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  • Question de Campagne : La Laïcité.

    Bientôt dans nos kiosques, dans la catégorie « presse féminine » :  100 conseils pour porter le burkini cet été ! ou Niqab ou Hidjab : 20 questions pour décider ! C’est en tous cas la crainte qui agite une grande partie de nos sphères de connaissances à tous. Nul doute que les différents candidats qui se proposent de présider la république vont aller de leurs petits commentaires pour défendre une laïcité menacée, diront-ils, par les fondamentalismes. Manière pour eux de parler du problème sans toutefois oser prononcer le mot islam, ce qui est d’une rare tartufferie.

    Il est de bon ton, ou du moins est-ce dans les habitudes, chez les légitimistes, de conspuer la Loi de 1905 et d’estimer que celle-ci est une aberration, une négation de l’identité profonde de la France.

    Permettez-moi d’en douter et allez, je vous prie, jusqu’au bout de l’article. Vous pourrez me vouer à la damnation éternelle une fois les présentes lignes achevées.

    Que nous propose la Loi de 1905 ?

    Ni plus ni moins que la garantie du libre exercice et de l’expression du culte par chacun sous réserve que cela ne cause pas de troubles à l’ordre public[1]. La république n’est pas exempte de quelques fulgurances, parfois. Vous pouvez librement prier le chapelet, annoncer l’Evangile, processionner en pleine rue : la Loi de 1905 réaffirme ces droits fondamentaux, demandant seulement que ces activités, si légitimes, ne perturbent point l’ordre. Vous avez même le droit d’essayer de convertir votre voisin de métro.

    Si l’on observe bien, cette loi de 1905 est porteuse d’une vision de la pluralité religieuse. Il s’agit de séparer l’Etat de la religion : à l’Etat on doit obéir indépendamment de son appartenance religieuse. « Rendez à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu » disait le Christ. Les amateurs d’Histoire reconnaitront peut-être dans cette réflexion quelques éléments communs à l’Edit de Nantes d’Avril 1598[2] ! En effet, l’édit de Nantes en permettant aux protestants de pratiquer leur culte dans certaines places du royaume, en ne leur coupant plus l’accès aux offices de manière systématique, évite que les « réformés » soient exclus de l’Etat. Cependant, pour éviter le retour des affrontements religieux, ce qui est un des soucis principaux de l’édit, la pratique religieuse est réglementée dans une forme que le bon sens avait déjà fait exprimer. Il faudrait attendre cependant la « paix d’Alès », texte curieusement oublié, en 1629, pour que les places de sureté -et le risque de sédition- soit aboli tout en préservant l’exercice du culte protestant ET catholique.

    La Laïcité de 1905 s’accompagne dès l’origine d’une félonie : le vol caractérisé du patrimoine ecclésial. Cela prouve-t-il que le principe de laïcité soit mauvais en lui-même ? Cela prouve tout au moins que la république est d’une profonde malignité car se moquant éperdument de la concorde et, si l’on se penche un peu sur la question, ces confiscations témoignent d’un manque de sens politique des catholiques de l’époque qui, faute d’avoir créé les associations cultuelles nécessaires, n’avaient pas les moyens légaux pour défendre le patrimoine ecclésial : ils donnèrent ainsi le bâton qui servit à les battre.
    Tendance malheureusement par trop commune chez les catholiques de tous les temps.

    Enfin le Prince s’est prononcé sur la Laïcité, dernièrement, dans son entrevue pour KTO :

    «[La Laïcité] Au lieu de faire une sorte de respect pour toutes les religions, est devenu une attaque contre la religion. Je pense qu’il faudrait justement respecter le fait que chacun puisse avoir sa religion, et respecter les autres bien sûr ! »

    Dans le fond, cette laïcité qui devient un paravent pour parler de l’Islam et -vieil anticléricalisme oblige !- de catholicisme sans les nommer est une perversion par la république de ses propres principes : on ne peut donc rien confier aux républicains sans qu’il en fasse aussitôt une terrible erreur.

    Si progrès de l’Islam en terre de France il y a, ce n’est pas tant parce que la république est laïque que du fait d’une timidité des chrétiens à convertir et garder la Foi vive chez les français.

    Quand on est catholique il faut se battre pour que le Christ établisse son règne dans les cœurs alentours et, ayant gagné les cœurs, dans le monde. Bien trop souvent on voit des chrétiens qui, confiant dans la Providence jusqu’à l’excès oublient que les principaux outils de cette Providence c’est eux. Ils attendraient presque que de multiples miracles convertissent la France d’un seul coup… Mais comment cela pourrait-il se faire si nous n’annonçons pas publiquement cette Foi ? Or 1905 nous permet d’être prosélyte et de prier en public. Utilisons cette Loi plutôt que ne nous cacher derrière pour expliquer la déchristianisation de la France ! Utilisons les armes de l’adversaire, soyons : « Rusés comme des serpents et purs comme des colombes » (Mt 10-22) plutôt que stupides comme un sanglier blessé et aussi seuls qu’un pangolin.

    La plupart des candidats voudraient qu’on remplace la Laïcité par un laïcisme, c’est-à-dire une négation de la liberté religieuse qui serait alors reléguée à l’espace strictement privé. Cette négation de ce pour quoi nos Rois se battirent est, bien sûr, une menace profonde, inique. Trop souvent nous confondons ce laïcisme néfaste avec une laïcité qui n’est ni plus, ni moins que ce que nous en faisons.

    Réfutons le laïcisme qui voudrait nous priver d’exprimer notre Foi et que certains candidats, prompts à priver les Français de leurs coutumes et traditions, voudraient voir disparaitre et assumons une véritable laïcité qui, si nous nous en donnons les moyens, permettra que la France soit fidèle aux promesses de son baptême !
    Roman Ungern.


  • Banlieues : L’impasse du chaos ethnique

    Les nouvelles émeutes qui ont enflammé les banlieues dites « sensibles », à la suite des blessures subies par un homme rebelle à son interpellation, provoquent divers commentaires qui, tous, se cantonnent à des hypothèses convenues.

    Et pourtant, les décennies passent, l’argent coule à flots (politique de la ville, constructions d’infrastructures culturelles et sportives, subventions aux associations de tout poil), mais rien n’est résolu. Ces hypothèses seraient-elles erronées ?

    Pourquoi y a-t-il des « banlieues sensibles » ?

    Peut-être à cause d’un phénomène que nos criminologues, sociologues, journalistes, politiciens ou simples Français de souche n’osent pas évoquer. J’entends l’hypothèse selon laquelle il est impossible d’établir un ordre public et social stable lorsque l’on s’éloigne trop de l’homogénéité ethnique. Des décennies de gauchisme intellectuel et de décadence américanomorphe ont ruiné la liberté de l’esprit. Au surplus, l’ordre moral subséquent s’est caparaçonné de lois qui rendent l’hypothèse délicate à développer sinon même à énoncer.

    Avant la révolution intellectuelle et morale de 1968, avant la subversion anarchisante des droits de l’homme, le général De Gaulle pouvait dire benoîtement devant Alain Peyrefitte en 1961 :

    C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne.

    (…) Les musulmans vous êtes allés les voir ? (…) Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français (…) Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français.

    De Gaulle définissait ainsi à grands traits le tissu ethnique français.

    La pérennité d’un ordre public et social est-il possible dans le chaos ethnique ?

    La question est bien celle qui doit être posée et pourtant les responsables français de toute sorte n’osent pas même l’évoquer : est-il possible de maintenir un ordre public et social stable sans un minimum d’homogénéité ethnique ? Personne n’en parle ; même une Marine Le Pen ou un Xavier Raufer restent, au mieux, dans le non-dit et l’implicite.

    Cette homogénéité ethnique relative était celle des banlieues des grandes métropoles françaises jusque dans les années soixante du siècle dernier, calmes et ordonnées quoique beaucoup plus pauvres que la Seine-Saint-Denis d’aujourd’hui gavée d’argent public.

    Les banlieues des grandes villes japonaises, par exemple, elles, restent calmes et apaisées. Pourquoi ? Nous connaissions la même urbanité dans la conurbation parisienne de mon enfance…

    Si l’hypothèse soulevée ici se vérifiait, la solution serait, certes, pénible et longue à accomplir (cessation de toute immigration extra-européenne, remigration, répression). Il faudrait de la clairvoyance et du courage…

    Eric Delcroix 14/02/2017

    http://www.polemia.com/banlieues-limpasse-du-chaos-ethnique/