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  • La gauche veut faire fermer le nouveau local identitaire lillois : SOUTENONS LA CITADELLE" !

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    Depuis quelques jours, Josiane Dabit, responsable locale d'Europe Ecologie-Les Verts, a lancé une pétition exigeant la fermeture de la Citadelle, maison de l’identité flamande située au cœur de Lille. Le prétexte invoqué serait les éventuels troubles provoqués par les extrémistes de gauche qu’elle semble appeler de ses vœux.

    Bien entendu, elle ne réclame pas la fermeture des mosquées salafistes qui jouent un rôle direct ou indirect dans le recrutement de djihadistes.

    Dans une France meurtrie par les attentats islamistes, tout le monde saura apprécier le sens des priorités de Josiane Dabit : faire taire ceux qui luttent en première ligne face à l'islamisation de la France et de l'Europe.

    Aujourd’hui, c’est toute la presse qui se fait le relais de cette pétition et il y a fort à parier que la Citadelle et les identitaires lillois devront faire face à de nombreuses pressions ces prochains jours.

    Pour montrer votre soutien aux identitaires lillois et à leur Citadelle, signez cette pétition ! 

    Signez la pétition cliquez ici

     
  • Appel de Damien Viguier aux étudiants afin de constituer des groupes de travail

  • Le grand remplacement est une réalité économique

    Le géographe Christophe Guilluy, auteur de "La France périphérique" et de "Crépuscule de la France d’en haut" était l'invité de France Culture. Extraits de son intervention :

    "Les catégories populaires ne vivent plus là ou se crée la richesse, l’essentiel de l’emploi, et où se concentrent les activités de l’économie-monde.

    L’immigration, au delà du discours sur les « sociétés ouvertes », sert d’abord à remplir des fonctions d’emplois peu qualifiés dans les grandes métropoles, donc c’est un intérêt pour les grand entreprises qui emploient cette main d’œuvre.

    La « société ouverte » est un synonyme de « loi du marché ». Ce qu’on appelle les bobos sont aussi ceux qui contournent le plus la carte scolaire, donc vous pouvez tenir un discours parfait sur la « société d’ouverture » et en même temps être dans l’évitement scolaire et dans l’évitement résidentiel, ça veut dire que vous érigez des frontières invisibles sans le dire et vous êtes bien dans un rapport complexe à l’Autre (...)

    Il n'y a pas de complot dans le remplacement des classes moyennes par les immigrés, il y a une réalité économique."

    Via FDesouche

    Philippe Carhon

  • Viktor Orban appelle à mettre fin à toute immigration non chrétienne et à couler les bateaux

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    Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a une fois de plus appelé l’Europe assiégée, à ne plus accueillir d’immigrés non chrétiens :

    « Si l’Europe désire le meilleur pour elle-même, elle doit être maîtresse de la mer Méditerranée et – comme le faisaient les anciens empereurs Romains – couler les bateaux vides et non autorisés. »

    « Il est tout simplement évident que si nous invitons les réfugiés à venir : ils viendront. »

    « Pour eux c’est une occasion unique de pouvoir détruire l’Europe qui est fondée sur la Chrétienté et l’identité nationale afin de complètement modifier les fondations ethniques de l’Europe. »

    « Ils savent parfaitement que les musulmans ne voteront jamais pour un parti qui a des racines chrétiennes. »

    « Mais cette guerre est aussi une excellente opportunité pour les partisans des États-nations ayant des racines chrétiennes. Notre grande opportunité aujourd’hui est de bloquer toute discussion sur les quotas obligatoires d’immigrés à accueillir. »

     

    http://www.medias-presse.info/viktor-orban-appelle-a-mettre-fin-a-toute-immigration-non-chretienne-et-a-couler-les-bateaux/61013

  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

    La  Semaine de MAGISTRO Adossée à des fondamentaux politiques avérés, Magistro, une tribune critique de bon sens, raisonnée et libre, d'information civique et politique.

    Du côté des élites     

    • Jacques BICHOT   Economiste, Professeur émérite à l'Université Lyon 3  Pompidou, au secours ! 

    • Sophie de MENTHON   Chef d’entreprise, Présidente d'ETHIC  (depuis 1995), Membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE)   MACRON : candidat des patrons ?

    • Roland HUREAUX   Essayiste   Impôt : la folie du prélèvement à la source

    • Chantal DELSOL   Professeur des universités, Membre de l'Institut   Le burkini, un débat surréaliste dans l'ère du vide

    • François JOURDIER   Officier, amiral (2S)   TAFTA ou TTIP

    En France

    • Paul RIGNAC   Ecrivain, Essayiste       Le grand renversement colonial  

    • Eric DENECE   Directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R)   Douze réflexions pour une nouvelle politique étrangère

    • Philippe BILGER   Magistrat honoraire, Président de l'Institut de la parole    Islamisation : pourquoi Soumission de Michel Houellebecq devient de plus en plus plausible 

    Avec l'Europe

    • Eric ZEMMOUR   Journaliste politique   Malgré le Brexit, tout va très bien au royaume de Sa Majesté

    De par le monde

    • Renaud GIRARD   Journaliste, reporter de guerre, géopoliticien    Le retour du vieux "concert des nations"

    Faites suivre à vos amis, dans votre famille et partagez ...  MAGISTRO  vous invite aussi à vous rendre sur son site et y (re)lire tous les écrits depuis son origine (2008).  MERCI.   

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Barbara Mazières : "Le vote utile, on en crève depuis 40 ans !”

    Barbara Mazières, exclue récemment du FN pour sa proximité avec la Manif pour Tous et dune soi-disant proximité avec Jean-Marie Le Pen, répond aux questions deNouvelles de France. Extraits :

    Barbara Mazières, vous appelez vos amis du Maine et Loire à se rendre à la réunion publique de Jean-Frédéric Poisson le 28 septembre prochain à Aangers. Avez-vous rejoint le PCD ?

    Non (...) Il faut que nous sortions nous même de la logique partisane (...)Je ne crois pas que notre salut viendra d’un parti politique. Il faut donc voter pour des femmes ou des hommes, en fonction de leurs convictions, de leurs idées, de leurs programmes, pas pour des étiquettes politiques. Je le répète, je suis pour une politique 2.0. A ce sujet, je suis ravie de la signature du manifeste de l’union des droites. Ce manifeste propose une union, dans le respect des différences de chacun, dans une véritable logique 2.0, a-hiérarchique, une logique holistique opposée à la logique panoptique et étouffante des partis traditionnels.

    Les primaires de la droite qui auront lieu les 20 et 27 novembre prochains sont comme les premiers des quatre tours de l’élection présidentielle.Cette élection permet de voter selon nos convictions, sans se soucier de vote utile. D’ailleurs, le « vote utile » on en crève depuis 40 ans ! C’est par ce vote utile, que, de compromission en compromission, nous en sommes là aujourd’hui.

    Donc, constatant les candidats en lice, il me parait naturel de soutenir Jean-Frédéric Poisson, seul candidat réellement proche de mes convictions.

    Pourquoi soutenir Jean-Frédéric Poisson, plus que Hervé Mariton, lui aussi fidèle à la LMPT ?

    M. Mariton a certes la même position que beaucoup d’entre nous sur le problème du mariage, mais il est très atlantiste et cela me pose un sérieux problème. Je suis pour retrouver notre souveraineté et pour la sortie de l’OTAN, je suis pour un rapprochement avec la Russie et la construction d’une Europe des peuples libres, fière de ses racines chrétiennes. Ce sont des points de désaccords fondamentaux avec M. Mariton.

    Jean-Frédéric Poisson, au contraire, a une vision lucide sur le sujet. Par ailleurs j’ai apprécié son soutien au peuple Serbe de Bosnie et du Kosovovictime de l’axe atlantiste allié de l’islam radical. La politique actuelle installe des véritables états islamistes en Europe, avec le soutien de nos soit disant alliés atlantistes. La Bosnie est devenue aujourd’hui un véritable laboratoire de l’islamisation de l’Europe, je salue la lucidité de Jean-Frédéric Poisson sur ce sujet. Sur la ligne économique, entre la ligne étatiste du Front National et la ligne ultra-libérale de M. Mariton, je suis sur la ligne catholique sociale de M. Poisson (...)

    Aux présidentielles, pour qui voterez-vous ?

    Mon choix n’est pas fait. D’abord parce que nous ne connaissons pas la liste exacte des candidats en lice. Ensuite parce que j’attends les programmes des différents candidats, notamment celui de Marine Le Pen.

    Je suis pour la défense de notre souveraineté. Mais la souveraineté n’est pas une fin en soit. Retrouver notre souveraineté dans un état marxiste et laïciste ne m’intéresse pas. Je suis pour la défense de notre identité et de nos libertés, thèmes repris dans le manifeste de l’union des droites et chers à mon ami Karim Ouchikh (...)

    Mais pour moi il faut surtout convaincre les futurs candidats à l’élection présidentielle d’abolir la loi Taubira. C’est un enjeu de société. En effet, nous subissons, dans le régime actuel, l’effet cliquet utilisé par la gauche au pouvoir (...) On ne revient pas sur des réformes déjà mises en place (...) elles sont des acquis sociaux définitifs. Ainsi, (...) l'alternance gauche-droite ne sert à rien, la droite ne faisant qu’une pose permettant au peuple d’assimiler les « avancées » de la gauche.

    Il faut que nos amis comprennent en quoi il est important d’abroger la loi Taubira. Outre le fait que c’est objectivement une loi mauvaise et néfaste,l’abroger serait comme un coup de tonnerre dans le ciel républicain : la droite reprendrait l’offensive sur les sujets de société, du jamais vu depuis mai 1968, et même depuis la révolution (...)"

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Interview de Marion Maréchal-Le Pen sur FranceInfo TV

    mmlp

    Interview de la jeune députée du Vaucluse sur FranceInfo Tv, par quatre journalistes. Marion répond sur l’immigration, le financement de la campagne de Marine Le Pen alors que les banques françaises refusent de lui prêter de l’argent et tandis que Jean-Marie Le Pen annonce que son association y pourvoira, ce qui semble bien contrarier les journalistes, sur la campagne d’affiche de Marine pour les présidentielles, sur la fermeture et la vente d’Alstom Belfort (fabrication des TGV), sur le « mariage » pour tous, sur la contraception et l’avortement, sur Hillary Clinton, sur son engagement dans l’armée, etc.


    Marion Maréchal – Le Pen : « Tous les migrants… par franceinfo

    http://www.medias-presse.info/interview-de-marion-marechal-le-pen-sur-franceinfo-tv/61028

  • Les trois hégémonies et l’impuissance dramatique des Européens

    par Gérard Dussouy, professeur émérite à l’université de Bordeaux

    Ex: http://metamag.fr

    Le monde postmoderne, celui d’après la modernité occidentale finissante, entérine l’achèvement du cycle de l’État-nation européen (forme politique canonique de la dite modernité) commencé avec les traités de Westphalie (1648). En effet, avec la globalisation, à l’œuvre depuis la fin des années 1980, il apparaît de plus en plus clairement que la planète est entrée dans un nouveau cycle politique, identifié par Robert Gilpin comme étant celui État-continent efficacement structuré, met en présence, aujourd’hui, trois types d’hégémonies (en fonction des facteurs dominants respectifs) : l’hégémonie occidentale/américaine, l’hégémonie chinoise et l’hégémonisme musulman.

    Les deux grandes hégémonies concurrentes

    Dans la définition de l’hégémonie que retient Gilpin, la puissance étatique qui en est à l’origine est un agrégat cumulatif dans lequel le facteur économique voit sa contribution augmenter irrésistiblement (notamment au travers de ses groupes transnationaux). A partir de lui, elle étend son influence dans le monde entier et elle s’ingénie à créer des institutions internationales grâce auxquelles la force du plus fort, c’est-à-dire la sienne, se transforme en droit (Cf. le FMI, l’OMC, et une kyrielle d’institutions régionales relais).

    C’est ainsi que depuis 1945, et plus encore depuis l’effacement de l’Union soviétique, l’État-continent US, sûr de sa suprématie militaire, a imposé ses normes tant en ce qui concerne l’organisation et les règles de l’agir économique, qu’en ce qu’il en va de la vie sociale et des changements sociétaux. Mais depuis quelques décennies, cette hégémonie occidentale, qui recouvre toute l’Europe, jusqu’aux portes de la Russie, doit compter avec la prétention à l’hégémonie d’un autre État-continent, la Chine. De fait, celle-ci inonde le monde de toutes ses productions, jusqu’à saturer tous les marchés, se répand dans tous les continents (et ce n’est pas qu’une image quand on considère la géographie des diasporas chinoises), de l’Asie à l’Europe, et de l’Amérique à l’Afrique (où elle met la main sur tout ce qu’elle peut), joue un rôle de plus en plus important dans les institutions internationales, accumule les devises et entend accueillir bientôt le nouveau marché de l’or ! Dans la mesure où on ne sait pas encore de quel côté la balance va pencher, on est bien dans une phase de « transition hégémonique » qui se joue, de part et d’autre du Pacifique, nouveau centre de l’arène mondiale, entre les États-Unis et la Chine. Les Européens, eux, sont au balcon ! Mais ils sont également les jouets de la compétition en cours. Ils subissent, sans réagir, les offensives commerciales et patrimoniales chinoises, et les étouffantes et très intéressées attentions d’une puissance américaine sur la défensive.

    Á ces deux acteurs hégémoniques, tout compte fait classiques parce qu’ils mobilisent en priorité les moyens économiques et les ressources militaires, bien qu’ils soient les premiers dans l’histoire, et la Chine autrement plus que les Etats-Unis, à s’appuyer sur un potentiel démographique considérable, s’agrège maintenant l’aspiration à l’hégémonie de l’Islam.

    L’hégémonisme musulman

    L’hégémonisme musulman repose sur l’expansionnisme démographique et le prosélytisme religieux avant tout, et sur la puissance financière de manière auxiliaire. Néanmoins, il n’a pas de puissance chef de file, de centre directeur et émetteur de la dimension des deux autres. Il est polycentrique et démotique. La croissance démographique élevée de la plupart des pays musulmans conforte la religion du Livre dans un rôle international inattendu par son ampleur pour un phénomène culturel. Elle alimente des flux migratoires qui ne cessent de renforcer les diasporas installées, assez récemment, à la périphérie des espaces d’origine de l’Islam, comme en Europe où son influence augmente. Tant et si bien que la conjonction de la dynamique démographique et de l’irréductibilité religieuse des nouveaux habitants (démontrée tous les jours dans les actes civils) disloque et transforme les sociétés européennes investies. Et cela avec d’autant plus de résultats que les systèmes juridiques européens en place, et les valeurs qui les sous-tendent, sont dépassés et contre-productifs (puisqu’ils permettent à l’Islam d’imposer ses croyances) dans un contexte nouveau qui est celui d’une quasi guerre culturelle. Cette transformation est de type démotique, parce qu’elle agit par imprégnation à l’occasion d’une substitution progressive des populations immigrées à des populations autochtones qui vieillissent et qui sont frappées par la crise de la dénatalité. Elle est la conséquence du nombre qui stimule la résistance aux valeurs et aux traditions des pays d’accueil.

    Enfin, ce processus spontané d’islamisation, au moins partielle, de l’Europe, présente une dimension stratégique parce qu’il est aussi encouragé par plusieurs États musulmans, au potentiel politico-militaire généralement limité, sauf la Turquie, mais qui disposent de ressources financières impressionnantes qui autorisent des acquisitions patrimoniales considérables et des soutiens généreux aux acteurs musulmans en mission.

    La voie de salut de l’État européen

    Toujours sous l’emprise d’une vision occidentalo-universaliste du monde qui se retourne contre eux, et sous la tutelle politique et stratégique des États-Unis, mais en même temps déstabilisés, au plan économique et donc social, par les offensives multiples et répétées de la Chine, les Européens sont confrontés aux vagues migratoires venues du sud et porteuses d’une croyance religieuse le plus souvent intolérante et parfois totalitaire.

    Incapables de répondre à ce triple défi hégémonique tant qu’ils ne seront pas politiquement unis, parce que leurs États respectifs sont devenus trop faibles, ils sont directement affectés dans leurs conditions de vie, dans leurs coutumes et leurs rapports au monde, dans leurs identités. Le drame est que sans être parvenus à se débarrasser de l’hégémonie américaine, les Européens subissent déjà les deux autres, et que leur situation va empirer.
    Leur seule réponse appropriée à un tel contexte est celle de l’Etat européen parce qu’il est l’unique outil politique de combat adapté aux immenses épreuves que, tous azimuts, les Européens commencent, tout juste, à entrevoir. En effet, l’Etat supranational est le seul en mesure de réunir les ressources humaines, matérielles et immatérielles, de disposer de budgets conséquents, et de fixer des stratégies à long terme, choses indispensables pour éviter le pire.

    Dans ce but, les Européens actifs, et conscients de ce qui vient, doivent s’emparer de l’Union européenne et la transformer dans l’optique qui précède. La dispersion et le repli national seraient mortels. Les Anglais regrettent déjà, sans l’avouer, leur référendum (qui, il faut le souligner, parce que cela est d’importance pour la suite, ne comporte aucune obligation constitutionnelle). On peut parier qu’ils feront tout pour que le Brexit ne soit pas effectif, même s’il devait être officialisé. Les solutions de raccroc ne manquent pas.

    En tout état de cause, il est clair qu’il ne faut pas fuir l’Europe, parce qu’elle est la voie de salut. Il faut comprendre que si un État est fondé sur des éléments physiques (territoire, population et organisation bureaucratique), il est aussi, et c’est essentiel, l’idée que l’on s’en fait. C’est donc aux Européens eux-mêmes de faire de l’Union (qui, telle qu’elle est, sert de prétexte à tous ceux qui rejettent l’Europe sous quelque forme que ce soit) l’État qui leur convient, qui les défend, qui porte leurs aspirations.

    Les raisons d’y croire

    Pour y parvenir, deux types d’acteurs existent et qui sont compatibles parce qu’ils peuvent converger dans leurs actions : les États existant et les mouvements citoyens. En effet, parmi les États, certains peuvent, ou pourraient compter bientôt, des gouvernants qui ont pris acte de toutes les dérives de l’Union européenne, de toutes ses orientations politiques nocives pour les peuples européens, de l’insignifiance ou de l’indifférence à la cause européenne de ceux qui la dirigent, et qui ont décidé de changer le cours des choses.

    Ces États, bien qu’ils puissent être de dimension moyenne, pourraient alors se constituer en bloc, au sein de l’Union, pour arrêter les politiques actuelles et en exiger d’autres conformes aux intérêts des Européens (les États du groupe dit de Višegrad se concertent, ces derniers temps, pour essayer de poser les bases d’une armée européenne), aussi bien qu’ils pourraient obtenir des réformes profondes en faveur de la représentation des peuples et de leur participation au processus de décision communautaire. Agissant ainsi, ces États seraient en mesure d’en entraîner d’autres, et des plus puissants, par le biais des opinions publiques.

    Cela n’est pas là qu’une hypothèse d’école, quand on pense à ce qui pourrait se passer en Europe centrale et de l’est si des États comme la Hongrie, l’Autriche et quelques autres, conscients de l’impasse que représente le repli national, s’entendaient pour changer, de l’intérieur, l’Union européenne. Il n’est peut-être pas anodin qu’à la suite de son premier échec, le candidat nationaliste à l’élection présidentielle autrichienne, Norbert Hofer, ait déclaré qu’il entendait améliorer et changer l’Union européenne, et surtout ne pas la quitter (« Ich möchte eine bessere EU und keine Austrittswelle »), sauf en cas d’une adhésion imposée de la Turquie. La prise de conscience qu’il existe un intérêt européen susceptible de transcender les égoïsmes nationaux et de trouver des règlements aux vieux différents, territoriaux ou autres, semble se dessiner, et elle devrait se confirmer compte tenu de la montée certaine du stress extérieur (invasions continues à travers les Balkans et l’Italie) et de l’imminence de la crise financière.

    L’action de ces États rédempteurs, ceux à l’origine du renouveau européen, s’avèrera d’autant plus efficace qu’elle entrera en phase avec les mouvements citoyens qui commencent à émerger, ici et là, en Europe, et à constituer des fronts communs sur des résistances et des revendications variées. A partir de ceux-ci, pourra se former une opinion publique européenne, avec en son sein, la conviction selon laquelle, plus que jamais, l’Europe est le destin commun de tous ses peuples originaires, et l’État européen l’instrument de leur survie et de leur liberté. Au plan pratique, cela pourrait conduire des forces politiques à s’organiser à l’échelon supranational avec l’objectif, parmi d’autres, de faire en sorte qu’un jour le Parlement européen porte, enfin, et si l’on peut rêver dès 2019, la voix de la souveraineté populaire.

    Á ce compte là, tout n’est pas perdu !

    Note. Cet article paraîtra prochainement dans la revue EurHope, en langue anglaise.

    Gérard Dussouy a publié un Traité des relations internationales, en trois tomes aux Éditions l’Harmattan (2009) et Contre l’Europe de Bruxelles, Fonder un État européen, aux Éditions Tatamis (2013). Une édition italienne, mise à jour et adaptée, est sortie il y a quelques mois aux Éditions Controcorrente.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Contre les féodalités économiques, politique d'abord !

    Il y a parfois un côté désespérant à répéter mille fois les mêmes choses, d’une année à l’autre, comme si rien ne changeait jamais : ainsi sur la question del’avidité de quelques grands groupes financiers ou industriels, et sur celle de leur morgue à l’égard des salariés comme des pouvoirs publics. Deux cas parmi tant d’autres, en ce jour, peuvent illustrer ces règles non-écrites du capitalisme contemporain, plus spéculateur que créateur ou industriel, et l’apparente impuissance des Etats et des autorités politiques : Alstom et Apple. 

    Dans le premier cas, qui nous intéresse d’abord en tant que Français et parce qu’il s’agit d’une entreprise française, la direction de ce groupe, sauvé jadis par l’intervention de l’Etat et du ministre de l’économie de l’époque (un certain Nicolas Sarkozy, plutôt bien inspiré sur ce coup-là, comme quoi tout est possible, même l’improbable), a décidé de cesser la production des trains à Belfort à partir de 2018, pour des raisons avancées de compétitivité et de coûts, au moment même (cruelle ironie, ou pur cynisme ?) où la SNCF annonce qu’Alstom a été choisie pour fabriquer « le TGV du futur » et que l’entreprise industrielle ne cesse d’obtenir de nouveaux contrats, aux Etats-Unis comme en Europe (Belgique, Pays-Bas, Italie). Or, la stratégie de la direction est, dans la logique terrifiante et implacable de la mondialisation, « d’adapter l’outil industriel en France pour l’adapter aux conditions de marché », ce qui signifie sacrifier l’emploi (et les conditions de travail et de vie des ouvriers locaux) pour alléger les coûts de production dans le cadre d’une concurrence internationale sans fin et sans frein. Les promesses du ministre de l’économie d’il y a quelques mois, M. Macron, ne semblent rien devoir y faire et le comble du cynisme (ou de l’impuissance ?) semble être atteint par le Chef de l’Etat lui-même qui, ayant emmené le patron d’Alstom dans son voyage au Vietnam, aura du mal à faire croire qu’il n’a pas été prévenu par celui-ci du sort réservé à l’usine de Belfort

    Dans le second cas, le refus de la direction d’Apple de se plier aux conditions fiscales qui ont cours dans la plupart des pays d’Europe et de l’Union et de rembourser plus de 13 milliards d’euros d’arriérés fiscaux, sanction que vient de lui infliger la Commission européenne, démontre à l’envil’arrogance incroyable de ces multinationales qui joue de la mondialisation pour spéculer et affaiblir les Etats, et imposer leur « gouvernance » dont on sait qu’elle n’est rien d’autre que la domination triomphante de « la Fortune anonyme et vagabonde ». La formule prêtée à Honoré de Balzac, « toute grande fortune cache un grand crime », me semble tout à fait appropriée à la situation, les populations laborieuses étant les victimes de ce piège de la mondialisation qui n’est rien d’autre que la concurrence entre salariés organisée par les grandes féodalités financières et industrielles, au détriment de ceux-ci, qu’ils soient de Belfort ou du Vietnam...

    Doit-on, pour autant, se contenter d’un tel constat et accepter cette dictature économique ? Non, et il n’est pas dans la tradition capétienne de céder aux puissances de l’Argent : mais, par rapport à la Monarchie, la République est plus faible face aux féodalités financières dont elle dépend, ne serait-ce que dans le cadre de la compétition présidentielle, ouverte en priorité à ceux qui en ont (ou à qui on en donne) les moyens, preuve d’une grande dépendance à l’égard de ce que M. Hollande qualifiait d’adversaire avant que d’en être l’obligé… 

    La qualité première de la Monarchie est de ne pas être l’élue de l’Argent et de ses petits jeux, la naissance ne s’achetant pas et n’étant que le fruit d’une étreinte qui échappe encore (Dieu merci !) à la marchandisation tarifée du monde. Si un Louis XIV peut emprisonner l’homme le plus riche du royaume (Nicolas Fouquet) quand nos Républiques ne savent même plus imposer le respect de la parole donnée aux entreprises et à leurs dirigeants (parfois nommés ou acceptés par l’Etat actionnaire), ce n’est pas le fruit du hasard mais la conséquence de l’abandon consenti par la République de ses devoirs sociaux et de ses pouvoirs d’Etat au fur et à mesure de l’expansion économique et de « l’adaptation » à la mondialisation.Le premier devoir d’un roi en France sera de rétablir la magistrature suprême de l’Etat dans une position de force, éminemment politique, face à l’Economique : en somme, restaurer le Politique pour lui rendre ses attributs et sa capacité de décision et d’action, et de contrainte, s’il le faut, envers ceux qui oublieraient que la fin de toute société n’est pas de privilégier l’Argent mais bien plutôt le service de tous et le Bien commun…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1336:contre-les-feodalites-economiques-politique-dabord-&catid=50:2016&Itemid=61