Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

avortement et euthanasie - Page 145

  • Dans l'attitude exemplaire du peuple, il y a peut-être cette France « éducatrice des peuples »

    Extrait de l'homélie de l'Abbé Patrick Faure, Curé de St Eugène Ste Cécile, lors de la messe célébrée mercredi à Notre-Dame de Paris :

     

    "Il n’appartient pas à la patrie terrestre de définir et de décider par elle-même, par voix légale, au besoin parlementaire, qui a le droit de vivre et qui ne l’a pas, qui a le droit de connaître ses origines et qui ne l’a pas. A travers la légalisation de l’avortement, et aujourd’hui la légalisation du mariage homosexuel conduisant logiquement tôt ou tard à la procréation artificielle des enfants, le législateur français construit la patrie terrestre sur le meurtre et la blessure des plus petits des siens. Mais ici, à Notre-Dame, les veillées de prière pour la vie rassemblent des fidèles de toute l’île de France, pour demander à Dieu la grâce de mener le combat pour la vie dans la persévérance, l’énergie et la dignité. C’est ici qu’on prend conscience – en ces jours où nous sommes - que l’amour surnaturel pour la France, pour ses grandeurs et pour sa liberté, veut dire très concrètement le même amour égal pour tous ses enfants, y compris les plus faibles dans leur droit à la vie et à leurs origines.

    Beau combat où il faut écouter, argumenter, réfuter, promouvoir. Beau combat où il faut montrer la vraie vie conjugale et familiale, fondée sur la nature des corps, face à ses contrefaçons fondées sur les besoins de l’ego.

    Lors de l’inauguration des célébrations du jubilé, le 8 décembre dernier, le cardinal archevêque de Paris rappelait que le péché originel a défiguré la relation entre Adam et Eve.

    Disons qu’aujourd’hui c’est bien le péché, mensonger dès l’origine, qui voudrait au nom de la loi dénaturer cette relation entre l’homme et la femme, et sa fécondité. Mais la France résiste, plus que d’autres pays. Et elle résistera encore, dans la durée, avec autant de force que d’intelligence, jusqu’au jour où les lames de fond qu’on veut faire passer pour des feux de paille la remettront debout, grandie par ses épreuves.

    Dans son récent discours à l’Académie des Sciences Morales et Politiques, le cardinal archevêque de Lyon relève que les autorités romaines ont été impressionnées par l’attitude des catholiques de France face aux réformes du mariage et de la filiation. Et ces autorités romaines ont remercié les évêques en visite ad limina pour leur appel à la prière, au jeûne et à la réflexion menée avec des juristes, des éducateurs, des philosophes, des psychologues et des représentants des autres religions. Et le cardinal de Lyon de voir que dans cette attitude exemplaire il y a peut-être cette France « éducatrice des peuples », comme l’a nommée le pape Jean-Paul II en 1980.

    [...] Si souvent, mes frères, le regard que nous portons sur notre pays et sur notre église gagne à être élargi par le regard que les autres portent sur la France. Que jamais nous ne perdions cet élan et cet appel qui nous ouvrent à l’Eglise universelle et à la vraie vie. C’est là notre vocation de français.

    Nous serons fidèles à cette vocation aussi longtemps qu’aux pieds de Notre-Dame, en ce lieu le plus visité du monde, nous serons les enfants de l’épouse du Christ qui récapitule en lui tout ce qui est humain et tout ce qui est divin, tout ce qui est sur terre et tout ce qui est au ciel. Nous serons fidèles à notre vocation de français, insufflant à leurs compatriotes l’amour de la vérité, aussi longtemps que nous serons les enfants de celle qui a la Vierge Marie pour mère, l’Ecclesia Catholica. Voilà notre assurance et voilà notre avenir. Que Dieu les bénisse et qu’il fasse de nous ses témoins."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L'embryon va tout bouffer !

    1 - Lorsque l'on parcourt les articles et les livres de biologie de la reproduction, ce qui frappe, c'est qu'il n'y a pas de conception assignable. La reproduction, c'est un processus, un processus pouvant être décrit en termes matérialistes, et sauf à être bizarrement fétichiste d'une partie de ce processus (la fécondation, en général), on ne peut pas isoler sérieusement quelque chose qui s'appelle la conception. Il n'y a aucune raison sérieuse de poser qu'un nouvel être est conçu à tel ou tel moment, sauf à être d'un scientisme vraiment mesquin et étriqué. D'une part, il s'agit toujours de procès matériels complexes et aveugles, qui peuvent prendre des formes tout à fait inattendues soit "naturellement" (gémellité, formes tératologiques) soit "artificiellement" (parthénogenèse, clonage). D'autre part, le nouvel être humain, il est conçu aussi lors de l'assemblage des molécules organiques qui formeront les gamètes : ces molécules devraient alors être "respectées". On est dans le matérialiste scientiste le plus vulgaire et je ne vois pas pas d'issue pour ceux qui acceptent cette idée bizarre de "conception". Pire :  je ne vois pas du tout ce que cela apporte du point de vue spirituel et moral, sauf à accepter de s'illusionner et d'être victimes d'idées fixes. 

    Il me semble qu'il serait blasphématoire d'assimiler l'Incarnation à un processus biologique et encore plus de l'assimiler à un moment du processus de la reproduction humaine et il est trop visible qu'à travers cette idée de conception on court après un analogon de l'Incarnation. Cela m'apparaît déplacé et désespéré, et surtout sordide. D'autant plus déplacé que la passion pour la conception, c'est à dire pour une idée grotesque et scientiste d'un processus continu, permet de reléguer ou même d'occulter complètement le seule question qui devrait être posée à propos des créatures et qui est celle de l'animation. Les idolâtres de la conception, c'est à dire en gros de la fécondation, réussiraient presque à faire oublier aux croyants qu'il est aussi question d'âme dans cette affaire. Mais c'est peut être leur but, conscient ou inconscient, j'y reviens.
     
    2 - Après le mythe de la conception, qui est une sorte d'incapacité à percevoir la réalité temporelle des processus décrits par la science, une fixation scientiste mais où se mêle évidemment déjà beaucoup d'imagerie affective, vient le mythe de l'embryon. 
    L'embryon est dans les milieux catholique un double mythe scientiste et affectif. 
    L'embryon, il est survalorisé d'une manière tout à fait démentielle et pseudo-scientifique, dans la continuité de la "conception", c'est une constante de la triste presse "catholique". Evidemment, l'affect foisonne parallèlement et de manière encore plus irrationnelle : chacun -et surtout chacune- est invité à s'épancher sur l'embryon, c'est du sentimentalisme d'illuminés ! L'embryon, il existe alors dans les têtes à l'état doublement mythologique, doublement caricaturé : par induration scientiste matérialiste et par illuminisme larmoyant fidéiste. Mais d'embryon vrai, dans tout çà, il n'y en a pas ! Là encore, on peut se demander quel est l'intérêt spirituel et moral de ces mystifications, de ces suggestions déshonnêtes.  
     
    3 - L'absence de connaissances vraies en génétique et plus généralement en biologie dans les discours des "catholiques" qui interviennent dans le domaine de la "bio-éthique" ne peut pas être un hasard : ce sont soit de purs cyniques qui se moquent ouvertement du bon peuple catholique, soit des idiots utiles. Dans le premier cas, on sert au bon peuple une bouillie scientiste, dans le deuxième cas, c'est plutôt du scientisme conjuratoire.  
    Il suffit de se documenter un tout petit peu sur certains aspects complexes de la génétique ou de l'embryologie (on n'a que l'embarras du choix !) pour faire voler en éclat les schémas cyniques ou naïfs des bio-éthiciens "catholiques". Les "défenseurs de la vie" nous contraignent bel et bien à l'adulation de procès purement matériels, à l'intérieur desquels aucune animation, même animale, n'est  repérable. Et ils contraignent les femmes à verser des tonnes de larmes sur de la matière organique insensible. C'est quand même assez grave. 

    4 - On perçoit donc que ces obsessions autour de la conception et de l'embryon et la construction de tels mythes n'ont rien à voir avec la recherche de la justice et la vérité, vraiment rien à voir ! Lorsque l'on recherche la justice et la vérité, on ne tient pas des discours pseudo-scientifiques,   radoteurs ou gnangnans comme ceux des "défenseurs de la vie". 
    La vraie raison est toute autre, aux antipodes : le discours scientiste sur la conception et l'embryon, il est l'idéologie aujourd'hui nécessaire pour poursuivre à grande vitesse la liquidation de l'Eglise. 
    Je m'explique. L'embryon mythologisé et imaginaire est si omniprésent et si insistant qu'il va passer pour le prototype de l'individu chrétien, de la "personne humaine" comme on dit, une sorte de saint implicite qui va influencer inconsciemment et durablement les esprits. Evidemment son activité spirituelle est inexistante, et ceux et celles qui vont prendre au sérieux ces idées bizarres autour du "respect de la vie" vont très vite assimiler le christianisme avec la poursuite d'une vie embryonnaire, au mieux quiétiste ! Et voilà comment le scientisme embryolâtrique est chargé d'en finir avec toute spiritualité dans l'Eglise, de transformer l'Eglise en adorateurs hébétés et ahuris de la matière organique aveugle, inconsciente et sans intention. C'est en gros la création d'un atroce cercle vicieux d'autolâtrie humaine d'où toute spiritualité est d'emblée bannie  Une sorte de cercle fermé réservé aux "catholiques" bourgeois, mondialistes et autosatisfaits et à leur progéniture imaginaire. II faudrait détailler cela longuement qui me semble évident mais qui ne semble pas vraiment identifié.

    5 - Quant à la réalité de l'animation, on pourrait peut être en parler enfin si l'on parvenait à se débarrasser de cette double couche mythique (scientiste et larmoyante)  qui recouvre l'embryon, pire dont il est saturé. En d'autre termes si les scientistes cessait de crétiniser le peuple chrétiens en lui bourrant le mou avec le "respect de la vie", on pourrait peut être étudier  et penser. Rappeler par exemple que les classiques attribuaient une âme sensitive à l'animal et une âme intellective à l'homme. L'invraisemblable mépris, l'incroyable indifférence des scientistes "catholiques" envers les animaux, en particulier les animaux de laboratoire (ils sont à peu près les seuls dans la petit monde de la bioéthique à ne jamais aborder le problème de la souffrance animale)  s'explique alors aussi : elle est constitutive de leur haine générale de la vie, de la vraie vie sous le masque hideux du "respect de la vie". 
    Ce retour à l'étude sérieuse est un vœu pieux puisque les scientistes cyniques anticatholiques ont maintenant le monopole de la parole médiatique et qu'il n'y a plus de mystiques pour les démasquer, les confondre et plus d'inquisiteurs pour les les envoyer au bûcher.
    L'embryon, je ne sais pas ce que c'est, mais je suis certain que ce n'est pas la petite mécanique captieuse et abusive fabriquée de toutes pièces par les "défenseurs de la vie" pour hypnotiser et abrutir le bon peuple catholique.
     
    6 - On peut penser que Dieu n'a pas placé de barrière, de limites faciles à repérer. Les croyants sont sans doute une fois encore invités à bien user de notre raison et de notre liberté. Ce que je dis là n'est ni original ni nouveau : mais il faut le redire puisqu'on abandonne toute raison et toute logique dès qu'il est question de "respect de la vie" !
    On sait par exemple que certains avis de "comités d'éthique" sans nommer l'Eglise,  sont très sévères vis à vis d'elle : l'Eglise est passionnée par l'embryon et le foetus et tant pis pour les vrais vivants déjà nés, qu'ils se débrouillent ! Un coup difficile à esquiver, et qui pourtant ne semble pas provoquer de réactions : les catholiques sont peut être déjà tous à l'état d'embryons spirituels !
     
    7 - Nous allons être confrontés à des nouveautés inouïes du côté des sciences biologiques. Il serait vite catastrophique pour l'Eglise de persister à confier l'examen de ces questions à des scientistes sournois et glacés qui sous prétexte de "défendre la vie" ont largement infiltré l'Eglise où ils travaillent clairement depuis trente ans à transformer les croyants naïfs en mécaniques mentales ahuries et stuporeuses ébahies devant la matière organique et donc parfaitement manipulables et malléables.
    Jacques-Yves Rossignol
  • Mgr Rey encourage la pétition One of us

    Extrait de l'entretien du Mgr Rey accordé à Pierre-Olivier Arduin :

     

    "L’Initiative citoyenne européenne « One of us » (Un de nous) est une pétition officielle susceptible d’être décisive pour accroître le respect de l’embryon humain à l’échelle de l’Union européenne. Pourquoi la soutenez-vous ?

     

    Cette Initiative est un nouvel instrument juridique de démocratie participative pour les citoyens des 27 pays de l’Union européenne qui, en l’espèce, a pour objectif de suspendre le financement européen de la recherche sur l’embryon humain pour la période 2014-2020. Pour cela, il faut qu’elle recueille 1 millions de signatures avant le 1er novembre 2013 dans au moins 7 Etats européens. Par ailleurs, chaque pays doit dépasser un certain quota pour que l’Initiative soit agréée : ainsi la France qui vient de rejoindre le projet doit-elle franchir le seuil des 60 000. En cas de succès, l’Initiative « One of us » obligera le Parlement européen à examiner la requête de ses organisateurs en audition publique et la Commission européenne à reconsidérer l’orientation de sa politique de recherche impliquant la destruction d’embryons humains. Cette Initiative me semble d’autant plus cruciale qu’elle conteste également le financement par l’Union européenne d’ONG qui font la promotion de l’avortement dans les pays émergents.

     

    En encourageant la signature de cette pétition, soit par Internet, soit par formulaire papier, je souhaite m’inscrire dans l’appel du Pape émérite Benoît XVI qui a exprimé publiquement à deux reprises son soutien pour ce projet inédit, le jour de son lancement le 20 mai 2012 et lors de l’Angélus du 3 février dernier. « L’embryon humain a dès le commencement la dignité propre à la personne (…). Cette affirmation, de caractère éthique, est reconnue vraie et conforme à la loi morale naturelle par la raison elle-même : elle devrait être le fondement de tout système juridique » (Dignitas personae, 8 septembre 2008, n. 5). L’enjeu est donc majeur : il s’agit de provoquer une prise de conscience au plus haut niveau européen sur la nécessité de protéger la vie de l’être humain au début de sa conception."

     

    Pétition en ligne : http://www.undenous.fr/

     

    Pétition sur papier : http://www.undenous.fr/wp-content/uploads/2013/03/formulaire-papier.pdf

     

    L’Initiative étant officielle, elle nécessite pour tout citoyen de plus de 18 ans d’indiquer son numéro personnel d’un document d’identification (carte d’identité, passeport ou permis de conduire). Pour la version papier, n’oubliez pas de signer. La confidentialité est protégée par les Instances européennes. Une fois complétés, ces formulaires doivent être envoyés à l’adresse suivante :
    Fondation Jérôme Lejeune – Opération Un de Nous – 37 Rue des Volontaires – 75015 Paris

    Philippe Carhon  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Objection de conscience : le diocèse de Fréjus-Toulon s'engage

    Lu sur le site du diocèse de Frèjus-Toulon :

    "L’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon met en place un courriel  (bioethique@diocese-frejus-toulon.com) pour les professionnels de santé qui vivent dans leur pratique des limitations ou des atteintes à la liberté de conscience."

    Extrait des explications de Pierre-Olivier Arduin de la commission bioéthique de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon :

    Poa"Les professionnels de santé chrétiens se trouvent quotidiennement face au devoir de refuser d’accomplir ou de coopérer à des actes, qui pour être légaux, n’en sont pas moins « en contradiction totale et insurmontable avec le droit inviolable à la vie » parce qu’ils conduisent à l’avortement de l’enfant à naître quel qu’en soit le moyen (IVG chirurgicale ou médicamenteuse, stérilet ou pilule du lendemain,…), portent atteinte à la dignité de la procréation humaine (contraception sous toutes ses formes, stérilisation définitive, insémination artificielle avec ou sans donneur étranger,…) ou encore blessent tout à la fois la vie humaine et l’identité de l’acte conjugal (fécondation in vitro qui dissocie la sexualité de la procréation et conduit à la destruction de nombreux embryons,…) En interprétant droitement la loi naturelle et les normes éthiques objectives conformes à la dignité humaine qui en découlent, l’Eglise ne cesse de rappeler que l’ensemble de ces pratiques sont non seulement des actions intrinsèquement mauvaises (intresece malum) qui ne peuvent jamais être justifiées moralement mais que les lois elles-mêmes qui les dépénalise, comme l’avait rappelé solennellement le bienheureux Jean-Paul II dans Evangelium vitae, « ne créent aucune obligation pour la conscience, et entraînent au contraire une obligation grave et précise de s’y opposer par l’objection de conscience ». Dans la même Encyclique, le grand Pape a fait de l’objection de conscience « un droit humain élémentaire ». Les soignants peuvent-ils le faire valoir sereinement, toujours et partout, pendant leurs études ou dans l’exercice de leur profession, sans craindre intimidations, pressions, voire brimades et discriminations ? (...)

    L’inquiétude est d’autant plus vive chez les soignants que le spectre d’une dépénalisation de l’euthanasie, fût-elle d’exception, se profile à l’horizon. Jusqu’à présent, les atteintes à la vie humaine débutante, malgré leur gravité morale et leur retentissement délétère sur le sens de l’agir médical, ont été circonscrites aux spécialités en lien avec le suivi de la grossesse.

    Autrement dit, certains professionnels ont pu s’estimer relativement épargnés par la « culture de mort », qui ne les a pas touchés dans l’exercice de leur métier, du moins directement. Si une loi instaurant le « droit de mourir dans la dignité » était adoptée selon le vœu du chef de l’Etat, ce sont toutes les professions, toutes les spécialités et jusqu’à la médecine générale qui seraient frappées. On réclamera l’euthanasie aussi bien dans un service de gastro-entérologie que de pneumologie, de même que l’acte létal effectué par le généraliste deviendra courant à domicile à l’instar de la Belgique ou des Pays-Bas (plus de la moitié des euthanasies sont pratiquées par le médecin de famille au domicile de la personne). Comme « le mariage pour tous » est sur le point de dénaturer le mariage et dynamiter de l’intérieur la famille, l’euthanasie atteindrait en plein cœur la médecine et signerait la destruction de son essence même. Dans ce cadre, la pression sur la liberté de conscience des soignants, notamment en secteur hospitalier, sera maximale et proprement invivable (...)

    Mgr_rey_01Sera-t-il encore possible dans quelques mois à un chrétien d’exercer les fonctions de maire, d’officier d’état civil ou d’assistante sociale (procédures d’agrément pour l’adoption au sein des conseils généraux) si la loi ouvrant le mariage et l’adoption entre personnes de même sexe devait être votée ? Devant la multiplication des entorses faites à la liberté de conscience dans le champ de la santé, l’impasse dans laquelle se trouvent certains professionnels ou la crainte de nouvelles atteintes à venir, Mgr Dominique Rey a souhaité que l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon concrétise la sollicitude que doit avoir l’Eglise envers les chrétiens confrontés à ces difficiles questions. Un courriel est désormais à la disposition des personnes désireuses de partager leurs expériences et difficultés. Chaque témoignage relaté fera l’objet d’une lecture attentive et sera porté à la connaissance de Mgr Rey et de l’équipe de l’Observatoire. A partir de là et de la réflexion déjà engagée, de la concertation avec d’autres déjà engagés sur ces sujets, nous tenterons d’élaborer des actions concrètes pour protéger la liberté de conscience de tous." 

    Philippe Carhon  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le tabou de la souffrance morale suite à avortement

    Près de neuf femmes sur dix ayant subi un avortement révèlent subir une souffrance morale d'une intensité supérieure à 6/10 dans l'échelle d'évaluation de la douleur. Elle était même très intense (au moins 8/10) pour 62 % des femmes.

     

    Une femme sur trois a recours à l'avortement en France. Avec environ 210 000 avortements par an en métropole.

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com

  • Convention entre le ministère de l'éducation nationale et une association raciste

    Bulletin officiel de l'éducation nationale du 16 mai :

     

    "Partenariat entre le ministère de l'éducation nationale et l'association « Le Planning familial » [...]

    Article 1 - Objet de la convention
    Par la présente convention, les deux parties s'engagent, en cohérence avec les objectifs des politiques publiques mentionnés ci-dessus, dans la construction de projets. Ces derniers porteront tant sur l'éducation à la sexualité, l'amélioration de l'information en matière d'accès à la contraception ou à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) que sur la lutte contre les stéréotypes de genre, les comportements sexistes et homophobes. [...]"

     

    Pour mémoire, l'idéologie du Planning familial, centrée sur la culture de mort, appelait, jusque dans les années 50, en des termes violents à la ségrégation et à la stérilisation des "incompétents", des "asociaux" et des "races génétiquement inférieures". Le Docteur Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, fondatrice en 1956 de la Maternité heureuse devenue plus tard le Mouvement Français pour le Planning familial (MFPF), s'était séparé de ce mouvement, estimant que "Le "droit de la femme" à l'avortement est une expression qui ne consacre en réalité que son esclavage."

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com

  • Le pape François à la marche pour la vie à Rome

    Le pape a fait un détour pour rejoindre les 40 000 manifestants pro-vie :

  • Euthanasie en France : référé gagné ! Vincent Lambert vivra… Mais il reste menacé

    Extraordinaire victoire, samedi après-midi, pour le respect de la vie ! Devant le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, un référé-liberté plaidé en faveur de Vincent Lambert, 37 ans, a abouti à une ordonnance qui a reconnu le droit de ses parents et d’une partie de ses proches de s’opposer à ce qu’il soit tué lentement par l’arrêt de son alimentation.
    Me Jérôme Triomphe venait de plaider avec passion contre la mise à mort volontaire du patient, au nom de ses parents, de sa sœur et de son demi-frère ; Me Jean Paillot avait exposé l’éthique biomédicale qui exige le respect de la vie. L’audience, chargée d’émotion, avait duré plus de deux heures. Ils ont été entendus et compris.
    Vincent Lambert : oui, c’est le vrai nom de celui que jusqu’ici, dans un souci de discrétion visant à donner un maximum de chances aux démarches pour sauver sa vie, j’ai appelé « Hervé ».
    C’est un jeune homme frappé il y a quatre ans et demi par un accident de voiture qui l’a laissé gravement handicapé. D’abord maintenu dans un coma artificiel, il est resté ensuite pendant deux ans dans un coma végétatif. Puis il est entré dans un coma pauci-relationnel, qui correspond chez lui à un état de « conscience minimale plus » où existe une interaction avec l’environnement : Vincent peut suivre des yeux, réagir aux voix familières, manifester la conscience de ses émotions. Il sourit. Ou plutôt : il souriait.
    Depuis qu’une équipe médicale a décidé que, sa « qualité de vie » étant insuffisante, il convenait de lui couper l’alimentation et une bonne part de son hydratation en vue de le faire mourir, il pleure lorsque sa mère ou ses proches viennent le voir…
    Cet arrêt de l’alimentation et la diminution drastique de son hydratation, réduite de 3 litres au total à 500 ml par 24 heures, ont été mis en place depuis le 10 avril dernier, avec le consentement de son épouse, mais malgré l’opposition expresse de ses parents et d’une partie de sa famille qui n’ont été d’aucune façon entendus à propos de cette décision médicale, qui n’est rien d’autre qu’un arrêt de mort par cessation des soins.
    C’est très exactement une euthanasie par omission.
    Le juge des référés, Mme Catherine Monbrun, a ordonné samedi après-midi à 16 h 45 que l’alimentation et l’hydratation normales de Vincent Lambert soient rétablies, annulant par ce fait la « décision collégiale » qui avait été prise le 8 avril par l’équipe médicale du CHU Sébastopol de Reims, de le faire mourir à petit feu au motif que ces soins apparaissent aujourd’hui comme « inutiles, disproportionnels et ayant comme seul effet le maintien artificiel de la vie ».
    Elle a ainsi reconnu qu’il y avait une « atteinte grave et manifestement illégale » à une « liberté fondamentale » qu’il s’agissait de sauvegarder : la vie même de Vincent Lambert, menacée, et le droit de ses proches qui ne souhaitaient pas le voir tué. L’urgence étant caractérisée par l’affaiblissement déjà très avancé du patient du fait de ce refus de nourriture et d’eau.
    Au nom du principe du « respect de la vie » affirmé par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, que doit respecter notamment « toute personne morale de droit public » tel un hôpital public, l’ordonnance de référé rappelle que le juge des référés peut prendre toutes les mesures de nature à faire cesser le danger « lorsque l’action ou la carence d’un tel établissement crée un danger caractérisé et imminent pour la vie d’un patient, portant ainsi une atteinte grave et manifestement illégale à cette liberté fondamentale ».
    Vincent Lambert, à l’heure où j’écris ces lignes, est hors de danger. Par l’effet de l’ordonnance de référés, on a recommencé à lui administrer du glucose et son alimentation est rétablie avec toute la précaution et la progressivité que requiert son état. Sa vie est sauvée.
    Mais pour combien de temps ? Le résultat du référé a provoqué la « rage » du chef de service de l’unité de soins palliatifs où Vincent est hospitalisé. Une colère que m’a décrite Me Triomphe : il l’a constatée sur place au CHU de Reims, samedi après-midi, où le médecin chargé de soigner Vincent Lambert a clamé qu’il ferait tout pour procéder quand même à l’arrêt de la nourriture et de l’essentiel de l’hydratation de Vincent Lambert, refusant son transfert dans un autre hôpital plus respectueux de la vie au motif qu’ils sont « responsables » du jeune homme, rejetant encore et encore la volonté expresse de ses parents et d’une partie de sa famille de ne pas le voir ainsi volontairement poussé vers la mort. L'idée ? Relancer la « procédure collégiale », dans les règles cette fois (manière de reconnaître que tout avait été fait dans l'illégalité), mais avec la volonté préméditée de passer outre à la volonté des parents de Vincent Lambert.
    Ce que l'on constate chez ce médecin, c'est une pure volonté de tuer – et j’écris cela en pesant mes mots, sans craindre de me voir contredire – puisque tel est l’objectif unique de l’arrêt de la nourriture et de l’hydratation.
    Ce médecin qui a pris en toute illégalité – c’est ce qu’établit l’ordonnance de référé – la décision de faire mourir Vincent Lambert de faim et de soif, entend donc maintenant refaire toute la procédure de manière respectueuse de la loi, cette fois, pour lui couper encore les vivres.
    Comment peut-il prétendre cela ?
    Un élément peut, selon la manière dont on interprète la loi, lui donner raison, et il faut que la France le connaisse, qu’elle sache qu’aujourd’hui la loi française peut permettre de tuer un patient en le précipitant vers sa fin de vie.
    Un deuxième lui donne tort, absolument et d’emblée, nous allons voir comment.
    *
    1. La décision d’arrêter les traitements, même en l’absence de situation de maladie en phase terminale, est une possibilité offerte aux médecins dans le cadre de la loi Leonetti. Cela correspond à la volonté d’éviter qu’une « obstination médicale déraisonnable » n’impose d’inutiles souffrances au patient ; c’est le refus de l’« acharnement thérapeutique » qui permet de refuser les traitements « inutiles, disproportionné ou qui n’ont d’autre objet que le maintien artificiel de la vie ».
    « Traitement » : le mot dit bien ce qu’il veut dire et ne désigne pas de lui-même les soins ordinaires dus à tout patient et d’ailleurs à tout homme dans la mesure du possible : un toit, l’hygiène, la nourriture et l’eau.
    L’entourloupe de la loi Leonetti, qui apparaît dans ses travaux préparatoires et qui est confirmée dans le rapport d’évaluation de l’application de la loi par le même Jean Leonetti, consiste à classer le soins ordinaire qu’est la nourriture (même administrée par sonde) au nombre des « traitements médicaux ».
    L’ordonnance de samedi prend acte de cette possibilité et suit non la lettre de la loi, mais ces éclairages plus que douteux du point de vue du droit, puisque la loi interdit au médecin tout acte de nature à provoquer la mort.
    On peut craindre que le droit français ne finisse par entériner cette interprétation qui aboutit à donner aux médecins un pouvoir de vie et mort sur leurs patients, même des patients qui comme Vincent Lambert vivent comme tout être humain grâce à l’absorption de nourriture et d’eau et qui ne souffrent d’aucune maladie qu’il faudrait soigner.
    La morale et le bon sens imposent cependant de noter que la nourriture et l’hydratation même administrées autrement que par la bouche ne sont pas des soins extraordinaires ni un traitement médical : la vie qui est maintenue ainsi n’est pas plus « artificielle » que celle d’un nourrisson que l’on nourrit ou d’un malade trachéotomisé qui reçoit sa « ration de survie » par sonde. Il ne s’agit pas de prolonger par des moyens techniques disproportionnés une vie qui ne tient plus qu’à un fil. La preuve : c’est le refus de nourriture qui va opérer la dégradation de la santé du patient et provoquer, lentement mais sûrement, une mort cruelle.
    2. Mais cette décision de refuser la nourriture et l’essentiel de l’hydratation doit répondre à des règles strictes. Il faut tenir compte de la volonté du patient si elle peut s’exprimer. Sinon, l’équipe médicale doit tenir compte, le cas échéant, si elles existent, de ses directives anticipées, mais ne peut prendre sa décision de mort sans consulter la famille et les proches du patient.
    Et s’il y a opposition, il faut aussi en tenir compte.
    Dans le cas de Vincent Lambert, ainsi que le plaida Me Jérôme Triomphe et ainsi que les pièces produites devant le juge allaient l’établir, la décision de mettre fin à sa vie a été envisagée dès le mois de janvier, et que l’épouse du jeune homme y a été « associée » dès début février. Mais ses parents n’en ont pas été tenus informés : certes on a parlé à sa mère, le 5 avril, sans précisions, mais assez pour que celle-ci manifeste sa ferme opposition à toute éventualité d’une telle décision.
    Elle a été prise pourtant le 8 avril et mise en œuvre le 10 avril.
    Les médecins qui soignent Vincent Lambert assurent que sa famille a été régulièrement tenue au courant… à partir du 25 avril. En effet ! Mme Lambert a été alertée par certains de ses enfants que Vincent, à ce qu’ils avaient remarqué, n’était plus nourri, et c’est elle qui s’est précipitée à Reims pour aller dire aux médecins son refus absolu d’une telle procédure qui constitue une mise à mort volontaire !
    C’est sur ce point de non-respect de la procédure prévue par l’article 2. 4127-37 du code la santé publique que le juge des référés a donné raison à M. et Mme Lambert.
    L’ordonnance souligne le défaut d’information dont ont ils été victimes par rapport à la mise en œuvre de la procédure collégiale par laquelle un médecin, conforté par l’avis favorable d’un autre médecin étranger au cas, peut décider de couper les vivres à un patient pour le faire mourir.  L’ordonnance dénonce aussi que le fait que les parents « n’ont pas été informés de la nature et des motifs de cette décision ». Plus important encore, le juge souligne que « la décision d’arrêter l’alimentation et de limiter l’hydratation n’a pas pris en compte les souhaits des parents de M. Vincent », et ce quand bien même une partie de ses frères et sœurs et son épouse se sont montrés d’accord avec elle.
    Autrement dit, en cas d’opposition de la famille, en l’occurrence le père et la mère de la victime qui sont tout de même on ne peut plus proches, les médecins ont l’obligation d’en tenir compte.
    C’est un frein réel à l’application mortifère de la loi Leonetti, et cette affaire a eu pour premier mérite de le mettre en évidence.
    Lorsque le médecin de Reims prétend remettre en route une procédure collégiale, cette fois en respectant les conditions posées par la loi, non seulement il soulignent en creux la manière illégale dont ils ont agi, mais il méconnaît ce droit des parents qu'en tout état de cause il doit respecter en s'abstenant de prendre une décision de mise à mort.
    *
    Il n’est pas inutile de noter que les documents médicaux produits par le CHU de Reims en défense de sa décision démontrent l’état de conscience réel quoique apparemment très diminué et le fait qu’il ressent des émotions. Ni que la décision de faire cesser son alimentation et de limiter fortement son hydratation ont fait suite à ce que l’équipe médicale appelle des « signes d’opposition comportementale de la part de M. Lambert lors des actes de “nursing” a fait suspecter un refus de vivre et a suscité une réflexion éthique au sein de l’équipe médicale ».
    En clair : il a montré son inconfort lors de la toilette, des soins de bouche…
    Cela leur a suffi.
    Nous parlerons de cette affaire avec Me Jérôme Triomphe sur Radio Courtoisie à partir de 8 h 30 ce dimanche matin, l’émission sera rediffusée à 21 h 30 : on peut l’écouter partout dans le monde sur http://www.radiocourtoisie.fr.

  • Un choc de lucidité à poursuivre, par Bernard Pascaud

    (Paru dans la Lettre de la Restauration nationale - dont Bernard Pascaud est le Président - N° 79, mars/avril 2013)

    Quand commençait la crise dont les effets devaient l’emporter sept ans plus tard, le nouveau président Giscard d’Estaing avait cru judicieux de placer son mandat sous le symbole de la loi légalisant l’avortement. C’était là l’honneur de la République, la loi devant suivre les moeurs. C’était aussi une manoeuvre non dénuée d’arrièrepensées partisanes : il fallait vider de son contenu le programme commun de la gauche pour se rallier celle-ci.

    L’échec fut cuisant.

    Un scénario analogue vient de se reproduire autour du prétendu « mariage pour tous ». Hollande a fait là un double mauvais calcul.
    La première raison est que le mécontentement des Français est principalement indexé sur les résultats de sa politique en matière économique et social. Or celle-ci est calamiteuse : déficit, dette, chômage, pouvoir d’achat, fiscalité, tous les indicateurs sont au rouge. Dans ce contexte la loi Taubira apparaît comme une diversion pour tous, un ersatz de « no-noce » à ronger. La proposition numéro 31 ne fait pas oublier les autres qui ne seront pas tenues, comme la numéro 9 par laquelle le candidat Hollande s’engageait à réduire le déficit public à 3 % du PIB dès cette année.

    Lui, président de gauche qui a tout, exécutif, législatif, régions, il n’arrive à rien. à rien de constructif, rien qui puisse ramener un climat de confiance, encore moins une société apaisée, autre engagement mensonger. Et voici qu’après la fausse priorité survient la fausse bonne réponse à l’affaire Cahuzac, la transparence au pays des filous. Ou comment créer un écran de fumée sur climat de suspicion.

    Le deuxième mauvais calcul de cette fausse priorité accordée au « mariage homosexuel », est l’imprévoyance de ce qui en est sorti : un sursaut massif du pays réel. On a parlé de Mai 68 à l’envers. On a pu voir en effet que, contrairement à ce qu’affirme la gauche, la rue, la capacité à mobiliser, la contestation, le militantisme jeune ne sont pas ses chasses gardées. La mobilisation n’est pas née non plus à l’initiative des appareils partisans, et ceux qui ont pris le train en marche n’ont pas récupéré pour autant le mouvement.

    En revanche, les slogans ne reflétaient pas, comme en 68, un «jouir sans entrave» individualiste et hédoniste, mais au contraire une demande de cohésion sociale dont la famille et le « boulot » apparaissent comme les plus sûrs fondamentaux.

    Ces opposants qui ont vu, ou mieux ont vécu, la chronique de la désinformation quotidienne, ont eu en retour un choc de lucidité. Ce qu’on leur avait appris à l’école sur les régimes totalitaires et « fascisants », ils ont eu à le subir dans le contexte de la République exemplaire : mépris des opposants, minoration quantitative des manifestants, diabolisation, confiscation du débat, violences policières, interpellations injustifiées, vote scélérat, putsch législatif.

    Plus fondamentalement encore, les intelligences ont été invitées à s’interroger sur la nature de la politique. La Garde des Sceaux a osé dire que son projet de loi induirait une «réforme de civilisation». Mais de quel droit un ministre, un gouvernement ou même une majorité s’arrogeraient-ils une telle prétention ?

    Autre interrogation qui dépasse la référence incantatoire aux valeurs démocratiques : une majorité peut-elle changer la nature humaine ?

    Les très nombreux catholiques qui se sont, pour la circonstance, réinvités dans l’action politique, ont commencé à se décomplexer par rapport à ce que Jean-Paul II appelait «la culture démocratique». Selon elle «l’ordre juridique d’une société devrait se limiter à enregistrer et à recevoir les convictions de la majorité», alors que, disait le pape, une action politique saine «ne peut se trouver dans des majorités d’opinion provisoires et fluctuantes, mais seulement dans la reconnaissance d’une loi morale objective» (Jean-Paul II, Évangile de la vie, 1995, Chapitre III, 5ème partie la loi civile et la loi morale).

    « La nature et la raison comme vraies sources du droit», disait à sa façon Benoît XVI (Discours au Bundestag, 22 septembre 2011).

    Ce début de réflexion de fond peut être annonciateur d’une nouvelle aurore politique. Antigone rose et bleue a démasqué Créon arc-en-ciel. Il faut poursuivre dans cette voie de la conscientisation politique. S’investir dans les prolongements que peut avoir cette saine réaction du pays réel est à l’heure actuelle une priorité. Les familles de France doivent se garder de toute récupération partisane, car aucun parti ne les représente vraiment. Dans cette perspective, l’idée qui vient d’être émise par certains opposants àla loi Taubira de présenter des candidats aux municipales peut être une opération utile en même temps qu’un avertissement à tous les appareils du pays légal.

    En tout cas, après avoir compris le caractère prioritaire de la question de l’état, il convient aussi de se la réapproprier. Dans le fond, cela suppose de refuser de négocier des critères de rationalité humaine sur l’autel du nombre démocratique. Dans la pratique il s’agit de ne pas perdre l’acquis des savoir-faire et des réseaux expérimentés à la faveur de semaines de mobilisation.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com

  • France : un jeune homme se meurt d'euthanasie lente – mais sa famille se bat

    Le jeune homme qui se meurt lentement dans un hôpital, « quelque part en France », affamé par décision du corps médical, s’affaiblit de jour en jour. Mais une lueur d’espoir existe désormais. La famille de celui que nous avons appelé « Hervé », horrifiée de voir ses souffrances physiques et morales, a décidé de ne pas en rester là. Elle veut se battre jusqu’au bout.
    Elle dit NON à cette nouvelle barbarie qui prétend autoriser des médecins à faire mourir des malades à petit feu, en cessant de les nourrir, en les privant presque totalement d’eau.
    Elle dit NON à une interprétation de la loi Leonetti sur la fin de vie qui a déjà servi de couverture à des assassinats de ce type.
    Elle dit NON à l’euthanasie par omission que l’on impose sournoisement tandis qu’on fait croire que la question est encore en débat ; une euthanasie par omission que Jean Leonetti lui-même entend faciliter et rendre apparemment moins cruelle par la « sédation palliative » qui permettrait de masquer les affres de ceux qui mourront de faim et de soif parce que des médecins en auront décidé ainsi.
    Il y a donc du nouveau depuis l'article de la semaine dernière : la famille d’Hervé vient de trouver un avocat prêt à se battre pour défendre les droits du jeune homme et des siens et l'a saisi le 7 mai au soir. Me Jérôme Triomphe sait que l’affaire est dure. Il s’agit de faire annuler une décision médicale qui est dans l’air du temps ; de contrer la puissance de mort dont tant de médecins se sentent désormais investis ; de prôner une logique de respect de la vie la plus fragile et non de raisonner en termes économiques – et il est impossible de croire que la logique économique n’intervient pas dans cette affaire, sous couleur de mettre fin aux souffrances d’un accidenté dans le coma.
    Bref rappel des faits. Il y a quatre ans et demi, Hervé, alors âgé de quelque 33 ans, était victime d’un accident de la route. On le plongea dans un coma artificiel dont il allait sortir, pour se trouver dans un coma végétatif. Il y restera pendant deux ans – mais peu à peu, son état s’améliore et il se trouve aujourd’hui dans un « coma pauci-relationnel », c’est-à-dire un état de conscience minimale où le patient est sensible aux émotions, aux stimuli extérieurs ; Hervé a une activité visuelle, et il réagit aux propos de ses proches.
    Il se trouve, je suis désormais en mesure de vous le dire, au CHU Sébastopol de Reims.
    Hervé ne souffre d’aucune maladie particulière, et à plus forte raison d’aucune affection en stade terminale, il ne se trouve nullement dans un état de souffrance insupportable – ou en tout cas, il ne s’y trouvait pas avant qu’on prît la décision, le 10 avril, de cesser totalement de le nourrir et de ne plus lui donner que 500 ml d’eau contre les 3 litres de liquide par 24 heures que lui apportaient l’alimentation et l’hydratation par sonde dont il bénéficiait depuis 4 ans et demi.
    Sans eau, un homme meurt assez vite : en une quinzaine de jours… Avec un peu d’eau, le processus est bien plus long. Mais cela ne change rien à l’intention de tuer qui est celle des médecins qui décident de ne plus apporter les soins ordinaires – c’est-à-dire ce qui est dû, dans la mesure du possible, à tout être humain, nourrisson ou vieillard, malade ou bien-portant, prisonnier ou libre. Et les médecins ont une obligation spécifique à cet égard : protéger et soigner, tout faire qui ne constitue pas une obstination déraisonnable qui aurait pour seul effet de prolonger artificiellement la vie.
    Ce jeune homme qui souffre et qui se voit mourir n’a aucun moyen de parler pour lui-même. Alors c’est sa famille qui est sa voix.
    Une famille qui aurait dû être écoutée, aux termes de la loi Leonetti, et qui ne l’a pas été. Le 5 avril dernier, des responsables de l'équipe médicale de l’hôpital demandait à la mère d’Hervé d'entamer un « cheminement » personnel par rapport à un processus dont il était simplement suggéré qu'il était envisagé : priver Hervé de nourriture pour le conduire vers la mort. Aucune « décision collégiale ». Aucune consultation formelle à cette fin. A ces suggestions, la mère d'Hervé opposa des protestations fermes. On lui fixa un rendez-vous au 15 mai pour qu’elle puisse revenir avec son mari, qui était alors lui-même hospitalisé pour une intervention.
    Mais fin avril, elle découvrit, par deux de ses autres enfants qui rendant visite à Hervé, constatèrent qu’il n’était plus alimenté, que ce processus avait été mis en place dès le 10 avril. Autrement dit, sans que la famille et les proches du jeune homme n’eussent été informés, comme l’exige pourtant la loi, de la mise en œuvre de la « procédure collégiale » de décision d’arrêt des « traitements », auxquels sont ici assimilés les soins ordinaires que sont la nourriture et l’hydratation. Décision « manifestement illégale », comme le souligne l’avocat.
    Le 8 mai, Me Jérôme Triomphe a saisi le procureur de Reims sous l’intitulé : « Urgent, danger de mort ». Démarche prise très au sérieux : elle a abouti à l’envoi de policiers à l’hôpital. On sait que par ailleurs ils ont appelé l'épouse d'Hervé, et sont finalement allés chez elle pour l'entendre. Quoi qu'il en soit les médecins qui « soignent » Hervé refusent toujours de rétablir l’alimentation, malgré la demande expresse de ses parents, et même sous la menace de poursuites et la mise en évidence de ce qui se trame réellement au CHU de Reims : une tentative d’assassinat.
    Devant l'obstination des médecins, c’est désormais le juge administratif qui est saisi dans le cadre d’un référé-liberté qui se plaidera à Châlons-en-Champagne, dès que possible et on espère dès ce vendredi malgré le pont, afin que toutes mesures soient prises pour sauver la vie d’Hervé, faire cesser la grave maltraitance dont il est victime, sauvegarder les droits de sa famille et donner à celle-ci la possibilité de transférer Hervé dans une structure respectueuse de son droit de vivre qu’affirment aussi bien la loi Leonetti que le droit européen.
    Me Triomphe a rappelé en effet le droit fondamental à la vie qu'affirme solennellement l'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH). Droit réaffirmé et renforcé par une résolution de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le 25 janvier 2012, qui affirme :

    • L’euthanasie, dans le sens de l'usage de procédés par action ou par omission permettant de provoquer intentionnellement la mort d’une personne dépendante dans l’intérêt allégué de celle-ci, doit toujours être interdite.

    • Il ne peut être toléré que des décisions soient prises par une personne subrogée qui se fonde sur des jugements de valeur généraux ; en cas de doute, la décision doit toujours viser à préserver la vie de l’intéressé et à en prolonger la vie.

    C'est une très grosse bataille qui se joue actuellement autour de la personne d'Hervé. Il y faut beaucoup de courage et de constance dans des circonstances particulièrement douloureuses et choquantes pour la famille. Il faut que la France en parle.
    http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr