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  • [Édito de L’AF 2897] Les partis ou la nation : il faut choisir

    Au risque de décevoir nos lecteurs, nous ne nous attarderons pas sur le prétendu revirement de Sarkozy sur le mariage pour tous : les propos qu’il a tenus, ce samedi 15 novembre, devant les militants de Sens commun, ce petit mouvement qui sert de courroie de transmission de l’UMP à l’intérieur de La Manif pour tous, constituent un non-événement.

    Personne ne sera dupe, évidemment : Sarkozy, c’est l’homme sans convictions qui cherche seulement à plaire à son public du moment. Du reste, comme l’a fort bien commenté Hervé Mariton — depuis toujours opposé à la dénaturation du mariage — qui, avec le pro-LGBT Bruno Lemaire, brigue, lui aussi, les voix des militants UMP pour la présidence du parti, Sarkozy ne veut abolir la loi Taubira que pour aussitôt la réadopter, puisqu’il prévoit de légaliser deux mariages... Le caractère pitoyable de sa prestation montre à quel point il est déconnecté du besoin des Français d’une parole politique sincère.

    Plus intéressant est le sondage IFOP-Atlantico paru le même jour : 68% de nos compatriotes seraient désormais favorables à la dénaturation du mariage et 53% à « l’adoption d’enfants par des couples de même sexe », le taux progressant fortement dans l’électorat UMP. Pour Jérôme Fourquet, de l’IFOP, « une fois que c’est voté et que la bataille est finie, [l’]électorat flottant se rallie à la majorité et à la légalité ». Ou comment reformuler maladroitement cette loi politique dégagée par Maurras, selon laquelle le suffrage universel est naturellement conservateur, à savoir qu’il conserve l’existant. Ce qui donne toute sa portée à un prétendu effet de cliquet au plan sociologique ( et au plan constitutionnel ?) : il n’est que le fruit du régime d’opinion. Entre bourrage de crâne, refus de s’engager, crise économique (« il y a d’autres priorités ») et peur d’apparaître ringarde, l’opinion, si rien ne vient la bousculer, suit la politique du chien crevé au fil de l’eau. C’est pourquoi, compte tenu du formatage des esprits par les media, rien ne serait pire, en 2017, qu’un référendum sur le sujet.

    Observons toutefois que cette propension de l’opinion à se conformer au discours dominant doit être nuancée. Le même sondage indique qu’il n’y a que chez les sympathisants du Front national que l’adhésion baisse : 44% pour le mariage homo contre 54% au début de 2013 et 28% pour l’adoption contre 38%. Ainsi, ceux qui font la démarche de promouvoir un bouleversement — réel ou supposé : peu importe en l’occurrence — de la donne politique française sont également ceux qui conservent le plus de liberté d’esprit et chez lesquels on observe même un retournement de tendance ! Il est donc clair que les Français qui se tournent vers le FN n’attendent pas de celui-ci qu’il confonde dédiabolisation et normalisation et se soumette au politiquement correct, mais qu’il demeure, au contraire, une force politique à l’identité forte. Du reste, le parti de Marine Le Pen aurait tort de ne pas profiter du discrédit de plus en plus manifeste de Sarkozy au sein même de l’électorat le plus droitier de l’UMP. C’est donc en demeurant aux yeux des Français comme un parti qui ne lâche rien sur l’essentiel que le FN joue son avenir politique. Si nos compatriotes se détachent de l’UMP et du PS, ce n’est certainement pas pour se tourner vers une formation qui chercherait à les singer, et ce en plus mal, faute des moyens et des compétences suffisants pour le faire !

    D’autant que les partis politiques, lucides sur l’état de l’opinion à leur encontre, ripostent en créant des structures vertueuses. Nous avons évoqué Sens commun, qui ne vise ni plus ni moins qu’à récupérer au profit de l’UMP la Manif pour tous et, du coup, à neutraliser l’action de cette formation et les votes de ses militants... au plus grand profit de la droite molle. Sens commun n’a-t-il pas prévenu dès fin octobre qu’il n’appellerait à voter pour aucun candidat précis à la présidence de l’UMP ? Quant à la présidence de la république, « quelles consignes de vote pourra donner, en 2017, Sens commun, sans se renier ? », demande Gabrielle Cluzel [1] : mais c’est oublier que Sens commun, ayant rempli son office, n’existera plus en 2017 !

    Quant à l’Union des jeunes euroréalistes, elle a été lancée par cent jeunes, « de droite et de gauche », qui jouent ouvertement la carte de l’alliance UMP-PS, en vue de récupérer l’opposition grandissante du pays réel à l’Union européenne. Dans leur manifeste, que l’hebdomadaire Marianne a publié, ces jeunes, qui disent appartenir à la génération « Maastricht », et qui proclament que « le souverainisme doit être une idée de progrès », affirment avoir pour ambition de « remettre en cause cette Union européenne technocratique » et de « pouvoir débattre de l’euro [...] sans être taxés d’extrémistes, de nationalistes voire de fascistes. » [2] Comme c’est chou ! Ignorent-ils donc, pour être, malgré leur jeune âge, déjà enfermés dans le carcan de leurs partis, que ce débat est lancé depuis longtemps, et que l’Action française, la droite nationale et les économistes hétérodoxes, la plupart issus de la gauche, se rejoignent dans les conclusions, sinon dans tous les remèdes ? Les structures de réflexion et de proposition existent donc déjà et nous invitons ces jeunes à venir chez nous prendre l’air... au risque, il est vrai, d’être taxés de nationalistes, ce qui, pour eux, est synonyme d’ « extrémistes voire de fascistes »... Aussi, pour le même prix, leur offrirons-nous des cercles de formation politique : ils apprendront qu’il existe d’autres maîtres à penser qu’Arnaud Montebourg et Henri Guaino...

    Oui, la République est un régime qui gouverne mal mais se défend bien. Les partis politiques n’hésitent pas à récupérer les contestations des Français dans le seul but de les neutraliser car ils ont peur que le peuple ne s’exprime mal. Qu’il s’agisse des prétendues évolutions de la société ou de l’Europe, le credo de l’inéluctabilité ne doit, en effet, pas être remis en cause par un pays réel au bon sens incurable.

    Aussi nul besoin d’aller perdre son temps dans de prétendus collectifs qui, issus des partis, n’en sont que les faux-nez. Mais nul besoin non plus de s’égarer vers de prétendues formations hors système qui, sous prétexte de « réconciliation nationale », cherche à recycler un antisémitisme sénile dans un antisionisme des « quartiers » qui ne trompe personne. Ceux qui ont toujours craché sur la France — récemment encore sur notre armée en Afrique — ne sauraient donner aucune leçon de patriotisme. Leur mauvais spectacle ne peut convaincre qu’une jeunesse sans formation ni racine nationales, prête à suivre tous les clowns tristes qu’un pouvoir complaisant transforme habilement en martyrs, chacun y trouvant finalement son compte.

    François Marcilhac - L’AF 2987

    [1] http://www.bvoltaire.fr/gabriellecl...

    [2] http://www.marianne.net/Issus-de-la...

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Edito-de-L-AF-2897-Les-partis-ou

  • « Les Familles Plumées » dans la rue dimanche prochain !

    A la veille de la relecture à l’Assemblée nationale du PLFSS, un collectif appelle à descendre dans la rue pour soutenir les parlementaires engagés dans la défense de la politique familiale !

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    50 manifestations organisées partout en France dimanche 23 novembre pour faire pression et interpeler les députés qui ont la possibilité de supprimer la mise sous condition de ressource des allocations familiales et la réduction du congé parental lors de la 2ème lecture du PLFSS qui commencera à l’Assemblée le lendemain(lundi 24 novembre)

    « La parents raquent, les enfants trinquent ! » Tel sera la mot d’ordre des manifestations organisées dimanche prochain, 23 novembre, devant les préfectures de France, à l’appel d’associations familiales, de familles et de citoyens réunis au sein du collectif « Les Familles Plumées ». Une cinquantaine de manifestations sont d’ores et déjà prévues et une carte de la mobilisation est mise à jour en temps réel sur le site de l’opération : www.lesfamillesplumees.fr

    « Notre mobilisation intervient à la veille du retour du texte à l’Assemblée nationale pour une 2ème lecture. Il n’est pas trop tard. Nous sommes dans le bon tempo. Et tous les retours terrain que nous avons montrent que l’opinion est avec nous » explique Julie Graziani, porte-parole des « Familles Plumées ». Car la bataille législative est forte entre les députés et les sénateurs. Ces derniers ont en effet supprimé la mise sous condition de ressource des allocations familiales prévue dans le PLFSS 2015 (Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale). Mais suite à l’échec prévisible de la commission mixte paritaire, le parcours législatif va reprendre dès lundi prochain avec un nouvel examen du texte par les députés. « Nous souhaitons réussir à leur faire entendre la voix des familles d’aujourd’hui et de demain » explique Didier Leprince-Ringuet, porte-parole des « Familles Plumées ». « La mise sous condition de ressource des allocations familiales serait synonyme d’une rupture de notre pacte républicain et mettrait un terme à l’égalité entre les enfants. C’est inquiétant car cela ouvre la voie à la suppression pour tous des allocations familiales d’ici quelques années » poursuit Julie Graziani.

    Dimanche 23 novembre : rejoignez les « Familles Plumées » pour faire entendre votre ras le bol fiscal et dire STOP au racket des familles

    TOUTES LES INFOS SUR :
    www.lesfamillesplumees.fr

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/les-familles-plumees-dans-la-rue-dimanche-prochain_121606.html#more-121606

  • Lutte contre la GPA : les promesses de Manuel Valls restent lettre morte

    Ludovine de La Rochère remarque que, comme beaucoup de politiques, Manuel Valls avait prononcé une promesse en l'air dans son entretien au quotidien La Croix le 3 octobre dernier, le Premier Ministre avait annoncé un plan d'actions contre la GPA au niveau international :

    « Faut-il en conclure que la prise de position de Manuel Valls était uniquement destinée à démobiliser les Français qui se préparaient à manifester en masse contre la GPA ? »

    « Nous lui avons déposé en main propre à Matignon un courrier le 7 octobre. A ce jour, nous n’avons toujours pas eu de réponse. C’est surprenant ». « Si le Premier Ministre reste sourd à nos appels, la crédibilité de son propos vont sérieusement se poser. En ce jour où nous célébrons le 25ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, Manuel Valls a une belle occasion de faire avancer l’intérêt supérieur de l’enfant qui n’est pas et ne sera jamais une marchandise et la cause des femmes dont la dignité est foulée au pied par la pratique indigne de la GPA ».

    Michel Janva

  • [Aix] Cercle du 19 novembre

    Hier soir, un peu plus de vingt-cinq jeunes aixois sont venus assister, à l’appel du Cercle Mistral, à un exposé sur la notion essentielle d’empirisme organisateur, démarche intellectuelle qui faisait écrire à Charles Maurras, en introduction de son Enquête sur la Monarchie : « Oui ou non, l’institution d’une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée est-elle de salut public ? »

    Nous en profitons pour remercier les cinquante nouveaux soutiens à cette page, qui demain seront plus nombreux encore, et nous satisfaisons, avec nos camarades des Inrocks, que les « conservateurs de la nouvelle génération proposent une vision du monde philosophiquement contre-révolutionnaire [...] rejetant le productivisme, le consumérisme, et l’économie inféodée à la finance ». En avant !

     

     

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Aix-Cercle-du-19-novembre