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avortement et euthanasie - Page 146

  • Pape François : pas de communion pour les législateurs qui attaquent la vie et la famille

    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    "Dans sa lettre aux évêques d’Argentine, fin mars, le pape François leur a demandé de gouverner l’Eglise d’Argentine en se référant au document d’Aparecida, un texte issu de la rencontre des évêques d’Amérique latine dont il avait assuré la présentation en 2007, lors de la visite de Benoît XVI dans ce sanctuaire marial du Brésil.

    « Voilà les lignes de conduite qu’il nous faut à ce moment de l’histoire », leur écrivait-il.

    Le texte a été traduit en son temps par les soins de La Croix et se trouve notamment ici.

    Or sur la question de la famille et du respect de la vie, c’est un texte on ne peut plus clair. Qui soutient par exemple le principe de l’excommunication automatique des législateurs qui soutiennent l’avortement mais aussi les autres atteintes graves à la famille (paragraphe 436, ci-dessous). [...] 

    (436) Nous espérons que les législateurs, les gouvernants et les professionnels de la santé, conscients de la dignité de la vie humaine et de l’enracinement de la famille dans nos peuples, la défendent et la protègent contre les crimes abominables de l’avortement et de l’euthanasie ; c’est leur responsabilité. Pour cela, devant des lois et des dispositions gouvernementales qui sont injustes à la lumière de la foi et de la raison, on doit favoriser l’objection de conscience. Nous devons nous tenir à la “cohérence eucharistique”, c’est à dire, être conscients que l’on ne peut pas recevoir la communion sacrée et au même moment, agir en actes et en paroles contre les commandements, en particulier quand on soutient l’avortement, l’euthanasie et d’autres délits graves contre la vie et la famille. Cette responsabilité pèse de manière particulière sur les législateurs, les gouvernants et les professionnels de la santé."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Echec du lobby pro-avortement à l'ONU

    Lu sur C-Fam :

     

    "Cette année encore, les militants de l’avortement et des droits sexuels ont réussi à paralyser le débat à la commission sur la population et le développement, plus connue sous le nom de CPD46. Alors que la Commission était consacrée au thème banal « nouvelles tendances dans le domaine de l’immigration », l’attention s’est portée de manière inattendue sur l’avortement, laissant de côté la question des besoins fondamentaux des immigrés.

    La dernière résolution en date adoptée par la Commission date de 2006. Cette résolution ne fait aucune mention de la santé et des droits reproductifs, ces questions étant considérées accessoires dans les discussions sur l’immigration. Mais les pays riches, qui dépensent des milliards de dollars chaque année pour réduire le taux de natalité des pays en voie de développement, ont assuré qu’il n’y aurait pas d’omission cette année.

    Vendredi soir, les pays en voie de développement ont déploré le fait que l’IVG et les droits sexuels aient pris le pas sur les besoins fondamentaux des migrants. Le consensus Onusien sur les questions sexuelles est déjà bien encré et n’a pas changé depuis l’importante conférence du Caire de 1994, qui a refusé de reconnaître l’existence d’un droit international à l’avortement ou des droits homosexuels. Certains Etats tentent depuis lors de relancer le débat sur ces questions, et la lassitude des diplomates commence à se faire ressentir.

    Le projet de résolution de cette année contenait plus de quarante mentions des droits sexuels et reproductifs, de l’orientation sexuelle, et droits reproductifs. Il n’est pas fait mention de la nutrition, de la santé, de l’éducation ou des autres besoins fondamentaux des migrants plus d’une ou deux fois. Certains diplomates souhaitaient que la santé sexuelle et reproductive soit mentionnée au côté des droits de l’homme dans les premiers paragraphes de la résolution, sans succès.

    Le représentant philippin, qui menait les négociations, a essayé de réinjecter un peu de raison dans les débats. « Nous ne voulons pas que les immigrés pensent que leur seul droit ou leur droit le plus précieux est le droit à la santé sexuelle et reproductive ». Les représentants lui ont rétorqué qu’il était parti pris sur la question. Le représentant philippin a alors abandonné les négociations aux mains du président de la commission, un diplomate moldave.

    Les négociations étant toujours mobilisées, le diplomate moldave a rédigé un projet de compromis « Personne ne va être content », a-t-il prévenu. Cet avertissement s’est révélé prophétique, mais pas avant qu’une spectaculaire coupure de courant perturbe le siège de l’Onu pendant que les diplomates attendaient qu’on leur transmette le projet de résolution. Le Consensus du Caire est donc de retour sur table, même si la résolution du président de la commission a préservé ce que certains Etats ont baptisé un objectif déséquilibré.

    Le G77, la coalition d’Etats la plus importante de l’Onu avec ses 127 membres, et le groupe arabe, se sont plaints de ce que le projet de résolution soit encore trop dominé par la question des droits et de la santé sexuelle. Le groupe africain, mené par le Nigéria, négociant en l’absence de l’Afrique du Sud, a exprimé son mécontentement devant le manque d’attention porté sur les droits fondamentaux.

    L’ambassadeur du Nigéria a reçu des menaces à peine dissimulées de la fédération internationale du planning familial au sujet du positionnement du groupe africain dans le débat de cette année. La Pologne, Malte, et la Hongrie, le Chili, Costa Rica et le Honduras ont réitéré leurs réservations classiques, selon lesquelles aucune disposition en rapport avec la santé reproductive ne peut être interprétée comme un soutien de leur pays à l’avortement. 

    La plupart des Etats ne sont pas disposés à reconnaître un droit à l’avortement et au comportement homosexuel comme des « droits de l’homme ». Leur position a été réitérée le mois dernier lors de la Commission de l’Onu sur la condition de la femme. Mais les Etats-Unis, ainsi que certains Etats européens, ont fait de ces questions des priorités de leur politique étrangère, ce qui rend nécessaires les répétitions multiples des pays en voie de développement

    La division entre les membres des négociations était aussi perceptible dans la chambre des négociations que sur Twitter. Certaines associations pro vie alimentaient activement la sagesse populaire sur ce qui se passe à l’Onu, pendant que les militants de l’IVG affirmaient que les préservatifs sont la solution aux problèmes du monde entier."

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Obama : « Dieu bénisse les avorteurs ! »

    Vendredi dernier à Washington, le président américain, Barack Obama, a tenu à « honorer » de sa présence le “gala” de la conférence annuelle de Planned Parenthood, premier avorteur aux États-Unis avec 300000 bébés tués chaque année dans ses avortoirs ! Obama est par ailleurs le premier chef d’État américain à se rendre au gala de Planned Parenthood. Lors de son discours, Obama a assuré le PP qu’avec lui, « il aurait toujours un président à ses côtés ».

    Mais le comble était à venir… Le président américain a cru pouvoir invoquer la bénédiction de Dieu pour les avorteurs : « Dieu vous bénisse ! », a-t-il en effet terminé. Comme si Dieu pouvait bénir ceux là même qui exterminent dans le ventre de leur mère les vies humaines, conçues, dont il est l’Auteur ! Pas une religion n’admet l’avortement ! Pas une structure de pensée qui reconnaisse l’existence d’une transcendance ne fait l’apologie du crime commis sur les petits d’homme ! Invoquer la bénédiction de Dieu sur des avorteurs, voilà qui est pour le moins singulier et incongru !!

    Il faut cependant rappeler que le Planned Parenthood a contribué à hauteur de 15 millions de dollars à la dernière campagne présidentielle d’Obama. La même année, le gouvernement d’Obama subventionnait cette association de malfaiteurs à hauteur de 87 millions de dollars PP…

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Mpm_giEdj0E

    http://www.contre-info.com/

  • Le socialisme, une culture de mort

    La société contemporaine veut accoucher d'un « Homme nouveau », standardisé et déraciné. Dans tous les domaines « sociétaux », le gouvernement socialiste se rend complice des forces de mort au sein de la société française.
    On aurait tort d'y voir un hasard.
    Le choix du dimanche de Pâques, 31 mars, pour commencer à appliquer le remboursement intégral des avortements, proposition défendue par le ministre dit de la Santé, Marisol Touraine, n'a certainement pas tenu au hasard. Peut-être pour se venger de l'opposition massive et militante des catholiques au projet de loi sur le mariage inverti, le gouvernement leur témoigne son mépris en les provoquant ainsi. D'autres mesures sont également entrées en vigueur ce jour, qui est pour les chrétiens celui de la Résurrection : la possibilité pour les mineures âgées de 15 à 18 ans de se procurer gratuitement en pharmacie, non seulement les pilules contraceptives de 1e et 2e génération et l'implant contraceptif hormonal, mais aussi le stérilet, méthode de contraception abortive.
    Dès leur arrivée au pouvoir, les socialistes ont mis en œuvre une politique morbide, procédant de cette culture de mort à laquelle le pape Jean Paul II opposait la culture de Vie. Il n'y a pas heu de s'en montrer surpris : tout figurait déjà dans le programme du candidat Hollande. Il applique son système implacablement.
    Ainsi, sa proposition 21 prévoyait « que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité. » Mais qui décidera qu'une souffrance est insupportable ? Comment et à partir de quel stade ?
    À peine élu, Hollande a confié au professeur Didier Sicard le soin de diriger une « mission sur la fin de vie », le terme euthanasie restant hypocritement proscrit de son vocabulaire. Il s'agissait de trouver une solution dans les cas « exceptionnels » - comme toujours - où, selon sa propre expression, « l'abstention thérapeutique ne suffit pas à soulager les patients aux prises avec une douleur irréversible et qui appellent un acte médical assumé au terme d'une décision partagée et réfléchie ». La prudence sémantique qui consiste à appeler l'euthanasie « acte médical assumé » ne parvient pas à masquer le paradoxe de la proposition présidentielle : dans quelle mesure une personne qui souffre est-elle à même de prendre une « décision partagée et réfléchie » ? Dans les faits, le danger revêtira plusieurs aspects : le désir de fuir la souffrance ne sera pas le principal, car les soins palliatifs, qu'encouragent la loi Leonetti, le permettent déjà dans une large mesure. En revanche, le risque existe que la possibilité de choisir de mettre fin à ses jours ne se traduise, chez le malade ou la personne en grande dépendance, par un sentiment de culpabilité à l'égard de ses proches : que restera-t-il alors de la liberté du choix et de la décision « réfléchie » ? La nature humaine n'étant pas toujours très belle, il risque aussi d'arriver que des proches, par intérêt, exercent une pression sur la personne souffrante et fragilisée pour l'inciter à hâter sa fin.
    Le professeur Sicard a rendu sa copie une semaine avant Noël, le 18 décembre. Dans son rapport, il recommande ajuste titre de favoriser le recours aux soins palliatifs, et condamne fermement l'euthanasie... en apparence, puisqu'il envisage que dans certains cas les médecins puissent administrer à leur patient une dose d'opiacé entraînant la mort, ou lui fournir une substance létale, dans le cadre d'un suicide assisté. On joue sur les mots et il s'agit bien d'euthanasie.
    La culture de mort ne gagne pourtant pas toujours et la vie vient de remporter une victoire grâce à des députés d'opposition courageux et déterminés : alors que les radicaux de gauche - parti au sein duquel la franc-maçonnerie est traditionnellement puissante - pensaient profiter d'une niche pour discuter et faire voter une proposition de loi visant à autoriser les recherches sur l'embryon humain, qui deviendrait ainsi un simple matériau de recherche, les députés UMP, emmenés par Philippe Gosselin, sont parvenus en déposant 300 amendements sur d'autres textes et en jouant la montre à empêcher ce texte d'être examiné. L'examen de cette proposition de loi mortifère (déjà adoptée par le Sénat, hélas) est donc repoussé de plusieurs semaines, à la fureur du ministre de la Recherche, Geneviève Fioraso. Ô mort, où es ta victoire ?
    Hervé Bizien monde&vie 9avril 2013

  • L’avortement n’améliore pas la santé mentale

    Une revue scientifique australe vient de publier une étude tendant à montrer que l’avortement ne réduit pas les risques de maladie mentale pour la femme enceinte mais pourrait au contraire constituer un risque pour son équilibre psychique. Derrière les mots, une réalité d’importance : dans de nombreux pays tels l’Australie et la Nouvelle-Zélande, mais aussi la Grande-Bretagne ou l’Espagne d’avant Zapatero, en attendant l’Irlande qu’on est en train de pousser dans cette voie, le risque pour la santé mentale de la mère est précisément l’une des « exceptions » permettant l’avortement légal. En Angleterre, qui a enregistré plus de 181.000 avortements en 2011, il s’agit ainsi du motif principal invoqué pour justifier le massacre. En Australie et Nouvelle-Zélande, la proportion atteint plus de 90 %.

    L’Australian and New Zealand Journal of Psychiatry donne la parole à David M. Fergusson, L. John Horwood et Joseph M. Boden, trois chercheurs en psychiatrie qui se sont penchés sur huit études récentes relatives à des états mentaux constatés sur des femmes à l’occasion d’une grossesse non désirée ou non planifiée : anxiété, dépression, abus d’alcool, usage de stupéfiants, comportement suicidaire.

    Les auteurs affirment avoir trouvé des preuves convaincantes de l’absence de lien entre avortement et réduction de taux de problèmes de santé mentale. En revanche ils ont constaté une augmentation « légère à modérée » de l’anxiété, de l’abus d’alcool et de l’usage de stupéfiants et du comportement suicidaire.

    Autrement dit : loin d’apporter une solution aux problèmes existants, l’avortement est associé à leur aggravation.

    Conclusion de ces scientifiques : « Les données de plus en plus nombreuses suggérant que l’avortement n’apporte pas de bénéfice thérapeutique ne peuvent être ignorées indéfiniment, et il est inacceptable qu’un grand nombre de praticiens autorisent un grand nombre d’avortements sur des bases qui à l’heure actuelle ne sont pas justifiés sur le plan scientifique. »

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     © leblogdejeannesmits

  • Les progrès effrayants de l’euthanasie

    Une nouvelle qui nous avait échappé  :
    « Des frères jumeaux belges, nés sourds et en passe de devenir aveugles, avaient obtenu le mois dernier le droit de mourir. Les deux hommes, âgés de 45 ans, sont morts le 14 décembre d’une injection létale administrée par les médecins, a annoncé lundi un porte-parole de l’hôpital UZ Brussel. Ils avaient pris ensemble une dernière tasse de café avant de se dire au revoir. Leur famille avait soutenu leur choix. »

    Après avoir attendri l’opinion en évoquant des cas bien choisis de gens subissant une terrible agonie, voilà qu’on tue maintenant des gens qui ne sont même pas mourants.
    Et demain ?

    Le nombre de victimes de l’euthanasie en Belgique, où elle est légale depuis 2002, est en constante augmentation.

    Aujourd’hui sort justement un livre de Jean-Claude Martinez* : L’euthanasie, stade suprême du capitalisme.

    Nous en reparlerons prochainement.

    Livre disponible ici.
    Ed. Via Romana, 198 pages, 19 euros.

    4e de couverture :

    « Ses tenants ont beau la magnifier comme le bouquet final d’un feu d’artifice des mille libertés, l’euthanasie n’est que le produit d’une économie et d’une politique. C’est parce que l’Europe de la récession, aux 20 millions de pauvres, est devenue un océan de chômage du fond duquel ne monte plus aucune étoile nouvelle, que le gouvernement de la France, financièrement acculée, choisit en effet «la piqûre pour tous». Comme une seringue d’or facilitant les équilibres budgétaires, dans un bouillon de culture qui sent le ranci des vieilles idéologies, du malthusianisme, de l’obscurantisme et du nihilisme.
    Mais les idiots utiles de droite se préparent à vendre la seringue pour se faire piquer, pendant que ceux de gauche travaillent déjà à se la faire rembourser, sans jamais comprendre que le mal de celui qui veut mourir vient de plus loin que la maladie qu’il affronte. Car s’il a pris la vie en haine, c’est qu’il n’a plus la flamme d’un bonheur et s’il veut mourir, c’est pour cesser de ne plus pouvoir croire.
    La loi sur l’euthanasie, loin d’être l’extase de la République, dans la fraternité compassionnelle des injections, n’est donc que la fuite en avant d’une société qui ne voulant pas voir les détresses qu’elle crée, préfère éliminer tous ceux qui viennent les lui rappeler. En leur faisant croire au passage qu’ils le lui ont demandé.

    C’est cette hypocrisie que ce livre débride, en disant les raisons de la colère à voir une loi pour faire mourir avec une longueur d’avance, juste au moment où le génie des hommes va faire gagner définitivement la vie.

    * Jean-Claude Martinez, professeur agrégé de droit et de sciences politiques à l’université de Paris 2, ancien député européen et national, est le fondateur du REV, le Rassemblement Européen pour la Vie. »

    http://www.contre-info.com/

  • Une bonne nouvelle - Recherche sur les embryons : l'examen du texte n'a pas pu être achevé

    En raison de la stratégie d’obstruction des députés UMP, jeudi 28 mars, la proposition de loi du Parti radical de gauche d’autoriser la recherche sur l’embryon, soutenue par le gouvernement, n’a pu aller à son terme, ce qui a suscité la fureur des députés radicaux, qui ont quitté l’Hémicycle.

    Cet imbroglio procédural a pour conséquence de repousser de plusieurs semaines l’adoption de ce texte, déjà voté au Sénat au début de décembre 2012. Il faudra en effet que le texte soit repris par un autre groupe parlementaire, par le gouvernement ou mis à l’ordre du jour de l’Assemblée lorsqu’elle en a la maîtrise.

    "Nous sommes empêchés de légiférer et d’exercer le droit à légiférer et nous devons en tirer les conséquences, nous ne pouvons pas continuer à siéger dans des conditions parfaitement artificielles, illégitimes et inconstitutionnelles", a protesté le président du groupe des radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg. Il a été suivi immédiatement par les députés écologistes, qui eux aussi ont quitté l’Hémicycle.

    ALLIANCE DE L’OBSTRUCTION ET DU RÈGLEMENT

    Après deux heures de discussion procédurale en début de soirée, M. Schwartzenberg a jugé "inadmissible" que le débat ne puisse pas se poursuivre toute la nuit. Vu les trois cents amendements déposés par l’UMP sur le seul article du texte, il n’était pas possible que l’examen du texte soit entièrement terminé à 1 heure du matin.

    "Nous sommes dans une niche, mais nous ne sommes pas des chiens ! Nous allons explorer les voies du droit. L’ensemble des groupes est privé de défendre une proposition de loi !", a déploré Paul Giacobbi (RDDP). La seule journée de jeudi était prévue pour examiner les textes des radicaux de gauche. Cette "niche", dans le jargon parlementaire, est une journée réservée à un groupe parlementaire d’opposition ou minoritaire pour étudier ses textes. Le groupe RDDP n’en a qu’une par an.

    Depuis jeudi matin, l’UMP a tout fait pour retarder les débats, en déposant déjà de nombreux amendements sur le premier texte examiné. Si bien que le débat sur la recherche sur l’embryon n’a débuté que vers 18 h 30. "C’est l’alliance de l’obstruction et du règlement. J’ai beaucoup de peine, on n’est pas loin du bas empire romain", a déploré le député PS Richard Ferrand.

    Les députés UMP les plus réfractaires à ce texte sont ceux qui avaient déjà bataillé en 2011 lors de la révision des lois sur la bioéthique. A l’issue de débats enflammés, le Parlement en était resté à un régime d’interdiction avec dérogations. C’est ce régime qui prévaut depuis 2004. Un peu plus d’une soixantaine de projets sont en cours depuis cette date, selon le ministère de la recherche.

    Le Monde    http://www.actionfrancaise.net

  • Marchandisation libérale de l'embryon

    Marchandisation libérale de l'embryon
    Cardinal André Vingt-Trois : Je pense que c’est une erreur grave par rapport à l’équilibre de notre société. Car quand on donne libre cours à toutes sortes de recherches sur l’embryon cela veut dire que l’on considère que l’embryon n’est rien et que c’est un matériau de laboratoire. Je sais bien qu’il y a des chercheurs qui sont beaucoup plus conscients de l’importance de l’acte qu’ils font et qu’ils ne sont pas tous irresponsables, mais la loi de bioéthique votée en 2011 prévoyait qu’il y ait une autorisation préalable à la dérogation de l’interdit. Ce n’était pas parfait, mais cela avait l’avantage d’une part de maintenir l’interdit de principe, qui rappelle la dignité particulière de l’embryon humain ; et, d’autre part, d’obliger les chercheurs à étayer leur demande sur un certain nombre d’arguments. Et on sait qu’un certain nombre de demandes ont été soit récusées, soit contestées en raison de la faiblesse des arguments qui étaient présentés pour obtenir la dérogation. Le fait que l’on supprime l’interdit a priori, cela veut dire qu’on laisse le champ libre à tous ceux qui voudront essayer quelque chose.

    Radio Notre-Dame : Donc cela veut dire que le statut humain de l’embryon est quasiment nié ?

    Cardinal André Vingt-Trois : Le statut humain de l’embryon est en tout cas gravement compromis, et en plus c’est, à mon avis, une double erreur. C’est une erreur d’investissement, puisque depuis un certain nombre d’années on nous annonce que les cellules embryonnaires vont être la source de traitement régénératif des maladies nerveuses, et à ce jour il n’y a même pas, dans ce domaine, de protocole d’essai : on est toujours dans la promesse que cela va venir incessamment sous peu, mais cela n’arrive jamais. Et d’autre part, on a d’autres pistes de recherche beaucoup plus prometteuses qui ont été d’ailleurs couronnées par un prix Nobel.

    Radio Notre-Dame : Vous pensez aux cellules IPS du Prof. Yamanaka ?

    Cardinal André Vingt-Trois : Bien sûr. Et donc cela veut dire que ce combat est un combat d’arrière-garde, qui ne se livre que pour contester la valeur intrinsèque de l’embryon. Il n’y a pas de justification scientifique avérée : donc c’est une tromperie à l’égard des gens que de leur faire croire que, grâce à cela, ils vont avoir des traitements pour Alzheimer, Parkinson, etc. Cela n’aboutira pas. On le dit, on l’a dit, on l’a répété, et maintenant dans d’autres pays, et même en France dans certains laboratoires de recherche, d’autres pistes sont explorées. Alors évidemment, la deuxième question qu’il faut bien se poser quand même, c’est : qui a intérêt ? C’est-à-dire : qui a intérêt à drainer les financements et les subventions à la recherche sur tel ou tel laboratoire plutôt que sur tel autre ? Et là-dessus on a aucune information claire ni transparente... Il faudra donc bien un jour que l’on sache pourquoi ce pouvoir économique des laboratoires pharmaceutiques ou des laboratoires de recherche reste obstinément dans l’ombre - quand il n’utilise pas les fonds de collecte publique qui sont recueillis avec des procédés de mobilisation affective considérable, mais dont finalement l’investissement n’est pas toujours absolument contrôlable.

    Radio Notre-Dame : Gare à l’arnaque idéologique et l’arnaque financière ?

    Cardinal André Vingt-Trois : Oui.

    Radio Notre-Dame : Plusieurs associations ont lancé des dispositifs : la campagne "Vous trouvez cela normal ?", également une autre campagne à l’échelle européenne. La Conférence des évêques de France soutient ces opérations ?

    Cardinal André Vingt-Trois : Bien sûr, j’aurai l’occasion de le rappeler au cours de la prochaine assemblée plénière qui se tiendra au mois d’avril.

    Radio Notre-Dame : Concrètement, là, l’heure est grave, le 2 avril vote solennel. Que faire ?

    Cardinal André Vingt-Trois : On ne peut que protester et rappeler incidemment quand même que dans le vote des lois dites de bioéthique en 2011, il était inclus que les amendements à ces lois seraient soumis au même processus d’états généraux que l’avait été l’établissement de la loi. Or là, non seulement on n’a pas procédé aux consultations minimales, mais on l’a logé, en tout cas dans le calendrier du Sénat et le calendrier de l’Assemblée nationale, dans ce qu’on appelle une « niche parlementaire », c’est-à-dire un tiroir où on recueille un certain nombre de projets de loi sans importance que l’on fait passer à 2 heures du matin, quand la séance arrive à sa fin.

    Radio Notre-Dame : Comment ne pas tomber dans la colère et dans le découragement ?

    Cardinal André Vingt-Trois : Il n’y a pas objet de colère ou ni de découragement c’est l’objet d’indignation et de protestation. Mais encore une fois, si je puis dire, les Français doivent être conséquents avec leur droit de vote. Quand ils élisent des gens, ils doivent savoir qu’il y a un certain nombre de projets qui sont inscrits dans les programmes ou dans les entours des candidats. S’ils ne prennent pas conscience de cela et s’ils estiment plus important de croire qu’ils auront des rabais d’impôt fût-ce au prix de lois qui détruisent la dignité humaine c’est un problème qui dépasse largement le cadre du débat parlementaire.

  • Les aléas de l'adoption en France

    Plus de 20 000 familles sont en attente d'un enfant, souvent depuis plusieurs années. Mais seulement 726 enfants ont été adoptés en France en 2008. Un rapport de l'Académie de médecine rendu public ce 22 février pointe toutes les difficultés que rencontrent les futurs parents pour adopter un enfant.
    Entre 1985 et 2008, le nombre  d'adoptions nationales a chuté de 1 749 à 726, tandis que, dans le même temps, l'adoption internationale passait de 960 à 3 160, avec un pic de 4 136 en 2005. Pourquoi ? Pas moins de 5 lois ont été votées autour de cette question ces dernières années : 1996, 1998, 2002, 2005 et 2007. Au total, quatre ministères sont impliqués (Famille, Relations sociales, Justice, Finances) et la procédure qui concerne les enfants dits « en danger » (132 adoptés sur 726, les autres étant orphelins, abandonnés ou « nés sous X ») est extrêmement lourde. Schématiquement, un signalement est effectué auprès du Service d'Aide sociale à l'enfance (ASE) qui aboutit, selon les cas, à un classement sans suite, au placement de l'enfant ou à son maintien dans sa famille avec Aide éducative en milieu ouvert (AEMO).
    Dans les cas les plus graves, le Procureur de la République est alerté et, au besoin, le président du conseil général peut demander la mise de l'enfant sous tutelle de l'État, voire une déclaration judiciaire d'abandon des parents. Mais, entre la multiplicité des acteurs judiciaires (juge des Enfants, des tutelles, des affaires familiales, du tribunal de grande instance...), le cloisonnement des services et l'hétérogénéité des systèmes selon les régions, la procédure prend, en moyenne, 5 ou 6 ans.
    Officiellement, près de 20 000 enfants sont signalés en moyenne chaque année pour des cas de maltraitante présumés (physique, psychologique, sexuelle...). Dans la réalité, ils sont sans doute beaucoup plus mais les médecins, pourtant en première ligne, hésitent à faire de tels signalements : 3 % seulement d'entre eux émanent effectivement du corps médical. L'Académie de médecine regrette, à ce propos, qu'un tel signalement ne soit toujours pas rendu obligatoire et que les praticiens s'abritent derrière le code de déontologie avec son « secret » alors que le Code pénal considère qu'il n'y a pas violation du secret professionnel lorsqu'il s'agit de sévices commis sur un mineur.
    L'adoption internationale en France (numériquement plus importante), après une forte baisse de 20 % observée entre 2006 et 2007, a connu en revanche un léger mieux en 2008, avec 104 enfants adoptés de plus (+3 %), selon les chiffres officiels du Quai d'Orsay. Parmi les entants étrangers dont le visa a été accordé pour une adoption en France, les petits Haïtiens étaient majoritaires devant les Ethiopiens, la Russie, la Colombie, le Vietnam...
    Le nombre d'adoptions individuelles a légèrement baissé, représentant 37,1 % des adoptions en 2008 contre 38 % en 2007. Les 42 organismes agréés pour l'adoption (OAA) ont mené 42,9 % des adoptions contre 42 % en 2007. Enfin, le nombre des adoptions accompagnées par l'Agence française de l'adoption (AFA) a baissé de près de 3 % (17,8 % en 2008 contre 19 % l'année précédente). Le total n'atteint pas 100 % car il faut ajouter les adoptions réalisées par des résidents français dans les pays où ils séjournent. L'AFA avait été mis en place en 2005 pour simplifier précisément la tâche des quelque 25 000 à 30 000 familles en attente d'enfants (avec agréments en cours) et doubler le nombre d'adoptions dans les plus brefs délais ! L'AFA devait leur fournir une information complète, une aide concrète et un accompagnement personnalisé. Elle devait offrir une troisième voie pour les adoptants, à côté des démarches individuelles et des OAA. Quoi qu'il en soit, l'adoption internationale plus prisée aujourd'hui est une aventure qui n'est pas sans poser d'autres problèmes, soulevés notamment par le livre à contre-courant de Christian Demortier : L'adoption et sa face cachée (éditions du Jubilé).
    Rappelons qu'en 1980, seuls 935 enfants étrangers étaient adoptés en France. C'est à partir des années 1980 que les Français ont commence à adopter plus et davantage d'enfants étrangers que d'enfants nés en France métropolitaine. À cause des lenteurs de la procédure française et des obstacles administratifs de la DASS. Mais aussi parce qu'il n'y a pas assez d'enfants français susceptibles d'être adoptés (400 pupilles de l'État en 2004). Cruel paradoxe quand, chaque année, plus de 200 000 enfants à naître sont légalement assassinés dans notre pays. Plutôt que de favoriser ce massacre des innocents, un État digne de ce nom ne pourrait-il pas proposer des procédures d'adoption prénatale ? Ainsi les couples stériles pourraient accueillir la vie qui leur est biologiquement refusée et l'État dissuaderait d'avorter, comme il le doit, par ce moyen supplémentaire.
    Rémi Fontaine Présent du 25 février 2011

  • Vers l'immortalité ?

    Quand ont été découverts les chromosomes, les jeunes généticiens disaient leur angoisse devant les perspectives ouvertes par cette nouvelle science. Et le professeur Lejeune s'en alla en pleurant quand il reçut le Prix Kennedy en 1962 aux États-Unis ; un professeur lui avait expliqué que sa découverte allait pouvoir détecter in utero la trisomie et éliminer les porteurs de cette maladie par l'avortement qui allait être légalisé. Or depuis cette époque, les choses se sont accélérées et iront encore plus vite. Le schéma des devoirs de la médecine du futur était ainsi déterminé. Après les anomalies chromosomiques, furent découvertes les anomalies génétiques, puis les anomalies de l'ADN. Celles-ci vont avoir leurs conséquences. Elles sont imprévisibles mais en même temps terrifiantes.

    Quand la compassion justifie l'injustifiable
    La société est devenue utilitariste. Et au nom de la compassion, toujours invoquée par les médias, l'euthanasie prônée à cette époque par Attali comme règle de la société a permis des affaires Humbert ou Sébire. Mais déjà 2 % de la population belge se fait euthanasier et les corps servent de réservoir d'organes (26 % des greffés du cœur). Nul doute que jouant sur l'émotion, ces catégories s'étendront et s'étendent déjà à tous ceux qui sont fatigués de vivre, puis aux vieillards considérés comme inutiles. En Grande-Bretagne, les nouveau-nés handicapés ne sont pas réanimés ou éliminés à la naissance. Un professeur propose même de ne plus réanimer les enfants à la naissance, alors que pour nous obstétriciens, c'est un geste quasi quotidien. Et en France depuis la loi Veil ces enfants sont tués in utero par le diagnostic prénatal. Ce tri des humains s'étend aux anomalies génétiques détectées par le diagnostic préimplantatoire, une sélection eugénique de même type. Et nous avons vu dans un article précédent qu'en analysant l'ADN, ce qui est désormais facile, il est possible d'éliminer les maladies y compris sur de simples probabilités. En Angleterre par l'observation de l'ADN, sont évincés des embryons sur de simples possibilités de risque de cancer du sein. Nous nous acheminons ainsi vers une humanité normalisée bien objectivée par le mythe de « l'enfant parfait » qui tend à devenir réalité. Dans 20 ans des médecins seront traînés devant les tribunaux pour avoir laissé venir au monde des enfants qui simplement seront laids ; comme on les traîne actuellement pour n'avoir pas diagnostiqué une anomalie fœtale.

    L'homme machine
    Conjointement la médecine par la micro-informatique fait des progrès stupéfiants. Des micro-ordinateurs sont implantés dans le cerveau pour les troubles de la cochlée ; ce qui permet de rendre l'audition. De tels dispositifs appelés implants sont greffés chez les cardiaques ou les malades atteints d'Alzheimer. Des reins artificiels sont été implantés sous la peau et réglés par ordinateurs. Un cœur artificiel a été nus au point. La dépression nerveuse peut être aussi guérie par ces implants.
    Si bien qu'en pratique on ne sait plus bien ce qui à terme sera ou ne sera pas bon pour l'Humanité. Or les politiques au lieu de donner des limites se mettent à la remorque des médias. Et un groupe de scientifiques (avec Peschanski), lors des dernières discussions sur le renouvellement des lois de bioéthique, demandait que la recherche soit définitivement libérée ; reléguant ainsi l'humanité au rang de cobaye et laissant le champ libre aux savants fous aux apprentis sorciers. Il s'en est fallu de peu que cette revendication satisfaite. De quoi sera fait le lendemain d'une humanité normalisée au nom d'un progrès irréversible ? Il faut pourtant aller plus loin encore. Le clonage humain qui a été réalisé par Wood en Californie, finira par être autorisé par l'ONU : une possibilité de se survivre à soi-même.
    Conjointement, Venter, après avoir créé une nouvelle espèce de bactéries appelée Synthia, progressera dans l'élaboration d'organismes de plus en plus complexes ; y compris humains comme il l'a déclaré lui-même.

    Le monde des robots
    L'idée des transhumanistes est qu'il doit être possible de télécharger l'encéphale dans un super-ordinateur puis dans un autre corps humain. Ceci permettrait à cet organe de se survivre à lui-même. Il serait alors possible de l'améliorer comme il se fait des avions par exemple. Ainsi serait atteinte une forme d'immortalité. Le monde serait alors dirigé par des cyborgs d'une intelligence croissante devenant progressivement artificielle et à laquelle serait ajoutée de la « mémoire vive » comme à un ordinateur. Des robots de plus en plus sophistiqués seront mis bien sûr à la disposition des humains pour leurs besoins quotidiens et même améliorer leur bien-être. Conjointement les hommes deviendront des robots pensants, issus de la technologie grâce à ces implants brain, ces implante dans le cerveau. Ils deviendront des êtres intelligents artificiels.

    Vers le surhomme
    Mais il est évident que cette super-technologie en raison de son coût faramineux ne pourra profiter à tout le monde. Tôt ou tard, elle sera réservée à quelques happy fews, quelques heureux élus. Les États seront obligés de se désengager de ces dépenses colossales. Il est évident que remplacer partie ou totalité d'un cerveau par un ordinateur ne sera réservé qu'à une infime minorité ; comme il en est ainsi par exemple des vols dans l'espace. On voit d'ailleurs que les personnages comme les Rockefeller ou Bill Gates dont l'argent a servi à pervertir le monde, jouissent de fortunes colossales dont ils n'ont nullement besoin présentement. Et leur sauf-conduit est la prétention qu'ils ont d'améliorer le monde. En réalité pour eux compte seulement d'accroître leurs propres pouvoirs et plus précisément celui de longévité. À ce jour, Rockefeller peut se faire greffer le cœur artificiel qui vient d'être mis au point. Ce simple matériel sans les frais opératoires et hospitaliers coûte 100 000 euros. Et la production actuelle en est infiniment lente. Une injection intraoculaire de Lucentis, un produit contre la dégénérescence maculaire, coûte 1 000 euros et la guérison n'est que partielle. Or cette maladie progresse avec une incroyable vitesse avec l'allongement de la durée de vie. Le coût du traitement du sida est absolument astronomique. Il en est de même de celui de certains médicaments anticancéreux.

    Une sélection par l'argent
    Ainsi ceux qui auront les fonds nécessaires et les relations pour se faire greffer dans l'encéphale des microordinateurs seront les « décideurs », car capables de joindre leur intelligence à la technicité des microprocesseurs. Ces futurs immortels auront un pouvoir colossal sur les autres.
    Cette super-humanité serait amenée à être les « contrôleurs » du reste d'une population périssable appelée elle à avoir une durée de vie normale ou volontairement limitée. La société des Ubermenschen et des Untermenschen, des surhommes et des sous-hommes de Nietzsche, celle dont le nazisme voulait voir l'avènement. L'oligarchie régnante sur la planète a toujours su s'approprier des facultés nouvelles aux dépens du reste de la population. C'est probablement ainsi que se dessinera la post-humanité qu'appellent de leurs vœux les transhumanistes. Ce mouvement argue de cette évolution pour permettre à l'humanité de se survivre à elle-même au cas où le cerveau des hommes serait victime de « l'effet papillon » et que brutalement l'humanité perdrait l'intelligence.
    Nick Boström qui dirige l'Institut pour le futur de l'humanité de l'Université d'Oxford, va plus loin encore. Il pense que l'esprit des hommes sera simulé et stocké sur des ordinateurs ; et que progressivement l'homme biologique serait amené à disparaître.

    L'extinction de l'Humanité
    Tous ces scénarios de science-fiction se réalisent progressivement. Et les choses iront plus vite que nous le pensons. Il n'est pas question de jeter la tunique de Nessus sur tout cela. Un homme que je pensais intelligent m'a déclaré naguère qu'il ne croyait pas que l'ADN existait. Faut-il le laisser à ses illusions ?
    Il faut cependant conclure en faisant quelques remarques. La première est que la création d'espèces nouvelles comme le fait Venter risque de libérer un organisme non contrôlé par l'homme ; celui-ci pourra bien éradiquer l'espèce humaine. C'est ce qu'a déclaré ETC group, organisme international créé en 1930 par Eléonore Roosevelt (nièce de Théodore, président des États-Unis). Cet organisme surveille la biosphère. Il compare la synthèse de Synthia par Venter à l'ouverture d'une boîte de Pandore. Dans un ouvrage intitulé Bio-massacre, il dénonce la biologie synthétique menaçant la biodiversité et les modes de subsistance. À chaque apparition d'un microbe mutant se pose d'ailleurs cette même question. C'est l'histoire du chikungunya, de la grippe H1N1 ou d'Escherichia coli qui ont fait trembler le monde. Telle est de même la position de Nick Boström qui pense que l'Humanité a une chance sur deux de disparaître au travers de la création d'un organisme non maîtrisé.
    Par ailleurs, en greffant une multitude d'implants cérébraux, l'homme restera toujours inquiet face à son destin. Il lui restera toujours à définir le sens de la vie. Et à cet égard, tôt ou tard l'humanité devra s'interroger sur ses fins dernières. Et à cela seule la religion peut répondre. Il y a présentement un regain d'intérêt pour la philosophie ; ceci débordera obligatoirement vers la métaphysique. Voilà qui est porteur d'espoir.
    La dernière remarque est celle du croyant. Il y a un proverbe italien qui dit que c'est le diable qui fait bouillir la casserole, mais Dieu qui en tient le manche. Tant de tsunami que l'explosion de la centrale nucléaire au Japon devraient faire réfléchir les hommes. Or nous vivons dans notre pays sur la véritable bombe que sont nos 54 centrales nucléaires. De quoi détruire toute l'Europe et contaminer toute la planète, ramenant notre terre à l'ère de la préhistoire. Rappelons-nous un de ces négros spirituals qui sont de véritables prières. He has all the world in his hands. Il a le monde entier dans ses mains. Dieu n'a pas créé le monde pour l'abandonner. Là est notre espoir et notre confiance. La seule immortalité qui puisse exister est celle proposée par Jésus dans ses enseignements. Il suffit d'attendre et de prier.
    Dr Jean-Pierre Dickès Présent du 27 juillet 2011