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  • Société [Economie & Politique ...] • Si Versailles m’était compté

    Par Françis Bacque

    104095071.jpgL’opération séduction d’Emmanuel Macron auprès des grands patrons étrangers, à grand renfort de symbolisme monarchique, mais aussi d’argent public, a-t-elle été une réussite  ?

    Versailles, 22 janvier. Au lendemain d’une date si importante pour ce lieu, Emmanuel Macron recevait les grands patrons étrangers en chemin vers le forum de Davos. Que le lecteur se rassure, nous ne crierons pas au blasphème  : ce n’est pas notre genre – et puis, tout ce qui est national est nôtre, y compris en économie. C’est donc au cours d’un dîner de prestige que notre président a vanté les mérites d’une France «  de retour  », pendant trois heures, et intégralement en anglais – si blasphème il devait y avoir, ce serait bien plutôt ici.

    Téléthon économique

    L’objectif était de convaincre cette centaine de grands patrons d’investir en France et de contribuer ainsi à la création d’emplois. Objectif atteint si l’on en croit le Gouvernement et la majorité des médias. Mais cette opération séduction visait aussi – surtout  ? – à séduire les Français. Le dîner de Versailles restera-t-il comme une belle opération d’affaires (pardon, de business) ou comme un coup de com’ savamment orchestré  ? Évidemment, un peu des deux. Côté économie, on recense un montant global d’investissements de 3,5 milliards d’euros sur cinq ans promis par des multinationales telles que SAP, Novartis, Facebook, Google ou Toyota, avec près de deux mille cinq cents emplois à la clé. De quoi réjouir les marcheurs, rassurer les sceptiques et clouer le bec aux réacs. Certains se sont malgré tout émus que le président dépense 600 000 euros de deniers publics pour des «  ultrariches  ». Notons que si deux mille emplois sont réellement créés, cela revient à 300 euros par poste  : c’est tout de même largement moins qu’un contrat aidé. Pourtant, à y bien regarder, l’opération n’est pas si mirobolante  : 3,5 milliards rapportés à deux mille cinq cents emplois sur cinq ans, cela fait aussi plus de 20 000 euros par emploi et par mois. D’une part le chiffre de deux mille cinq cents apparaît vite ridicule lorsque l’on s’y attarde un peu, et que l’on se rappelle que le même jour, Carrefour annonçait la suppression de deux mille quatre cents postes… D’autre part, une partie de ces investissements et emplois avaient déjà été annoncés et ne doivent donc rien à la beauté de Versailles ni au talent de Macron. Bilan assez mitigé donc pour l’aspect économique de l’opération, mais beaucoup plus intéressant vis-à-vis de l’opinion. Le discours, construit sur la base du «  choose France  » (choisissez la France), visait en effet aussi à justifier les récentes (et futures) réformes portant sur la flexibilité du travail et l’attractivité de notre pays. D’ailleurs, Bruno Le Maire et Muriel Pénicaud étaient intervenus l’après-midi même pour expliquer les réformes économiques et sociales, histoire de bien faire comprendre aux Français le lien de cause à effet entre lesdites réformes et le succès de l’opération. Et puis, Emmanuel Macron s’est bien empressé d’ajouter qu’il avait été élu pour cela  : «  J’ai reçu un mandat très clair des Français avec tous les moyens de procéder à des réformes qui ne seront pas remises en cause.  » Puisqu’on vous le dit  !

    La promesse du retour

    L’épisode nous laisse même un goût amer tant il donne l’impression que les entreprises françaises licencient et délocalisent pendant que l’on fait venir les investisseurs étrangers en France. Un drame que corrobore hélas le rapport des emplois créés aux montants investis. Même Christophe Barbier se montre lucide, craignant que le président «  réussisse à redresser l’économie du pays sans régler le problème du chômage  ». Quant à l’attractivité, elle ne se situe pas totalement dans la réforme du Code du travail ou dans les politiques de rémunération. La France, avec son haut niveau de dépense publique, est un marché peu risqué pour les entreprises et les capitaux étrangers. En période de croissance, elles peuvent compter sur un potentiel de consommation important  : niveau de vie, salaire moyen et population en croissance donnent des perspectives solides à moyen terme. En période délicate, l’effet crise est amorti par la dépense publique, ce qui est un élément d’attractivité sans doute plus intéressant que la rupture conventionnelle collective ou le référendum d’entreprise. Toyota sait qu’en 2009 l’État est venu au secours des constructeurs automobiles qui affichent aujourd’hui une forme insolente, et Novartis peut compter sur le système de la Sécurité sociale pour assurer à ses médicaments une commercialisation massive et continue.

    La France de retour  ?

    Loin de nous toutefois l’idée de hurler avec les loups pour se satisfaire d’une critique systématique. Nous ne nous plaindrons jamais que le régime fasse son travail quand il le fait bien, ou à peu près  ; en revanche, nous continuerons inlassablement à en dénoncer l’hypocrisie et les méthodes mercatiques. «  La France est de retour  », a clamé notre président à cette occasion  ; gageons que nous pourrons rapidement en dire autant à notre sujet. Et venant de nous, ce n’est pas une promesse en l’air.  

    L'Action Française 2000 du 1er février 2018

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • DE LA ZAD À GARGES-LÈS-GONESSE : L’USAGE COLLECTIF DE LA FORCE PAYE

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    Deux événements, en quelques jours, amènent à penser que l’usage collectif de la force paye aujourd’hui dans un pays où l’État de droit semble lourdement défaillant.

    Ainsi, à Garges-lès-Gonesse, ce sont des dizaines de « jeunes » d’une cité qui sont allés déloger des Roms qui squattaient une propriété privée appartenant à un retraité maghrébin. Ils y sont allés à la manière forte, armés et déterminés, et ils ont réussi à libérer la maison du propriétaire (au passage, on imagine le scandale médiatique si la même chose s’était produite lors de l’affaire Maryvonne).

    À Notre-Dame-des-Landes, Emmanuel Macron a annoncé qu’il ne construirait pas l’aéroport, mais surtout a renoncé à expulser par la force les zadistes les plus violents, ceux qui n’ont eux de cesse de casser dans les manifestations en 2016 et 2017 à Nantes – parfois avec des arrestations et des condamnations lourdes à la clé.

    Ces deux exemples frappants pourraient être additionnées avec les nombreuses avancées financières et sociales qu’obtiennent, en Bretagne, les syndicalistes paysans lorsqu’ils bloquent, brûlent et violentent si nécessaire pour se faire entendre. Ou avec la révolte des Bonnets rouges, il y a quelques années, les portiques écotaxe descendus, les radars automatiques attaqués, qui avaient entraîné le retrait de cette nouvelle taxe. 

    Les exemples sont pléthore, désormais, en France : lorsqu’un groupe – social, ethnique, professionnel – s’organise et décide de s’approprier une partie du territoire, ou de se faire justice lui-même, ou encore de déclencher des violences pour qu’elles deviennent médiatisées, alors à chaque fois, le gouvernement capitule (cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’arrestations, de répression, de condamnations parfois, mais il y a tout de même une capitulation au bout).

    Parallèlement à cela, toutes les revendications lancées à coups de pétitions sur Internet, de manifestations avec des ballons roses, de sit-in, de « grands colloques », n’aboutissent à rien, systématiquement à rien.

    Parallèlement encore, le moindre acte individuel de rébellion est lourdement sanctionné : pas la peine d’être très imaginatif pour savoir ce qui va vous arriver si vous lancez, seul, une grève des charges sociales parce que vous vous estimez asphyxié, ou bien si vous vous mettez à parler au gendarme qui vous arrête dans le même langage que certains émeutiers de banlieue.
     
    L’État, en France, est fort avec les faibles et les isolés, mais faible avec les forts et les organisés.

    La conclusion ? À chacun, dans ce pays, de la tirer.

    http://www.bvoltaire.fr/de-zad-a-garges-gonesse-lusage-collectif-de-force-paye/

  • Accusations de viols: l’islamiste Tariq Ramadan déféré au parquet de Paris en vue d’une mise en examen

    L’islamiste Tariq Ramadan, accusé de viols, a été déféré au parquet de Paris dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 février en vue d’une mise en examen.

    Avant son transfert dans la nuit au palais de justice de Paris, le prédicateur musulman a été confronté jeudi, pendant plus de trois heures, à l’une des plaignantes. Cette femme l’accuse de viol dans un hôtel à Lyon en 2009.

    Au terme de cette confrontation, Tariq Ramadan, qui nie les faits, a refusé de signer le procès-verbal.

    Le 31 janvier, Libération titrait : “Tariq Ramadan : un leadership irrémédiablement compromis” et mettait en avant les conséquences de cette affaire au sein des milieux islamistes.

    Dans les réseaux fréristes qui le conviaient très régulièrement en France, l’effet a été dévastateur. C’est même un coup très dur pour Musulmans de France (l’ex-UOIF, la branche française de la confrérie). Murée dans un silence total, l’organisation, selon des sources internes, est accablée. «Ramadan était le pivot central de leur grand rassemblement annuel au Bourget», explique Haoues Seniguer. Mais pas seulement. «Tariq était une sorte de modèle, reconnaît l’un des dirigeants de Musulmans de France. Nous devons réfléchir à notre discours vis-à-vis de nos jeunes.» L’ex-UOIF a été beaucoup sollicitée, à l’automne, par son réseau local, des associations et des lieux de culte (environ 200) qui se situent dans son orbite, tous ébranlés par les révélations.

    https://fr.novopress.info/

  • Notre liberté est redevable au christianisme et non pas aux Lumières

    Rémi Brague est interrogé dans le numéro de février de La Nef :

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    Et dans la suite de l'entretien, Rémi Brague constate une coïncidence entre régions christianisées et institutions libres.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • HERVÉ DE LÉPINAU : « MADAME SCHIAPPA EST LA CAUTION IDÉOLOGIQUE DU GOUVERNEMENT D’ÉDOUARD PHILIPPE »

    Marlène Schiappa a divisé la classe politique ces jours derniers en commentant une affaire judiciaire en cours : celle du couple Daval.

    Pour Maître Hervé de Lépinau, cette intervention, de la part d’un secrétaire d’État, est totalement déplacée. Il s’étonne, par ailleurs, de l’indignation à géométrie variable de madame Schiappa.

    Hervé de Lépinau, la secrétaire d’État Marlène Schiappa a largement divisé la classe politique ces jours-ci en commentant l’affaire judiciaire en cours du couple Daval. En tant qu’avocat, selon vous, l’intervention de la secrétaire d’État va-t-elle à l’encontre de la séparation des pouvoirs entre politique et Justice ?

    C’est une intervention totalement déplacée. L’autorité judiciaire est impliquée dès le début de cette affaire sordide, dans le cadre d’une enquête.
    Je ne vois pas en quoi le fait que la victime soit une femme change quelque chose.
    Madame Schiappa emploie le néologisme militant de « féminicide ». Il s’agit d’un homicide, pas autre chose. Et cet homicide nécessite d’être décortiqué pour en comprendre les mobiles. Cela fait partie du vade-mecum d’une enquête judiciaire classique.

    Ne pensez-vous pas qu’on pourrait vous rétorquer qu’en tant que secrétaire d’État à l’égalité hommes-femmes, cette affaire qui relève du drame conjugal pourrait indirectement la concerner?

    Hélas, il y a beaucoup de drames conjugaux en France. Dans beaucoup de cas, je dirais que la pomme de discorde se trouve dans le panier de noces. On ne va pas interpeller madame Schiappa à chaque fois qu’il y a une difficulté dans un couple. Il faut rester raisonnable.
    Madame Schiappa est en quelque sorte une enflure, au sens propre du terme. Ce gouvernement incapable de régler les soucis quotidiens des gens a, en revanche, une capacité très importante à faire gonfler un phénomène ou une personne pour masquer ses propres incohérences dans la gestion des affaires de la cité. Maintenant, madame Schiappa, ça va cinq minutes !
    À Carpentras, monsieur Francis Adolphe a fait l’objet d’une condamnation, pour des faits de violences conjugales, de huit mois de prison avec sursis et surtout cinq ans de privation de ses droits civiques, civils et de famille par la cour d’appel de Nîmes. Même s’il y a un pourvoi en cours, la cour d’appel, dans son pouvoir souverain d’appréciation des éléments de faits, a considéré que la culpabilité de monsieur Adolphe est avérée. Madame Schiappa ne s’est absolument pas exprimée sur le sujet. Pas plus que sa collègue au gouvernement, madame Brune Poirson, secrétaire d’État sous la coupe de monsieur Hulot. Et encore moins le président de l’association Réseau, basée à Carpentras et censée lutter contre les violences faites aux femmes.
    Vous voyez donc que la gauche et l’extrême gauche ont cette capacité extraordinaire à procéder à un filtre en fonction de la personne mise en cause et, surtout, de son pedigree idéologique ou politique.

    Marlène Schiappa est-elle chargée, un peu comme Christiane Taubira en son temps, d’attirer l’attention médiatique pour servir de paratonnerre à la droite ?

    Madame Schiappa est la caution idéologique du gouvernement Philippe voulue par monsieur Macron. Elle fait de l’égalité hommes-femmes son combat quotidien.
    Mon propos n’est absolument pas sexiste ou réactionnaire, mais il me semble que les préoccupations quotidiennes des Français sont aux antipodes des soucis de madame Schiappa.
    Les Français se soucient de l’immigration de plus en plus invasive et agressive, de l’insécurité qui en découle et de l’emploi. N’oublions pas que nous avons des millions de chômeurs en France.
    Il y a aussi l’agriculture, qui meurt aux sens propre et figuré du terme. Nous avons quand même un taux de suicide anormalement élevé dans cette profession.
    Je crois qu’il va falloir mettre un bémol sur ce que madame Schiappa dit et revendique. Elle n’est pas le centre du monde et elle ne répond pas aux préoccupations premières des Français.

    http://www.bvoltaire.fr/madame-schiappa-caution-ideologique-gouvernement-dedouard-philippe/