culture et histoire - Page 1001
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Philippe Forget : l'Identité en Politique
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Perceval, Le Conte du Graal - Le Cycle Arthurien #4
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10-16 JUILLET 2017 – CAMP-ÉCOLE DE JEUNE NATION
Du 10 au 16 JUILLET 2017 sera organisé, comme chaque année depuis 2009 le camp école du journal « JEUNE NATION » :
PROMOTION ÉDOUARD DRUMONT
Dans une ambiance à la fois studieuse et sportive, les militants et sympathisants nationalistes se formeront, écouteront les conférenciers invités, apprendront les vertus d’endurance, de dépassement et de don de soi à une cause qui nous est supérieure, celle de la Patrie.
La promotion 2017 sera placée sous le patronage d’Édouard DRUMONT, disparu il y a 100 ans, le 3 février 1917, dont Charles MAURRAS écrivait que « la formule nationaliste est ainsi née presque tout entière de lui. Chroniqueur merveilleux, historien voyant et prophète, cet esprit original et libre s’échappait aussi à lui-même. Il ne vit point tout son succès. »
Il est plus que temps de rendre hommage à celui qui dénonça les maux dont la France souffre tant aujourd’hui. Ainsi pourrons-nous apprendre à mieux connaître Édouard DRUMONT, sa vie, son œuvre.
Ainsi pourrons-nous, sous son égide, réfléchir ensemble pour envisager les solutions à ces problèmes qu’il pointait du doigt il y a plus d’un siècle, mais qui continuent de ronger notre Nation aujourd’hui encore.
Militants, familles, amis, camarades,
Pour que renaisse la France, tous au camp JEUNE NATION 2017 !
Informations et inscriptions : 07.81.72.58.81
http://www.jeune-nation.com/natio-france/10-16-juillet-2017-camp-dete-de-jeune-nation.html
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Les 300 ans de la franc-maçonnerie et les sources occultes de la philosophie moderne
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LA SACRALISATION DE LA GUERRE
Les sociétés traditionnelles se caractérisent par une omniprésence du sacré. Les dieux y sont nombreux et leurs aventures forment la trame de récits fabuleux, les rites scandent la succession des saisons et tous les aspects de la nature font l’objet d’un culte particulier. Aucun acte majeur de l’existence (naissance, mariage, maladie, mort) n’échappe à cette règle, et pour que son accomplissement soit ressenti comme authentique, il se doit d’être sanctifié. Dans ces conditions, il est inévitable que la guerre, événement considérable, et ô combien incertain dans la vie d’une société, revête l’habit du sacré.
De fait, la sacralisation de la guerre se joue à tous les niveaux de son déroulement. En tant qu’activité spécifique d’une communauté, différente par exemple de l’activité-agriculture ou de l’activité-élevage, la guerre reçoit le patronage de divinités particulières. Ce sont les dieux de la guerre dont le nombre, la place et l’importance varient selon les cultures, mais qui restent presque toujours présents dans le panthéon des religions polythéistes. D’autre part, le guerrier, qu’il soit combattant par intermittence ou que sa vie soit entièrement consacrée à des occupations militaires, connaît un rapport privilégié avec le monde du sacré. Les initiations et les confréries guerrières l’entourent d’un réseau de symboles qui lui permettent de donner à ses actions une dimension religieuse. Enfin, le combat lui-même prend l’aspect d’un rite avec ses présages et ses interdictions, ses fureurs sacrées et la mort conçue comme ultime sacrifice.
Certes, chaque peuple et chaque époque connaît de nombreuses divergences quant à la manière de pratiquer la guerre. Le conflit entre deux tribus primitives d’Océanie ou d’Amérique ne présente évidemment pas les mêmes aspects que la guerre que se livraient les cités grecques à l’époque classique ou celle qui opposait l’empire du Milieu aux hordes mongoles. Néanmoins, cette variété demeure comme autant d’adaptations différentes du même schéma : la guerre est une activité voulue par les dieux, elle possède une dimension sacrée et il faut accomplir envers elle les rites appropriés.
>> Les dieux de la guerre
Une classification rigoureuse des différentes divinités de la guerre nécessiterait au préalable qu’on ait déjà procédé à leur recensement exhaustif, entreprise qui n’a pas encore été réalisée. Aussi bien devrons-nous nous contenter pour l’instant de mettre en valeur quelques tendances qui apparaissent à l’analyse d’un certain nombre d’exemples. C’est ainsi que l’on peut définir trois grandes catégories de dieux de la guerre. Tout d’abord, il y a les divinités dont la guerre est pratiquement l’unique fonction et qui souvent représentent, à l’intérieur d’une société, la classe spécifique des guerriers. Ensuite, nous trouvons les dieux associés à un peuple qu’ils protègent et dont le rôle guerrier ne se manifeste que par moments. Enfin certains héros, ayant eu une existence historique, peuvent être mythifiés et devenir les symboles des vertus militaires qui accompagnent le guerrier au combat.
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RE-ENRACINEMENT FRANCAIS PAR LA LITTERATURE - GIONO
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Lancelot et le Siège Périlleux - Le Cycle Arthurien #3
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[Point de Vue] : Éducation nationale : nous sommes sauvés !
Quel plaisir, que dis-je quel bonheur, d’entendre ce matin pour bien démarrer la journée le nouveau ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer parler d’exemplarité et d’esprit constructif. Le bac va recouvrer ses lettres de noblesse, sa force initiale, on ne le distribuera plus dans une pochette surprise à tous les élèves, sachant ou non lire, ayant suivi ou non une scolarité régulière.
Cette épreuve pourtant décisive pour l’avenir vient donc d’échapper à la médiocrité, à la banalité, à l’égalitarisme à la baisse, dans lequel une certaine ancienne gardienne de chèvres, devenue par l’opération d’un mauvais esprit socialiste, ministre de l’Éducation nationale, voulait que chute ce ministère et qu’ainsi les élèves deviennent des petits moutons faciles à manipuler une fois adultes. On vient d’échapper au pire ! Plus exactement nos enfants viennent d’y échapper et l’avenir est de nouveau assuré avec la nomination d’un très brillant universitaire, dont le sourire et le discours séduisent.
Mais présentons ce nouveau ministre. Entre 1989 et 1991, Jean-Michel Blanquer est chercheur coopérant à l’Institut français d'études andines à Bogota en Colombie. Après son passage à l'université Harvard, il est attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’université Panthéon-Assas entre 1992 et 1994, puis maître de conférences en droit public à l’université François-Rabelais de Tours jusqu'en 1996 où il devient professeur de droit public à l’Institut d'études politiques de Lille.
En 1998, il est nommé directeur de l'Institut des hautes études de l'Amérique latine (IHEAL), et enseigne le droit constitutionnel, la théorie du droit et le droit communautaire à l'université Sorbonne-Nouvelle ainsi qu'à l'Institut d'études politiques de Paris. Il occupe ce poste jusqu'en 2004, année où il est nommé recteur de l'académie de la Guyane pour deux ans. En 2006, il est amené à occuper le poste de directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, poste qu'il quitte le 21 mars 2007 pour devenir recteur de l’académie de Créteil. Sous la direction de Jean-Michel Blanquer, cette académie deviendra un laboratoire où seront expérimentées différentes mesures comme les conventions d'éducation prioritaires avec Sciences Po, ou encore l'expérience de l'internat d'excellence de Sourdun qualifié d'« utopie éducative », qu'il est chargé de développer en France.
Tout à coup, à nouveau la fierté de se sentir Français et celle de croire à une nouvelle ère où l’éducation, base de tout apprentissage et d’une rentrée réussie dans la société, permettra à tous les enfants de devenir adultes, responsables et heureux de l’être. L’Education nationale reprend sa vraie place. Nous sommes sauvés !
Solange Strimon
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Rois de France, de Balzac : La « secte » des Encyclopédistes, la décomposition morale - élites et société - au XVIIIe siècle [II]
C'est en 1837 que Balzac publia Rois de France, un ouvrage concis fort intéressant, consacré aux six derniers « Louis » rois de France, de Louis XIII à Louis XVIII. Malheureusement peu réédité par la suite, cet ouvrage était devenu, de ce fait, indisponible, depuis 1950.
Notre confrère Péroncel-Hugoz a pris l'heureuse initiative de faire rééditer Rois de France, au Maroc, par les Editions Afrique Orient. Nos lecteurs peuvent d’ailleurs lire Péroncel-Hugoz ici-même, régulièrement, puisqu’il nous fait l’amitié de sa participation – très appréciée – à Lafautearousseau.
Nous donnerons quatre extraits de Rois de France - des « bonnes feuilles » - dans nos prochaines parutions du week-end.
1er extrait : La « secte » des Encyclopédistes, la décomposition morale - élites et société - au XVIIIe siècle [pages 75 à 79]
« Les idées réformatrices se sont généralisées, et, comme il arrive toujours, elles ont été exagérées par leurs adeptes jusqu'aux derniers excès. Il ne s'agit plus que de l'anéantissement de tous les principes qui ont jusque-là régi les sociétés. La ridicule monstruosité de ses doctrines est comme un bouclier pour la nouvelle secte : car c'est bien une véritable secte avec ses chefs, ses affiliations, ses enthousiastes, ses martyrs, sa perfidie et sa vitalité puissante ; singulière secte, toutefois, dont la doctrine n'est qu'une négation de toutes les autres ! On se demandait ce qu'ils feraient quand ils auraient tout détruit, comme si ceux qui détruisent peuvent jamais réédifier. On peut rire des utopies créatrices, mais non des autres. Comme autrefois le protestantisme, la secte philosophique avait su conquérir le patronage de la noblesse. C'était dans les châteaux et dans les hôtels appartenant aux petits-neveux des compagnons de Coligny, que les théories nouvelles, écloses sous la lampe et dans la poudre des cabinets des penseurs, venaient revêtir un vernis de bel air et se mettre à la mode. Les nouveaux prêcheurs savaient aussi persuader aux Grands que tout l'honneur des réformes serait pour eux.
C'est ainsi qu'ils obtinrent l'abolition de la Société des Jésuites, dont nous ne pouvons réviser ici l'interminable procès, mais qui se recommandait pour les connaissances universelles dont elle était dépositaire. Ces religieux avaient élevé, pour ainsi dire, toute la génération d'alors ; mais l'ingratitude ne devait point effrayer les hommes du dix-huitième siècle, et la condamnation que les Jésuites subirent est presque une absolution aux yeux des hommes réfléchis. Les parlements concoururent aussi à la chute de cette société puissante ; cependant, ils n'étaient point les alliés constants des philosophes, par lesquels ils se trouvaient dépassés ; dans cette circonstance, ils n'avaient été dirigés que par une opposition dogmatique.
Pendant le règne de Louis XV, l'attitude indécise de la magistrature est non moins remarquable. Elle aussi a senti la monarchie s'effondrer dans ses fondements : tantôt elle poursuit son système d'opposition et de patient agrandissement, cherchant à se soumettre toutes les autres institutions du royaume ; tantôt, voyant ces institutions menacées, elle sent que si elles sont renversées, elle périra elle-même, et alors elle se présente pour les défendre. Malgré son maintien agissant, l'institution des parlements fut la première qui tomba, et ce fut le pouvoir royal qui la renversa, se privant ainsi lui-même d'une barrière puissante contre des ennemis plus dangereux, barrière dans laquelle il devait seulement se garder de s'emprisonner. Les philosophes battirent des mains quand ils virent la chute de ce formidable corps. C'est à la fin de l'année 1770 que fut frappé ce coup d'Etat, déterminé par des querelles particulières, et non par une pensée politique. Louis XV, à cette occasion, fit preuve d'une vigueur qu'on regrette de ne pas l'avoir vu déployer plus souvent et dans des occasions plus importantes...
...Ce fut à cette époque que l'on put apprécier à quel point l'esprit national était déchu en France. La nouvelle d'une défaite n'excitait plus, comme aux nobles temps de la monarchie, le deuil et la colère publiques, mais plutôt une joie maligne. La nation avait fait scission avec la couronne ; le roi n'était plus l'Etat. Dès que les choses étaient ainsi, la nation et le roi devaient être ennemis, jusqu'au jour où l'un des deux disparaîtrait devant l'autre. Tous les anciens ressorts étaient brisés ; chacun, sentant vaguement qu'une dissolution générale était proche, avait jeté là les préjugés et les idées antiques que ses pères lui avaient transmis, et dont ses fils avaient pu répudier, de gré ou de force, l'héritage. Les prêtres avaient oublié la religion, les militaires la discipline, les magistrats la justice, et les femmes la pudeur. La noblesse, à laquelle il eût appartenu de rappeler le roi et la nation à leurs devoirs respectifs et de reconstituer la monarchie, ne formait plus un corps assez compact et assez puissant pour rien tenter. A part quelques protestations isolées, on voit les seigneurs se laisser maîtriser entièrement par leurs habitudes, et se borner à rester à la tête du mouvement qui s'opère, sans examiner où ils vont et sans réfléchir que pour être les premiers, ils ne donnent point inévitablement l'impulsion.
La monarchie recueillait les fruits des mesures prises par Richelieu et par Louis XIV pour l'abaissement du corps de la noblesse. Par leurs alliances et par leurs habitudes citadines, les gentilshommes s'étaient trouvés confondus avec la bourgeoisie et les anoblis, sans conserver aucune démarcation, ni politique ni morale. Ils n'avaient donc plus droit à des privilèges et à des distinctions devenues purement traditionnels. Leur position était des plus difficiles, également insoutenable pour eux et pour la nation. En faisant alliance avec les hommes d'intelligence et d'idées, ils avaient eux-mêmes commis une faute contre leurs propres intérêts. Ils ne virent point qu'ils n'étaient pour ceux-ci qu'un instrument. Après avoir ruiné toutes les institutions dont ils étaient les défenseurs-nés, et sur lesquelles ils s'appuyaient, pensaient-ils qu'on les épargnerait ? Cherchaient-ils en la raillant à se faire pardonner leur domination, réelle autrefois et devenue depuis honorifique ? Espéraient-ils conserver des insignes qui cessaient d'exprimer des idées et des faits ? Ou bien pensaient-ils que toute cette guerre si active n'était qu'un jeu et comme un tournoi de la pensée, qui remplaçait pour leur caractère inquiet les tournois de la lance et de l'épée ? Cette dernière idée fut sans doute la plus générale ; c'était celle qui devait dominer, mais bien souvent interrompue par de terribles pressentiments.
A voir cette société brodée, poudrée et musquée, dont Watteau nous a laissé un si aimable portrait, qui eut pu croire qu'elle portât dans ses flancs la plus grande et la plus furieuse révolution que l'histoire puisse raconter ? Comment tant d'énergie et de colère pouvaient-elles couver sous cette enveloppe d'esprit, de galanterie et de gaieté ? Mais on eut frémi peut-être en écoutant plus sérieusement les discours avinés et parfumés qui se tenaient dans les petites maisons, dans ces jolis petits appartements dorés et soyeux, entre une débauche des tables et une débauche amoureuse. Quelle audace dans la parole des gens d'esprit, comme on les appelait alors ! Quelle imprudente folie dans les applaudissements des seigneurs ! Et souvent aussi, que de haine dans le persiflage mielleux des premiers ! Et que de dédain dans la familiarité des seconds ! Les bourreaux et les martyrs auraient déjà pu se deviner... » •
A lire dans Lafautearousseau …
Histoire • Rois de France, de Balzac, republié par Péroncel-Hugoz : Présentation [I]