Dans la longue galerie des empereurs qui ont tenu la destinée de Rome entre leurs mains, certains Césars se distinguent des autres, du fait de leur caractère extraordinaire ou encore des tares, réelles ou rêvées, dont le peuple a eu à souffrir. Ainsi, Auguste reste le nouveau Romulus, artisan de la renaissance de l’Urbs minée par les guerres civiles, Tibère l’incompris, Caligula le fou sanguinaire, Domitien le tyran, Trajan l’empereur-soldat…. Autant de légendes venant ternir de leur éclat d’autres figures, parfois jugées trop pâles par les historiens des XIXe et XXe siècles.
Antonin, le bon gestionnaire, au caractère lisse, sans excès ni génie, n’a ainsi longtemps été considéré que comme le successeur du grand Hadrien, dont il n’avait pas la culture ni l’esprit, ou comme le prédécesseur du non moins marquant Marc Aurèle.