« J’ai présidé la France pendant cinq ans, donc j’ai ma part de responsabilité aussi dans la situation de l’hôpital« , reconnaît lundi 25 mai sur France Inter l’ancien président de la République François Hollande, alors que le gouvernement lance aujourd’hui des négociations sur l’hôpital public, nommées « Ségur de la Santé ».
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Sens commun lance une grande consultation sur le conservatisme
Sens commun lance une grande consultation sur le conservatisme
Sens commun vient de lancer une grande consultation sur le conservatisme. Comme vous l’écrivez, il s’agit de « déconfiner le conservatisme », mot injustement connoté que vous entendez sortir du placard ?
Injustement connoté, oui, parce que l’idéologie progressiste domine la pensée politique depuis trop longtemps. Ce dernier se plaît à discréditer tout ce qui n’est pas synonyme de nouveauté et de changement. Sa motivation n’est pas le progrès mais la nouveauté pour elle-même et le rejet de la tradition au motif qu’elle perdure et se transmet. C’est ce que Mathieu Bock-Côté dit très bien : « On ne parlera du vieux monde que pour le maudire et on rêve ouvertement de mettre à mort socialement les nouveaux dissidents. »
Nous avons été les premiers, en 2018, à parler de conservatisme politique à un moment où seuls les intellectuels s’aventuraient sur ce terrain. Nous sommes conscients des réticences que ce mot génère. Certains lui cherchent un substitut idéal. Personne n’a encore trouvé ! Peut-être parce que ce terme recouvre à lui tout seul le nécessaire : « Conserver ce qui vaut, réformer ce qu’il faut. » Vous noterez que de nombreuses personnalités politiques de l’opposition apportent dans le débat public des propositions teintées de conservatisme, sans le dire. Désormais, tout le temps perdu à chercher un autre mot ou à se défendre d’être ouvertement conservateur alimente la bipolarisation de la vie politique souhaitée par Emmanuel Macron en vue de sa réélection.