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  • TTIP/TAFTA et ses investisseurs tout-puissants expliqués en moins de 4 minutes

  • Il y a 10 ans, les Français disaient NON au TCE

    Minute consacre sa Une aux 10 ans du non au référendum sur la Constitution européenne. Extraits :

    M"[...] Par 54,67 %, les Français avaient répondu non à la question posée, à savoir: « Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une Constitution pour l’Europe? » Le résultat était sans équivoque, la différence entre partisans du non et ceux du oui était supérieure à 2,6 millions de voix! [...]

    Après le non de 2005, il ne fallut que deux ans pour qu’un nouveau traité, qui n’avait rien du « mini traité » promis par Nicolas Sarkozy, élu en 2007, et ne tenait aucun compte du « non de droite », axé sur la perte de souveraineté, ni de « non de gauche », axé lui sur l’aspect jugé trop libéral du traité, soit signé puis ratifié, en 2008, par la voie parlementaire. Miracle des institutions républicaines qui permettent aux parlementaires d’imposer ce que le peuple a refusé. Valéry Giscard d’Estaing, le principal rédacteur de la Constitution retoquée par les Français, portera, dans « Le Monde » du 26 octobre 2007, cette appréciation sur le texte du traité de Lisbonne: « Les juristes n’ont pas proposé d’innovations. Ils sont partis du texte du traité constitutionnel, dont ils ont fait éclater les éléments, un par un, en les renvoyant, par voie d’amendements aux deux traités existants de Rome (1 957) et de Maastricht (1992). Le traité de Lisbonne se présente ainsi comme un catalogue d’amendements aux traités antérieurs. Il est illisible pour les citoyens, qui doivent constamment se reporter aux textes des traités de Rome et de Maastricht, auxquels s’appliquent ces amendements. Voilà pour la forme. Si l’on en vient maintenant au contenu, le résultat est que les propositions institutionnelles du traité constitutionnel — les seules qui comptaient pour les conventionnels — se retrouvent intégralement dans le traité de Lisbonne, mais dans un ordre différent, et insérés dans les traités antérieurs. […] » [...]

    Et en effet, la modification de la Constitution de la Ve République rendue nécessaire par l’adoption du traité de Lisbonne sera adoptée par 560 voix contre 181 sur 893 votants (il y eu 152 abstentions), après que François Fillon, alors premier ministre, eut posé les termes du débat en ces termes: « A ceux qui, pour des raisons de forme (sic), contestent les modalités d’adoption du traité de Lisbonne par la voie parlementaire et à ceux qui, pour des raisons de fond, s’opposent à ce traité, je pose une question simple: voulez-vous réellement relancer l’Europe ou préférez-vous son enlisement? » La pratique du coup de force parlementaire est, à vrai dire, la pratique coutumière en France. [...]"

    Michel Janva

  • Cannes : colorie… couac ! (Présent 8361)

    Certes, on ne peut pas dire que Cannes récompense un cinéma français qui fait rêver : un immigré tamoul qui va retrouver une autre forme de guerre civile dans nos banlieues françaises, un chômeur quinquagénaire qui se collette avec le Pôle emploi, un drame domestique autour d’un pervers narcissique… Quelle invitation au voyage !
    Mais bon, contrairement à la propagande LGBT de La Vie d’Adèle (et ses scènes de 17 minutes de sexe lesbien) couronnée sur la Croisette il y a deux ans tandis qu’à Paris on marchait contre le mariage pour tous, ce cinéma social n’a pas fait le bonheur de toutes les critiques de gauche (« Un sale millésime ») pour Télérama.8361- Une
    C’est surtout la Palme d’Or au film de Jacques Audiard (réalisateur du très bon Un prophète) qui donne des boutons au Monde : un film « simpliste dressant un tableau très sombre des banlieues françaises ». Et à Libération :
    « Un décor de désolation et de violences urbaines, traversé par une idéologie du nettoyage au Kärcher [NDLR : Carrément !] et d’un héroïsme viriliste, dont il est permis de trouver la vision aussi fantasmée et poussiéreuse que le clin d’œil du cinéaste à “Antenne 2” (sic) lors de son discours de remerciement. »
    Car on a beau se crever à faire un film sur les immigrés clandestins (presqu’entièrement dialogué en tamoul) encore faut-il qu’il soit vraiment politiquement correct. Notamment à l’égard de nos braves racailles, violeurs, casseurs et dealers bien de chez nous.
    Le Monde met en garde à cet égard nos gouvernants (Manuel Valls et Fleur Pellerin) si prompts à se réjouir sur twitter, ces imbéciles, de ce qui ressemble plutôt à une illustration de leur fiasco : « S’ils l’avaient examiné avec plus d’attention, nos gouvernants se seraient rendu compte que le coq cannois n’a pas si fière allure : il y a du goudron sur ses plumes, et des inflexions funèbres dans son chant. Pour ce qui est de sa crête, elle tient davantage du gallinacé punk que de l’animal politique docile. »
    Et ce n’est pas Le Prix d’interprétation décerné à Vincent Lindon dans La Loi du marché de Stéphane Brizé, restituant avec une précision quasi-documentaire le désespoir du chômage dans lequel nos dirigeants ont plongé tant de nos concitoyens, qui peut leur permettre de tirer à eux un bout du tapis rouge.

    Caroline Parmentier

    http://fr.novopress.info/

  • Karl Marx : un réactionnaire (3/3)

    Res, la chose multiforme.

    ♦ Frédéric Malaval, philosophe, essayiste, écrivain.

    Pour le juriste, les « choses » peuplant l’écosphère sont donc éligibles à trois catégories: res nullius, res communis, res propria.

    Res, mot latin signifiant chose, s’oppose à la notion de personne. Pour Kant, une personne existe en soi par opposition à une chose dont l’existence dépend de l’action d’autrui. La Nature, dans une conception aristotélicienne, n’est ni chose ni personne. Ces interrogations sont au cœur de la pensée philosophique. Personne, chose, nature, culture, etc. ont nourri le discours philosophique depuis des lustres. Mais aujourd’hui, le contexte dans lequel s’inscrivent ces réflexions est radicalement différent de celui que connurent nos aïeux, rendant leurs propos parfois incompréhensibles pour des esprits neufs ou carrément dépassés pour nos contemporains visionnaires. Schématiquement, ils ont exercé dans un monde vide d’humains et peu artificialisé alors que nous sommes maintenant dans un monde surartificialisé et surpeuplé. Un seul chiffre pour valider ce constat : les avions commerciaux transportent 3 milliards de passagers par an, soit environ l’équivalent de la moitié de la population humaine, alors que, par nature, homo sapiens est incapable de voler.

    Saisir les catégories utilisées par nos aïeux pour penser l’écosphère permet toutefois d’envisager de nouvelles conceptions pour penser un monde de demain radicalement différent.

    Ainsi, res communis est une chose qui n’appartient à personne en particulier mais dont tous peuvent user. Il en est ainsi de l’air, de l’eau courante, voire de la chaleur du sous-sol. Res nullius, quant à elle, est une chose qui n’appartient encore à personne mais qu’il est possible de s’approprier sous réserve des lois en vigueur. S’il n’y a pas de loi, res nullius n’existe donc pas juridiquement. A partir du moment où elle est appropriée, elle devient res propria appartenant à un sujet de droit. Le sujet de droit est reconnu à qui a le statut de personne.

    Depuis que la pensée juridique s’est développée, seules ces trois catégories l’ont animée. Le mouvement communiste, finalement, n’a fait que redonner à la catégorie res communis une prééminence que les révolutions bourgeoises avaient réduite à la portion congrue. Or, paradoxalement, ce mouvement a été marketé en un mouvement de progrès.

    L’appropriation collective des moyens de production n’est donc pas la finalité utopique d’un progrès mais une organisation politique plurimillénaire. Sous cet angle, l’appropriation privée qui caractérise l’avènement de la Modernité depuis la romanisation de l’Europe jusqu’aux révolutions bourgeoises d’hier et d’aujourd’hui a créé une vraie rupture dont les historiens du futur analyseront la contribution à l’artificialisation de l’écosphère.

    Mais force est d’admettre qu’à défaut de progrès, le communisme a été un mouvement réactionnaire dans la mesure où il s’est opposé à l’appropriation privée des biens communs organisant les sociétés depuis des temps ancestraux.

    Vers la valeur écosystémique…

    Envisager Marx comme un réactionnaire n’a comme but que de montrer que la suprématie relative de catégories juridiques ancestrales signe l’esprit d’une époque. A chaque période correspond une conception de l’homme et du monde. Ainsi, aux enclosures répondent la valeur-terre ; à la révolution industrielle, la valeur-travail ; au développement du commerce, la valeur d’échange ; à la saturation écologique…, la valeur écosystémique, objet des prochains articles.

    Aujourd’hui, res propria domine. Tout est fait pour valoriser financièrement l’artificialisation de l’écosphère au détriment de fonctions et d’équilibres écosystémiques vitaux, donc de res nullius. Mais des mutations fondamentales laissent penser que ce dualisme bimillénaire se révélera obsolète à très court terme.

    Cela oblige à créer d’autres catégories pour penser le monde et le gérer. Ainsi, la prochaine série d’articles reposera sur la notion de valeur écosystémique. Cette valeur écosystémique sera conçue comme une réponse à la nécessité d’intégrer le SurEnvironnement dans nos pratiques sociales; pivot d’une réflexion métapolitique rendue indispensable par les mutations que l’écosphère a connues depuis la moitié du XXe siècle.

    Dit en termes plus concrets, il s’agit désormais de requalifier res nullius. On verra que cette valeur écosystémique permet, en subsumant la valeur-travail et la valeur d’échange, de penser res nullius comme l’ensemble des fonctions écosystémiques vitales, alors que le paradigme de la Modernité l’a identifié comme son SurEnvironnement fondamental. La conséquence est qu’aujourd’hui toute l’économie politique repose sur la valeur d’échange avec res propria comme pierre angulaire. Cela était peut-être pertinent dans une écosphère peuplée de quelques centaines de millions d’humains, mais aujourd’hui, l’artisphère atteint son climax.

    La stabilité démographique des populations européennes ou asiatiques est le signe que nous avons atteint l’équilibre entre les aborigènes septentrionaux et leurs territoires. Comme nous l’avons exprimé dans d’autres articles, la population française de souche est stable depuis environ deux siècles. La croissance de la population vivant sur le territoire français européen est la conséquence de la sur-artificialisation de nos écosystèmes et de l’immigration allogène.

    Aujourd’hui, seules les populations tropicales ou équatoriales participent à l’anarchie démographique, mais au risque que des guerres futures, épidémies ou famines – comme l’histoire le montre – lissent ces excès et résorbent brutalement ces migrations interclimatiques si la politique se révèle incapable de le faire par des transitions douces.

    Aussi, le défi actuel n’est pas le statut de res propria ou de res communis, mais celui de res nullius que l’expansion de la civilisation industrielle menace jour après jour. Cette dernière participe au triomphe d’une posture anthropocentrée, pierre angulaire de la Modernité dans toutes ses manifestations religieuses ou profanes, alors qu’une attitude écocentrée s’impose désormais. C’est cette mutation anthropologique fondamentale que nous allons vivre sous peu. Marx aura alors été un des penseurs mesurant les mutations que l’ère moderne a réalisées entre les temps ancestraux et une écosphère à son climax.

    (Fin)

    Frédéric Malaval, Mai 2015

    http://www.polemia.com/marx-un-reactionnaire-33-2/

  • Sortons du mauvais panthéon bruxellois, tombeau des peuples libres !

    Ça  bouge en Europe et la contestation  contre la dictature bruxelloise prend de l’ampleur, non parfois sans ambiguïtés et en empruntant  des culs de sac comme c’est actuellement le cas (pour l’instant?) avec Syriza en Grèce. Et ce dimanche en Espagne avec les succès aux élections locales d’un autre mouvement de  gauche radicale  Podemos,  deux  formations communiant dans le même immigrationnisme, le même refus de quitter l’Union européenne et de s’affranchir de l’euro. En Pologne, c’est le très droitier  Andrzej Duda  qui a emporté dimanche, à  la surprise générale, la présidentielle  devant le  président libéral-centriste sortant Bronislaw Komorowski. M. Duda était le candidat soutenu par le parti Droit et Justice (PiS) dirigé par Jaroslaw Kaczynski, ex  chef du gouvernement (de 2006 à 2007) sous la présidence de son frère jumeau, Lech, décédé en 2010.  PiS qui a donc le vent en poupe à l’approche des élections législatives et qui  est dénoncé violemment par les progressistes bruxellois qui fustigent  son populisme, son euroscepticisme, son nationalisme,  sa proximité avec l’Eglise catholique dans sa défense des valeurs traditionnelles…

    De son côté, le Premier ministre britannique David Cameron a débuté aujourd’hui  une tournée de capitales européennes.  Dans le but avoué de  renégocier les conditions d’appartenance de son pays à l’UE, qu’il remet plus largement  en cause en confirmant sa promesse (menace)  de campagne  d’organiser un référendum sur une sortie de l’Europe. Une perspective de « Brexit » (pour « British exit ») contre laquelle se dressent la City, certains  milieux d’affaires qui promettent une marginalisation, un  décrochage, voire une implosion  du Royaume-Uni en cas de victoire du OUI…

    Le quotidien Le Monde note à cette occasion que « les ressortissants des pays du Commonwealth résidant au Royaume-Uni pourront participer au référendum, mais pas les 1,5 million de ressortissants des pays de l’Union européenne. Ainsi, un Indien établi à Londres votera, tout comme un Maltais ou un Chypriote, mais pas un Allemand ou un Français. Avec cette mesure discriminatoire, M. Cameron adresse un signal de défiance aux Européens en même temps qu’un clin d’œil aux tories europhobes et aux xénophobes du parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), qui craignaient que le vote des Européens ne soit trop favorable à un maintien dans l’UE ».

    «Pour avoir une chance de réussir est-il encore souligné, David Cameron devrait garder secrètes le plus longtemps possible ses deux principales armes : la date du référendum et la nature précise des réformes qu’il réclame. Tout en maintenant l’échéance officielle de 2017, il a laissé plusieurs de ses proches envisager un vote dès 2016. Il devra arbitrer entre des vents contradictoires : les milieux d’affaires britanniques font pression pour une date rapprochée car ils craignent une longue incertitude ; l’année 2017 coïnciderait avec les élections générales en France et en Allemagne, avec un risque que la présidente du Front National, Marine Le Pen, tire parti des négociations sur le  Brexit ».

    Et le quotidien de référence de noter encore que «l’issue du référendum sur le  Brexit  apparaît hautement imprévisible » sachant que «  David Cameron a pris le risque d’une glissade inopinée hors de l’UE ». Inopinée ? Cela n’est pas l’avis de très nombreux économistes de renom, sans même parler de l’avenir même d’une zone euro à laquelle le Royaume-Uni n’appartient pas.

    Alors que Nikos Voutsis,  ministre grec  de l’Intérieur, a laissé entendre  qu’Athènes   pourrait ne pas  rembourser le Fonds Monnétaire Internationale (FMI) en juin  son échéance  de 300 millions d’euros, sur  la somme totale de 1,7 milliard d’euros, l’idée d’une sortie de la Grèce de l’UE, d’un « Grexit » revient en force.

     Un scénario évoqué notamment sur le site d’Europe 1 : « Face à l’incertitude de leur avenir financier, les Grecs seraient amenés à vider encore plus leurs comptes en banque. À cours d’euros, les banques grecques devraient donc se tourner vers la BCE pour obtenir des liquidités. Or, comme l’explique Charles Wiplosz, économiste consulté par Le Figaro, la Banque Centrale Européenne (BCE) peut décider de stopper net son aide à la Grèce (…). Si la BCE lâche la Grèce, Athènes, n’ayant plus accès ni aux euros de la BCE ni aux euros de ses citoyens, pourrait envisager de quitter l’Union européenne et de revenir à sa monnaie d’origine, la drachme.»

    L’économiste Olivier Delamarche  associé et gérant de Platinium gestion le relevait en début de semaine sur l’antenne de BFM business, un des rares médias « bourgeois »  ou la voix des dissidents à la pensée dominante eurobéate peut des faire entendre,   que   le compte à rebours avant implosion  était enclenchée depuis longtemps. Tout l’enjeu pour les partis européistes étant de  retarder  l’inéluctable échéance.

    « Il est évident affirme-t-il,  que si la Grèce sortait de l’euro  vous auriez une contamination derrière de la plupart de pays qui diraient : eux (les Grecs, NDLR) ils s’en tirent, ils nous laissent une ardoise énorme et nous il faudrait qu’on la règle et qu’on continue à avoir des politiques ultra restrictives ? Non les gens se rebellent, votent contre les politiques qui nous enferment dans une situation  mauvaise, fichue . On sait que l’euro va éclater arrêtons de nous voiler la face et de croire au Père noël nous avons quelque chose qui est  mal monté, destiné de toute façon à éclater  c’est une  question de temps.»

    Autre économiste, Charles Grave, président de Gavekal Research, soulignait, lui aussi invité de BFM business fin avril,  que le dirigeant de Syriza,  « Alexis  Tsipras  a fait campagne sur une stratégie de rupture avec l’UE et à peine élu il s’est couché comme les autres (…).  Je ne vois pas comment un pays comme la Grèce, la France, l’Italie pourraient rembourser sa dette à échéance. Des pays avec des taux d’intérêts très bas et supérieurs à leur taux de croissance. Prenez l’Italie le secteur privé baisse de 1% par an il paye 1,5 % d’intérêt si vous empruntez à 1,5% pour investir à -1 et que vous êtres à 140% du PIB à un moment ou l’autre  vous sautez !»

    En effet, «vous ne pouvez  pas maintenir dans un taux de change fixe des pays qui ont de des productivités différentes.  Le vrai danger c’est que la Grèce sorte de l’euro réinvente la  drachme  et qu’un  an après  qu’on se rende compte que l’économie grecque va beaucoup mieux ! A ce moment là les Italiens, les Portugais vont se dire : mais qu’est ce que je fous dans cette saloperie ? le danger c’est pas  que la Grèce sorte de l’UE c’est que la Grèce sorte et que ça marche !»

    Cette levée de boucliers en Europe contre les politiques austéritaires, une éventuelle  sortie de la Grèce du mauvais panthéon bruxellois, ce tombeau des peuples libres et souverains,  autant d’éléments  susceptibles  de créer une réaction en chaîne note Bruno Gollnisch.  Ce qui est certain, c’est qu’ils  ne seront pas sans incidences en France même sur la perception du programme défendu par le Front National et sa candidate en 2017.

    http://gollnisch.com/2015/05/27/sortons-du-mauvais-pantheon-bruxellois-tombeau-des-peuples-libres/

  • L’Éducation nationale 2013 en chiffres

    L’Éducation nationale est au centre de bien des discussions aujourd’hui, pour lesquelles il n’est pas inutile d’avoir en mémoire quelques éléments chiffrés. Toutes les données brutes ci-dessous sont officielles : elles émanent soit du site de l’INSEE, soit du ministère lui-même.

    I – QUANTITÉS

    1 – 1.252.367 personnes émargent au budget du ministère de l’Éducation nationale. Ce chiffre correspond à près de trois fois la population du Luxembourg. C’est aussi l’effectif de l’armée de terre chinoise.

    2 – Sur ce total, 911.032 personnes enseignent. A contrario, 341.335 personnes payées par l’Éducation nationale font autre chose qu’enseigner, soit 27 % du total. Ou, vu autrement, pour 100 profs, il y a 37,5 non-profs.

    3 – Il y a 14,7 millions de « clients » du système d’enseignement, soit 22 % de la totalité de la population française de 2013 (66 millions). En 1980, ce chiffre était de 13,2 millions.

    4 – On trouve donc un enseignant pour 16,1 « clients ». Ce chiffre était de un pour 25,5 il y a une génération (1975).

    5 – Dans le primaire, il y a 6,76 millions d’élèves (scolarisés à 87 % dans le public) et 366.317 enseignants (dont 88,1 % dans le public, soit un enseignant pour 18,5 élèves (18,2 pour le public et 20,7 pour le privé).

    6 – Dans le secondaire, il y a 5,47 millions d’élèves. Le privé représente 21,2 % de ce chiffre. Face à ces élèves, 473.345 enseignants, soit au total un enseignant pour 11,56 élèves (public : 1 pour 11,33 ; privé : 1 pour 12,53 élèves).

    II – COÛTS

    7 – La France consacre, chaque année, 144 milliards d’euros à l’enseignement. C’est 6,81 % du PIB du pays (2.114 milliards d’euros) Seuls les États-Unis d’Amérique dépensent plus en part de PIB. C’est 30 % de plus que le budget de l’armée chinoise (110 milliards de dollars américains).

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  • Motions : le PS reste un parti anti-français

    Lu dans Les 4 Vérités :

    "Les médias du système ont décidément l’art de la propagande. À les entendre, le vote sur les motions socialistes serait un triomphe pour MM. Hollande, Valls et Cambadélis. Tout d’abord, ce « triomphe » me semble tout à fait relatif. La motion A, présentée par Jean- Christophe Cambadélis et soutenue par Manuel Valls, a obtenu 60 % des voix. Quand on connaît les scores de république bananière usuels dans les partis, il n’y a pas de quoi parader ! Mais, surtout, ces 60 % doivent s’entendre avec deux restrictions de poids. Tout d’abord, seuls 131 000 militants à jour de cotisation pouvaient voter (car le PS a subi une impressionnante hémorragie de ses adhérents : plus de 40000 l’ont quitté depuis 2012). Et, ensuite, seuls 54,5 % des inscrits ont voté. Ce qui signifie que moins de 43000 militants socialistes (le coeur de l’électorat de François Hollande) ont voté pour la motion A. Tandis que plus de 28 000 électeurs ont clairement refusé cette motion, sans parler de ceux qui n’ont pas voté et qui ne devaient pas non plus être des grands soutiens de la ligne politique Hollande-Valls-Cambadélis. Franchement, je ne vois pas trop de quoi pavoiser.

    D’autant moins que ce vote a été vidé de son sens. Martine Aubry, principale opposante à la ligne Valls, était signataire de la motion « officielle ». Alors que doit-on comprendre ? Que les électeurs ont soutenu Manuel Valls ou Martine Aubry ? Ou encore Jean-Christophe Cambadélis, dont personne ne sait, au juste, ce qu’il pense ? Je ne vois donc là rien qui annonce un bouleversement politique. Non, le PS n’est pas mûr pour une métamorphose en parti social-démocrate. Non, il n’est pas débarrassé de ses oripeaux archaïques de lutte des classes et de métissage laïque et obligatoire ! Si l’on veut vraiment se rendre compte de la ligne politique de ce parti malfaisant, il faut regarder, non pas ses discours, ni même les commentaires des journalistes complaisants, mais bel et bien les lois qui sont proposées. Or, rien n’indique la moindre accalmie sur le plan fiscal. Rien n’indique la moindre accalmie sur le plan du laxisme judiciaire. Rien n’indique la moindre accalmie sur le plan de l’immigration. Il suffit de regarder Mmes Taubira et Vallaud-Belkacem, ou M. Cazeneuve pour constater que le PS reste un parti profondément anti-français et nullement de centre-gauche."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Karl Marx : un réactionnaire (2/3)

    Histoire de la commune.

    ♦ Frédéric Malaval, philosophe, essayiste, écrivain.

    A l’origine, la commune est un regroupement d’habitants organisé à partir d’un lieu singulier comme un territoire bénéfique, un château, un monastère, une propriété agricole, etc. Avant la domination romaine, puis franque, la propriété des tribus, des communautés ou des clans était collective.

    Chaque regroupement occupait un territoire qu’elle exploitait en commun. La propriété privée existait, mais elle était marginale.

    Puis, la civilisation romaine modifia sensiblement cette organisation sociale, mais sans aboutir aux bouleversements provoqués par la francisation du territoire. Ainsi, au Xe siècle, rares sont les cités qui n’ont pas encore perdu leur administration et leurs biens. Seules les grandes villes où la bourgeoisie peut créer un rapport de force favorable repousse l’empiètement du seigneur ou de l’évêque. Les révoltes communales sont les moments forts ponctuant cet antagonisme. En revanche, les petites cités et les villages n’ont plus rien en propre, leur sujétion au pouvoir féodal est complète.

    C’est aux XIe et XIIe siècles que les communes se retrouvent maîtresses de leur administration et leurs biens purgés des droits féodaux de toute sorte. Mais cette situation est le résultat de luttes incessantes entre la commune et le château. Ce dernier est définitivement hors jeu à l’issue de la Révolution française de 1789 : l’ultime révolte communale en quelque sorte. Mais alors ce fut une bourgeoisie acquise aux vertus de la propriété individuelle qui contesta l’organisation communautaire du territoire. Dans la nuit du 4 août 1789, les députés de l’Assemblée nationale constituante proclament l’abolition des droits féodaux et de divers privilèges, déclarant ainsi que le sol était libre comme les personnes qui l’habitent.

    Cette disposition ne fit que consacrer une évolution fondamentale du XVIIIe siècle que les historiens résument par l’expression de mouvements des enclosures. Cet anglicisme désigne les changements qui, dès le XIIe siècle en Angleterre, bouleversent une agriculture traditionnelle reposant sur un usage collectif de la terre, transformé en un système de propriétés privées ; chaque champ est séparé du champ voisin par une barrière à l’origine du bocage. Ce bocage est à son maximum au milieu du XVIIIe siècle pour commencer à disparaître cent ans après avec la mécanisation de l’agriculture et le remembrement qu’elle impose. Les enclosures marquent la fin des droits d’usage, en particulier des communaux, dont bon nombre de paysans dépendaient.

    Ce phénomène d’enclosures participe à une appropriation du sol par des personnes disposant de capitaux et supprimant les droits communaux qui permettaient une utilisation collective de l’espace. Il fit basculer des millions d’hectares du statut de res communis (bien commun) dans celui de res propria (bien approprié), laissant sous le statut de res nullius (chose nulle ou chose de personne) ce qui n’a pas été approprié. Res communis et res nullius sont des biens inappropriés. Jean-Jacques Rousseau fut un des philosophes mesurant les mutations sociales que cette évolution allait provoquer en affirmant dans son Discours sur l’origine de l’inégalité de 1755 : « Le premier qui ayant enclos un terrain s’avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile ».

    Le Code Napoléon a bien tenté de considérer que « les biens communaux sont ceux à la propriété ou au produit desquels les habitants d’une ou plusieurs communes ont un droit acquis », mais en les rangeant dans la classe des propriétés privées, il permit leur appropriation. En effet, beaucoup d’habitants vendirent les lots dont ils avaient reçu l’usage. La vente d’une grande masse de biens communaux considérés comme des biens privés et patrimoniaux, mais propriétés des communes, amplifia ce phénomène d’appropriation privée. La grande réforme communale des années 1830 ne changea rien à cette conception. La terre, et l’usage qui lui était associé, était cessible au même titre que n’importe quelle… chose.

    Ce mouvement est général à toute l’Europe et précède les révolutions industrielles en fournissant, d’une part, une nourriture que l’augmentation des rendements permet et, d’autre part, une main-d’œuvre agricole disponible pour le développement de l’industrie. A cela s’ajoute le facteur énergétique par l’invention des moteurs thermiques fonctionnant par la combustion du charbon. Et d’autres facteurs à l’origine de la Révolution industrielle.

    C’est dans ce contexte que Karl Marx et d’autres ranimèrent une conception ancestrale fondée sur la res communis que deux mille ans d’appropriation privée avaient éliminée.

    (A suivre)

    Frédéric Malaval, Mai 2015

    http://www.polemia.com/karl-marx-un-reactionnaire-23-2/

  • Marion Maréchal-Le Pen candidate en Paca, le dénouement d'un long feuilleton

    En annonçant sa candidature, la benjamine du clan Le Pen met fin à un psychodrame familial dans le fief de son grand-père. Retour sur les dates marquantes d'une lutte interne longue de plusieurs mois.

    » Novembre 2014. Marine Le Pen ouvre les hostilités dans les médias: elle aimerait voir sa nièce candidate en Paca pour les régionales de décembre 2015. C'est sans compter les ambitions de Jean-Marie Le Pen dans son fief du sud-est. Le patriarche réplique, cinglant: «Je suis assez grand garçon pour savoir ce que je dois faire». Prise entre deux feux, Marion Maréchal-Le Pen ne joue pas la surenchère. «Ce que j'ai dit à Jean-Marie Le Pen, c'est que s'il souhaitait être candidat, je ne maintiendrais pas ma candidature», explique-t-elle. Pour l'instant, chacun se renvoie la balle.

    » Avril 2015. Tout s'accélère, avec les propos de Jean-Marie Le Pen sur BFM-TV le 2 avril, et dans Rivarol la semaine suivante. Ces sorties, portant entre autres sur les chambres à gaz font l'unanimité dans l'appareil du FN: pour la direction, le président d'honneur s'est tiré une balle dans le pied, Marine Le Pen allant jusqu'à évoquer un suicide politique. Le président d'honneur assure pourtant toujours être candidat tête de liste en Paca, «pour mettre à la porte les socialo-communistes». Bravache, Jean-Marie Le Pen estime être «la meilleure locomotive du FN».

    Quelques jours plus tard, le 13 avril, il change son fusil d'épaule: il annonce qu'il ne sera pas candidat, et militera désormais pour sa petite fille. Marine Le Pen prend «acte de cette décision» et affirme alors à la télévision que Marion Maréchal-Le Pen «est la meilleure».

    » 1er mai 2015. Le mois commence mal pour la présidente du parti, qui assiste au tour d'honneur de son père sur scène, lors du traditionnel discours du 1er Mai. Trois jours plus tard, le 4 mai, le bureau politique du FN, réuni à Nanterre, suspend le cofondateur du parti d'extrême droite. Un congrès extraordinaire est convoqué, il devra notamment se prononcer sur le statut de président d'honneur dont bénéficie Jean-Marie Le Pen. Ce dernier, qui évoque un complot, réplique: «C'est une félonie, j'ai honte que la présidente du FN porte mon nom». Le 6 mai, la benjamine du palais Bourbon, interrogée sur sa candidature en Paca, déclare ne pas vouloir être «l'otage de sa tante et de son grand-père». Dans un entretien au Figaro, elle assure avoir besoin de «quelques semaines» de réflexion.

    » 26 mai 2015. C'est donc ce mardi que la dernière arrivée du clan Le Pen a présenté sa candidature en Paca, dans un entretien à Valeurs actuelles. Elle avait auparavant pris soin de préparer le terrain, en participant notamment mardi dernier à une réunion publique dans l'Essonne, au cours de laquelle elle a pu mesurer sa popularité auprès des militants.

    Akhillé Aercke

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