Votée en dernière lecture par les députés à la veille de Noël 1974, la loi dite loi Veil, tolérant le génocide des bébés à naître non désirés, fut promulguée le 17 janvier 1975. Voilà exactement trente et un ans que notre vieux pays chrétien a commencé sa descente dans la barbarie. En ce sinistre anniversaire, le cri d’autant plus étourdissant qu’il est silencieux de 7 millions d’enfants exclus monte vers les Français installés dans la vie. Nos politiciens de droite et de gauche, nos « intellectuels » médiatiques, nos ligues de vertu républicaine s’évertuent à étouffer cette plainte lancinante, mais au fond du pays réel, plus nombreux qu’on ne le pense sont ceux qui l’entendent et qui ne se résignent pas à une catastrophe nationale.
Leur volonté de ne pas se laisser intimider par le « politiquement correct » se montrera à Paris ce dimanche 22 janvier par une grande manifestation regroupant les onze associations qui constituent le Collectif Trente ans ça suffit.
Au même moment ce même collectif lance son Livre blanc de l’avortement en France ñ un livre à lire et surtout à faire lire de toute urgence, car il anéantit en moins de 150 pages tous les mensonges dont la culture de mort (pour reprendre la douloureuse expression de Jean- Paul II) ne cesse de se nourrir. C’est pourquoi ce livre de combat est aussi un livre au service de ce qu’il y a de plus réel, de plus pacifique, de plus chargé d’espérance en ce monde et dans l’autre : la vie !
Mensonges meurtriers
Le mensonge a commencé dès 1974-75 quand des statistiques volontairement faussées ont gonflé le chiffre des avortements alors clandestins pour mettre l’opinion en condition. Le mensonge continue aujourd’hui dans le sens inverse : pour ne pas affoler l’opinion, on avance 206 000 avortements par an, alors que beaucoup de ces actes « médicaux » (sic) échappent au recensement. D’où l’estimation plus plausible entre 220 000 et 250 000.
Or, par la brèche grand’ouverte de 1975, se sont engouffrées d’année en année d’autres lois toujours plus mortifères qui rendent le meurtre plus « propre » et plus confortable (RU 486, avortement à domicile....) et qui érigent le forfait en « droit » et la défense des bébés en danger en « délit ». Le Livre blanc déroule ce macabre historique.
Mensonger est aussi le silence qui recouvre les conséquences physiologiques et psychologiques de ce que l’on nomme pudiquement « l’IVG » : dépressions nerveuses, suicides, cancer du sein, séparations ou divorces, troubles chez les enfants « survivants »…
Mensonge encore : celui qui prétend par l’éducation sexuelle et par la contraception diminuer les risques d’avortement. En vérité ces trois moyens d’action sont complémentaires et s’enchaînent dans un même objectif : réduire le sexe à une mécanique du plaisir, dissocier toujours plus amour, sexualité et procréation. Et ce, dans le refus éhonté des enseignements, non seulement de la religion catholique, mais aussi du judaïsme, de l’islam, et même du bouddhisme.
Mensonge toujours, celui des partisans de l’adaptation de la loi aux mœurs. En fait il s’agit pour eux de « changement de société » (comme s’en flatte le Planning familial). « L’avortement est un acte révolutionnaire », déclare le Livre blanc, ajoutant : « Aucun acte ne peut blesser davantage celle qui le fait ni, avec elle, bouleverser plus profondément la société. La femme, c’est l’enfant, la tendresse, le foyer, la permanence. »
Ainsi se dégage la véritable « idéologie » de ces faux apôtres : une « religion » qui refuse l’Incarnation et rejette l’Église, - une « philosophie subjectiviste » (ma vérité à moi...) - une « morale individualiste », dont les mots d’ordre sont « tolérance, hédonisme et utilitarisme » (ce qui engendre une « injustice » flagrante contre les défenseurs de la vie), - une « culture » fondée sur le mensonge, la confusion babélique et la « distorsion des mots » (ainsi le refus de donner un statut à l’embryon, que l’on peut dès lors utiliser et manipuler comme un « matériau »…) Ce « terrorisme intellectuel » va de pair avec une « politique laïciste » et engendre « vide démographique » et « vide économique » .
Le rejet du réel
Ce Livre blanc, auquel ont collaboré, entre autres, le docteur Xavier Dor, Michel Berger, Michel Raoult, le docteur François Volff, le professeur Marie-Pauline Desware, n’est en rien la réaction haineuse de quelques empêcheurs de forniquer en rond. Il respire la vie, la vraie, comme le prouve l’exposé d’une politique fondant l’organisation de la société sur la primauté du respect de la vie innocente, qui est une condition du bien commun : « Les atteintes actuelles à la vie humaine innocente naissent d’un système normatif abstrait qui, pour assurer l’émancipation individuelle, ne cesse de rejeter le réel. Elles nuisent gravement à la légitimité de nos gouvernants condamnés à créer une morale de plus en plus déconnectée de ce réel. »
Un tel ouvrage est une œuvre de salut public à brandir à la face de nos politiciens. Il est temps d’arrêter la plus démentielle des entreprises humaines qui est le complot contre la vie.
Michel FROMENTOUX L’Action Française 2000 du 19 janvier au 1er février 2006
* Livre blanc de l’avortement en France. Éd. Pierre Téqui, 144 pages, 8 euros.
avortement et euthanasie - Page 147
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31 ANS d’avortement, 7 millions de morts (archive 2006)
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Le champion Matt Birk ne rencontre pas Barack Obama à cause de son soutien à Planned Parenthood
Matt Birk, le célèbre joueur de football américain, vainqueur cette année du Super Bowl avec les Ravens de Baltimore, a annoncé jeudi sur la chaîne de radio KFAN-FM qu’il ne se rendrait pas à une rencontre qui avait lieu le jour même avec Barack Obama : « Il y a environ 5 ou 6 semaines, notre Président a fait un commentaire dans un discours où il a dit ‘Dieu bénisse Planned Parenthood’. Planned Parenthood réalise environ 330 000 avortements par an. Je suis catholique. Je suis actif au sein du mouvement pro-vie et je ne peux pas accepter de telles déclarations. »Bien qu’ayant « un grand respect pour la fonction de président », Birk a affirmé qu’il « ne (pouvait) approuver » la prise de position d’Obama « en aucune façon ». Quelle idée en effet de demander à Dieu de bénir « un lieu où se terminent 330 000 vies par an » !Matt Birk est un fidèle participant de la March for Life annuelle de janvier à Washington, D.C., et milite ouvertement, depuis octobre 2012 où il a fait les manchettes de plusieurs magazines, pour la défense du mariage traditionnel. « La société devrait toujours être à la recherche de moyens pour renforcer le mariage, plutôt que de penser à le redéfinir », déclarait-il alors, plein de bon sens. Marié, Matt Birk a six enfants.Lien permanent Catégories : actualité, avortement et euthanasie, international, tradition 0 commentaire -
Conférence de Jean-Marie Le Méné à Brest le 13 juin
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Lettre ouverte de médecins au Conseil de l'ordre contre l'euthanasie
55 médecins du nord du département de Saône et Loire signent une lettre ouverte et rejettent en bloc l’avis publié par le Conseil national de l’ordre des médecins en février :
"Vous envisagez la possibilité d’une sédation, adaptée, profonde et terminale dans certaines situations exceptionnelles […]. Vous précisez que cette sédation pourrait être envisagée par un collège, mais aussi que l’interdit fondamental de donner délibérément la mort à autrui ne saurait être transgressé par un médecin agissant seul. C’est donc bien l’euthanasie ou le suicide assisté par décision collégiale que vous évoquez ».
« Nous ne comprenons pas pourquoi l’interdit de donner délibérément la mort à autrui par un médecin seul deviendrait licite quand la décision serait prise par un collège ».
« Ça fait juste 2 400 ans que notre exercice a été fondé depuis Hippocrate. Chaque médecin prête serment et promet de ne jamais provoquer la mort délibérément. »
« La majorité des demandes d’euthanasie proviennent des familles et pas des patients eux-mêmes. Ce que veulent les gens, c’est ne pas souffrir, pas qu’on les tue. »
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Le Plannning familial sent le vent tourner
Le Planning familial s'inquiète pour son juteux business. La culture de mort est intenable dans la durée :
"Avortement: un vent mauvais souffle sur l'Europe
Plusieurs pays envisagent de revoir leur législation afin de resteindre considérablement le droit à l'avortement.
Espagne: le gouvernement conservateur va présenter un projet de loi visant à interdire l'avortement sauf cas exceptionnels (danger grave pour la vie de la femme, viol, inceste). Le ministre de la santé a même déclaré vouloir interdire l'avortement en cas de malformation grave du foetus et ce au nom de la convention internationale sur les droits des personnes en situation de handicap !
Lithuanie: le Parlement a introduit une proposition de loi qui va dans le même sens que l'Espagne, alors que l'avortement est pour l'instant autorisé sans condition jusqu'à 12 semaines de grossesse.
Macédoine: ce pays a une législation très libérale en la matière depuis 1977. Or, le gouvernement a présenté le 29 mai un projet de loi visant à compliquer considérablement les conditions d'accès des femmes à l'avortement: obligation de faire une demande écrite, de subir un entretien pré-avortement et de le notifier au conjoint etc. Comme cela a été mis en place en Russie et en Roumanie !
Sans parler de l'Irlande, qui refuse de modifier sa législation très restrictive en dépit de condamnations de la Cour européenne des Droits de l'Homme et du décès récent d'une femme qui remplissait pourtant les conditions légales.
Dans un monde où l'avortement est interdit sauf cas exceptionnels dans la grande majorité des pays, l'Europe faisait figure d'exception, en protégeant ce droit fondamental des femmes à disposer de leur corps. La mobilisation de l'ensemble des forces progressistes s'impose pour endiguer cette vague rétrograde et réactionnaire."
Comme quoi, le combat pro-vie n'est pas un combat perdu. Le mensonge et le meurtre ont beau être légaux, ils ne peuvent rien face à la puissance de la vérité, laquelle finit toujours par réapparaître. La position du planning est en soi intenable. Question de temps et de persévérance.
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La bataille de l’embryon reprend.
La séquence "Mariage pour tous" est à peine terminée pour le gouvernement que déjà il cible de nouveaux enjeux de société. En première ligne, l’embryon !
Dans ce numéro : focus sur la mobilisation européenne Un de nous pour protéger l’embryon sur la menace parlementaire en France pour autoriser la recherche sur l’embryon humain.
EUROPE : mobilisation urgente pour protéger l’embryon humain
Nous lancions, dans le journal du 8 avril, un premier appel à signer l’initiative citoyenne européenne Un de nous. Aujourd’hui en plein déploiement en France grâce à la Fondation Jérôme Lejeune, Alliance VITA, les Associations Familiales Catholiques et le Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine, la moitié du contrat est rempli : nous passons la barre des 30 000 signatures !
Objectif : 60 000 d’ici l’été.
L’enjeu est majeur : contraindre la Commission européenne à étudier cette initiative qui entend protéger l‘embryon humain en stoppant les financements d’activités qui portent atteinte à sa vie.
Pour protéger l’embryon humain au plan européen : JE SIGNE !
Ayez une pièce d’identité à proximité de votre souris, ca ira plus vite !
Le gouvernement fait de la recherche sur l’embryon une priorité !
La mise en échec à l’Assemblée nationale, en mars, de la proposition de loi visant la levée de l’interdiction sur la recherche sur l’embryon n’est visiblement pas venue à bout de l’obstination délètère du gouvernement. Au début du mois, le conseil des ministres a marqué sa volonté de reprendre le texte des radicaux de gauche à son compte pour le faire passer dans l’hémicycle avant l’été.
« Après deux semaines d’interruption, le Parlement reprendra ses travaux à compter du 13 mai avec un programme chargé jusqu’à la suspension estivale. Il devra d’abord achever l’examen des projets de loi entamés, afin de permettre leur mise en application dès la rentrée de septembre, ainsi que l’examen de la proposition de loi autorisant sous certaines conditions la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires . » Extrait du compte-rendu du conseil des ministres du 7 mai 2013. Cliquez ici pour lire l’intégralité compte-rendu.
Pour mémo, lire le journal de campagne du 29 mars, lendemain de victoire, et celui du 8 avril qui annonçait notamment un retour possible du texte avant l’été.
Les partisans de la recherche sur l’embryon s’organisent…
Pendant ce temps, certaines prises de position de partisans de ces recherches sont également de bons indicateurs de la menace. On pouvait ainsi lire dans Le Monde daté du 19 mai, l’avis de Philippe Brunet, Maître de conférences en sociologie à l’université d’Evry, chercheur au Centre Pierre-Naville, qui titrait « l’Embryon, querelle de valeurs ». Le chercheur regrette que la PPL ne soit « bloquée, victime de l’obstruction de l’UMP » et explique cette situation par ce qu’il perçoit comme un combat de la « science contre [l’]obscurantisme ».
Ainsi, l’auteur déplore l’insécurité juridique à laquelle les chercheurs seraient contraints, entretenue par les actions en justice de la Fondation Jérôme Lejeune : « l’argument de la fondation s’appuie sur l’une des quatre conditions qui permet de déroger au principe d’interdiction, et d’autoriser une recherche. Cette condition affirme qu’"il est expressément établi qu’il est impossible de parvenir au résultat escompté par le biais d’une recherche ne recourant pas à des embryons humains, des cellules souches embryonnaires ou des lignées de cellules souches". La preuve doit donc être apportée, de manière irréfutable, qu’il n’existe pas d’autres existences biologiques qui pourraient être substituées aux CSEh [ndlr : cellules souches embryonnaires humaines] contre des programmes de recherche sur l’embryon qui ne respectent pas les conditions de dérogations ».
Or, rappelons que si la Fondation Jérôme Lejeune a gagné un recours en Cour d’Appel, les autres étant en attente de jugement, c’est précisement parce que le recours à une alternative telle que les cellules iPS était possible.
On comprend dès lors mieux, dans ce contexte, pourquoi Philippe Brunet s’emploie dans la foulée à minimiser l’importance des cellules iPS…
Lire ici la version « web » de l’article publié dans Le Monde.
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700 personnes ont assisté à l’hommage à Dominique Venner vendredi après-midi
PARIS (NOVOpress via le Kiosque courtois) - Hier après‑midi se tenait à Paris, une belle cérémonie en l’honneur du grand historien Dominique Venner, qui s’est donné la mort, mardi 21 mai. 700 personnes ont assisté aux émouvants, mais stimulants témoignages de ses amis.
Cette phrase, citée hier – et tirée de son ouvrage autobiographique “Le Coeur rebelle” -, décrit bien ce qu’il fut et voulut défendre : « La tradition est un murmure des temps anciens et du futur. Elle me dit qui je suis. Elle me dit que je suis de quelque part. Je suis du pays de l’arbre et de la forêt, du chêne et du sanglier, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fées, du solstice d’hiver et de la Saint‑Jean d’été, des enfants blonds et des regards clairs, de l’action opiniâtre et des rêves fous, des conquêtes et de la sagesse. Je suis du pays où l’on fait ce que l’on doit parce qu’on se doit d’abord à soi-même. »
Son exemple et son œuvre vivront toujours.
Crédit photo : DR http://fr.novopress.info
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Dans l'attitude exemplaire du peuple, il y a peut-être cette France « éducatrice des peuples »
Extrait de l'homélie de l'Abbé Patrick Faure, Curé de St Eugène Ste Cécile, lors de la messe célébrée mercredi à Notre-Dame de Paris :
"Il n’appartient pas à la patrie terrestre de définir et de décider par elle-même, par voix légale, au besoin parlementaire, qui a le droit de vivre et qui ne l’a pas, qui a le droit de connaître ses origines et qui ne l’a pas. A travers la légalisation de l’avortement, et aujourd’hui la légalisation du mariage homosexuel conduisant logiquement tôt ou tard à la procréation artificielle des enfants, le législateur français construit la patrie terrestre sur le meurtre et la blessure des plus petits des siens. Mais ici, à Notre-Dame, les veillées de prière pour la vie rassemblent des fidèles de toute l’île de France, pour demander à Dieu la grâce de mener le combat pour la vie dans la persévérance, l’énergie et la dignité. C’est ici qu’on prend conscience – en ces jours où nous sommes - que l’amour surnaturel pour la France, pour ses grandeurs et pour sa liberté, veut dire très concrètement le même amour égal pour tous ses enfants, y compris les plus faibles dans leur droit à la vie et à leurs origines.
Beau combat où il faut écouter, argumenter, réfuter, promouvoir. Beau combat où il faut montrer la vraie vie conjugale et familiale, fondée sur la nature des corps, face à ses contrefaçons fondées sur les besoins de l’ego.
Lors de l’inauguration des célébrations du jubilé, le 8 décembre dernier, le cardinal archevêque de Paris rappelait que le péché originel a défiguré la relation entre Adam et Eve.
Disons qu’aujourd’hui c’est bien le péché, mensonger dès l’origine, qui voudrait au nom de la loi dénaturer cette relation entre l’homme et la femme, et sa fécondité. Mais la France résiste, plus que d’autres pays. Et elle résistera encore, dans la durée, avec autant de force que d’intelligence, jusqu’au jour où les lames de fond qu’on veut faire passer pour des feux de paille la remettront debout, grandie par ses épreuves.
Dans son récent discours à l’Académie des Sciences Morales et Politiques, le cardinal archevêque de Lyon relève que les autorités romaines ont été impressionnées par l’attitude des catholiques de France face aux réformes du mariage et de la filiation. Et ces autorités romaines ont remercié les évêques en visite ad limina pour leur appel à la prière, au jeûne et à la réflexion menée avec des juristes, des éducateurs, des philosophes, des psychologues et des représentants des autres religions. Et le cardinal de Lyon de voir que dans cette attitude exemplaire il y a peut-être cette France « éducatrice des peuples », comme l’a nommée le pape Jean-Paul II en 1980.
[...] Si souvent, mes frères, le regard que nous portons sur notre pays et sur notre église gagne à être élargi par le regard que les autres portent sur la France. Que jamais nous ne perdions cet élan et cet appel qui nous ouvrent à l’Eglise universelle et à la vraie vie. C’est là notre vocation de français.
Nous serons fidèles à cette vocation aussi longtemps qu’aux pieds de Notre-Dame, en ce lieu le plus visité du monde, nous serons les enfants de l’épouse du Christ qui récapitule en lui tout ce qui est humain et tout ce qui est divin, tout ce qui est sur terre et tout ce qui est au ciel. Nous serons fidèles à notre vocation de français, insufflant à leurs compatriotes l’amour de la vérité, aussi longtemps que nous serons les enfants de celle qui a la Vierge Marie pour mère, l’Ecclesia Catholica. Voilà notre assurance et voilà notre avenir. Que Dieu les bénisse et qu’il fasse de nous ses témoins."
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L'embryon va tout bouffer !
1 - Lorsque l'on parcourt les articles et les livres de biologie de la reproduction, ce qui frappe, c'est qu'il n'y a pas de conception assignable. La reproduction, c'est un processus, un processus pouvant être décrit en termes matérialistes, et sauf à être bizarrement fétichiste d'une partie de ce processus (la fécondation, en général), on ne peut pas isoler sérieusement quelque chose qui s'appelle la conception. Il n'y a aucune raison sérieuse de poser qu'un nouvel être est conçu à tel ou tel moment, sauf à être d'un scientisme vraiment mesquin et étriqué. D'une part, il s'agit toujours de procès matériels complexes et aveugles, qui peuvent prendre des formes tout à fait inattendues soit "naturellement" (gémellité, formes tératologiques) soit "artificiellement" (parthénogenèse, clonage). D'autre part, le nouvel être humain, il est conçu aussi lors de l'assemblage des molécules organiques qui formeront les gamètes : ces molécules devraient alors être "respectées". On est dans le matérialiste scientiste le plus vulgaire et je ne vois pas pas d'issue pour ceux qui acceptent cette idée bizarre de "conception". Pire : je ne vois pas du tout ce que cela apporte du point de vue spirituel et moral, sauf à accepter de s'illusionner et d'être victimes d'idées fixes.
Il me semble qu'il serait blasphématoire d'assimiler l'Incarnation à un processus biologique et encore plus de l'assimiler à un moment du processus de la reproduction humaine et il est trop visible qu'à travers cette idée de conception on court après un analogon de l'Incarnation. Cela m'apparaît déplacé et désespéré, et surtout sordide. D'autant plus déplacé que la passion pour la conception, c'est à dire pour une idée grotesque et scientiste d'un processus continu, permet de reléguer ou même d'occulter complètement le seule question qui devrait être posée à propos des créatures et qui est celle de l'animation. Les idolâtres de la conception, c'est à dire en gros de la fécondation, réussiraient presque à faire oublier aux croyants qu'il est aussi question d'âme dans cette affaire. Mais c'est peut être leur but, conscient ou inconscient, j'y reviens.2 - Après le mythe de la conception, qui est une sorte d'incapacité à percevoir la réalité temporelle des processus décrits par la science, une fixation scientiste mais où se mêle évidemment déjà beaucoup d'imagerie affective, vient le mythe de l'embryon.L'embryon est dans les milieux catholique un double mythe scientiste et affectif.L'embryon, il est survalorisé d'une manière tout à fait démentielle et pseudo-scientifique, dans la continuité de la "conception", c'est une constante de la triste presse "catholique". Evidemment, l'affect foisonne parallèlement et de manière encore plus irrationnelle : chacun -et surtout chacune- est invité à s'épancher sur l'embryon, c'est du sentimentalisme d'illuminés ! L'embryon, il existe alors dans les têtes à l'état doublement mythologique, doublement caricaturé : par induration scientiste matérialiste et par illuminisme larmoyant fidéiste. Mais d'embryon vrai, dans tout çà, il n'y en a pas ! Là encore, on peut se demander quel est l'intérêt spirituel et moral de ces mystifications, de ces suggestions déshonnêtes.3 - L'absence de connaissances vraies en génétique et plus généralement en biologie dans les discours des "catholiques" qui interviennent dans le domaine de la "bio-éthique" ne peut pas être un hasard : ce sont soit de purs cyniques qui se moquent ouvertement du bon peuple catholique, soit des idiots utiles. Dans le premier cas, on sert au bon peuple une bouillie scientiste, dans le deuxième cas, c'est plutôt du scientisme conjuratoire.Il suffit de se documenter un tout petit peu sur certains aspects complexes de la génétique ou de l'embryologie (on n'a que l'embarras du choix !) pour faire voler en éclat les schémas cyniques ou naïfs des bio-éthiciens "catholiques". Les "défenseurs de la vie" nous contraignent bel et bien à l'adulation de procès purement matériels, à l'intérieur desquels aucune animation, même animale, n'est repérable. Et ils contraignent les femmes à verser des tonnes de larmes sur de la matière organique insensible. C'est quand même assez grave.4 - On perçoit donc que ces obsessions autour de la conception et de l'embryon et la construction de tels mythes n'ont rien à voir avec la recherche de la justice et la vérité, vraiment rien à voir ! Lorsque l'on recherche la justice et la vérité, on ne tient pas des discours pseudo-scientifiques, radoteurs ou gnangnans comme ceux des "défenseurs de la vie".La vraie raison est toute autre, aux antipodes : le discours scientiste sur la conception et l'embryon, il est l'idéologie aujourd'hui nécessaire pour poursuivre à grande vitesse la liquidation de l'Eglise.Je m'explique. L'embryon mythologisé et imaginaire est si omniprésent et si insistant qu'il va passer pour le prototype de l'individu chrétien, de la "personne humaine" comme on dit, une sorte de saint implicite qui va influencer inconsciemment et durablement les esprits. Evidemment son activité spirituelle est inexistante, et ceux et celles qui vont prendre au sérieux ces idées bizarres autour du "respect de la vie" vont très vite assimiler le christianisme avec la poursuite d'une vie embryonnaire, au mieux quiétiste ! Et voilà comment le scientisme embryolâtrique est chargé d'en finir avec toute spiritualité dans l'Eglise, de transformer l'Eglise en adorateurs hébétés et ahuris de la matière organique aveugle, inconsciente et sans intention. C'est en gros la création d'un atroce cercle vicieux d'autolâtrie humaine d'où toute spiritualité est d'emblée bannie Une sorte de cercle fermé réservé aux "catholiques" bourgeois, mondialistes et autosatisfaits et à leur progéniture imaginaire. II faudrait détailler cela longuement qui me semble évident mais qui ne semble pas vraiment identifié.5 - Quant à la réalité de l'animation, on pourrait peut être en parler enfin si l'on parvenait à se débarrasser de cette double couche mythique (scientiste et larmoyante) qui recouvre l'embryon, pire dont il est saturé. En d'autre termes si les scientistes cessait de crétiniser le peuple chrétiens en lui bourrant le mou avec le "respect de la vie", on pourrait peut être étudier et penser. Rappeler par exemple que les classiques attribuaient une âme sensitive à l'animal et une âme intellective à l'homme. L'invraisemblable mépris, l'incroyable indifférence des scientistes "catholiques" envers les animaux, en particulier les animaux de laboratoire (ils sont à peu près les seuls dans la petit monde de la bioéthique à ne jamais aborder le problème de la souffrance animale) s'explique alors aussi : elle est constitutive de leur haine générale de la vie, de la vraie vie sous le masque hideux du "respect de la vie".Ce retour à l'étude sérieuse est un vœu pieux puisque les scientistes cyniques anticatholiques ont maintenant le monopole de la parole médiatique et qu'il n'y a plus de mystiques pour les démasquer, les confondre et plus d'inquisiteurs pour les les envoyer au bûcher.L'embryon, je ne sais pas ce que c'est, mais je suis certain que ce n'est pas la petite mécanique captieuse et abusive fabriquée de toutes pièces par les "défenseurs de la vie" pour hypnotiser et abrutir le bon peuple catholique.6 - On peut penser que Dieu n'a pas placé de barrière, de limites faciles à repérer. Les croyants sont sans doute une fois encore invités à bien user de notre raison et de notre liberté. Ce que je dis là n'est ni original ni nouveau : mais il faut le redire puisqu'on abandonne toute raison et toute logique dès qu'il est question de "respect de la vie" !On sait par exemple que certains avis de "comités d'éthique" sans nommer l'Eglise, sont très sévères vis à vis d'elle : l'Eglise est passionnée par l'embryon et le foetus et tant pis pour les vrais vivants déjà nés, qu'ils se débrouillent ! Un coup difficile à esquiver, et qui pourtant ne semble pas provoquer de réactions : les catholiques sont peut être déjà tous à l'état d'embryons spirituels !7 - Nous allons être confrontés à des nouveautés inouïes du côté des sciences biologiques. Il serait vite catastrophique pour l'Eglise de persister à confier l'examen de ces questions à des scientistes sournois et glacés qui sous prétexte de "défendre la vie" ont largement infiltré l'Eglise où ils travaillent clairement depuis trente ans à transformer les croyants naïfs en mécaniques mentales ahuries et stuporeuses ébahies devant la matière organique et donc parfaitement manipulables et malléables.Jacques-Yves Rossignol -
Mgr Rey encourage la pétition One of us
Extrait de l'entretien du Mgr Rey accordé à Pierre-Olivier Arduin :
"L’Initiative citoyenne européenne « One of us » (Un de nous) est une pétition officielle susceptible d’être décisive pour accroître le respect de l’embryon humain à l’échelle de l’Union européenne. Pourquoi la soutenez-vous ?
Cette Initiative est un nouvel instrument juridique de démocratie participative pour les citoyens des 27 pays de l’Union européenne qui, en l’espèce, a pour objectif de suspendre le financement européen de la recherche sur l’embryon humain pour la période 2014-2020. Pour cela, il faut qu’elle recueille 1 millions de signatures avant le 1er novembre 2013 dans au moins 7 Etats européens. Par ailleurs, chaque pays doit dépasser un certain quota pour que l’Initiative soit agréée : ainsi la France qui vient de rejoindre le projet doit-elle franchir le seuil des 60 000. En cas de succès, l’Initiative « One of us » obligera le Parlement européen à examiner la requête de ses organisateurs en audition publique et la Commission européenne à reconsidérer l’orientation de sa politique de recherche impliquant la destruction d’embryons humains. Cette Initiative me semble d’autant plus cruciale qu’elle conteste également le financement par l’Union européenne d’ONG qui font la promotion de l’avortement dans les pays émergents.
En encourageant la signature de cette pétition, soit par Internet, soit par formulaire papier, je souhaite m’inscrire dans l’appel du Pape émérite Benoît XVI qui a exprimé publiquement à deux reprises son soutien pour ce projet inédit, le jour de son lancement le 20 mai 2012 et lors de l’Angélus du 3 février dernier. « L’embryon humain a dès le commencement la dignité propre à la personne (…). Cette affirmation, de caractère éthique, est reconnue vraie et conforme à la loi morale naturelle par la raison elle-même : elle devrait être le fondement de tout système juridique » (Dignitas personae, 8 septembre 2008, n. 5). L’enjeu est donc majeur : il s’agit de provoquer une prise de conscience au plus haut niveau européen sur la nécessité de protéger la vie de l’être humain au début de sa conception."
Pétition en ligne : http://www.undenous.fr/
Pétition sur papier : http://www.undenous.fr/wp-content/uploads/2013/03/formulaire-papier.pdf
L’Initiative étant officielle, elle nécessite pour tout citoyen de plus de 18 ans d’indiquer son numéro personnel d’un document d’identification (carte d’identité, passeport ou permis de conduire). Pour la version papier, n’oubliez pas de signer. La confidentialité est protégée par les Instances européennes. Une fois complétés, ces formulaires doivent être envoyés à l’adresse suivante :
Fondation Jérôme Lejeune – Opération Un de Nous – 37 Rue des Volontaires – 75015 Paris