
Par Paul Tormenen, juriste et spécialiste des questions migratoires ♦ Depuis quelques mois, les offensives migratoires organisées contre des pays de l’Union européenne se multiplient. Après celle menée par le gouvernement turc à la frontière grecque en février 2020, celle du gouvernement marocain à Ceuta en mai 2021, c’est désormais la Pologne, l’Estonie, la Lituanie et Chypre qui font l’objet de manœuvres hostiles de pays voisins. Pour y faire face, les États agressés sont lourdement entravés par le droit de l’immigration et de l’asile. Mais l’édifice des droits de l’homme, qui avec le temps est devenu de plus en plus complexe et paralysant, est en train de se fissurer. Plusieurs signaux nous montrent qu’une évolution du droit communautaire applicable en la matière, dans un sens plus restrictif, pourrait bien advenir.






