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  • Ce que coûte un ancien président de la République

    A eux trois, Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy coûtent près de 10 millions d'euros à l'Etat par an. 
    Combien coûte un ancien président de la République ? Alors qu' un décret publié au Journal officiel par François Hollande instaure la réduction des privilèges accordés aux anciens chefs de l'Etat, de quoi parle-t-on vraiment ?
    En avril dernier, le député de l'Aisne René Dosière, spécialiste des questions de surveillance des dépenses publiques, a chiffré à près de dix millions d'euros par an le coût des ex-présidents de la République pris en charge par l'Etat, un chiffre proche des 10,3 millions, calculés par la Cour des comptes et du Conseil d'Etat, dans son rapport publié le 20 septembre par Mediapart . Sur ce montant, 6,8 millions sont consacrés à leur protection et 3,12 millions aux dépenses de revenus et de personnels. 
    6.000 euros par mois 
    Ce calcul prend en compte le traitement mensuel des anciens chefs d’État, d'environ 6.000 euros nets. Un défraiement pour leurs années passées à servir le pays qui, selon le rapport de la Cour des comptes et du Conseil d'Etat, revient précisément à "65.000 euros bruts par an" pour chacun des trois. A cela, il faut ajouter l'indemnité de membre du Conseil constitutionnel que seul Valéry Giscard d'Etaing (VGE) touche ( Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy n'y siégeant plus) et qui s'élève à "14.400 euros bruts mensuels". Au total, les revenus des présidents s'élèvent à 367 366 euros par an. 
    A ces traitements, il faut ajouter le coût des personnels de cabinet des trois anciens présidents (1,8 million d'euros) et tous les avantages dits de soutien : un appartement de fonction meublé, deux personnels de maison, sept collaborateurs, deux lignes de téléphone, etc... Le tout pour 912 667 euros. Les chauffeurs, deux par président, coûtent encore 377 000 euros de plus par an. 
    Quant à la protection des ex-présidents, elle comprend des policiers statiques (5,5 millions) et les gardes rapprochées (1,3 million). C'est de loin le poste le plus important. 
    Très chères propriétés 
    La raison ? La surveillance des propriétés provinciales des anciens chefs d'Etat. Ainsi, la protection du château de Valéry Giscard d'Estaing à Authon (Loir-et-Cher) par des gendarmes revient à 1,3 million d'euros par an. Tandis que celle du château de Bity, en Corrèze, propriété de Jacques Chirac, s'élève à 502.407 euros. 
    Nicolas Sarkozy n'ayant pas de propriété en province, il est tout de même l'ancien président dont la protection du domicile parisien et la sécurité rapprochée (assurée par la police nationale et les CRS) coûtent le plus : 1,79 million d'euros au total. Il est suivi par VGE (1,13 million) et Jacques Chirac (800.756 euros). 
    Valéry Giscard d'Estain, le plus cher 
    Des trois anciens présidents encore en vie, Valéry Giscard d'Estaing coûte toutefois le plus cher, avec 3,9 millions d'euros de dépenses par an. Dont 2,5 millions en protection, 1,1 million en personnel et 300.000 euros en fonctionnement. 
    Viennent ensuite Nicolas Sarkozy, avec 3,3 millions d'euros (1,8 million en protection, 1,2 million en personnel, 300.000 en fonctionnement), puis Jacques Chirac, qui coûte à l'Etat chaque année 2,4 millions d'euros (1,3 million en protection, 900.000 euros en personnel, 200.000 en fonctionnement). 

  • « Introduction à l’analyse géopolitique. Histoire, outils, méthodes » de Olivier Zajec par Pierre LE VIGAN

    Présenté comme une modeste introduction à la géopolitique, le livre d’Olivier Zajec est beaucoup plus que cela. Si ce n’est pas une encyclopédie de la géopolitique qui nécessiterait plusieurs volumes, c’est une très solide introduction à toutes les questions essentielles de ce domaine de la pensée.

    olivier_zajec-208x300.jpgQu’est-ce que la géopolitique ? Commençons par éliminer ce qu’elle n’est pas. Ce n’est pas une théorie des relations internationales parmi d’autres. Ce n’est pas non plus ce qui prend la place de la théorie des relations internationales. Disons le brutalement : la géopolitique ne dispense pas de lire Pierre Renouvin. La géopolitique est bien plutôt ce qui vient en amont. C’est la prise en compte des dimensions spatiales des relations internationales, et donc des politiques internationales. Par dimension spatiale, on entend non seulement les dimensions géométriques, mais les caractères de cet espace : habitable, hostile, fertile, aride, contrôlant ou pas les accès à l’eau, montagneux, symbolique, sacré, etc. En d’autres termes, on pourrait dire que la géopolitique est « la question cardinale de la structure spatiale du droit des gens ». (Carl Schmitt).

    L’espace n’est pas neutre, c’est une agglomération historico-géographique de lieux. Exemple : qu’est-ce que le Kosovo ? Un territoire guère plus grand (11 000 km2) que le département de la Dordogne (9 000 km2), et sans accès à la mer. Mais c’est à divers égards une patrie originelle de la Serbie. Il y a un fort enjeu symbolique pour les Serbes.

    La géopolitique n’est pas une science, note Olivier Zajec. Elle n’est pas pour autant une idéologie. Elle est une série ordonnée de connaissances objectives. L’analyse géopolitique s’appuie sur des outils et des méthodes. Mais plusieurs types d’objectivité existent en parallèle. C’est pourquoi aucune analyse géopolitique ne peut aboutir à des préconisations de politiques internationales incontestables. L’analyse géopolitique reste par nature ouverte. Elle ne dispense pas les politiques de choisir. Elle indique des tendances, elle indique des fourchettes de risque. C’est beaucoup. Mais cela ne supplée pas à la décision. En d’autres termes, la guerre peut être une fuite en avant, mais l’inaction peut aussi être une fuite en avant dans l’abdication de toute souveraineté. Il peut y avoir une surenchère dans l’agressivité, mais il peut y avoir une surenchère dans le renoncement. Cela peut concerner la géopolitique comme la géodémographie, qui en est une des branches.

    Si la géopolitique s’appuie sur des arguments objectifs et rationnels, elle est traversée par des rivalités de rationalités. La nation-ethnie ou la nation-Etat, la logique des grands espaces ou la logique capétienne ont toute leur rationalité. Mais elles sont différentes. C’est pourquoi il y a non seulement une géopolitique par grands pays (Allemagne, France, Etats-Unis, Chine…) mais une pluralité de la géopolitique dans chacun même de ces grands pays. Chacun sait qu’aux Etats-Unis, il y a à la fois une tendance isolationniste, privilégiant le continent américain, et une tendance à un interventionnisme mondial, incarnée en ce moment par une Hillary Clinton. De même, chaque observateur sérieux sait que la géopolitique de Carl Schmitt dans les années trente et quarante n’était pas du tout la même que celle du NSDAP. 

    « Je vous demande d’étaler devant vous une mappemonde » disait le président Franklin D. Roosevelt quelques semaines après Pearl Harbour. Effectivement, il faut toujours commencer par cela. Masses continentales, espaces maritimes, lignes de communication, sources de matières premières, masses démographiques, c’est le ba-ba de la géopolitique.

    Non seulement la géopolitique n’est pas une idéologie mais elle prime sur celles-ci. « Ce sont les intérêts, et non les idées, qui déterminent directement les actions des hommes », écrivait Max Weber. Hitler était furieusement anticommuniste mais il n’aurait sans doute pas déclaré la guerre à une Argentine communiste. Il cherchait la domination à l’Est, et donc l’asservissement de la Russie, quel que soit son régime.

    Sans être idéologique, la géopolitique comporte d’évidents enjeux en termes de reconnaissance de soi par soi et par les autres. Ce sont des enjeux narcissiques toujours liés aux enjeux de puissance, qu’elle soit militaire ou économique. C’est le cas de la Bolivie ayant perdu sa façade maritime depuis la guerre de 1879, de la Serbie depuis l’indépendance du Monténégro en 2006, de l’Ethiopie depuis l’indépendance de l’Erythrée en 1993 et donc la perte de l’accès à la mer pour Addis-Abeba.

    Quant à l’Irak, lui accorder les îles de Warbah et Boubiyan pour élargir ainsi son accès à la mer n’aurait-il pas été une solution pour éviter l’invasion du Koweït, même s’il n’est pas douteux qu’il y avait aussi pour les Irakiens un enjeu symbolique, le Koweït étant ce qu’ils appellent la 19e province de l’Irak ? 

    Etats, empires, fédérations : les acteurs de la géopolitique sont pluriels. Mais il faut aussi compter avec les peuples, qu’ils soient sans Etats (Kurdistan, de moins en moins sans Etat du reste), ou sans vrai territoire (la Palestine dont les bouts épars de terrain ne forment pas un territoire défendable), voire à cheval entre deux Etats (Cachemire). Sans oublier les peuples mal à l’aise dans leur Etat (Québec dans le Canada, Corse dans la France ?).

    L’analyse géopolitique peut-elle s’appliquer aux civilisations ? Peut-on raisonner en termes d’alliances – ou de choc – de civilisations ? Samuel Huntington a avancé une théorie, du reste beaucoup moins sommaire que la façon dont elle a été présentée. Le problème est que le degré d’unité et de réalité des notions de civilisations, par exemple d’Occident et d’Islam, reste à penser. Quelle unité entre l’Islam chiite iranien pro-russe et pro-eurasien et l’Islam sunnite jordanien pro-anglo-saxon ? Il est clair qu’il n’y a pas de parenté d’orientation géopolitique mais bien plutôt une divergence de fond. On observera d’un autre côté qu’un musulman reste culturellement un musulman. On remarquera aussi que, malgré la fine opposition due à la Nouvelle droite entre l’Occident comme déclin et l’Europe comme projet de puissance, un Européen, quitte à être amener à s’éloigner de l’Europe, préfère généralement aller vivre aux Etats-Unis plutôt qu’au Yémen. Cela n’est pas douteux et c’est un fait de culture. Mais cela ne fait pas un projet géopolitique commun.

    On observera aussi que la communauté de foi n’a pas empêché la scission entre Pakistan oriental et Pakistan occidental en 1971. Dans la géopolitique, de nombreux facteurs interfèrent et se hiérarchisent différemment selon les pays et les époques. D’où la différence des préconisations d’orientation géopolitique qui, répétons-le, ne constituent jamais une science. D’autant que les représentations du monde ne sont jamais loin de la géopolitique.

    « Plutôt mourir en Européen que pourrir en Américain », a écrit Karl Haushofer. Les flux de biens, d’argent, de population mais aussi d’idées font partie de la géopolitique. « Nous avons l’intention d’être aimable envers tous […] Mais, tout aussi important, nous aspirons à rester nous-même », disait récemment le Premier ministre de Singapour.

    Pierre Le Vigan

    – Olivier Zajec, Introduction à l’analyse géopolitique. Histoire, outils, méthodes, éditions du Rocher, 3e édition revue et corrigée, septembre 2016, 248 p., 17,90 euros.

    – D’abord mis en ligne sur Polémia, le 6 octobre 2016.

    http://www.europemaxima.com/introduction-a-lanalyse-geopolitique-histoire-outils-methodes-de-olivier-zajec-par-pierre-le-vigan/

  • Petite leçon de sémantique globalo-mondialiste à l’usage des habitants de la Nouvelle-Hollandie.

    Bernard Plouvier

    Il ne faudrait en aucun cas, sous peine d’attrister notre bien-aimé et si dévoué chef de l’État, confondre acte légitime de guerre, fraiche et joyeuse, et crime de guerre, vil autant qu’abominable.

    Lorsque les aéronavales US et française, avec ou sans le secours de l’aviation turque, bombardent la ville de Mossoul, il s’agit d’une action très honorable, en quelle que sorte d’une saine leçon infligée à d’immondes barbares… et pour le coup, on ne peut qu’approuver la propagande des sieurs Obama-Erdogan-Hollande.

    Toutefois, s’il est logique, dans le contexte terroriste actuel, d’écraser sous les bombes la capitale de l’État Islamique (variantes : Daesh ou Daech, comme on voudra), il est important de constater que seuls des militaires ennemis, de vilains partisans fanatiques d’un dénommé allah, sont tués. Les chasseurs-bombardiers de la coalition du Bien, du Droit, pilotés par de preux chevaliers de Dame Démocratie, sont des gentils avions propres, qui ne touchent pas d’innocents civils… écoutez la propagande des media officiels globalo-mondialistes et vous ne pourrez qu’en être convaincus.

    En totale opposition, il importe de conspuer radicalement les bombardements des quartiers rebelles de la ville d’Alep par les avions de l’armée régulière, obéissant aux ordres du chef légitime de l’État syrien et les aéronefs de son allié russe. Ces bombardements ne font que d’innocentes victimes civiles… et notre bien-aimé président d’entonner dévotement son antienne sur la nécessité d’en appeler à l’ONU (le « machin » si utile et si cher à de Gaulle), voire au Tribunal Pénal International de La Haye.

    Car si les bombardements du premier type sont souhaitables, voire même éthiquement justes et bons, ceux du deuxième type sont ignobles, malsains, en un mot criminels. Bientôt, l’on ressortira à leur propos l’accusation infamante (et imprescriptible) de « crime contre l’humanité », soit l’horreur suprême, l’abomination de la désolation, un attentat presque aussi grave que le piratage des données les plus confidentielles de la Bourse de Wall Street.

    Cette puérile opposition manichéenne, entre des individus tout pleins bons et de très hideux méchants, fait recette depuis l’aube des temps cléricaux. Toute religion bien organisée se dote d’ennemis mortels, suppôts haïssables d’un Satan quelconque.

    En matière de politique, ces niaiseries ont envahi le cirque médiatique lors de la Révolution française de 1789 sq. Plus tard, dès les premiers jours de cette guerre qui parut Grande parce qu’on y faisait entrer un nombre ahurissant d’États et qu’on immolait des millions d’êtres humains et détruisait des milliards d’unités de compte, ce fut un délit grave, voire un crime de haute trahison, que de ne pas approuver la propagande d’État, opposant les défenseurs du (bon) Droit, de la Justice et de la Liberté aux ennemis, inspirés par le Malin. Aux vrais soldats du front des combats, ces sornettes firent très rapidement l’effet d’un « bourrage de crânes ».

    On fit bien mieux lors du conflit suivant, où, certes, les Allemands firent tout pour être aisément diabolisés, ce qui permit de passer à la trappe leur extraordinaire démonstration d’efficacité guerrière et le patriotisme héroïque de leur Nation.

    On aurait pu croire qu’après les inepties du Traité de Versailles (et des autres « traités de la région parisienne », de 1919-1920), après le déni de justice de certains procès des années 1945 sq., l’opinion publique internationale serait devenue moins crédule, moins facilement dupe. Que nenni !

    Au XXIe siècle de l’ère dite chrétienne (si l’on préfère : au premier et dernier – espérons-le – siècle de l’ère globalo-mondialiste), on réutilise les mêmes grosses ficelles, la même sottise digne d’un jardin d’enfants (et encore de jeunots pas très « cortiqués »). Et l’on en remet une couche : d’un côté le gentil Obama (et ses amis dévoués Hollande, Erdogan et consorts arabo-islamo-pétroliers), de l’autre les lucifériens Poutine et Hassad…. si l’on préfère Peter Pan et ses amis versus le capitaine Crochet et ses infects pirates.

    Quand les intérêts politico-économiques globalo-mondialistes auront changé, les agents de publicité « du Monde libre » - si l’on préfère : de la Société ultra-libérale - recadreront les cibles.

    Entre Chine, Iran, Corée du Nord, voire, pourquoi pas, de vilains Européens ayant la nausée des gentils Yankees et de leurs agents de pourrissement social – nos chers immigrés-réfugiés-envahisseurs -, il n’y aura que l’embarras du choix. On utilisera les mêmes schémas accusatoires en variant les noms des États et de leurs dirigeants… et les Margots de service viendront une nouvelle fois pleurer dans le casque du gentil capitaine des pompiers made in USA.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Commencer l'année électorale par La Manif Pour Tous du 16 octobre

    A l'approche de la grande manifestation pour la famille, dimanche, Le Salon Beige a interrogé Ludovine de la Rochère, présidente de La Manif Pour Tous :

    Pourquoi manifester le 16 octobre ?

    6a00d83451619c69e201bb0941ed42970d-800wi.jpgComme souvent, cette manifestation répond à une double urgence, suivant un double tempo :

    D’une part, la nécessité impérative de mettre un coup d’arrêt puissant à la reprise des offensives anti-famille de François Hollande.

    En effet, le Président, quoiqu’incapable de gouverner la France, n’a qu’une seule obsession : sa réélection. Son seul domaine d’action possible et sa seule manière de rassembler la gauche est le domaine sociétal.

    Or cette gauche considère que l’émancipation de l’individu doit être totale et elle s’appuie sur une liberté mal comprise. Cela explique la volonté de dissoudre la famille, le mariage et de redéfinir la filiation - laquelle devrait être fondée sur le « choix parental ». Cela explique aussi la volonté de donner à chacun la possibilité de s’auto-déterminer. Cela explique, enfin, la volonté d’une Najat Vallaud-Belkacem d’intervenir « dès le plus jeune âge » auprès des enfants, lesquels doivent être « libérés » de tout ce que leur transmettent leurs parents.

    Les projets néfastes du gouvernement ont donc repris dans ce sens depuis le printemps dernier : volonté d’avancer  vers la PMA pour les femmes célibataires ou lesbiennes, absence de réaction face à la nouvelle condamnation de la France sur la GPA par la CEDH, systématisation de la célébration des PACS en mairie – qui relativise encore davantage le mariage -, légalisation du changement d’identité sexuelle sans constat médical voire sur simple déclaration, ou encore instauration du statut du beau-parent qui mettrait en place des parents « sociaux » à côté des parents « biologiques » de l’enfant, premier pas vers la multi-parentalité.

    6a00d83451619c69e201b8d2288e4a970c-800wi.jpgA cela s’ajoute la politisation de l’école, notamment avec la diffusion rampante de l’idéologie du genre, mais aussi la volonté de restreindre la liberté scolaire. Dans ce contexte, comment les parents pourraient-ils faire confiance et continuer à déléguer l’instruction de leurs enfants à l’école ? Ils le peuvent d’autant moins que la Ministre, en plus, poursuit le nivellement par le bas du système scolaire par idéologie égalitariste.

    D’autre part, nous sommes bien évidemment au seuil d’une année politique majeure pour la France.

    Nous sommes immensément nombreux – et il faut précisément le dire et le montrer - à souhaiter un véritable bouleversement de la logique philosophique et politique qui prévaut depuis des années. La France a urgemment besoin de responsables qui agissent pour le bien commun avec, enfin, une vision à moyen et long terme. Cela implique, évidemment, de rebâtir tout ce qui concerne la famille : mariage, adoption, filiation. Cela suppose, également, un véritable changement de culture et de mentalité.

    Nous souhaitons une politique qui corresponde aux valeurs de notre civilisation et à une ambition réelle pour la France, ce qui passe par la promotion de la famille, qui donne une identité personnelle et collective, veille sur chaque personne, transmets ses valeurs, humanise la société et assure l’avenir de la nation.

    6a00d83451619c69e201b8d2288f97970c-250wi.pngLa participation de tous est indispensable le 16 octobre. Le RDV est à 13h Porte Dauphine et nous rejoindrons le Trocadéro (Pour des raisons de sécurité et pour réduire le temps d'attente (nous serons nombreux !), l'accès à la manifestation se fera depuis la Porte Dauphine).

    Pensez vous vraiment que la GPA mobilise les Français ?

    La GPA est une pratique véritablement sidérante en ce qu’elle rassemble tout ce qui porte atteinte à l’être humain : dans ce contexte, celui-ci est considéré comme un outil (la femme) ou un produit (l’enfant) dont on peut disposer suivant ses désirs, d’où le choix sur catalogue, les manipulations, l’eugénisme, l’achat, l’arrachement à sa mère, la déconstruction de sa filiation, etc.

    Certes, on peut se dire que la GPA ne concerne que quelques centaines de personnes en France. Mais d’abord, n’y en aurait-il qu’une seule, ce serait déjà inacceptable ! Ensuite, la GPA parachève l’acceptation d’un nouveau statut de l’être humain : même pas celui d’un animal (beaucoup sont protégés), mais bien celui d’un produit.

    C’est en cela que la GPA nous concerne tous : elle est la poursuite du changement de civilisation voulu par le François Hollande et incarné par Christiane Taubira.

    Quant à savoir si ce sujet mobilise particulièrement, c’est difficile de le dire. Je peux simplement faire remarquer que la manifestation du 5 octobre 2014 contre la GPA avait été très importante. Je souligne aussi que cette pratique est rejetée par des personnes de toutes sensibilités philosophiques et politiques et que cette opposition, notamment par le travail de La Manif Pour Tous, n’a fait que grandir. Aujourd’hui, rares sont ceux qui osent se dire favorable à la GPA. Nous savons, enfin, que tous ceux qui se sont mobilisés en 2013 refusaient notamment le principe de la GPA.

    6a00d83451619c69e201bb0941ed48970d-800wi.jpgA partir de combien de manifestants considérez-vous la mobilisation de dimanche comme réussie ?

    La réussite dépend bien-sûr de l’ampleur de la mobilisation, mais aussi du déroulement de la manifestation. En 2013, le gouvernement a largement exploité la prétendue violence  de tel ou tel moment des manifs pour nous faire passer pour des « extrémistes », c’est-à-dire pour nous décrédibiliser. Il s’agissait bien-sûr d’une manipulation énorme mais, j’allais dire, « plus c’est gros, plus ça passe » ! En 2014 d’ailleurs, le gouvernement et les médias étaient tous aux aguets, en particulier sur les fins de manifs, mais ils n’ont pas trouvé une seule photo de supposées violences… et nous avons obtenu le retrait complet et définitif du projet de loi « Familles » de Dominique Bertinotti.

    Pour en revenir à votre question, je pense que nos voix seront entendues si l’ampleur de la mobilisation est incontestable. Et, croyez-moi, les récentes attaques politiques et médiatiques comme les très nombreuses questions qui nous sont posées révèle l’inquiétude de nos opposants et leur crainte d’une mobilisation immense. Ils savent que cela pèserait beaucoup dans les mois à venir.             

    Ce succès dépend de chacun d’entre nous : à chacun d’être l’ambassadeur de l’enfant et de la famille en mobilisant jusqu’au dernier moment notre entourage, nos amis, nos voisins, nos collègues… Il est aussi possible de contribuer au succès de la manifestation en participant activement à son bon déroulement en devenant volontaire (http://recrutement.lamanifpourtous.fr).

    La suite demain

    Michel Janva

  • Journal du Mardi 11 octobre 2016 - Sécurité / Viry-Chatillon : Ces “sauvageons” qui tuent