
Le 6 août, Emmanuel Macron sommait François Bayrou d’« adopter une approche de plus grande fermeté » vis-à-vis de l’Algérie (où, en 2017, lui-même avait qualifié la colonisation française de « crime contre l’humanité ») en suspendant « formellement l’accord de 2013 concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques ». Trois jours plus tôt, il avait annoncé sur X avoir eu un long entretien avec Aleksandar Vučić (prononcer Voutchitch), son homologue serbe, et précisait : « Je lui ai redit ma conviction que le destin de la Serbie était européen et mon espoir qu’elle puisse progresser, dans un esprit de dialogue, sur le chemin des réformes et de l’adhésion à l’Union européenne. » Largement dépossédé du pouvoir par la dissolution de l’Assemblée où son parti ne joue plus que les utilités, rejeté par 82 % des Français selon des sondages concordants, on conçoit que le locataire de l’Élysée veuille exister sur le plan international. Quel coup de maître pour lui s’il parvenait à découpler la Serbie de sa vieille alliée, la Russie !







