’est plus faux.

    Sur les 23 joueurs allemands sélectionnés, trois seulement (13 %) sont d’origine non européenne (Özil, Khedira, Boateng), les mères des deux derniers étant mêmes allemandes. Les autres étrangers sont polonais (Klose, de père allemand, et Podolski), albanais (Mustafi), espagnol (Gómez, de mère allemande). Seuls les deux Polonais sont nés hors d’Allemagne et un seul (Khedira, tunisien) a une double nationalité. Trois seulement sont musulmans, quoique très discrets sur leur croyance.

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  • La Croatie européenne : à gauche ou à droite ?

    « La véritable question est de savoir à quel moment le rêve va se dissiper et ces politiques vont conduire à un conflit avec l’Union Européenne ? »

    Cet article, écrit par un jeune journaliste croate, retrace les événements politiques majeurs ayant marqué la Croatie depuis son adhésion à l’Union Européenne le 1er juillet 2013. Bien que certaines analyses soient propres à l’auteur de cet article, il montre comment de façon surprenante ces événements ont jusqu’à présent conforté le sentiment « euro-réaliste » (donc favorable à l’Union) d’une large partie de la droite nationale-conservatrice croate.

    Tous les pays d’Europe Centrale qui sont devenus membres de l’UE durant l’élargissement de 2004 ont connu de grands changements concernant leur politique intérieure et leur structure sociale lors de ces dix dernières années. La promotion du multiculturalisme, de l’homosexualisme, de la théorie du genre et de l’idéologie des droits de l’homme sont quelques uns des projets imposés par l’UE aux élites politiques de ses nouvelles colonies en Europe Centrale.

    Lorsque la Croatie a rejoint l’UE le 1er juillet 2013, après un processus de dix années de négociations, nombreux ont cru que la Croatie connaîtrait un processus similaire. Mais les choses se sont passées différemment, du moins durant cette première année d’adhésion à l’UE.

    Un long chemin vers le paradis

    La route de la Croatie vers l’UE a commencé dès que la Croatie est devenue indépendante en 1991 et obtenu sa reconnaissance internationale en 1992. Le sentiment pro-européen était probablement le seul sujet politique sur lequel les élites dirigeantes avaient une opinion consensuelle. Que l’on soit conservateur, social-démocrate, libéral ou même nationaliste ne faisait aucune différence dans les années 1990 en ce qui concerne l’UE.

    En 2000, le parti de centre-droit HDZ perdit les élections, remportées par la coalition des ex-communistes et des libéraux du SDP, et c’est à cette période qu’ont commencé les discussions sérieuses avec Bruxelles. C’est en février 2003, sous le gouvernement de Ivica Račan, que la Croatie a déposé sa demande d’adhésion, tandis que les négociations d’adhésion ont commencé en octobre 2005 sous le gouvernement de centre-droit de Ivo Sanader.

    De 2003 à 2013, la Croatie a rencontré de nombreux obstacles à son adhésion à l’UE, le plus important étant l’accusation de non-coopération avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (2003-2005), et le conflit territorial maritime entre la Croatie et la Slovénie (2009). Ce processus d’adhésion était de loin le plus long.

    Au terme de ce processus, un référendum d’adhésion a eu lieu en janvier 2012 : 66% des votants se sont exprimés en faveur de l’adhésion, un tiers s’y est opposé, tandis que 56% des électeurs inscrits se sont abstenus.

    Tout comme les Croates en général, les cercles nationaux-conservateurs étaient eux aussi divisés sur la question. Ceux qui étaient opposés à l’adhésion à l’UE ont mis en avant les dangers de l’UE pour les intérêts nationaux croates et la volonté de l’UE d’imposer son agenda sociétal « libéral ».

    De l’autre côté, les nationaux-conservateurs partisans des processus d’intégration euro-atlantiques (principalement l’aile droite du HDZ, ainsi que des partisans de petits partis ou associations de droite se réclamant de l’héritage du premier président de la Croatie indépendante Franjo Tuđman) expliquaient leur positionnement en affirmant que la Croatie doit voir l’UE comme un instrument, plutôt que comme une fin en soi. La diplomatie d’un pays de 4 millions d’habitants devrait, selon eux, essayer d’utiliser l’UE pour défendre les intérêts nationaux croates dans la région. En ce qui concerne l’UE en tant qu’institution, les nationaux-conservateurs favorables à l’UE affirmaient durant la campagne référendaire qu’elle devrait être une Europe composée d’Etats indépendants et souverains… comme si cela dépendait de la Croatie.

    Conflit avec Berlin autour de l’extradition de Josip Perković

    Dans le même temps, le parti de centre-droit HDZ a perdu les élections législatives de décembre 2011 et la coalition de centre-gauche est revenue au pouvoir.

    En dépit de sa forte orientation pro-EU, le gouvernement de Zoran Milanović est entré en conflit avec Berlin à propos de l’extradition de Josip Perković, ancien haut responsable des services secrets yougoslaves. Les autorités allemandes ont lancé un mandat d’arrêt pour Perković et sept autres fonctionnaires des services secrets yougoslaves, en raison de leur responsabilité supposée pour l’assassinat en Allemagne en 1983 du réfugié politique croate Stjepan Đureković.

    En raison de l’existence du mandat d’arrêt européen, le gouvernement croate était dans l’obligation d’extrader Đureković en Allemagne, en particulier après le 1er juillet 2013, date de l’adhésion de la Croatie à l’Union Européenne. Mais le gouvernement croate, composé essentiellement d’ex-communistes, a empêché l’extradition en modifiant la loi nationale croate (1) sur la coopération judiciaire avec l’UE ; cette loi a été surnommée lex Perković.

    Une situation paradoxale se produisait alors, avec un gouvernement croate refusant d’extrader un communiste responsable de l’assassinat d’activistes politiques croates. La conséquence concrète d’une politique gouvernementale aussi irrationnelle fut que l’Allemagne, l’allié politique le plus proche de la Croatie (par le passé comme depuis 1991) et soutien inébranlable de l’adhésion de la Croatie à l’UE, aura finalement été le dernier pays de l’UE à ratifier le traité d’accession (2).

    Le conflit a continué après le 1er juillet 2013, avec le refus du Premier ministre Milanović d’adapter la loi aux standards européens. Ce n’est que sous une lourde pression de l’UE et de l’opposition de centre-droit que le gouvernement a finalement accepté de réviser de nouveau la loi, permettant ainsi l’extradition de Perković en Allemagne en janvier 2014.

    L’affaire Perković est l’un des sujets politiques ayant marqué l’année 2013 en Croatie. Elle a été largement utilisée par les nationaux-conservateurs comme l’affirmation de la légende selon laquelle l’Union Européenne conduisant à une lustration dans l’Europe centrale post-communiste.

    Cette légende urbaine, promue depuis le début des années 2000, tente de présenter la situation politique croate comme étant exceptionnelle en Europe centrale en maintenant l’illusion que la Croatie est le seul pays post-communiste n’ayant pas purgé ses cadres anciennement communistes de la classe politique.

    L’adhésion de la Croatie à l’UE a coïncidé avec le conflit violent entre un gouvernement croate composé d’anciens communistes et l’Union Européenne à propos de l’extradition d’un ancien fonctionnaire communiste. Ainsi, la légende urbaine propagée depuis une décennie par les nationaux-conservateurs devenait une réalité.

    Révolution conservatrice

    L’un des préoccupations majeures du gouvernement de centre-gauche depuis son arrivée aux affaires fin 2011 était la réalisation de réformes sociétales.

    Le gouvernement a d’abord essayé d’introduire deux nouveaux sujets dans les écoles et les lycées – l’éducation sanitaire et l’éducation civique – en vue de promouvoir l’idéologie du genre et l’idéologie des droits de l’homme auprès de la jeunesse croate. Le projet a échoué avec l’opposition massive des ONG catholiques, des étudiants et des enseignants.

    A l’automne 2012, le gouvernement a également prévu une nouvelle loi sur les unions civiles entre personnes de même sexe. Une initiative citoyenne « Au nom de la famille » a organisé une pétition au printemps 2013 pour la tenue d’un référendum sur la définition constitutionnelle du mariage. En dépit de l’exigence très élevée de la collecte de la signature de 10% des électeurs inscrits en deux semaines, l’initiative est parvenue à recueillir 750.000 signatures, soit plus de 20% du corps électoral national croate, pour la tenue d’un référendum.

    Tout au long des mois qui ont suivi, le gouvernement a tenté d’obstruer la tenue de ce référendum en envoyant la question du vote (« Soutenez-vous l’introduction d’une disposition dans la Constitution de la République de Croatie que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme ? ») à la Cour Constitutionnelle afin d’examiner son statut constitutionnel, en reportant le décompte des signatures, et enfin avec Peđa Grbin – responsable de la commission des affaires constitutionnelles – qui a publiquement mis en doute l’obligation de la majorité parlementaire de retranscrire dans la loi les résultats d’un vote référendaire.

    Ce comportement ouvertement anti-démocratique a été récompensé par le référendum du 1er décembre 2013, au cours duquel 65% des suffrages exprimés étaient en faveur de l’introduction de la disposition constitutionnelle selon laquelle le mariage est le fait d’une union d’un homme et d’une femme.

    Une nouvelle fois, la réaction de l’Union Européenne fut intéressante. Lorsque le gouvernement croate a exhorté l’UE de présenter une position officielle à propos du référendum sur le mariage, la porte-parole de la Commission Européenne Pia Ahrenkilde Hansen répondit clairement que les lois relatives à la famille et au mariage relevaient exclusivement du domaine de compétence national. Viviane Reding en fit de même.

    En ne prenant pas position sur le référendum du mariage, l’illusion était immédiatement créée que l’Union Européenne ne promeut pas l’homosexualisme et que les seuls coupables sont à rechercher parmi le gouvernement croate de centre-gauche.

    L’une des raisons probable pour une telle réaction (ou absence de réaction) est que ce référendum a coïncidé avec l’affaire Perković, avec laquelle le gouvernement croate était en conflit avec Berlin, et que l’UE aurait rendu la monnaie de sa pièce au gouvernement Milanović en s’abstenant de prendre position sur le référendum croate d’initiative populaire relatif à la définition constitutionnelle du mariage.

    Projet « multi-culturel » défait à Vukovar

    Le troisième question importante ayant polarisé l’opinion publique croate en 2013 est la question des inscriptions en alphabet cyrillique à Vukovar.

    Vukovar est une ville de l’est de la Croatie où une grande bataille a eu lieu en 1991 entre l’armée croate et l’armée populaire yougoslave (JNA) dominée par les Serbes. La JNA a attaqué et finalement conquis la ville, et la bataille a été suivie de crimes commis contre des civils et des prisonniers de guerre (3).

    A la différence des autres parties de la Croatie habitées par des populations serbes, qui eurent des velléités séparatistes (avec la République serbe de Krajina) mais furent reprises lors des opérations militaires de l’armée croate entre 1992 et 1995, la ville et la région de Vukovar furent réintégrées pacifiquement au sein de l’Etat croate en 1998.

    Dès lors, à la différence des autres régions qui ont vu de nombreux Serbes quitter les régions reconquises (ou en être expulsés), la plupart des Serbes de la région de Vukovar – y compris ceux ayant soutenu les initiatives séparatistes – y vivent toujours, certains d’entre eux occupant des postes dans l’administration ou la police. Du point de vue des Croates de cette région, le plus difficile est que les actions et crimes commis par les séparatistes Serbes contre les Croates n’ont pas été sanctionnés dans cette région.

    Cette frustration, combinée à un fort taux de chômage et à une frustration élevée de l’opinion publique, a causé de violentes et massives protestations dans l’est de la Croatie suite à l’annonce de la mise en place de panneaux bilingues (avec des inscriptions en alphabet cyrillique serbe) sur les bâtiments publics de Vukovar.

    La loi sur les minorités nationales en Croatie veut que les municipalités et les villes ayant plus de 33% d’habitants appartenant à une minorité nationale disposent de panneaux bilingues sur les bâtiments publics et les institutions locales, ce qui est le cas dans toutes les communes de Croatie ayant une présence significative de minorités nationales (c’est ainsi le cas pour la minorité italienne en Istrie, la minorité hongroise en Slavonie et la minorité serbe dans la région de Lika et dans l’est de la Slavonie).

    Vukovar est la seule exception à cette règle, en raison du fait que les habitants de cette ville et une large partie de l’opinion publique croate pensent qu’en raison du fait qu’il s’agit d’une « ville héroïque » ou martyre durant la guerre, elle a droit à un statut spécial dérogatoire à la règle générale.

    Après que le gouvernement de centre-gauche ait annoncé l’installation de panneaux bilingues à Vukovar, les vétérans de guerre croates de Vukovar ont organisé un « Quartier Général pour la défense de Vukovar croate », organisation qui a rapidement obtenu un large soutien en Croatie.

    Malgré les protestations pacifiques du « QG », le gouvernement a maintenu sa volonté de renforcer le bilinguisme dans la ville, ce qui a provoqué des réactions violentes des manifestants qui ont empêché par la force les fonctionnaires de l’Etat d’apposer les panneaux en cyrillique et ont détruit ceux qui étaient déjà apposés.

    De façon non-intentionnelle, le gouvernement croate a ainsi provoqué une résurgence des sentiments anti-serbes en Croatie et des destructions de panneaux en cyrillique ont même eu lieu dans des municipalités et villes où leur présence ne faisait jusqu’alors pas débat.

    Le « QG » a finalement organisé une pétition en vue de l’organisation d’un référendum national sur le statut des langues minoritaires, proposant d’augmenter le nombre requis de citoyens issus d’une minorité nationale pour l’apposition de panneaux bilingues de 33% à 51%. La pétition a récolté 650.000 signatures en novembre 2013, mais le gouvernement a jusqu’à présent repoussé la tenue du référendum.

    Une nouvelle fois, le gouvernement croate a demandé à l’Union Européenne de réagir et de « raisonner » la population. Et à nouveau, la Commission européenne a répondu négativement, répondant par un communiqué officiel que le bilinguisme et les questions linguistiques sont du ressort de la compétence nationale.

    Quand on sait avec quelle détermination les institutions de l’UE promeuvent et défendent le multiculturalisme, on peut aisément penser que ce n’est pas nécessairement le respect de la souveraineté nationale qui a motivé cette décision.

    Néanmoins, les nationalistes croates ont de nouveau eu Bruxelles comme allié de circonstance dans ce dossier.

    L’Union Européenne comme procuration pour la politique extérieure croate

    L’adhésion de la Croatie à l’UE a entraîné des changements dans les relations entre la Croatie et la Bosnie-Herzégovine, et la question des droits des Croates dans ce pays. Les Croates constituent environ 15% de la population de la Bosnie-Herzégovine et sont une « nation constitutive » (le système politique de la Bosnie-Herzégovine ressemble fortement à celui du Liban moderne, avec le système du consociationalisme et des quotas ethniques pour les postes politiques), mais leur position politique a été fortement diminuée lors de la dernière décennie en raison des velléités des Bosniaques d’établir un contrôle politique total sur la fédération de Bosnie-Herzégovine.

    L’Etat croate, qui était dans l’obligation de protéger les Croates de la Bosnie-Herzégovine selon les accords de Dayton, n’a rien entrepris pour préserver leurs droits et leurs positions, ce qui est en partie le fait du président croate Stjepan Mesić (2000-2010), ancien communiste et radicalement anti-nationaliste. Un désintérêt similaire était également le fait des gouvernements de centre-droit d’Ivo Sanader et de Jadranka Kosor, ce qu’ils ont ultérieurement justifié par la priorité donnée aux négociations d’adhésion avec l’Union Européenne.

    La situation s’est rapidement inversée lorsque le centre-gauche est revenu au pouvoir en décembre 2011. Ironiquement, ce sont les ex-communistes et les libéraux qui ont accordé davantage d’attention à l’influence politique des Croates en Bosnie-Herzégovine, tandis que le Premier ministre croate Zoran Milanović était le premier chef de gouvernement croate à effectuer une visite en Bosnie-Herzégovine destinée exclusivement à rendre visite aux communautés croates d’Herzégovine et de Bosnie centrale.

    Toutefois, la position du parti de centre-droit HDZ a également changé. Le député européen HDZ Davor Ivo Stier a lancé le débat autour de l’avenir de la Bosnie-Herzégovine au Parlement Européen et dans d’autres institutions de l’UE. Sa motion proposant le fédéralisme comme « solution intermédiaire » pour la Bosnie-Herzégovine (entre le centralisme bosniaque et le séparatisme serbe) a été soutenue par tous les députés européens croates, y compris les sociaux-démocrates.(4)

    On peut certes s’interroger si ces déclarations parlementaires et ce lobbying effectué au sein des politiciens à la semi-retraite généralement envoyés au Parlement Européen peut en traîner une amélioration significative de la situation des Croates en Bosnie-Herzégovine. En effet, le Parlement Européen n’est pas encore décisif dans la politique extérieure de l’UE, et même s’il devait l’être à l’avenir, les 11 députés européens croates (soit 1,5% des sièges du Parlement Européen) sont peu susceptibles d’avoir un impact significatif sur le processus de décision.

    Conclusion

    Le contexte politique croate a connu de grands changements durant les 12 premiers mois de l’adhésion de la Croatie à l’Union Européenne, bien que ceux-ci soient indépendants de cette adhésion à l’UE :

    – certains vieux partis établis de longue date dans la scène politique croate semblent avoir définitivement décliné (tels le HSS, Parti paysan croate ; le HSP, Parti croate du Droit ; le HSLS, Parti social-libéral croate) tandis que de nouvelles forces (aussi bien de gauche libérale que de droite conservatrice) sont en train d’émerger

    – le premier référendum d’initiative populaire a eu lieu (les deux précédents avaient pour sujet l’indépendance en 1991 et l’adhésion à l’Union Européenne en 2012)

    Mais peut-être que le changement le plus important est l’introduction de sujets idéologiques dans la rhétorique politique. Durant l’année 2013, la droite croate a bâti son identité idéologique autour de trois principes de base : l’anti-communisme, le conservatisme sociétal et le nationalisme.

    Le premier principe (l’anti-communisme) s’est illustré au travers de l’affaire Perković, tandis que le second (le conservatisme sociétal) s’est articulé autour de la thématique de la famille et de l’homosexualisme. Enfin, le nationalisme a ressurgi au travers de l’opposition des panneaux bilingues à Vukovar et de la volonté d’intervenir diplomatiquement en faveur des Croates en Bosnie-Herzégovine.

    Il est prévisible que l’opposition de centre-droit, réunie autour du HDZ, va continuer de faire la promotion de ces trois thématiques, au moins jusqu’aux prochaines élections législatives (prévues à l’automne 2015). La véritable question est de savoir à quel moment le rêve va se dissiper et ces politiques vont conduire à un conflit avec l’Union Européenne ?

    Leo Marić, Journaliste croate, Août 2014

    Traduction : Polémia

    Notes :

    (1) Le 28 juin 2013, soit trois jours avant l’adhésion officielle de la Croatie à l’UE.

    (2) Le Bundestag a ratifié le 16 mai, le Bundesrat le 7 juin, et le Président fédéral allemand le 14 juin 2013.

    (3) Dont le français Jean-Michel Nicollier, engagé volontaire dans l’armée croate.

    (4) http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+CRE+20140205+ITEM-021+DOC+XML+V0//EN&language=en&query=INTERV&detail=3-822-000

    http://www.polemia.com/la-croatie-europeenne-a-gauche-ou-a-droite/

  • GPA et abus sexuels : l'Australien mis en examen

    Un Australien a été mis en examen pour abus sexuels sur des jumeaux qu'il a eus de mère porteuse thaïlandaise, dernier développement en date du scandale autour de la gestation pour autrui impliquant les deux pays.

    La mère thaïlandaise des jumeaux avait accepté de porter le bébé d'un couple d'Australiens qui n'arrivaient pas à concevoir d'enfant. La femme a accepté de donner ses propres ovules en échange de 5.500 dollars australiens (3.900 euros) et a donné naissance aux jumeaux qui ont alors été emmenés en Australie.

    L'année dernière, le père australien a été mis en examen pour abus sexuels à leur encontre et pour détention de documents à caractère pédophile. Son épouse, qui vit désormais séparée du père des enfants, a la charge de ces derniers. Le couple est accusé d'avoir abandonné leur bébé trisomique, Gammy, à sa mère porteuse thaïlandaise, emmenant sa jumelle bien portante.

    Voilà la suite à prévoir : le lobby LGBT va nous dire que, en raison de ces graves abus, il est nécessaire d'encadrer le recours à la GPA.

    Michel Janva

  • Le roi Abdallah d’Arabie: « les djihadistes dans un mois en Europe, un mois plus tard en Amérique ! »

    Le roi d’Arabie saoudite Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, recevant vendredi les nouveaux ambassadeurs accrédités en Arabie saoudite, dont celui des États-Unis, a déclaré:

    «Vous voyez comment ils (les jihadistes) procèdent à des décapitations et font que des enfants exhibent des têtes coupées dans la rue», (…)

     «Ce n’est pas un secret pour vous, ce qu’ils ont commis et ce qu’ils vont commettre encore. Si on les néglige, je suis sûr qu’ils parviendront au bout d’un mois en Europe, et un mois plus tard en Amérique», a-t-il prévenu.

    «Je vous demande de transmettre ce message à vos dirigeants: (il faut) combattre le terrorisme par la force, la raison et la rapidité », a-t-il ajouté.

    Washington reste indécise sur des frappes aériennes contre les jihadistes de l’EI en Syrie après celles menées dans le nord de l’Irak. Son secrétaire d’État John Kerry a préconisé une «réaction conjuguée conduite par les États-Unis et la plus large coalition de nations possible».

    La Russie a, de son côté, fait observé aux gouvernement américain qu’il ne pouvait intervenir en Syrie qu’avec l’accord de sont gouvernement légitime ou bien avec un mandat de l’ONU.

    Emilie Defresne

    http://medias-presse.info/le-roi-abdallah-darabie-les-djihadistes-dans-un-mois-en-europe-un-mois-plus-tard-en-amerique/14685