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avortement et euthanasie - Page 145

  • La campagne "One of Us" s'apprête à surprendre les européens

    BRUXELLES, 16 août (C-FAM) Une des initiatives européennes les plus audacieuses en date est la dernière campagne pour la vie, conçue pour forcer le Parlement européen à lancer un débat sur la protection de la vie dès la conception.

     

    La pétition “One of Us” a fait un bon de géant le jour où le pape François lui a accordé son soutien.

     

    Chaque personne, quelque-soit son âge "mérite respect", proclame l'initiative "One of Us", qui a rassemblé plus de 850 000 signatures. Si elle mobilise un million de signataires avant le 1er novembre, le Parlement européen devra réfléchir à une interdiction du financement des recherches qui aboutissent à la destruction des embryons humains.

     

    Conformément à une nouvelle procédure en vigueur avec le Traité de Lisbonne, la Commission européenne, branche exécutive de l'Union européenne, pourrait être obligée de répondre aux rédacteurs de la pétition One of Us. Elle pourrait être forcée à soumettre leur question au Parlement européen.

     

    Les militants affirment que l'objectif de la campagne One of Us est la protection de la «dignité, du droit à la vie et de l'intégrité de chaque personne humaine», y compris l'embryon. Cet objectif est en phase avec la fameuse décision de la Cour européenne de justice Brüstle v. Greenpeace, selon laquelle aucune recherche aboutissant à la destruction d'embryons humains ne peut être brevetée.

     

    Selon la Cour, l'embryon humain constituant le début du développement de la vie humaine, aucun brevet ayant pour objet l'embryon ne peut être compatible avec le principe de dignité humaine.

     

    Tous ne sont pas impatients à l'idée d'un débat sur la vie et la dignité humaine au Parlement européen. Au début de l'été, une association autrichienne de jeunes a essayé d'organiser un évènement au Parlement européen pour présenter la campagne One of Us. Cependant, le député européen irlandais Jim Higgins a refusé leur demande. Il leur aurait déclaré que leur affiche était "trop polémique", sans spécifier ce qui était polémique. L'association n'a pas obtenu l'autorisation d'organiser l'évènement, alors qu'elle était prête à changer ce que le député trouvait problématique.

     

    Même si l'avortement est autorisé dans la plupart des pays européens, la recherche aboutissant à la destruction des embryons humains n'est pas acceptée. Dans certaines régions, elle évoque encore les pires souvenirs d'expérimentations sur êtres humains.

     

    One of Us serait la seconde initiative citoyenne réussie à ce jour. L'autre initiative citoyenne, qui a aboutit à la reconnaissance d'un droit de l'homme à l'eau, a rassemblé 1,3 million de signataires en Allemagne, et 400 000 dans le reste de l'Europe.

     

    Afin de mobiliser l'attention de la Commission européenne, une pétition doit rassembler un million de signatures en un an après son lancement. Les signatures doivent provenir de sept des 28 Etats membres de l'Union européenne. Chaque Etat définit un quota minimum.

     

    L'obtention du nombre de signatures requis pendant la période donnée n'est pas simple. Neuf autres initiatives citoyennes risquent d'arriver à expiration cette année, même celles qui ont obtenu de la Commission européenne le titre de première initiative. Fraternité2020, qui cherche à mobiliser plus de financement pour l'échange européen Erasmus, n'a pas obtenu 100 000 signatures.

     

    One of Us a satisfait le quota dans 10 Etats. La campagne cherche désormais à atteindre le million de signatures. Il est surprenant qu'elle ait mobilisé un si faible nombre de signatures dans les pays connus pour leur politique protectrice de la vie, comme par exemple l'Irlande et Malte.

    One of Us bénéficie du soutien de plusieurs organisations européennes pro vie. Avant de renoncer au siège pontifical en février, le Pape benoît XVI a fait signe à ses partisans lors d'une de ses dernières apparitions publiques, un Angélus dominical.

    http://c-fam.org/en/francais/volume-16/3907-la-campagne-one-of-us-s-apprete-a-surprendre-les-europeens

  • Et maintenant voici la crème anti-rides, produit des fœtus avortés ! (2010)

    Avec l'allongement de la durée de la vie, le laboratoire Neocutis et sa nouvelle crème anti-rides ont de beaux jours devant eux. Malgré la concurrence, car cette crème utilise un composant à l'efficacité redoutable (nous dit-on) : une protéine provenant de cellules de peau fœtale. Des chercheurs du service gynécologie-obstétrique du CHU de Lausanne avaient en effet constaté que les fœtus opérés in utero naissaient ensuite sans aucune cicatrice. La peau des fœtus a donc des propriétés régénératrices - encore une merveille de la nature qui ne pouvait laisser les chercheurs indifférents. C'est ainsi qu'une mère fut convaincue de faire don à la science du fœtus dont elle voulait se débarrasser. Il ne s'agissait ; après tout, que de donner son « contenu utérin » (qui a dit bébé ?), destiné aux poubelles d'une clinique, à un laboratoire spécialisé dans les soins pour les graves affections cutanées... et accessoirement, les crèmes de beauté. C'est bien là le hic. Car utiliser des cellules de peau prélevées sur le fœtus avorté, puis cultivées et multipliées, afin de guérir des grands brûlés par exemple, beaucoup n'y trouveront rien à redire. Mais faire de telles recherches pour créer un produit miracle, voilà qui passe moins bien. La nouvelle crème de la société Neocutis est donc en butte à l'opposition virulente des associations pro-vie américaines, notamment Children of God for Life, qui tente d'organiser un boycottage de tous les produits Neocutis, et propose notamment aux laboratoires n'utilisant pas le morbide composant de leur faire une publicité gratuite.
    Bien évidemment, l'homme à l'origine de ce projet, Patrick Hohlfeld, annonce que les bénéfices liés à la vente de sa crème serviront à des recherches plus nobles, ce qui suffit à couper la chique à d'éventuels détracteurs français. La France est pourtant le pays où l'on s'attend le moins à ce que l'utilisation mercantile de cellules humaines ne provoque pas de réaction, puisque officiellement tout don d'organe ou de cellule doit être gratuit. C'est le cas du don d'ovocytes par exemple. Mais ce don d'ovocytes rémunéré dans d'autres pays européens est approuvé officieusement par le gouvernement. Roselyne Bachelot elle-même reconnaissait sur le plateau d'une émission d'information de M6 que la Sécurité sociale remboursait bien les voyages à l'étranger et les soins reçus par des femmes désirant un don d'ovocyte, difficile à obtenir en France... L'hypocrisie est patente.
    L'hypocrisie, en somme, est à tous les étages, car même ceux qui peuvent être un peu titillés par l'aspect commercial de l'affaire ne trouvent en général rien à redire quant à la provenance de la protéine régénératrice miracle. Pourtant, c'est un pas de plus qui est fait dans les avortoirs avec ce recyclage des déchets. C'est une façon de banaliser encore davantage l'avortement et de le rendre juteux puisqu'il devient source de profit pour des laboratoires conduisant des recherches à visée prétendument humanitaire. L'hypocrisie, ou l'inconscience, vient de ce que le seul principe plus ou moins universel, dans une société sans repères moraux, soit que la fin justifie les moyens, ce qui est radicalement contraire à tout ce qu'enseigne la morale traditionnelle. On autorise donc un « mal pour un bien », en l'occurrence l'utilisation d'un fœtus qui transforme un avortement en aubaine, pour créer des crèmes médicaments. Mais quand le même procédé permet un commerce, force est de constater que le mal nécessaire ne débouche que sur un autre mal.
    Fabienne BALLARIN. Rivarol du 30 avril 2010

    http://aucoeurdunationalisme.blogspot.fr/

  • Démontage de l’association pour le droit de mourir manipulé

    Dans Euthanasie, stade suprême du capitalisme, le professeur et ancien député Jean-Claude Martinez démonte l’hypocrisie des partisans du suicide assisté et les désinformations autour de cette fuite en avant de la société dans la culture de mort :

    E« Dès que la presse et les médias tiennent le « bon cas », les spin doctors mettent immédiatement la France sous perfusion « médiato-euthanasique ». La composition du cocktail injecté à haute dose d’audience est toujours la même, avec quatre ingrédients :

    • Un récit poignant à fendre les pierres ;
    • Une plainte gémissant une adresse à Chirac, Sarkozy ou à celui qui est à l’Elysée, d’en finir par pitié ;
    • L’intervention de l’ineffable président Roméro et son association pour le droit de mourir manipulé ;
    • Et les inévitables grands témoins, experts et grandes âmes, consultés pour faire un pâté d’alouette scientifique et philosophique, c’est-à-dire le mélange d’un troupeau d’éléphants enragés lâché sur la bougie qui vacille et d’une alouette apeurée étendant sa petite aile pour tenter de la protéger. »

    A propos de l’acharnement thérapeutique, après avoir rappelé que la France manque de médecins et de structures pour l’accueil du nombre croissant de personnes âgées et de malades, Jean-Claude Martinez écrit :

    « Maintenant, avec le discours officiel sur l’euthanasie, l’excessif se poursuit. A le lire, on ne pourrait plus passer près d’un hôpital sans entendre les cris et les appels au secours des malades maltraités sous les coups de bandes en blouses blanches s’acharnant sur eux pour qu’ils vivent. C’est tout juste si Jean-Pierre Chevènement n’a pas subi le calvaire de trois équipes de réanimation qui se sont succédées et acharnées sur lui, en une tournante thérapeutique, l’entubant, le pressant, le ventilant, le piquant, avec probablement des cris de «  salaud de Che tu vas vivre, on va pas te lâcher tant que t’es pas ranimé ». »

    Vincent Humbert l’écrivait dans sa lettre : son problème ce n’était pas sa souffrance, son handicap, mais que l’hôpital, manquant de moyens, ne pouvait plus le garder. Il avait clairement compris qu’il était de trop. Invoquer l’euthanasie contre l’acharnement thérapeutique relève clairement du mensonge :

    « Il y a donc bien une désertification sanitaire structurellement installée pour des décennies, ce qui réduit à néant tout risque d’acharnement thérapeutique, puisqu’il n’y a plus assez de thérapeutes pour s’acharner. […]

    Autant dire alors que l’euthanasie au nom du principe de précaution, pour éviter le supplément de souffrance d’un supplément de soins, c’est comme se priver de boire dans le Sahara par peur de se lever trop souvent la nuit pour faire pipi.

    Mais comme toute personne qui a fait l’expérience de l’hôpital sait bien qu’en médecine, on meurt d’abandon thérapeutique ou par incompétence du thérapeute, mais rarement par excès de thérapie, chacun a compris que le souci politique de nous épargner un acharnement médical par une injection finale est une hypocrisie.

    Il n’y a aucune charité, aucun amour, aucune compassion. Il n’y a que le mépris masqué du bien portant à l’égard du mourant dévalorisé. Comme les forts méprisent les faibles et comme le pouvoir méprise ceux qui en sont privés. D’ailleurs si on en doute, que dit-on du tétraplégique ? Comment appelle-t-on un assisté respiratoire ? On dit que ces malades sont des légumes. »

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • " Dans l'embryon tout est bon" !

    Commuiqué de Laissez les vivre :

    "C'est le titre de l'éditorial de l'hebdomadaire "Minute" du 24 juillet dernier, sous la plume de Jean Rivière. On ne saurait mieux résumer le vote de l'Assemblée Nationale le mardi 16 juillet autorisant sans aucune restriction l'expérimentation embryonnaire, qui exprime le mépris des politiques de la vie humaine. Pour les députés qui ont voté le texte, l'embryon c'est du cochon, on peut en faire n'importe quoi, comme l'affirment les publicités grandeur nature qui, pour attirer le chaland vers les boutiques de charcutiers, proclament : "de la tête à la queue, tout est délicieux..."

    Refus idéologique de la réalité, refus de la Création, et soumission peu reluisante aux exigences des puissances financières internationales des laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques. Voilà le bilan des politiques

    Il n'y a rien à espérer sur le plan thérapeutique des cellules souches embryonnaires car elles sont cancérigènes, et ne sauront rivaliser dans l'avenir avec les cellules souches adultes reprogrammées, fruit des travaux du prix Nobel de médecine 2012, le japonais Yamanaka.

     Pourquoi ce vote bloqué et cette précipitation ? alors que la loi bioéthique 2011, votée pour 5 ans, refusait très hypocritement à coup de dérogations, mais refusait quand même l'expérimentation embryonnaire. Après le remboursement à 100% de la contraception et de l'avortement même pour les mineures à la mamelle, après la loi Taubira et la pulvérisation de mariage, demain l'euthanasie pour éliminer les vieux et les malades incurables au nom de la "dignité", la social-démocratie apporte la preuve de sa nocivité et d'une volonté acharnée à détruire la vie et la famille. Il faudra bien un jour demander des comptes à ces gens là !"

    http://aucoeurdunationalisme.blogspot.fr/

  • Le 19 janvier 2014, c'est la Marche pour la vie !

    Bloquez la date dès maitenant : 

    "Le Collectif "En marche pour la Vie" a la plaisir de vous annoncer officiellement que la prochaine grande marche nationale annuelle pour la Vie aura lieu le dimanche 19 janvier 2014 à Paris.

    Nous reviendrons plus longuement vers vous à ce sujet à partir de "la rentrée" mais vous demandons de bloquer  la date dans vos agendas dès maintenant !"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/


  • Jim Walsh, sénateur irlandais, décrit la réalité de l'avortement (on ne le lui pardonne pas)

    Jim Walsh, sénateur irlandais du Fianna Fail, fait partie de ceux qui ont combattu l'adoption de la loi d'avortement irlandaise, et il y a une semaine il a été vivement attaqué pour avoir décrit en détail un avortement de 2e trimestre – envisagé par la loi si la santé de la mère est menacée même par une idée de suicide – en rappelant comment cela peut se faire par démembrement de l'enfant,  le médecin vérifiant le passage des bras, des jambes, du cerveau de l'enfant… Il vient de s'en expliquer dans l'Irish Times, en refusant de se rétracter de quelque manière que ce soit. Voici la traduction de sa lettre ouverte. – J.S.

    Vu la manière dont le débat sur l'avortement s'est développé ces derniers mois,  je n'ai pas été surpris par la réaction à certains aspects de mon discours devant le Seanad la semaine dernière. 

    La très grande majorité des commentaires médiatiques ont tout simplement relayé la mise en scène gouvernementale qui présente la loi sur l'avortement comme « très restrictive » et qui a balayé toute argumentation contraire comme relevant d'une tactique d'intimidation.
    Peu, au sein des médias, semblent vouloir envisager un seul instant la possibilité très concrète de voir la nouvelle loi aboutir, avec le temps, à l'avortement largement accessible. 

    Certains commentateurs et parlementaires peuvent sincèrement croire que la loi est strictement limitée aux interventions destinées à sauver la vie de femmes enceintes. Cependant, au fond d'eux-mêmes, beaucoup doivent savoir que la réalité sera très différente. 

    Je savais que mon discours provoquerait des critiques mais j'ai choisi de le faire parce que le débat a été dominé par des demi-vérités aseptisées et des fictions réconfortantes. L'une de ces fictions est que la loi est « restrictive ». Ceux qui ne sont pas nés n'ont ni voix ni vote, par conséquent, si ceux qui ont une éthique pro-vie n'expriment pas en paroles la protection de leur statut innocent et vulnérable, leur cause est écartée, à la grande honte de l'humanité. 

    Avortement à la demande 

    Un coup d'œil sur les juridictions depuis la Californie jusqu'à la Nouvelle-Zélande montre que des lois quasi identiques à celle présentée par le gouvernement ont conduit à l'avortement à la demande. 

    Voilà pourquoi le parti travailliste a fait aussi intensément campagne, pendant 21 ans, pour qu'une loi soit votée sur la base de l'affaire X. Ses porte-parole, depuis le ministre de l'Education Ruairi Quinn jusqu'à Aodhan O Riordain, ont très clairement fait comprendre qu'ils voient cette loi comme un marche-pied vers l'avortement à la demande. 

    Je ne présente aucune excuse pour avoir eu recours à des descriptions choquantes d'avortement pendant que la loi était en commission devant le Sénat. Le contexte de cette démarche est dans le fait que je cherchais à savoir quelles méthodes d'avortement seront utilisées dans le cadre de la nouvelle loi. 

    Les réponses apportées par le ministre de la Santé étaient loin d'être rassurantes. De manière inexcusable, il était incapable de confirmer les types de procédures d'avortement qui seront utilisées. Nous ne savons que ceci : la loi qu'il présente autorise des interruptions de grossesses qui ne sauvent pas la vie : elles mettent un terme à la vie. En fait la procédure d'avortement n'est d'aucune manière circonscrite. 

    Si mes descriptions étaient horrifiques et « écœurantes », qu'est-ce que cela dit par rapport à la procédure elle-même, que nous sommes en passe de légaliser ? 

    J'ai eu à cœur de ne pas ajouter à l'expérience déchirante de femmes qui ont vécu cette procédure.  J'ai rencontré des femmes de groupes comme Women Hurt (« Les femmes ont mal ») qui ont supplié les membres de l'Oreichtas (Assemblée) de parler haut et fort des conséquences dévastatrices de l'avortement et d'aider à mettre un terme à la spirale du silence qui dissimule sa brutalité et cache ce qu'il inflige à un enfant innocent qui n'est pas encore né. 

    Il est tout à fait légitime pour des commentateurs et pour d'autres d'attaquer mon discours. Dans une démocratie, on n'en attend pas moins. Mais la démocratie fonctionne mieux lorsque tous les points de vue sont examinés et critiqués, sur un plan d'égalité. Ce n'est pas ce qui se passe ici. 

    Lorsqu'un sénateur, la semaine dernière, a décrit les bébés présentant une anomalie fœtale fatale comme « un amas de cellules qui vont se développer pour devenir un gros morceau de tissu qui n'aura ni tête, ni cerveau, ni moelle épinière », où était la colère et l'indignation des médias outragés ? Où a-t-on vu une demande visant à corriger cette description trompeuse ou des excuses à l'égard des familles des bébés qui sont nés porteurs de cette condition et qui ont été aimés aussi longtemps qu'ils ont vécu ? 

    Alors que le gouvernement s'apprête à légaliser l'avortement déguisé sous forme d'intervention médicale, je crois que le temps est venu de décrire la réalité de ce qui est proposé.

    http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/

  • IVG : non, les cathos ne sont pas des bisounours moralisateurs !

    de Gabrielle Cluzel... Est-il besoin de rien ajouter ?

    Marie Delarue a réagi de façon très forte au post de l’un des jeunes contributeurs de ce site, relatif au premier pas vers la légalisation de l’avortement en Irlande.

    J’ai remarqué depuis longtemps qu’il était presque impossible, pour un public féminin, d’avoir un débat apaisé sur la question. Parce que ce sujet a la particularité d’être à la fois philosophique, anthropologique et de toucher à notre intimité de femme. Les emportements épidermiques que suscite chez certaines la moindre manifestation d’opposition à l’IVG disent en réalité le contraire de ce qu’ils veulent prouver : près de 40 ans après sa légalisation en France, on aurait pu imaginer, s’il s’était réellement agi de la grande avancée promise que, passées les frilosités rétrogrades de certains, une certaine sérénité se serait instaurée. Il n’en est rien, la question est toujours aussi explosive et reprend feu à la première allumette. [...]

    La suite sur Boulevard Voltaire

  • Droit de la femme vs droit à la vie : n’y a-t-il rien d’autre à dire ? par Philippe Randa

    38 ans après la loi Veil dépénalisant l’avortement, les passions ne semblent toujours pas s’être apaisées comme en témoignent les réactions après la récente loi irlandaise autorisant l’avortement « en cas de risque de maladie, d’urgence médicale ou de risque de suicide  ».
    Sur le site Boulevard Voltaire, on a pu lire la réponse très vive de Marie Delarue, refusant, elle, le droit de laisser mourir les femmes et rappelant que « Non, l’avortement (…) quelle qu’en soit la raison, c’est toujours un drame, et nul n’est en droit de porter l’anathème sur celle qui y a recours. »
    Si les deux camps s’affrontent toujours avec la même passion, l’immense majorité des citoyens français et européens pour ne parler que d’eux, ne semblent plus guère interpellée par ce débat. Peut-être est-ce dû aux arguments des « pour » comme des « contre », toujours identiques en 38 ans, qui ne font plus guère avancer le débat. Jusqu’à présent, ils se situent tous exclusivement au niveau de la moralité : droit de la femme vs droit à la vie.
    N’y aurait-il pas d’autres arguments, pour les uns comme pour les autres, à mettre en avant au-delà d’une moralité souvent largement aussi hypocrite qu’irresponsable ?
    Par exemple, à ceux qui opposent la « souffrance » d’une femme « obligée » de garder un enfant non désiré au péril parfois de sa vie, la « souffrance » d’une femme, le reste de sa vie, avoir choisi d’avorter ? Surtout, et c’est plus fréquent qu’on ne le croit et qu’on ne le dit, quand ces femmes ne peuvent plus, ensuite, enfanter, (après un avortement ou non et qui n’auront ainsi jamais d’enfant, même si, tardivement, désiré)… Au droit des femmes à disposer librement de leurs corps, ne serait-il pas judicieux de rappeler (et non de vouloir imposer) leur droit à avoir des enfants qu’un avortement, quelles qu’en soient les motivations, pourrait, peut-être, compromettre définitivement ?
    Et s’il serait vain de nier que la femme tombée enceinte se retrouve bien souvent seule, moralement et matériellement, à devoir « régler le problème », tous les mâles se montreraient-ils en la circonstance lâches au point de se défiler ? Tous, vraiment ? On a peine à le croire et dans ce cas, pourquoi ne parle-t-on jamais de ses droits à lui, à l’homme, à faire vivre son enfant, au contraire de la génitrice – enfant qui est tout de même aussi à lui – et à l’élever, seul, s’il le désire ?
    Au droit de la mère à avorter, opposons le droit du père à ce que la femme aille au terme de la grossesse, lui laissant le choix ensuite, selon son bon vouloir et cette fameuse liberté qu’elle réclame tant, de le reconnaître, de l’élever et de l’aimer… ou non !
    À une époque où l’on martèle sans cesse l’obligatoire parité homme-femme, pourquoi oublier la très logique parité père-mère ?
    Il y a bien d’autres arguments encore de bon-sens, et pas seulement médicaux ou psychologiques, que partisans ou adversaires de la dépénalisation de l’avortement pourraient mettre en avant plutôt qu’une moralité trop souvent hypocrite, comme l’a justement souligné Marie Delarue ou porte ouverte « à tous les chantages possibles et, par là, à une généralisation de facto de l’avortement » comme s’en est inquiété, avec clairvoyance, Nicolas Vodé, sur le même site Boulevard Voltaire. (1)
    Note
    (1) La polémique est toujours vive comme le montrent la réaction de Gabrielle Cluzel hier (IVG : non, les cathos ne sont pas des bisounours moralisateurs !) et celle de Robert Ménard, fondateur du site, aujourd’hui encore (Sur Boulevard Voltaire, on n’est pas obligé d’être tous du même avis !) : www.bvoltaire.fr.
    © Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur ( www.francephi.com).

  • Avortement : la digue irlandaise a cédé…

    L’Irlande était restée, jusqu’ici, le dernier pays européen à résister à la légalisation de l’avortement. L’assise populaire de ce combat pour la préservation de la vie y est particulièrement forte, comme le montrait récemment encore la manifestation organisée à Dublin, qui a rassemblé environ 50.000 personnes.

    C’en est pourtant désormais fini, depuis que la coalition au pouvoir réunissant le centre et la gauche travailliste a voté, jeudi 11 juillet, une loi autorisant l’avortement en cas de risque de maladie, d’urgence médicale ou de risque de suicide. Bien que de telles dispositions soient considérées, naturellement, comme a minima par tous les autres pays européens, la possibilité d’avorter en cas de risque de suicide est considérée par certains Irlandais comme la porte ouverte à tous les chantages possibles et, par là, à une généralisation de facto de l’avortement.

    C’est d’ailleurs, semble-t-il, ce point en particulier qui a provoqué la réaction de Lucinda Creighton, ministre des Affaires européennes issue du parti en tête de la coalition, le Fine Gael, qui a voté contre le projet. [...]

    Nicolas Vodé - La suite sur Boulevard Voltaire

  • Clause de l'Européenne la plus favorisée / S'il y a pire qu'en France, il va falloir s'aligner ! (archive 2010)

    L'examen jeudi à l'Assemblée nationale de la proposition de résolution socialiste lourde de conséquences prétendant « améliorer les droits des femmes » s'est déroulé dans le plus parfait consensus. Cette clause dite de « l'Européenne la plus favorisée » vise à faire l'inventaire des législations les plus progressistes à l'égard des femmes en Europe et à aligner la loi française sur celles-ci. C'est la mise en œuvre d'une idée de Gisèle Halimi et de son association « Choisir la cause des femmes » qui a beaucoup travaillé sur le projet ...
    Dans son Hebdo n°14, Yves Daoudal a étudié en détail les avancées de ce projet : « Ainsi a été constitué un bouquet législatif qui a pour vocation d'être appliqué dans toute l'Europe. »
    On sait bien quelles sont les lois qui favorisent les femmes, surtout aux yeux de Gisèle Halimi. Les lois allongeant le délai légal de l'IVG notamment. En matière d'avortement, la loi la plus progressiste est la loi de boucher des Pays-Bas qui autorise l'IVG jusqu'à la 24e semaine de grossesse ou encore celle de la Suède, 18 semaines et même au-delà sur l'avis d'une commission sociale. Il faut donc pour le bien des femmes l'appliquer dans toutes les autres législations à commencer par la nôtre.
    Pour les lesbiennes voulant se faire implanter un embryon, la loi belge est la meilleure. C'est là qu'elle est également la plus favorable pour le Contrat d'union civile des homosexuels. Il faudra aussi retenir la loi non obscurantiste autrichienne sur le mariage civil qui prime sur le mariage religieux, la loi espagnole sur le divorce, etc. Où l'on se rend compte qu'il y a encore plus pourri qu'en France et qu'il va donc falloir s'aligner. Plusieurs chapitres sont concernés : la famille, les violences, le travail, la politique.
    La « clause » qui invite le gouvernement à déposer un projet de loi en ce sens devrait être adoptée mardi lors d'un vote solennel. Son examen à l'Assemblée nationale s'est déroulé dans le plus favorable des climats consensuels, tous les amendements de droite comme de gauche ayant été adoptés.
    « Aujourd'hui, nous sommes très heureux », s'est félicité le rapporteur socialiste Pascale Crozon. « Nous ne pensions pas que cette résolution serait acceptée telle quelle, qu'elle ferait l'unanimité. »
    La veille, le patron des députés UMP Jean-François Copé avait pourtant indiqué que son groupe ne voterait pas cette proposition en raison de « réserves » sur certains points : « Le caractère général et absolu de ce projet peut-il s'appliquer dans tous les domaines ? » Le groupe UMP a déclaré qu'il voterait la clause sous réserve de l'adoption de leurs amendements. Nadine Morano a précisé que l'UMP refusait de voir appliquer automatiquement des législations sur des questions de société comme l'IVG. Alors pourquoi votent-ils pour ?
    Son objection a d'ailleurs été vite balayée par le patron des députés PS Jean-Marc Ayrault : « Nous demandons un rapport de droit comparé et ensuite le gouvernement pourra proposer un projet de loi. » Mais la socialiste Danielle Bousquet, qui fait pression avec son groupe, a son avis bien arrêté sur la question : « Pourquoi l'exemple suédois est valable lorsqu'il s'agit d'allonger l'âge du départ à la retraite et ne le serait pas quand il s'agit d'allonger la durée de l'IVG ? »
    Départ à la retraite ou mise à mort des fœtus de quatre mois (ou de six mois aux Pays-Bas) en effet où est la différence ?
    CAROLINE PARMENTIER PRESENT du 13 avril 2010