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  • Les enfants de l’idéologie libérale-libertaire

    Dresser un portrait de la jeunesse actuelle ne peut se faire sans essayer de comprendre les tenants et les aboutissants de la révolution culturelle de mai 1968 qui a façonné l’idéologie libérale-libertaire qui nous domine toujours.

    A l’époque, le fossé des générations sans précédent, « un événement mondial, quelque chose qui ne s’était encore jamais produit avec cette simultanéité et sur une telle échelle » a eu comme conséquence que les jeunes, se sentant « étrangers à leurs parents » [1], ont voulu imposer leur vision du monde à la société. Ils n’ont pas essayé d’élaborer une société représentative des différentes générations qui la composaient mais, au contraire, ont imposé leur génération comme socle de la nouvelle ère. Génération des mots d’ordre « il est interdit d’interdire » et « CRS SS », cette nouvelle ère a alors blâmé l’autorité comme valeur de lavieille génération ringarde au profit du développement personnel comme valeur de la jeune génération oppressée.

    De cette révolution culturelle opérée par les jeunes bourgeois de l’époque s’en est alors suivi une forte alliance – celle que l’on se plaît à nommer l’idéologie libérale-libertaire – entre d’une part le libéralisme économique et d’autre part le libéralisme culturel, les deux poursuivant une logique semblable : celle de l’illimité.

     

    Le libéralisme est une doctrine économique « qui se donne le marché pour seul fondement, avec pour alliées naturelles l’initiative privée et la libre concurrence » [2]. Il faut rajouter à cette définition qu’une des fonctions du libéralisme économique est la volonté d’accumuler toujours plus, de manière croissante, des capitaux et des profits. De son côté, le libéralisme culturel est la volonté d’étendre toujours plus les droits subjectifs des individus en écartant tout procédé qui serait susceptible de les limiter. Les deux fonctionnent désormais de paire : le libéralisme culturel créant de nouveaux marchés pour le libéralisme économique et le libéralisme économique approfondissant toujours plus le libéralisme culturel.

    Cette alliance, somme toute logique, est le fruit du combat qu’ont mené les soixante-huitards contre toutes les formes d’autorité afin qu’ils puissent jouir sans entraves. Néanmoins, certaines formes d’autorité légitimes sont nécessaires pour construire une société ambitieuse, soucieuse de transmettre son héritage aux générations suivantes et respectueuse de la fonction des individus qui la composent.

    Les jeunes soixante-huitards ayant assimilé l’autorité au fascisme, les rapports intergénérationnels qui ont suivi les événements de 1968, selon le pédopsychiatre Patrice Huerre, « se sont un peu dilués dans une bienveillance apparente des adultes, qui souhaitaient rompre ainsi avec la période antérieure et favoriser le dialogue et l’épanouissement de chacun, refusant l’opposition et le conflit » [3]. Si l’intention d’abandonner toute forme d’autorité, au profit d’une flexibilité, peut paraître alléchante, il n’en reste pas moins que l’enfer est pavé de bonnes intentions, et que celle-ci a entraîné des conséquences néfastes pour la jeunesse contemporaine.

    La délégitimation de la fonction paternelle

    Aujourd’hui, la société dans son ensemble ne soutient plus la fonction paternelle dans la famille comme l’a constaté le psychanalyste Jean-Pierre Lebrun : « c’est dans un mouvement de va-et-vient, que fonction paternelle et société se délégitiment aujourd’hui mutuellement de leur tâche ; c’est bien de ne plus être soutenue par le social que la fonction paternelle décline » [4] . En effet, désormais, les parents se doivent d’écouter leur enfant et se soucier principalement de son émancipation individuelle. L’autorité que le père est censé incarner s’étiole donc dans un souci de compréhension de l’enfant. A tel point que l’on ne pourrait désormais plus parler de couple père et mère mais de couple mère et mère bis, ce qui ne laisse pas sans poser de problèmes.

    Le père est celui qui apprend l’altérité à l’enfant. Il est celui qui apprend à l’enfant que la mère n’est pas toute à lui puisqu’il demeure en couple avec elle. Il est aussi un Autre plus lointain que la mère – car il n’est pas aussi proche physiquement de son enfant que la mère l’a été – et avec qui l’enfant va pourtant devoir composer. Il vient donc annoncer à l’enfant qu’il n’existe pas que la relation duelle avec sa mère, mais qu’il peut et doit aussi exister une relation avec un tiers. Le père vient donc introduire l’enfant au monde, à ce qui est différent. Il vient donc aussi montrer à l’enfant l’existence d’une dissymétrie entre lui et la mère et non une symétrie.

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  • Pendant que l'euthanasie se discute, les Sentinelles veillent

    Cela fait deux jours qu'elles sont devant l'Assemblée :

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    Michel Janva

  • Nouvelle campagne du Bloc identitaire : « La France, on l’aime quand ils la quittent ! »

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    Le nouveau slogan de la dernière campagne du Bloc Identitaire comme à l’habitude ne manque ni d’humour, ni de pertinence. Selon le Bloc identitaire, “de la racaille affichant son racisme anti-français et anti-blanc à l’islamiste, une même haine de notre peuple et notre identité s’exprime ! Les frères Kouachi et Merah sont d’ailleurs désormais des stars, voire des modèles, pour certains” ce que résume on ne peut mieux la série d’autocollants édités !

    http://fr.novopress.info/183612/france-on-laime-quittent/

  • RSI : Racket Sans Interruption

    Artisans, commerçants, « petits patrons ». Ils ont défilé dans les rues de Paris le 9 mars contre le RSI, le Régime Social des Indépendants. Venus de toute la France, ces travailleurs indépendants qui représentent près de 5 millions de personnes en France se disent victimes, depuis sa création en 2006, d’un « racket organisé » par l’état. Le RSI qui assure la protection sociale des travailleurs non salariés, serait responsable selon eux, de la faillite de dizaines de milliers de très petites entreprises en France. Il faut dire que le niveau de leurs cotisations sociales atteint 55% de leurs bénéfices. Récemment, dans une interview, le vice Président du Medef avouait que deux chefs d’entreprise se suicidait chaque jour en France… Réinformation TV a suivi la manifestation à Paris.

    Michel Janva

  • Le crétinisme a-t-il contaminé l’Éducation nationale ?

    Michel Onfray, en traitant plaisamment le Premier ministre de « crétin », a tendu la main à notre éternel veilleur qu'est Jean-Claude Brighelli, qui écrivit, il y a quelques lustres, un ouvrage qui a fait bien du bruit : La Fabrique du crétin.

     

    L’« École du XXIe siècle » – du moins son simulacre – que l’on somme de « bouger » n’avance guère. Ainsi, parfois, à l’opéra, un ténor hurle « Avanti ! », quand il ne fait qu’agiter ses gambettes. C’est, en effet, une farce inusable qui dure depuis maintenant trente ans, un disque rayé, une logorrhée en boucle. Le scénario est toujours le même : nos pédagogues hissent l’oriflamme de l’ultime réforme, celle qui va emporter le morceau. Mais voilà : s’il y a bien mouvement, il est celui de l’effondrement, de l’envasement, de l’enlisement dans la confusion. Et, comme à l’opéra, on essaie de passer la rampe en forçant sur le lyrisme, l’emphase, la grandiloquence, la rhétorique creuse et catéchistique. On va s’occuper – enfin ! – de la « réussite » des élèves ! Prétention exorbitante , quelque peu grotesque. Du Jarry.

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