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  • Deux sondages…deux frontismes?

    A en croire les articles parus dans différents médias, le FN ferait actuellement le grand écart,montrerait ses divisions,  étalerait ses divergences sur le soutien à apporter (ou non)  aux actuelles grèves  et manifestations contre  la loi El Khomri. L’information peut faire sourire quand on compare le FN avec  LR ou le PS, véritables auberges espagnoles idéologiques, partis traversés par des postures, des  courants antagonistes…du moins sur le papier car une fois au pouvoir… A dire vrai, il peut  certes y avoir des nuances au sein du Front  sur la manière de matérialiser cette opposition à ce texte, taillé avant tout pour les entreprises du CAC 40,  à la fois insuffisant dans ce qu’il pourrait avoir de positif  et outrancier dans ses aspects négatifs. Il  n’est  d’ailleurs que la transposition de décisions prises par des technocrates bruxellois dans le cadre des  « Grandes Orientations de Politique Économique »  (GOPE) fixées officiellement  par la Commission européenne aux 28 États membres de l’Union européenne.  Mais il est combattu unanimement  par le Front National.  Bruno Gollnisch l’a dit et redit, une remise à plat de notre kafkaïen code du travail  serait très légitimement concevable, mais  une des conditions pour que la France retrouve le chemin du plein emploi ne consiste pas tant à fragiliser les droits du salarié qu’à rétablir les libertés économiques, à  libérer VRAIMENT nos PME-PMI-TPE-TPI,   qui sont les premières  employeuses de France,  d’une bureaucratie qui paralyse et d’un fiscalisme qui spolie. 

    Il est aussi intéressant de constater la permanence, au sein de l’électorat frontiste, de l’importance donnée aux questions touchant  à la justice sociale. Lors des grands mouvements sociaux de décembre 1995 contre la politique d’Alain Juppé (pour lequel toute la gauche ne manquera pas d’appeler à voter en cas de second tour l’opposant à Marine l’année prochaine…), entre 50 et 60 % des sympathisants FN, selon les enquêtes d’opinion, déclaraient leur « soutien », « sympathie » ou « compréhension » »pour ce mouvement social, alors même qu’il était cornaqué dans la rue, comme aujourd’hui , par une extrême gauche à l’antifrontisme rabique et qui avait largement pris en otage le pays en bloquant les transports.

    Aujourd’hui, si l’on en croit une tout récent sondage de l’institut Ifop dont les résultats ont été publiés vendredi, 72 % des électeurs Front National  estimeraient que le mouvement social contre la loi El Khomri est « justifié » ou « compréhensible » ( 46 % des nationaux interrogés répondent même « tout à fait justifié »). A titre indicatif  l’ensemble des réponses positives  à cette même question chez Les Républicains  ne dépasse pas 31 %. Assez logiquement 84 % des ouvriers et employés qui déclarent voter FN trouveraient le mouvement social « justifié » ou « tout à fait justifié ». Or, même chez les  retraités   et les  patrons de PME-PMI, commerçants, artisans votant  FN,   respectivement 63% et 58% d’entre eux partagent l’avis des ouvriers/employés frontistes sur ce point.

    S’il est un domaine sur lequel l’ensemble des catégories composant l’électorat fronto-lepéniste converge encore plus c’est bien sur la perception  du danger terroriste. A cette aune, le métier d’homme ou de femme politique n’est pas toujours sans risque. La mort tragique de la malheureuse Jo Cox l’atteste et samedi c’est encore un britannique, Michael Sandford, 19 ans, considéré comme dangereux, installé depuis un an et demi aux Etats-Unis, qui a été arrêté avant d’être inculpé  lundi pour avoir essayé de tuer Donald Trump lors d’un rassemblement à Las Vegas. Le jeune homme était-il un « dérangé » ou un extrémiste fanatisé par la propagande anti Trump?

    Dans le même registre, les médias ont révélé que deux complices présumés de l’assassin djihadiste de Magnanville, Larossi Aballa, ont été arrêtés et mis  en examen. Il s’agit de Charaf Din-Aberouz, et de Saâd Rajraji. Ce dernier était en lien avec l’islamiste connu pour ses appels au djihad, le réunionnais  Fabien Clain. Ils se seraient connus tous deux en 2011 en prison  à Fleury-Mérogis où les deux hommes faisaient partie, ça ne s’invente pas,  d’une association d’aide aux prisonniers musulmans. Si l’administration pénitentiaire comptait sur ladite association pour faciliter la « réinsertion » c’est inquiétant, à moins que ce type de structure, comme les  salles de prière clandestines tolérées dans certaines prisons, soit un moyen d’acheter la paix sociale, ce qui l’est tout autant…

    Ce qui inquiète pour le coup l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), rapporte le site de L’Obs, c’est la « tolérance croissante de l’opinion publique française à l’égard de la pratique de la torture d’Etat ». « le climat post-attentat encouragerait-il les Français à être moins respectueux des Droits de l’Homme ? »

    « Un sondage, commandé à l’Ifop et publié mardi 21 juin à l’occasion du rapport annuel de l’ONG, révèle en effet que 54% des Français jugent justifié qu’un policier envoie des décharges électriques à une personne suspectée d’avoir posé une bombe prête à exploser pour l’inciter à parler. Ils n’étaient que 34% en 2000, d’après un sondage CSA pour Amnesty International, 36% des sondés acceptent « dans certains cas » l’emploi de la torture. Un chiffre en hausse de 11 points par rapport à 2000. Pire, 18% des personnes interrogées se sentiraient capables de pratiquer la torture elles-mêmes dans des cas exceptionnels. Ce chiffre atteint 41% chez les sympathisants du Front National. »

    Que faut-il en déduire? On se souvient que  Jean-Marie Le Pen fut  accusé (à tort) d’avoir pratiqué la  torture quand il était  lieutenant dans la Légion  étrangère pendant la bataille d’Alger. Torturer un terroriste  pour sauver des vies civiles, épargner femmes et enfants,  éviter des mutilés, des vies brisées, tel était alors  le dilemme. Une  pratique certes  terrible, et le ton avec lequel en parlait le général Aussaresse faisait froid dans le dos, mais qui a bien été utilisée, il faut le dire avec succès,  comme moyen ultime  pour obtenir à temps des informations, stopper la campagne de terreur du FLN posant des bombes dans les lieux publics.

    Une pratique qui dans la  période actuelle pourrait donc être tolérée, comprise, approuvée par un nombre croissant de de nos compatriotes explique le délégué général de l’Acat, Jean-Etienne de Linares :« On se doutait qu’il y avait une acceptation de plus en plus grande de la torture, dans le contexte de la montée du terrorisme, mais on ne se rendait pas compte que l’évolution était aussi dramatique. » « De renoncement en renoncement, un terreau se met en place et qui sait ce qu’il se passera s’il y a un, cinq, dix attentats de plus ». « Fragilisés par un climat social et politique anxiogène, insécurisés par les agressions intérieures et extérieures, les Français – les jeunes en particulier – sont plus perméables qu’avant à l’idée que la torture puisse être une manière de gérer la violence et de s’en protéger ».

    Toujours pratiquée dans un pays sur deux, moyen de coercition terrible, justement condamnée par « l’ article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, article 7 du pacte international relatif aux droits civils et politiques », le FN condamne bien évidemment l’usage de la torture. Que ce soit à Guantanamo, dans les geôles de Corée du Nord ou de l’Etat islamique.

    Sur le site de l’ Acat, Michel Terestchenko, philosophe et maître de conférences à l’Université de Reims et à l’IEP d’Aix-en-Provence, affirme que « les attentats terroristes constituent un redoutable défi pour les sociétés démocratiques » en  « ce qu’ils mettent en péril (…), leur capacité de répondre à ces menaces dans la fidélité et le respect des principes qui constituent leur ossature. » Certes, mais au nombre des principes d’un Etat digne de ce nom figure aussi l’obligation de protéger l’intégrité physique de ses citoyens. Ce qui pousse une partie de nos compatriotes, notamment ceux qui ont une confiance limitée dans la capacité de ce gouvernement à les protéger, à justifier la torture, perçue alors comme une solution de dernier recours, quand elle est appliquée  à des tueurs de masse potentiels, quand tous les autres moyens ont échoué.

    Au nombre de ses moyens conventionnels figurent bien sûr en amont un  travail de collecte d’informations, de renseignements, de filatures, d’écoutes permettant de neutraliser des individus malveillants. Mais aussi, en dehors de nos frontières en général, l’élimination physique de membres de réseaux terroristes, notamment par des opérations du service action de la DGSE, validées par le président de la république sans que l’opinion n’en ait connaissance… ni même l’Acat. Toutes les guerres ne sont pas légitimes mais aucune n’est  propre.

    http://gollnisch.com/2016/06/23/deux-sondages-deux-frontismes/

  • L’affrontement Trump/H.Clinton reflète bien les fractures de la société américaine

    Dans le cadre d’un séjour à Washington, Denis Bachelot a rencontré un certain nombre de personnalités locales et évoqué avec elles leurs visions de l’élection présidentielle, centrées autour de l’affrontement Trump/H.Clinton.

    Il en tire quelques réflexions qui permettent de mieux cerner les enjeux du contexte politique américain, mais aussi français.
    Polémia.

    Les sondages aujourd’hui, outre le fait qu’ils peuvent évoluer, ne permettent pas de dégager la probabilité forte d’une victoire pour l’un ou l’autre des candidats, tant ils sont dans l’ensemble serrés.

    La probabilité d’une victoire de Trump est toutefois prise très au sérieux par l’Establishment de WDC que j’ai pu rencontrer et, de fait, beaucoup d’éléments plaident en sa faveur. Ce sentiment est d’autant plus probant que le milieu washingtonien est globalement très « liberal » (au sens anglo-saxon) et donc très anti-Trump. Dans bien des assemblées où je me suis retrouvé avec des personnalités locales, la comparaison entre Trump et Hitler était énoncée comme une banalité. Ce milieu de la haute administration, des médias et des organismes internationaux, propre à WDC, ne reflète toutefois pas la complexité actuelle de la société américaine.

    Plusieurs éléments concrets montrent une réalité beaucoup plus contradictoire que l’image simpliste véhiculée par les médias français, celle de l’Amérique du ressentiment des petits Blancs perdants de la mondialisation, face aux classes « éclairées » de la société et aux minorités qui, « naturellement », soutiendraient H. Clinton (ce qui renvoie à l’analyse classique du vote FN en France). La dimension identitaire est, certes, réelle, mais elle n’explique pas tout le phénomène Trump.

    Un partie des milieux d’affaires est derrière Trump

    Le rejet des démocrates et de H. Clinton en particulier est énorme, non seulement dans les classes populaires ou moyennes, premières victimes de la crise économique, mais également, ce que l’on ne perçoit pas du tout en France, dans les milieux d’affaires. Il est faux de dire que le « big business » soutient inconditionnellement Clinton, tant il serait terrorisé par l’apocalypse économique que représenterait l’arrivée de Trump au pouvoir. Beaucoup de personnalités du monde des affaires considèrent que la gestion de l’ère Obama est une catastrophe pour l’économie américaine et que les milieux d’affaires ont été brimés ; notamment par le harcèlement judiciaire. Un point de vue très libéral (au sens classique du terme) qui pourrait faire sourire en France, mais qui compte aux USA.

    Ainsi, contrairement à la France où la quasi-totalité du patronat institutionnel condamne officiellement le FN, des personnalités de premier plan du monde des affaires soutiennent Trump. On peut citer : T. Boone Pickens, le milliardaire texan, Tom Barrak, un des rois de l’immobilier, Sheldon Adelson, le tycoon des casinos et des hôtels, Andy Beal, un banquier de Dallas, Julian Robertson, patron d’un grand hedge fund

    Ces personnalités se regroupent et, selon la pratique américaine, créent des « super PAC » (Political Action Commitee) pour soutenir le candidat républicain. Ils mobilisent déjà des dizaines de millions de dollars, et visent des centaines. Il suffit d’aller sur Internet pour suivre l’évolution de ces fonds de soutien à Trump et connaître les hommes qui les animent et le montant des sommes qu’ils collectent. Mais surtout, ces personnalités légitiment la candidature de Trump auprès de la communauté des affaires et du grand public. En fait, leur attitude est pragmatique. Elles se soucient assez peu des déclarations contradictoires ou incohérentes de Trump (elles sont réelles), mais prennent acte de sa volonté de changement et de sa dynamique politique. Ils se placent auprès du candidat et travaillent avec lui pour lui amener les compétences nécessaires une fois au pouvoir.

    Kissinger dialogue avec Trump

     Il en va de même pour le domaine de la politique internationale. Les médias français ont totalement ignoré les rencontres entre Kissinger et Trump (la dernière date du 18 mai) ; officiellement ce dernier a nié soutenir le candidat républicain ; il affirme, à juste raison, rencontrer les autres candidats pour s’assurer de leur compréhension des enjeux internationaux. Mais, de fait, sa non-condamnation de Trump et son dialogue avec lui sont déjà une reconnaissance puisqu’il le considère comme un interlocuteur légitime et incontournable. Il a même proposé à Trump de l’aider à constituer son équipe d’experts internationaux. Or, l’autorité de Kissinger est toujours considérable.

    Sur le plan international, également, les ressentiments à l’égard des démocrates sont très forts et l’Amérique est lasse de l’interventionnisme mou d’Obama, après l’interventionnisme « hard » de Bush. La question, notamment, d’Israël et du rapprochement avec l’Iran a laissé des traces profondes contre l’administration Obama et divisé la communauté juive qui est loin d’être unanimement du côté de Clinton, malgré la « reductio ad Hitlerum » qui frappe Trump.

    Pour nous Européens, les perspectives d’une nouvelle entente entre les Etats-Unis et la Russie sont un élément absolument capital qui peut être très prometteur, mais également se faire au-dessus de nos têtes et à notre détriment. En vue de futurs et possibles changements politiques dans l’axe USA/Russie, nous devons nous positionner comme des partenaires et intermédiaires indispensables à un dialogue équilibré et non comme des suiveurs dociles.

    Dépasser la vision simpliste des médias

     Enfin, si l’on veut comprendre les enjeux des élections américaines il faut dépasser la vision véhiculée par les médias internationaux centrée sur la promotion d’une image bouffonne et dangereuse de Trump. Derrière le show médiatico-politique se positionnent de vrais choix politiques qui mobilisent les forces profondes de la société américaine. On ne perçoit pas en France, en raison du parti pris des médias, combien l’image de H. Clinton est mauvaise et répulsive. Quel que soit le milieu des gens rencontrés, toutes les personnes qui m’ont dit qu’elles voteraient pour elle le font juste par rejet de Trump. Je n’ai pas entendu un seul commentaire positif à son sujet. Elle a une image d’opportuniste et de corrompue. Outre l’affaire des mails, elle est, selon un article récent du Washington Times, repris ni aux USA ni en Europe, sous le coup d’une enquête du FBI sur sa fondation qui pourrait entraîner une procédure pour « racket, concussion et blanchiment d’argent ». Les bourdes de Trump, à côté, font figure de broutilles.

    Par ailleurs, la question des minorités ethniques, théoriquement massivement favorables à Clinton, est plus complexe qu’il n’y paraît. Les Hispaniques, notamment, ne sont pas insensibles au discours conservateur de Trump sur les valeurs, même si, selon les derniers sondages, ils soutiennent Clinton à plus de 60% contre 23% pour Trump. Les études d’opinion relèvent cependant des potentiels de progression pour le candidat républicain dans cet électorat. Il faut rappeler que Trump a fait un de ses meilleurs scores à New York (plus de 60%) où les communautés noires et latinos sont nombreuses. La politique de laxisme sécuritaire du nouveau maire gaucho communautariste de Blasio est mal vécue par une part grandissante de la population, après l’ère sécuritaire des conservateurs Bloomberg et Giuliani.

    En conclusion, si les jeux semblent encore ouverts dans la course à la Maison-Blanche, il est clair que la présentation faite en France par les médias est tronquée et sous-estime totalement la dynamique Trump et ce qu’elle représente comme volonté de changement et de renouvellement de la vie politique américaine. Cette volonté est massive et ne concerne pas que les classes moyennes et populaires blanches, même si celles-ci sont particulièrement mobilisées. Pour preuve : 14,7 millions d’électeurs ont voté pour Trump lors des primaires, contre 10 millions pour le candidat Mitt Romney en 2010 ! Après l’Autriche, la perspective du Brexit et l’élection d’une candidate d’un parti contestataire à la mairie de Rome, l’exemple américain traduit l’ampleur des mutations politiques et civilisationnelles qui travaillent les peuples des pays occidentaux. Les leçons de l’élection américaine seront certainement riches d’enseignement pour les échéances françaises de 2017.

    Denis Bachelot, 20/06/2016

    http://www.polemia.com/laffrontement-trumph-clinton-reflete-bien-les-fractures-de-la-societe-americaine/

  • La crise de l'autorité (partie 2) : La République, ce "semble-Etat".

    Je poursuis ce mercredi la retranscription de mon discours de dimanche dernier, prononcé lors du banquet de fin de printemps du Groupe d’Action Royaliste. A me relire, j’ai l’impression que mes propos trouvent confirmation de leur actualité en ce jour de cafouillage gouvernemental et de « victoire » (temporaire ?) des organisations syndicales contestataires. La suite demain, sans aucun doute…

    Un élément nouveau est apparu la semaine passée avec l’annonce du premier ministre et du président de la République, dès le lendemain des incidents du 14 juin, de la possibilité légale d’interdire les prochaines manifestations syndicales parisiennes. Certains, ironiques, y verront peut-être la fin du fameux « Interdit d’interdire », valorisé par la Gauche depuis Mai 68. (1)

    Est-ce une marque d’autorité ? Non, j’en doute : lorsqu’elle rencontre une difficulté, la République, surtout quand elle se dit « de gauche » (ce que je n’oserai lui dénier), tombe tout de suite dansl’autoritarisme qui n’est que la caricature de l’autorité. (2)

    Est-ce vraiment illogique, est-ce vraiment une surprise pour les royalistes qui savent d’expérience et d’histoire, en bons « empiristes organisateurs », que la République, sauf en de rares occasions qui ne durent et ne peuvent – par le principe même de la « République des républicains » - durer, n’est pas un véritable Etat mais, comme le disait fort bien le philosophe Pierre Boutang, un « semble-Etat » : cela ressemble à un Etat, il en porte les marques et les couleurs, mais cela n’est pas un Etat ! Il lui manque le temps, l’autorité et la légitimité qui fondent un Etat digne de ce nom. Le « semble-Etat » est le Canada Dry de l’Etat, rien de plus.

    C’est encore plus vrai aujourd’hui qu’hier, et c’est terrible pour la France et les Français qui en sont les premières victimes.

    Notes : (1) : L’interdiction de la manifestation a effectivement été prononcée le mercredi 22 juin… avant que d’être infirmée quelques heures plus tard devant la colère d’une bonne partie de la Gauche et des syndicats, y compris de ceux qui sont favorables au projet gouvernemental : cette valse-hésitation (formule qui se prête évidemment à nombre de jeux de mots, à moins qu’ils s’agissent de maux…) démontre à l’envi l’absence de constance et, encore plus, l’absence de cap du gouvernement. Cela confirme mes propos de dimanche dernier sur la crise d’autorité du régime.

    (2) : C’est une tendance lourde de la Gauche, en définitive, et cela dès les débuts de la République si l’on considère que la République des années 1792-1794 en est une incarnation et que le tandem Robespierre-Saint-Just en porte les « valeurs », ce qui reste, d’ailleurs, à expliquer et, parfois, à nuancer. Il faudrait sans doute revenir sur la fameuse formule de l’Archange de la Terreur qui proclame « Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté », formule qui, jusqu’à une période récente, était hautement revendiquée par une part significative des hommes et des partis de Gauche, pas forcément communistes…

    Jean-Philippe Chauvin

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1321:la-crise-de-lautorite-partie-2-la-republique-ce-qsemble-etatq&catid=50:2016&Itemid=61

  • Un Baupin peut en cacher un autre

    denis-baupin.jpg

    Le billet de Patrick Parment

    Non mais t’as vu sa tronche ? Avec un pareil attirail, ça respire le refoulé qui se prend taule sur taule avec les gonzesses ! Alors, forcément, un jour, ça craque.

    Cette gueule chafouine respire le délateur, celle de l’élève toujours au premier rang et prompt à balancer : « M’sieur, j’l’ai vu, c’est lui ! », c’est Aignan dans le Petit Nicolas.

    En entrant chez les écolos, Baupin s’ouvrait enfin les voies d’une partouze pas que politique : amour libre, mœurs légères, mais grande susceptibilité sur le droit des femmes à pisser debout. Sauf que dans l’arrière boutique, on trouve un gonze qui use et abuse de son pouvoir pour obtenir – enfin – des faveurs sexuelles de ces dames sur l’air de : « Tu suces, salope, où j’te vire ! »

    La morale de cette histoire sans morale, est que le Landerneau politique n’est pas différent de ce qui se passe dans les administrations et les entreprises. Que l’on se pose la question de savoir pourquoi ces dames, écolos-bobos, si promptes d’ordinaire à revendiquer leurs droits, se sont-elles tues ?

    Enfin, que risque Baupin face à des faits qui sont prescrits ? Au fait, elle est où la question ?

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/06/20/un-baupin-peut-en-cacher-un-autre-5817433.html

  • La crise de l'autorité (partie 1) : Le "Mai 68 rampant" de l'année 2016.

    Comme à chaque banquet dominical du Groupe d’Action Royaliste, j’ai prononcé un petit discours sur l’actualité et ses leçons politiques, dont je retranscris ci-dessous les principaux éléments, et ceci en plusieurs notes successives pour en faciliter la lecture.

    Les derniers mois ont été éprouvants pour qui aime la France, entre alertes terroristes, marasme économique, blocage social et désordres urbains…

    Tout d’abord, une situation sociale bloquée, avec la présentation d’une loi qui n’a pas, en soi, vocation à créer vraiment de l’emploi mais seulement à libéraliser un peu plus le marché du travail. La libéralisation elle-même est-elle toujours un mal ? Il peut y avoir évidemment débat sur ce thème, et les royalistes eux-mêmes n’échappent pas à ce débat… (1)

    Mais le trop est l’ennemi du bien, et cette loi n’est rien d’autre, dans son esprit général, que la transposition définitive dans le droit français de ce que l’on nomme (sans doute à tort, d’ailleurs) le « néolibéralisme », fruit bruxellois (je veux dire « européiste ») de la mondialisation, et dont on connaît les tristes conséquences en d’autres terres d’Europe mais aussi sur notre propre territoire (délocalisations, destructions d’emplois, désindustrialisation).

    Pourtant, il faudrait bien réformer le Droit du travail, l’alléger pour mieux le renforcer, le muscler : en fait, avec cette loi sans queue ni tête, ce ne sera pas pour cette fois encore…

    Dans cette affaire, la République a montré, une fois de plus, ses faiblesses et ses blocages, et, alors qu’elle avait placé le territoire en « état d’urgence », la France vient de connaître une sorte de « Mai 68 rampant » dont elle n’est, à ce jour, pas sortie.

    Manifestations, grèves, blocages, puis émeutes et casseurs, au cœur des villes de l’Ouest et de Paris, voici les formes multiples de cette crise du printemps 2016. Les derniers événements du mardi 14 juin n’en sont que le point d’orgue, peut-être provisoire, mais qui mérite d’être regardé de plus près, au-delà des postures et des indignations qui gênent la compréhension de ce qui se déroule et de ce qui est en jeu.

    Résumons : tout d’abord, une manifestation syndicale très importante en nombre et qui peut laisser entendre que la mobilisation des contestataires de la loi Travail (souvent baptisée du nom de son défenseur, Mme El Khomry) ne faiblit pas encore, malgré l’approche des vacances. Un sondage publié samedi dernier (18 juin) annonçait 60 % de Français favorables à cette contestation, sans pour autant que les raisons de ceux-ci soient toujours les mêmes, selon le milieu politique considéré : 90 % de sympathisants de la gauche de la Gauche, et près de 80 % d’électeurs du Front National, se retrouvent dans cette protestation qualifiée de « populiste » par les libéraux de droite comme de gauche qui, eux, sont majoritairement favorables à la loi et à son esprit… La convergence des luttes et la convergence des intérêts, ironiseront certains !

    Ensuite, la présence et la violence des casseurs et des émeutiers (sont-ils forcément les mêmes ? La question mérite d’être posée, et la réponse est moins simple qu’on le croit) qui s’en prennent à tout ce qui symbolise l’Etat ou la société, au risque de jeter une profonde confusion dans l’opinion et de noyer toute raison dans la fumée des pétards et des lacrymogènes…

    Et, en face, un gouvernement qui se veut « droit dans ses bottes », dans une posture qui n’est pas sans rappeler celle du premier ministre Alain Juppé en 1995, et un gouvernement qui tient en espérant que la tempête sociale se calme bientôt, 49-3 et vacances d’été obligent… 

    Une situation dangereuse pour le pays, si l’on n’y prend garde…

    Notes : (1) : Personnellement, je suis fondamentalement hostile au libéralisme comme idéologie parce qu’il n’est que la destruction des libertés concrètes, réelles, par une idée de la Liberté exagérée qui n’est rien d’autre que cette liberté illimitée « de la jungle », règne du plus fort sans devoir envers le plus faible. En revanche, je peux admettre, en certains cas, une certaine libéralisation comprise comme une désétatisation des rapports sociaux et professionnels, et comme une forme de responsabilisation qui concerne tous les acteurs d’un métier ou d’une activité professionnelle de production ou d’échange en un lieu et en un temps donnés : en somme, non un chemin vers le libéralisme mais une pratique intelligente et mesurée des libertés dans un cadre (et une logique) que l’on pourrait qualifier de « corporatif ».

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1320:la-crise-de-lautorite-partie-1-le-qmai-68-rampantq-de-lannee-2016&catid=50:2016&Itemid=61

  • Le djihadisme n’empêche pas les allocations familiales !

    (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Combien de voyages de djihadistes entre la France et la Syrie les allocations familiales ont-elles permis de financer ? La question peut paraître provocatrice mais on ne peut que se la poser en apprenant que de nombreux djihadistes touchaient ou touchent encore des allocations de la Caisse d’allocations familiales (CAF) !

    La Direction générale de sécurité intérieure (DGSI) a transmis à la CAF les noms de 674 personnes parties en Syrie pour y combattre au nom du djihad. Or, sur les noms transmis, 80 % étaient bénéficiaires d’allocations ! Si le but était de radier ces noms de la liste des bénéficiaires, dans certains cas, les droits ont été maintenus, car « si un parent de trois enfants part en Syrie avec seulement l’un d’entre eux, les prestations continuent d’être versées » aux ayants droit restés en France, « pour ne pas les pénaliser »…

    http://fr.novopress.info/201968/djihadisme-nempeche-allocations-familiales/

  • Les hooligans russes prouvent que Schengen est une passoire

    Il est inquiétant de constater qu’un hooligan expulsé pour des faits de violence ait pu revenir sans problème sur le territoire national.

    Il ne faut pas critiquer pour critiquer. L’Euro 2016 est, par bien des aspects, une belle fête populaire et sportive. Les stades sont magnifiques, remplis des chants des supporters les plus sympathiques, à l’instar des Irlandais ou des Gallois. En revanche, l’événement a été gâché par des violences quasi quotidiennes entre groupes de hooligans, principalement des Anglais et des Russes, renforcés ponctuellement par des casseurs locaux. Les autorités françaises n’ont pas été en mesure d’assurer correctement la sécurité de la compétition.

    Notre gouvernement semble ne plus vivre avec nous, totalement déconnecté de la réalité. Ainsi, les ministres des Sports et de l’Intérieur ont présenté, après dix jours de compétition, le bilan de sécurité de l’Euro 2016 comme étant « globalement positif », malgré des violences qui ont conduit à (excusez du peu) 557 interpellations. Mais de qui se moquent-ils ? Patrick Kanner et Bernard Cazeneuve sont-ils aveugles ? Ont-ils comparé l’Euro 2016 avec les compétitions précédentes qui se sont tenues en Europe au cours des quinze dernières années, exemptes de violences comparables à celles qu’ont pu connaître les villes de Marseille, Nice, Lille ou Lyon ?

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