[Ci-dessus : Barricade, rue de Soufflot, proche du Panthéon, peinture d'Horace Vernet, 1848. Les révolutions de 1848, survenues partout en Europe, ont toutes été portées par une double volonté : créer une nation solidaire et volontaire, et instaurer une démocratie participative et représentative. Nationalisme et démocratie sont donc complémentaires au départ]
Pour la plupart de nos contemporains, les notions de nationalisme et de démocratie sont antinomiques. Pour les adeptes de l’École maurrassienne, le nationalisme intégral est l’idéologie anti-démocratique par excellence. Historiquement, les grands phénomènes politiques que furent le “national-socialisme” en Allemagne, le “fascisme” sous son aspect italien, espagnol ou portugais (nous retenons la notion de “fascisme” sous sa forme générique commune), ainsi que tous les mouvements qui se réclamèrent d’une idéologie “fasciste” dans l’entre-deux-guerres sont des mouvements anti-démocratiques. A contrario, les “démocrates” de toutes tendances (libéraux, socialistes, etc.) sont persuadés que l’idée nationaliste est essentiellement antidémocrate.