« Le sionisme, écrivait donc Lawrence dans le document précité, ne constitue pas un GOUVERNEMENT. Il n'est d'ailleurs pas anglais. Par conséquent, son action ne viole pas les termes de l'accord Sykes-Picot. Et puis les sionistes sont des Sémites et des Palestiniens (?) et le gouvernement de Feyçal n'en est pas effrayé, puisque les Arabes sont en mesure de leur couper la gorge quand ils voudront. » Admirons la casuistique !
Les sionistes, ajoutait Lawrence, financeront tout le Moyen-Orient et j'espère la Syrie (alors sous mandat français) comme toute la Mésopotamie. Il est vrai, ajoutait-il, que les « Grands Juifs » ne tiennent guère à mettre beaucoup d'argent en Palestine, l'attrait qu'exerce sur eux ce pays étant purement sentimental. D'ailleurs, « ils exigent un intérêt de 6 % ». Les affaires sont les affaires ! Voilà qui cadre à merveille avec la définition classique « Un sioniste est un Juif qui en envoie un second en Palestine avec l'argent d'un troisième. »