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avortement et euthanasie - Page 149

  • La franc-maçonnerie mobilisée pour imposer l'euthanasie (archive 2011)

    C'est reparti. Le lobby voulant légaliser l'euthanasie tente de marquer de nouveaux points qu'il espère décisifs. Pour la première fois, une proposition de loi commune sur « une assistance médicalisée à mourir » présentée par des représentants de quatre partis politiques — Jean-Pierre Godefroy (PS), Alain Fouché (UMP), François Autain (Parti communiste) et Guy Fischer (Parti de gauche) a été officiellement examinée au Sénat le 25 janvier. Autre nouveauté importante, ce texte a franchi une première étape après avoir été adopté par la commission des Affaires sociales le 18 janvier (25 voix pour, 19 contre et 2 abstentions). « Toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu'elle juge insupportable, peut demander une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur » stipule son premier article.
    Même si cette proposition de loi devrait voir son cheminement temporairement bloqué, une bonne partie de l'UMP et le Premier ministre ayant fait connaître leur opposition à ce texte, il n'en reste pas moins que les choses avancent, l'idée étant de conquérir les esprits en faisant croire que la légalisation de l'euthanasie est inéluctable et en arguant du fait que plusieurs pays européens comme les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg l'ont déjà dépénalisée. Il faut dire que les pouvoirs publics ont tout intérêt à l'adoption de cette réforme : c'est une façon cynique de résoudre le problème épineux du financement des retraites en réduisant de manière massive et indolore le nombre de pensionnés. De plus, dans notre société individualiste, hédoniste, matérialiste et consumériste, seuls sont utiles les êtres qui produisent. Les vieillards impotents sont une nuisance puisqu'ils ne servent à rien. Il n'est pas étonnant de constater que les francs-maçons qui n'ont de cesse de saper les fondements de la morale traditionnelle sont en pointe dans la légalisation de l'euthanasie comme ils l'avaient été lors de la dépénalisation de l'avortement (que l'on songe au rapport rédigé alors par le frère Pierre Simon !)
    Dans l'enquête du Nouvel Observateur sur la franc-maçonnerie Guy Arcizet, Grand Maître du Grand Orient de France (GODF), ne cèle nullement son intérêt pour cette question dite sociétale : « Nous réfléchissons depuis plusieurs années à l'institution d'un droit à mourir dans la dignité. Personnellement j'y suis favorable mais chacun doit se déterminer selon sa conscience ». En 2010, les 50.000 frères et les 1 200 loges de l'obédience ont été invités à plancher sur ce sujet. La quintessence de ces réflexions est remontée jusqu'au sommet de la secte et n'a évidemment pas échappé aux frères élus de la République. « C'est évidemment un thème sur lequel nous avons travaillé sans esprit partisan. Nous laissons d'ailleurs à nos camarades une totale liberté de vote » indique, grand seigneur, au site Internet du Nouvel Obs Bernard Saugey, sénateur de l'Isère et président de la Fraternelle parlementaire. Dépassant les clivages politiques, de toute façon bien ténus, entre la gauche et la droite du Système, cette association de 410 membres regroupe des frères parlementaires (160 élus) et des fonctionnaires de toutes les obédiences. « Né d'une convergence entre élus communistes, socialistes et UMP, la proposition de loi adoptée par la commission des affaires sociales pourrait bien être le produit d'une remobilisation de la fraternelle » reconnaît L'Obs. Très intéressé (et pour cause !) par les travaux des loges, l'inverti et séropositif Jean-Luc Romero, conseiller régional d'Île-de-France et président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), longtemps membre de l'UMP où il avait fondé la branche homosexualiste Gay-Lib, a rencontré Guy Arcizet, grand maître du GODF, le 8 novembre dernier. « Le Grand Orient a beaucoup travaillé sur cette question importante », écrit-il avec déférence sur son blog. Longtemps présidé par le sénateur Henri Caillavet, une figure du Grand Orient de France, l'ADMD qui depuis des années contribue à médiatiser la question de l'euthanasie et à faire sauter les verrous reçoit le soutien d'un grand nombre de personnalités, des politiques comme les socialistes Michel Rocard, Manuel Valls ou le Vert Noël Mamère, le premier édile à avoir procédé le 5 juin 2004 à Bègles au "mariage" de deux homosexuels, des philosophes tels André Comte-Sponville ou Michel Onfray, des personnalités du monde du cinéma ou de la télévision telles Nathalie Baye et Mireille Dumas. Bref, on peut toujours compter sur les frères pour détruire le peu de morale qui reste encore dans notre société car qui ne voit qu'une légalisation de l'euthanasie fera faire un pas de plus dans la barbarie, d'autant que pour des questions sordides d'héritage ou de mésentente familiale beaucoup de personnes sans scrupule se saisiront de ce nouveau "droit" pour se débarrasser au plus vite de vieillards gênants en les poussant au désespoir et donc au suicide médicalement assisté ? Il est vrai que l'allongement de la durée de la vie pose des problèmes redoutables à notre société moderne, notamment celui de la dépendance et de sa prise en charge, aussi éprouvante qu'onéreuse, mais ce n'est pas par des solutions mortifères que l'on réglera la question. Un monde où l'on s'en prend aux deux bouts de la chaîne avec des enfants avortés et des vieillards euthanasiés dans l'indifférence la plus générale ne mérite pas de durer.
    RIVAROL du 28 janvier 2011
    <jeromebourbon@yahoo.fr>.

  • L'eugénisme, "valeur" européenne !

    Un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme condamnant l’Italie pour son refus de donner accès au diagnostic pré-implantatoire (DPI) eugénique est devenu « définitif » ce mercredi avec le rejet de son recours. L’Italie avait saisi la Grande Chambre de la CEDH de son recours contre l’arrêt Costa et Pavan c. Italie du 28 août 2012 afin de faire réexaminer l’affaire mais, selon la procédure habituelle et dans une décision qui n’a pas besoin d’être motivée, le panel de juges de la Grande chambre n’a pas donné suite. Ainsi les juges des « droits de l’homme » consacrent-ils le droit de dépister une maladie génétique à travers le double jeu de la fécondation in vitro et du diagnostic pré-implantatoire, faisant tomber encore un pan des faibles protections entourant le tout petit d’homme dans un pays membre du Conseil de l’Europe. Dans une jurisprudence qui vaut pour tous… A côté de cela, l’enjeu matériel – une condamnation à 15.000 euros de dommages plus 2.500 euros pour les frais, à jeter aux requérants – paraît bien dérisoire.

    Rosetta Costa et Walter Pavan, porteurs sains de la mucoviscidose, avaient déjà une fille atteinte de la maladie et avaient eu recours à une « interruption médicale de grossesse » après qu’un examen prénatal eut révélé que leur deuxième enfant était lui aussi atteint. Ils voulurent  ensuite obtenir une fécondation in vitro pour faire sélectionner un embryon sain en vue de son implantation. Impossible en Italie, du fait de la « Loi 40 » qui limite l’accès à la procréation médicalement assistée aux couples infertiles ou à ceux où l’homme, porteur d’une maladie virale sexuellement transmissible, pourrait contaminer sa femme ou son enfant conçu naturellement. Le DPI est interdit en Autriche, en Italie et en Suisse.

    Ils ne sont pas les premiers Italiens à s’être trouvés dans une telle situation et des affaires similaires ont été portées devant les juridictions nationales, avec des fortunes diverses. Malgré cela, et bien que la CEDH ne juge que lorsque tous les recours nationaux ont été épuisés, Costa et Pavan se sont adressés directement à la Cour européenne, qui aurait selon toute attente dû rejeter leur domande pour ce motif.

    Ils se sont fondés sur l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui assure le respect de la vie privée. A quoi le représentant du gouvernement italien a répondu que la Convention ne protège pas un prétendu « droit d’avoir un enfant sain », et que le gouvernement italien a bien le droit de orotéger ainsi « les droits d’autrui et de la morale », d’éviter aux femmes les conditions souvent très difficiles de la ponction ovarienne, de reconnaître la « liberté de conscience des professions médicales » et d’éviter « les risques de dérives eugéniques ».

    La Cour a procédé ici à une nouvelle bizarrerie, inventant au profit des plaignants un nouveau grief qu’elle a ensuite condamné, condamnant par la même occasion l’Italie pour la non-observance d’une obligation dont elle n’avait même pas conscience. La Cour a retenu une « incohérence » du droit italien qui autorise l’avortement dit médical jusqu’à un stade avancé de la grossesse tout en interdisant le DPI. L’arrêt précise : 

    62.  La Cour n’est pas convaincue par ces arguments. Tout en soulignant que la notion d’« enfant » ne saurait être assimilée à celle d’« embryon », elle ne voit pas comment la protection des intérêts évoqués par le Gouvernement se concilie avec la possibilité ouverte aux requérants deprocéder à un avortement thérapeutique lorsqu’il s’avère que le fœtus est malade, compte tenu notamment des conséquences que cela comporte tant pour le fœtus, dont le développement est évidemment bien plus avancé que celui d’un embryon, que pour le couple de parents, notamment pour la femme (voir le rapport du CDBI du Conseil de l’Europe…).

    (…)  

    66.  Dans ce contexte, la Cour ne saurait négliger, d’une part, l’état d’angoisse de la requérante qui, dans l’impossibilité de procéder à un D.P.I., aurait comme seule perspective de maternité celle liée à la possibilité que l’enfant soit affecté par la maladie litigieuse et, d’autre part, la souffrance dérivant du choix douloureux de procéder, le cas échéant, à un avortement thérapeutique.

    Sur ce point, le représentant du gouvernement avait observé que l’avortement n’élimine qu’un enfant, alors que le DPI aboutit à la mise au rebut de plusieurs être humains. La Cour, elle, a assuré que l’interdiction de recourir à la DPI ne constituait pas un viol de l’article 8, mais le manque de « proportionnalité » entre l’interdiction de la DPI et l’autorisation de l’avortement dit médical. Parce que dans le cadre de l’avortement, le fœtus est plus grand et que les conséquences sont plus « lourdes » pour les parents.

    C’est bien joli d’avancer, même à mots couverts, les souffrances de l’enfant à naître et de la femme à l’occasion d’un avortement, mais il ne faut pas perdre de vue l’essentiel : la CEDH a tranché pour la sélection eugénique, encourageant cette pratique tout en s’abritant derrière une bien éphémère compassion pour le « fœtus » non conforme qui passe à la trappe de l’IMG.

    leblogdejeannesmits

  • PIERRE CHAUNU « II faut faire renaître le désir de la vie » (archive 2000)

    Professeur d'histoire moderne à la Sorbonne, membre de l'Institut, l'œuvre de Pierre Chaunu - une soixantaine d'ouvrages - traite de la culture, de l'Église, de la société, de la décadence et de la démographie. Nous l'avons rencontré pour nous entretenir avec lui de la démographie, clef de la quasi-totalité des problèmes que rencontre notre société.
    En quoi l'hiver démographique que connaît la France est-il sans précédent ?
    P.C. : Votre question me semble mal posée du fait que la crise démographique que nous vivons est une crise mondiale, européenne, et non exclusivement française comme votre question le laisse à penser. La France n'est certainement pas le pays le plus touché. Même «Le Monde» vient de découvrir - ce que j'annonce depuis quinze ans - que le processus que nous connaissons en Europe est aussi engagé dans les pays d'Afrique du Nord, qui sont passés en quelques années de 7 enfants par femme à 3. La situation démographique est d'autant plus grave que c'est un phénomène qui atteint la totalité de l'Europe, certes, mais aussi le reste du monde. C'est cela qui est inquiétant.
    Et, en ce qui concerne la France, quelle est la situation ?
    P.C. : La France a connu un phénomène de baisse démographique, de la fin du XVIIIe jusqu'au milieu du XXe siècle, qui s'est révélé catastrophique pour nous et qui a contribué à notre déclassement. Nous avons ainsi anticipé ce qu'ont connu les autres pays. Si vous comparez l'hiver démographique actuel avec celui d'avant 1939, vous constatez que la situation était moins grave, car vous aviez 2,3 enfants par femme, alors qu'à l'époque, pour remplacer la génération, il fallait 2,5 ou 2,6 enfants par femme.
    Nous avions alors un déficit de 0,2. C'était beaucoup moins grave que maintenant, car on pouvait imaginer qu'avec quelques progrès de la médecine, on pouvait remplacer la génération. Ces 2,4 étaient obtenus grâce à « une France catholique » qui était autour de 5 ou de 6 enfants et une « France laïque » qui était aux alentours de 1.
    L'hiver actuel démographique de la France est en effet différent de celui qu'elle a connu . Mais, ce que vit le monde est absolument sans précédent.
    Quel est le rôle de la contraception dans cette évolution ?
    P.C. : Jusqu'ici, il y avait un couple. Il y avait surtout une décision qui était prise à deux. Avec la nouvelle contraception, il est bien évident que l'homme n'existe plus. C'est la femme qui est absolument maîtresse de son destin. Non seulement de son destin, mais du destin du couple et de l'humanité entière.
    Que faire ?
    P.C. : Il est à espérer que les femmes comprennent que le désir d'enfant n'est pas suffisant, et qu'il faut qu'il y ait le désir d'une suite. Il est donc impératif de convaincre les femmes, car les hommes n'ont plus à prendre de décision. Auparavant, elle était double, voire masculine.
    Quelle est l'étendue exacte du phénomène mondial que vous venez de mettre en évidence ?
    P.C. : La Chine et le Brésil ne remplacent plus la génération. L'Inde baisse rapidement. Avant dix ans ce sera toute l'Afrique du Nord. À l'heure actuelle, les pays qui s'effondrent sont les pays musulmans alors qu'il y a dix ans, ils résistaient. Près de la moitié du tiers monde ne remplace plus la génération.
    Aujourd'hui, quels sont les pays d'Europe qui sont autour de 1, voire en dessous ? Ce sont l'Italie et l'Espagne, autrefois catholiques et fécondes, qui sont aujourd'hui les plus malades. Tout cela était prévisible et m'attriste. Je l'avais prévu !
    Pour vous, quelles peuvent être les conséquences sociales et politiques du vieillissement de la population européenne ?
    P.C. : Je ne sais pas si c'est une chance ou une malchance, mais nous ne sommes pas le pays d'Europe le plus atteint. Tout autour de nous, la situation est catastrophique. Nous aurons à coup sûr un phénomène un peu moins brutal que chez nos voisins. Regardez ce qui se passe chez nos voisins allemands, ils ont un taux de fécondité qui règle son sort au mythe de la puissance allemande. Autour de nous, nous sommes dans un champ de ruines.
    Comment expliquez-vous cette situation ?
    P.C. : On a tout fait pour cela. Regardez les médias qui nous entourent, regardez la télévision ... II faut jouer sur les mécanismes qui peuvent être encore actionnés. Il faut faire naître, il faut faire renaître le désir de la vie. Il faut que les gens comprennent que l'avenir de cette magnifique aventure qui s'est constituée sur la planète est entre leurs mains. Il faut donc faire naître un élan d'amour en leur disant : « Vous n'allez tout de même pas sacrifier tout ceci ? » La petite enfance, c'est la plus belle chose au monde. Voilà le véritable enjeu. Il se produira bien quelque chose !
    Les récentes manifestations qui se sont déroulées au Maroc sont très révélatrices. Lorsque les barbus sont dans la rue, c'est qu'ils se sentent cocus. Ils se sentent menacés, en réalité. En fait, on est en train de fabriquer la planète des vieux ! En fait, on a juxtaposé un phénomène d'explosion, qui est exact, avec un phénomène d'ultra-vieillissement.
    J'imagine qu'il existe aussi des conséquences économiques à la dépression et au vieillissement ?
    P.C. : Les quelques jeunes qui vont apparaître seront littéralement écrasés par cette pile de vieillards. Qui ose affirmer qu'il ne faut pas travailler plus de 35 heures ?
    Mais certains observateurs affirment qu'au plan international il existe un risque de surpopulation ...
    P.C. : Ecoutez, c'est stupide. Je sais que cette vue de l'esprit continue d'être enseignée. Ce discours conduit à faire croire que mettre des enfants au monde est un crime contre l'humanité.
    Les arguments que vous avez développés semblent sous-entendre que vous partagez les idées du Pape. qui parle souvent « de culture de mort »...
    P.C. : Bien évidemment. Je n'oublie pas que je suis le fondateur des Universitaires pour le respect de la vie, et que je me suis battu contre l'avortement. Les églises chrétiennes, l'Église catholique plus que les autres paient la culpabilisation excessive du plaisir. Saint Augustin l'a emporté sur Saint Thomas d'Aquin. Cette espèce de culpabilisation fait oublier que le plaisir, le désir, et la satisfaction du désir sont légitimes et que la récompense c'est la vie. Le plaisir n'est pas coupable en soi, car il est voulu par Dieu.
    On peut donc parler d'une véritable crise de civilisation ?
    P.C. : C'est la crise par excellence.
    Quels pourraient être les signes réels d'une véritable volonté de changement en matière de politique démographique ?
    P.C. : Il faudrait que nos contemporains aient conscience de l'enjeu dont nous venons de parler. Il faut que les gens puissent choisir. Père de six enfants, j'ai découvert en 1980 que la réduction « famille nombreuse » n'était valable que dans les secondes classes, j'en déduis que les premières classes doivent être réservées aux couples sans enfant, avec un chien !
    Ce fait. mais aussi la démolition du quotient familial sont de véritables insultes aux familles. Les enfants sont la récompense suprême.
    Mais tout ce que vous dites risque de heurter les féministes.
    P.C. : Pourquoi ? C'est entendu, les femmes ont le pouvoir et de toutes les façons, elles le méritent. J'ai toujours pensé que les femmes étaient la partie la plus intéressante de l'humanité. Je préfère une jolie femme à une compagnie de CRS, dont je ne conteste pas l'utilité. Nous sommes des gens joyeux, c'est pour cela que nous aimons la vie. Le sommet du plaisir, c'est l'enfant. C'est une chose merveilleuse que de donner la vie.
    Propos recueillis par François Delancourt
    français d'abord! . 2e quinzaine avril 2000

  • Samedi 16 février 2013, congrès de LLV : « L’avortement est-il un “droit de l’homme” ? »

    Congres-LLV-Paris-7°.png

    Pour plus informations et inscriptions

    Programme:
    10 h 00 à 10 h 45 :
    Dr Xavier DOR, président de SOS Tout Petits: «Satanisme et avortement»

    11 h 00 à 12 h 00 : Guillaume de THIEULLOY, journaliste, écrivain: «La loi naturelle et les “droits de l’homme”»

    14 h 00 à 14 h 45 : Dr Philippe de LABRIOLLE, psychiatre, médecin des Hôpitaux: «Le syndrome post-avortement : comment survit-on à l’usage de la loi qui tue légalement ?»

    15 h 00 à 16 h 00 : Pr Jean de VIGUERIE, historien: «Quelques précisions sur l’histoire de l’avortement de l’Ancien Régime à l’époque contemporaine»

    16 h 30 à 17 h 30 : Jean-Pierre MAUGENDRE, président de Renaissance Catholique: «Les droits de l’homme et la souffrance des hommes»

    17 h 45 : Conclusions par le Dr Luc PERREL, président de Laissez-Les-Vivre – SOS Futures Mères

    ADRESSE DU CONGRES : ASIEM -Métro Ségur- 6 rue Albert de Lapparent – Paris VIIème
    laissezlesvivre 01.48.78.21.64

    http://fr.altermedia.info

  • Non à la recherche sur l'embryon !

    Il n’est jamais trop tard pour dire non ! La défense de l’embryon humain est fondamentale ! Un pilier de la bioéthique ne doit pas tomber en un éclair et dans l’indifférence !

    Réagissons !

    - Signons la pétition et diffusons-la à notre entourage !
    - Envoyons des cartes de protestation à nos députés ! (commande gratuite)
    - Diffusons à nos familles, nos amis ! (signature de mail, distribution de cartes de protestation, etc.)
    - Affichons des posters de la campagne dans notre association, notre paroisse, notre école, etc "Likons" la page Facebook “ Vous trouvez ça normal ? ” et invitons nos amis à faire de même !
    - Et plus d’idées au fil des semaines dans Le Journal de la campagne (merci de transmettre vos initiatives sur evenements@fondationlejeune.org)

    « 3 clefs pour comprendre et agir ! », télécharger le tract et diffusez-le à votre entourage

    Fondation Jérôme Lejeune

    http://www.actionfrancaise.net

  • Etats-Unis : grande manifestation « pro-vie » dans les rues de Washington [vidéos]

    Etats-Unis : grande manifestation « pro-vie » dans les rues de Washington [vidéos]

    26/01/12 – 12h00
    WASHINGTON (NOVOpress)
    – Des dizaines et des dizaines de milliers de personnes, dont un très grand nombre de jeunes, ont manifesté hier dans la capitale américaine contre l’avortement volontaire pour l’annuelle “March for Life” (Marche pour la Vie).

    Malgré un froid intense, les manifestants venus de tout le pays ont convergé sur l’immense esplanade du “Mall” avant de partir en direction de la Cour Suprême.

    Plusieurs membres du Congrès, principalement membres du parti Républicain, participaient à cette marche contre l’avortement et la banalisation de celui-ci. L’ancien candidat à l’investiture républicaine, Rick Santorum, père de sept enfants, a notamment pris la parole et parlé avec émotion de sa fille trisomique.

    Cette année, la manifestation revêtait un caractère particulier car c’est exactement il y a 40 ans, le 22 janvier 1973, que la plus haute juridiction du pays légalisait l’avortement.

    C’est l’occasion de rappeler que c’est le procès Roe v. Wade qui a fait légaliser par la Cour Suprême l’avortement volontaire aux Etats-Unis en 1973. Norma McCorvey (alias Jane Roe car elle avait bénéficié de l’anonymat) avait porté plainte pour avoir le droit d’avorter.

    Mais elle n’a pas avorté car l’arrêt de la Cour Suprême est intervenu après la naissance de son enfant.

    Depuis 1995 Norma McCorvey (Jane Roe) milite au contraire contre l’avortement volontaire et fait partie d’un mouvement pro-life (pro-vie) (première vidéo ci -dessous enregistrée en 2008). Elle a indiqué qu’au moment de la plainte à la Cour Suprême elle a été instrumentalisée par deux ambitieuses avocates qui avaient trouvé en elle un moyen de contester la loi et de se faire connaitre.

    Norma McCorvey, a même été arrêtée et menottée en 2009 par la police (à partir de 4min45 dans la deuxième vidéo ci-dessous) pour avoir participé à une manifestation pacifique contre Obama à cause de ses opinions pro-avortement volontaire.

    Dans la première vidéo elle indique qu’elle parle 50 millions d’avortements après le succès de sa plainte qui a fait légaliser l’avortement volontaire aux États-Unis en 1973. Mais pendant ce temps la population des États-Unis a beaucoup augmenté, les enfants non-nés ont été remplacés par des immigrés surtout latinos et asiatiques. Ainsi va la vie et l’impitoyable sélection naturelle, qui dans ce cas se joue au niveau psychique.


    rédit photo en Une : TFP Student action, via Flickr (CC).

    http://fr.novopress.info

  • Pourquoi l'archevêque de Denver est devenu pro-vie : il a vu des “IVG”

    Vous trouverez ici cette magnifique lettre de Mgr Samuel J. Aquila, archevêque de Denver, où il explique comment le fait d'avoir vu deux avortements l'a fait devenir pro-vie, puis, peu à peu, retrouver la Foi.

     

     

    Merci à Campagne Vie Québec pour la traduction : j'avais lu ce texte, et regrettais beaucoup de ne pas avoir le temps de la faire…

     

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  • Échec à la culture de mort (archive 2010)

    Un projet européen visant à retirer toute liberté de conscience au corps médical en matière d'avortement, s'est retourné contre ses promoteurs.
    Elle pleure au téléphone. « J'ai 20 ans. Je suis élève à l'école d'infirmières. Je dois faire un stage en gynéco-obstétrique pour valider ma scolarité. On m'envoie dans le service d'IVG. Docteur, en tant que catholique, qu'est-ce que je dois faire ? Si je n'y vais pas, je vais avoir zéro. Pour mes études, c'est fini ».
    C'est en termes comparables que se pose le problème de la liberté de conscience pour des centaines d'étudiants, de personnels hospitaliers, de médicaux et paramédicaux, objets de brimades ou de sanctions qui menacent leur carrière.
    La réponse à cette angoisse paraît infiniment complexe. Sur le plan de la foi se pose le problème de la collaboration à un acte mauvais en lui-même. Il est très difficile de définir une limite précise entre une collaboration dite médiate ou immédiate. Regarder par obligation un avortement n'est pas comparable au fait de tenir la pince de Museux pour tuer un petit être humain dans le sein de sa mère. Or la médecine est devenue «laïque», au sens de la neutralité confessionnelle, et le catholique qui veut vivre sa foi jusqu'au bout n'a pas obligatoirement une vocation de martyre. Force est pour lui de se réfugier dans le système des lois pour se protéger.
    La liberté de conscience a été définie par la Déclaration universelle des droits de l'Homme (art. 18), la Convention Européenne des Droits de l'Homme (art. 9), le Guide d'Ethique médicale et européenne (6 janvier 1987) et, en France, par des décisions du Conseil Constitutionnel en France (23 novembre 1977 et 27 juin 2001) concernant « ceux qui en raison de convictions personnelles se refusent à intervenir dans des processus de reproduction, ou dans des cas d'interruption de gestation ou des avortements. » Le droit à l'objection de conscience est une des bases de notre Constitution. Simone Veil ne s'y était pas trompée : la loi de 1974 (art. L 162-8) spécifie que les médecins et paramédicaux ne sont pas obligés de pratiquer ou participer à des interruptions de grossesse. Les hôpitaux doivent pratiquer les avortements quand d'autres services hospitaliers ne peuvent les assurer. Plus tard, Martine Aubry a rendu l'avortement obligatoire pour tous les hôpitaux.
    Face à un acte qui s'opposait manifestement au serment d'Hippocrate, dans toute l'Europe, la réaction du corps médical a peu ou prou été la même. Les avorteurs sont considérés comme la lie de la profession. Les avortements ont été pratiqués par ceux qui voulaient se faire du fric à bon compte et par les cliniques en déficit. Dans les hôpitaux, ils sont confiés à des troisièmes couteaux, souvent des internes d'origine étrangère. La plupart du temps, on ne connaît pas le nom de celui qui procédera à l'exécution capitale - comme jadis les bourreaux se cachaient le visage sous une cagoule.
    Les lois Veil et Aubry hors la loi européenne
    Prenant les médecins pour des mercenaires, Roselyne Bachelot a fait voter une loi doublant le remboursement de ce prétendu « acte médical », désormais deux fois mieux payé qu'un accouchement. En vain. De facto, l'avortement n'est plus pratiqué dans des régions entières de l'Europe. Selon une récente enquête de la sociologue Sabine Faivre, 98 % des médecins avorteurs ont reconnu qu'au fond d'eux-mêmes cet acte les «dégoûtait» profondément (La vérité sur l'avortement, Ed . Tequi, 2006). Par ailleurs, un peu partout, les mouvements anti-avortement se sont réveillés, coordonnés pour constituer un poids politique.
    Il devenait donc urgent de décapiter toute opposition « au sommet » : d'où l'incroyable projet de loi concocté par la Commission des questions sociales de la santé et de la famille, dépendant de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (ACPE). La manœuvre était la même que lors de la loi Veil, avec une extension concernant l'euthanasie : tous les médecins étaient tenus à faire des avortements « s'il n'y avait pas de ressources alternatives ». Tous les hôpitaux, cliniques, auxiliaires médicaux se voyaient donc privés du droit à l'objection de conscience, de même que les pharmaciens dans les pays où ce droit existait.
    Cerise sur le gâteau, le texte prévoyait la création d'un registre obligatoire des médecins refusant l'avortement, sorte de fichage gestapiste, La présidente des Gynéco et Obstétriciens français déclara ce projet «insensé». En France, en effet, les responsabilités médicolégales des praticiens sur le plan pénal sont devenues telles que la moitié d'entre eux est aujourd'hui prête à quitter le territoire ou à « jeter l'éponge ». Il était prévisible que le projet de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe allait aggraver cette situation.
    Le coup paraissait imparable. Pourtant, le 7 octobre, fête du Saint Rosaire, un miracle s'est produit. À l'instigation des parlementaires italiens et irlandais, le projet de loi a été vidé de son contenu à coups d'amendements, par 56 voix contre 51 (socialistes) et quatre abstentions. Chaque article du texte a été remplacé par un autre disant le contraire. Le projet, qui avait initialement pour titre : « L'accès à des soins médicaux légaux : le problème du recours non réglementé à l'objection de conscience », a été rebaptisé : « Le droit à l'objection de conscience dans le cadre de soins médicaux ».
    Ce droit, reconnu comme absolu, s'applique aux médecins, aux paramédicaux, aux institutions, cliniques et hôpitaux, et aux situations d'embauche. L'ensemble du corps médical, jusqu'à la simple « fille de salle » contrainte de balayer les résidus sanguinolents de fœtus après la tuerie, sont désormais protégés par les instances européennes, donc par des recours éventuels auprès des tribunaux de Strasbourg et de La Haye. Les articles des lois Veil et Aubry obligeant les hôpitaux publics à pratiquer des avortements sont ainsi mis hors la loi européenne. Reste maintenant à se battre pour nos amis pharmaciens.
    Le texte, qui ouvre une voie royale à la jurisprudence, délie en outre les médecins belges de l'obligation de participer aux actes d'euthanasie. La culture de mort essuie ainsi une défaite historique. Il arrive ainsi que le diable porte pierre, surtout quand Notre Dame du Rosaire lui écrase la tête.
    Dr Jean-Pierre Dickès, Président de l'Association Catholique des Infirmières et Médecins
    monde & vie. 2 novembre 2010

  • La Cour européenne des droits de l'homme veut imposer l'avortement « thérapeutique » 2011

    La Cour européenne des droits de l'homme a rendu public ce jeudi un jugement de chambre condamnant la Pologne pour ne pas avoir mis une mère de deux enfants, enceinte, en mesure d'avoir accès, en temps et en heure, aux examens génétiques et plus précisément l'amniocentèse qui lui auraient permis d'avorter légalement de son troisième bébé dont la malformation était soupçonnée avant la naissance. Ce jugement susceptible d'appel devant la Grande chambre de la CEDH a estimé Mme R.R. victime de deux violations de la Convention européenne des droits de l'homme : les « traitements inhumains et dégradants » interdits par l'article 3, et le droit au « respect de la vie privée et familiale » affirmée par l'article 8. La preuve ? La petite fille allait naître avec le syndrome de Turner. Mme R.R. obtient à ce stade des dommages et une compensation pour frais de justice équivalents à 60 000 euros.
    Cette affaire pose de multiples questions, puisque l'arrêt de la Cour affirme un droit aux examens qui permettent l'accès à l'avortement thérapeutique et qu'il pose le principe du devoir de l'Etat d'y donner accès malgré l'objection de conscience de médecins refusant ces procédures.
    Mme R.R. s'était en effet heurtée à des refus et des atermoiements mais on lui avait clairement fait savoir que personne ne souhaitait pratiquer cet avortement - à l'hôpital universitaire de Cracovie, il lui fut répondu qu'on n'y avait pas fait d'avortement depuis 150 ans. R.R. devait finir par obtenir une amniocentèse en urgence mais les résultats ne lui furent communiqués que 15 jours plus tard, au-delà du délai légal de « l'avortement médical », possible jusqu'à 24 semaines.
    Une longue procédure devant la justice polonaise, d'abord infructueuse, s'est achevée après cassation devant la cour d'appel de Cracovie qui a donné raison à R.R. mais en lui accordant, à travers la condamnation de son médecin de famille et des deux hôpitaux concernés, 35 000 zlotys pour le refus de donner accès aux examens qui auraient ouvert la voie à l'avortement légal - quelque 9 900 euros de dommages jugés insuffisants par la CEDH et qui s'est prononcée compétente de ce fait.
    Réitérant l'une de ses prises de position dans l'affaire A, B, C contre Irlande, « la Cour a estimé que l'interdiction de mettre fin à des grossesses pour des raisons de santé et (ou) de bien-être constituait une gêne par rapport aux droits des demandeurs quant au respect de leur vie privée », ce qui affirme de manière sibylline un « droit » européen à l'« interruption médicale de grossesse », et même pas dans des conditions très précises puisqu'il existe des possibilités thérapeutiques pour les personnes atteintes de la maladie de Turner et que tous ne souffrent pas de la forme la plus grave de la maladie.
    La Cour affirme encore : « Alors même que les règles publiques applicables à l'avortement sont en relation avec l'équilibre traditionnellement recherché entre la vie privée et l'intérêt public, elles doivent - dans le cadre de l'avortement thérapeutique — être évaluées au regard des obligations positives de l'Etat en vue d'assurer l'intégrité physique des futures mères. »
    La chambre de la CEDH est même allée plus loin, jugeant qu'il fallait formuler les lois sur l'avortement « thérapeutique » de manière à ce que les médecins ne soient pas « refroidis » par leur crainte d'être poursuivis pour un avortement illégal en cas d'erreur d'appréciation de leur part.
    Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour la justice et le droit, fait observer que le « Rapporteur spécial de l'ONU sur le droit qu'a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible » (sic), présent au procès en tant que tierce partie, a pris fermement position en faveur de l'avortement. La récente résolution de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur le droit à l'objection de conscience n'a pas été soulevée ; au contraire, l'arrêt insiste sur le devoir des Etats de veiller à ce que les patients ne soient jamais privés de leur droit à tous les services légaux aux termes du droit.
    Jeanne Smits Présent du 28 mai 2011