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  • 3 policiers armés accompagnent des huissiers pour contrôler un journal

    Est-ce en Russie, en Pologne ou chez Donald Trump ?

    Non c'est en France dans la République d'Emmanuel Macron :

    Paris Match est stupéfait qu'à la requête du procureur de la République de Paris, des huissiers, pour l’un d’eux accompagné de policiers armés, se soient rendus dans les locaux de ses imprimeurs mardi 1er août 2017 afin de vérifier la bonne exécution de la décision du 13 juillet dernier.

    Ils se sont fait remettre sous la contrainte tous les documents relatifs à l’impression du numéro contenant les images déjà poursuivies de l'attentat de Nice, au prétexte que Paris Match aurait pu tenter de faire disparaître ou maquiller des preuves et de faire pression sur ses imprimeurs. Le respect de la liberté de la presse suppose un certain discernement dans l'usage de la force publique à l'encontre des éditeurs et de leurs imprimeurs. Cet usage de la force publique, inédit dans l’histoire du journal, est exorbitant. Paris Match a toujours respecté les décisions de justice, et n’a pas pour habitude de dissimuler quoi que ce soit ni de faire pression sur ses imprimeurs.

    Le Salon Beige

  • États Généraux de l'Alimentation : une mystification de plus

    Finalement la petite minorité des fiançais qui ont appâté leur suffrage àMacron n'avaient aucune idée de ce que cela signifiait. D'abord le garçon semblait bien ne posséder aucun programme. Avançant, à la godille et aux sondages et, dans aucun domaine - peut-être la Banque - ne disposant de la moindre compétence autre que les extraordinaires appuis dont il a bénéficié tout au long de ce que l'on peut tout de même appeler sa carrière.

    À moins que l'on ne fasse référence au copié-collé des 316 injonctions/propositions figurant dès août 2007 dans les 334 pages du Rapport de la Commission pour la Libération de la Croissance Française commandé par Sarkozy. Autrement appelée Commission Attali et dont, miracle des miracles, le prodige Macron, connu, semble-t-il, du seul Attali, avait été bombardé rapporteur adjoint.

    Après deux mois de présence à la tête de l’État, les média ébahis découvrent des sondages en chute libre aussi bien à l’Élysée qu'à Matignon. Il aura fallu pour cela une multiplication effarante de fausses notes et de rodomontades étouffées par les média. «En même temps», de plus en plus de Français commencent à s'effrayer de ce que cache la confusion qui règne à tous les étages de cette administration, la place démesurée occupée dans l'idéologie du président par des personnages aussi contestables et contestés qu'Attali ou Paul Ricoeur, son étroite proximité avec les forces troubles dont on ne peut plus cacher qu'elles mènent tambour battant nos sociétés à leur mort. Après qu'elles eurent écrasé les dernières forces de résistance qui s'opposaient à leur hégémonie dans les terroirs où la tradition, les solidarités ethniques et culturelles, la volonté de transmission des vraies valeurs du passé avaient encore un sens.

    Il est peut-être temps de regarder de plus près certains aspects de cette idéologie "Macron" en train de s'installer contre la volonté d'une majorité grandissante des Français. On sait bien que la plupart de ceux qui vont faire les frais de cette politique de Gribouille n'ont jamais lu une ligne du Rapport Attali, en grande partie supervisé par Macron lui-même. À la lumière des débats sur l’alimentation qui occuperont les média dans les mois à venir, on peut s'attendre à un déluge de bobards. Mais combien de Français savent-ils que dans les 334 pages du Rapport Attali, qui pour l'essentiel, forme la colonne vertébrale de ce que désormais on appelle le programme de la France en Marche, l'agriculture et les agriculteurs sont inexistants. Les beaux discours dont à la suite de celui de M. Philippe, nous n'allons pas cesser d'être gavés, montrent à quel point, lorsqu'il était loin des feux de l'actualité, Macron se désintéressait de cette activité. Et de ceux qui s'y consacrent. Le bruit qu'on va désormais entendre n'est que celui de l'hypocrisie. Les promesses ? L'expression fallacieuse de la démagogie. Les arbitrages ? La confusion d'un esprit non pas "complexe" mais faux.

    Les patronymes des monuments aux morts

    « Vos métiers, vos activités, s'est enflammé le Premier ministre en ouverture des États généraux, ont nourri la France. Ils continuent de le faire. Ils ont nourri sa culture. Ils nourrissent également sa puissance. [...] Cette puissance agricole est un élément de notre souveraineté nationale. À nous de préserver et de renforcer cette puissance ».
    Las, il a fallu qu'il cite René Bazin et son terrible roman La Terre qui Meurt. Publié en 1898, il évoquait déjà l'exode et la désertification rurale, les fermes en ruines et la misère sans nom au bout des chemins creux. À quelques nuances près tout de même. Alors la grande guerre, grande boucherie rurale, n'était pas encore passée. Et la dévastation de la société moderne non plus. Alors ils produisaient une nourriture saine quand on les accuse aujourd'hui d'empoisonner le pays. Alors ils étaient plus de 8 millions quand ils sont quelque 350 000 à vivre (mal) de la terre et néanmoins à exporter dans le monde entier et nourrir 65 millions de sédentaires et plus encore de nomades.

    Et on ose leur suggérer, qu'enfin, c'était tellement plus terrifiant du temps de leurs grands-pères ? Quelle incongruité !

    Encore évoque-t-on leur sort pendant quelques heures et fait-on mine de s'intéresser à eux. Parce que dans le Plan de démolition d'Attali après qu'eurent été longuement analysées toutes les sornettes relevant de la transition énergétique - solaire, éolien, biomasse qui dans leur esprit seront avec les biocarburants, les algocarburants, la chimie verte etc., la colonne vertébrale de l'agriculture de demain les auteurs évoquent en 17 lignes « une stratégie alimentaire pour la France ». Laquelle ressemble assez à ce qu'ils sont en train de nous préparer sous couvert des « états généraux de l'Alimentation » D'entrée on est averti que tout cela doit se faire sous l'autorité de l'Europe  « L'alimentation reste sur le plan quantitatif et qualitatif une priorité pour la France. Aussi une attention toute particulière devra-t-elle être portée aux nouvelles évolutions de la Politique agricole commune (PAC) qui devra désormais mieux intégrer dans son concept de préférence communautaire les valeurs de sécurité alimentaire, d'environnement et de protection sociale ». Le vocabulaire n'a pas changé si le cultivateur et l'éleveur n'existent plus qu'à titre de variable d'ajustement. Ce qui compte désormais ce sont les industriels de la mécanique I et de l'électronique qui feront l'agriculture de demain une machine à nourrir 11 milliards d'êtres humains. Non sans avoir décuplé la fortune des profiteurs. Cinq multinationales de l’agro-chimie-pharmacologie (Bayer - ! 82 milliards de $ en 2016 - Syngenta-Chem-China - 19 milliards de $ en 2015) etc. Ceux qu'on appelle les "ABCD", les quatre géants mondiaux du commerce céréalier : Archer Daniels Midland (ADM - 40 milliards de $ en 2016), Bunge (57 milliards de $ en 2014), Cargill (56 milliards de $ en 2017), tous les trois américains et notre petit "français", le Groupe Louis Dreyfus (60 milliards de $ en 2011). Sans compter tous les seconds couteaux comme Monsanto (20 milliards de $ en 2016).

    Et avec un cynisme qui ne s'épuise jamais, ils continuent à nous asséner que ce qui compte pour eux ce sont « les valeurs de sécurité alimentaire, d'environnement et de protection sociale ». Il y a dix ans MM. Attali, Macron et consorts disaient à peu près la même chose. Mais dans les 17 lignes qu'ils consacraient à l'alimentation, il était surtout question d'OGM, des recherches scientifiques qui devaient être faites pour rassurer les peuples, des énormes possibilités qu'elles offrent pour le futur. Pas un mot des valeurs de travail, d'économie, de permanence, de transmission, de sauvegarde, de conservation, d'expérience qui ont accompagné pendant des siècles la paysannerie de nos provinces, soutenu nos identités culturelles, renforcé notre civilisation. Offert à nos ancêtres des nourritures dont notre mémoire biologique garde le souvenir de chaque parfum, de chaque texture et de chaque couleur. Pour le reste. Les patronymes de nos annuaires n'ont plus rien de commun avec les appellations de nos villages et sur les monuments aux morts il y a longtemps que les noms inscrits ne sont plus ceux des enfants des écoles voisines.

    Petrus Agricola. Rivarol du 27 juillet 2017

  • A propos du « Petit dictionnaire maurrassien » de Stéphane Blanchonnet

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    La parution du « Petit dictionnaire maurrassien » de Stéphane Blanchonnet - aux éditions Nouvelle Marge - suscite un intérêt certain et de nombreux commentaires tous azimuts.

    Nous avons lu notamment ceux, sympathiques, d'Amaury-Grandgil, sur son blog Mes Terres Saintes, sous le titre engageant : Lire Charles Maurras en 2017. 

    Se définissant à la fois comme hédoniste, anar de droite et catholique, il exprime - à deux reprises - une forme de nostalgie que l'on partage sans peine du temps où « Maurras, par l'Action Française, grâce également aux hommes de talent dont il a su s'entourer, créait dans ce pays un bouillonnement intellectuel d'idées politiques et esthétiques que l'on chercherait vainement aujourd'hui. » Il a d'ailleurs, nous semble-t-il, raison, s'agissant de Maurras, de ne pas laisser de côté les idées esthétiques. Elles sont à l'origine de sa vie d'esprit.

    Cependant, dans l'intention positive d'évacuer  « tout de suite les reproches que l'on peut faire à Maurras », il reprend à son compte de vielles critiques, venues en leur temps des milieux cléricaux de gauche, dont nous nous permettons de lui signaler confraternellement, au sens propre, l'inanité.

    Ainsi lorsqu'il écrit, à propos de Maurras : «  Il avait (...) une conception très positiviste du catholicisme, instrument de maintien de valeurs morales, un simple outil dans lequel il n'a jamais entrevu aucune valeur spirituelle ». Ce qu'il nomme, ailleurs, « sa conception fortement biaisée du catholicisme, très fortement teintée de positivisme ».  

    Or, s'il admirait la méthode comtienne, Maurras a toujours rejeté le positivisme en tant que philosophie. Il s'en exprime dans son chapitre sur Comte* repris dans ses Oeuvres capitales

    Quant à la conception du catholicisme de Maurras, il s'en est lui-même expliqué en des termes qui appellent à une réflexion profonde et mettent fortement en cause la critique - à ses yeux frivole - qui lui était déjà opposée. Elle l'est toujours, faut-il constater ! Est-elle fondée ? Amaury-Grandgil (et le lecteur du présent blog) s'en fera une idée s'il veut bien lire, sous le titre « Maurrassisme et Catholicisme »  la superbe réflexion de Maurras que nous publions à la suite ...

    Il est bon, en effet, nous le conseillons notamment aux plus jeunes, d'aller aux textes eux-mêmes !  

    Mes Terres Saintes - Le Blog d'Amaury - Grandgil

    *Auguste Comte, Bons et mauvais maîtres, Œuvres capitales, tome III, Flammarion, 1954 

    Bande annonce du « Petit dictionnaire maurrassien » de Stéphane Blanchonnet aux Éditions Nouvelle Marge, collection Mauvaise Nouvelle.http://www.nouvellemarge.fr/?collecti...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/07/31/a-propos-du-%C2%A0petit-dictionnaire-maurrassien%C2%A0-de-stephane-blanchonnet.html

  • Le mauvais spectacle des députés insoumis et LREM à l’Assemblée dégrade l’image des élus

    À force de mépriser, on n’a plus eu peur de frapper.

    Une députée LREM a été agressée le 30 juillet à Bagneux, sur un marché, par un homme âgé de 63 ans qui, après une vive dispute avec elle et parce qu’elle aurait eu « un sourire sarcastique », lui a porté un violent coup de poing à la tempe droite. Il a cherché à s’enfuir mais a été interpellé par plusieurs personnes témoins de l’agression. Il a été jugé en comparution immédiate à Nanterre pour violences volontaires sur personne chargée d’une mission de service public avec une incapacité totale de travail personnel de moins de huit jours et condamné à six mois d’emprisonnement dont cinq avec sursis.

    Nathalie Kosciusko-Morizet, le 15 juin, lors de la campagne législative, avait été agressée à Paris par un passant, maire de son village.

    François Fillon s’était fait enfariner à Strasbourg le 6 avril et Manuel Valls, le 17 janvier, avait été giflé à Lamballe.

    Aussi différents que soient ces épisodes et leurs motivations, ils révèlent cependant une même dégradation du respect et le recours de plus en plus fréquent à des actes inqualifiables qui n’auraient pas été concevables hier.

    Le climat qui, depuis des années, est systématiquement et injustement hostile à la classe politique accusée globalement de tous les péchés a créé un terreau à partir duquel des comportements erratiques se sont sentis justifiés. À force de mépriser, on n’a plus eu peur de frapper.

    Pour ne m’attacher qu’à la péripétie la plus récente dont Laurianne Rossi a été victime, il est clair que, dorénavant, les députés sont devenus comme tout le monde et, donc, qu’ils sont traités par des citoyens violents, égarés ou impulsifs qui les voient comme tels et ne sont plus retenus par rien.

    Je ne prétends pas qu’il serait possible d’entraver aisément ce cours néfaste de la relation politique et de restaurer des limites que le fil du temps fait s’effacer chaque jour mais, de manière certaine, on ne saurait protéger les députés dans l’espace public en banalisant leur mission et en rendant leur apparence de plus en plus ordinaire.

    Le processus qui est engagé à l’Assemblée nationale – à contre-courant de celui que le président de la République a souhaité adopter pour son propre compte et celui de son équipe à l’Élysée sur le plan de la dignité, de la compétence et de l’allure – va dans le mauvais sens puisque, par facilité et démagogie, à la suite de la pression des députés de La France insoumise, il a autorisé n’importe quelle tenue. De sorte que les représentants élus de la nation, au lieu de se mettre à hauteur de l’honneur qui leur a été fait sur le plan de la forme, ont consenti à cette vulgarité qui désaccorde une charge prestigieuse avec son expression, quel que soit son registre.

    Les députés ne vont plus être distingués, se distinguer. Ils seront comme tout le monde.

    Plus profondément, si la fraîcheur des députés de LREM a pu, quelque temps, faire oublier leur ignorance et leur amateurisme et susciter un peu d’espérance démocratique, les récents débats ont montré, avec leurs conséquences politiques et médiatiques, que la nouveauté des expériences et l’absence de tout savoir constitutionnel et parlementaire n’étaient plus une chance mais une catastrophe. Certains continueront leur activité professionnelle. Je conçois l’avantage pour eux, mais je crains que leur formation parlementaire en pâtisse.

    La perception médiocre et péjorative diffusée sur le groupe largement majoritaire n’est pas non plus sans incidence sur l’esprit public et le cerveau de citoyens obtus et simplistes.

    On pourra chipoter et soutenir que tout n’est pas lié, qu’il y a des violences autonomes et des délitements indépendants, j’ai la faiblesse de penser que les unes et les autres sont unis par le lien du débridement et du laisser-aller. On se permet tout et on a bonne conscience. Parce que c’est un député. Parce qu’on est un député.

    La conclusion de ces tristes séquences est que continuer à tirer le métier politique par le bas multipliera les occasions de s’émouvoir et de s’indigner face aux agressions graves ou minimes d’élus et de députés.

    En revanche, l’entraîner vers le haut, arrêter net la décadence, manifestera aux citoyens concrètement, par la vision et la substance, que les députés ne sont pas n’importe qui et suscitera peut-être à nouveau un respect enfui.

    Extrait de : Justice au Singulier

    http://www.bvoltaire.fr/mauvais-spectacle-deputes-insoumis-lrem-a-lassemblee-degrade-limage-elus/