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culture et histoire - Page 1132

  • Autriche, Grande Bretagne, Hongrie... les peuples contre les pseudo élites !

    Roland Hélie

    Directeur de Synthèse nationale

    Editorial du n°43 (été 2016)cliquez ici

    1121466765.jpgNous vous le disions dans la précédente livraison de Synthèse nationale : le monde change. En effet, regardez ce qui s'est passé au cours de ces derniers mois autour de nous.

    En Autriche d'abord, le candidat nationaliste du FPO arrive au second tour de la Présidentielle en avril, ce qui est déjà en soit une belle performance. Au second tour, évidemment, il doit faire face à l'éternelle coalition des nantis et des profiteurs du Système, regroupés derrière un écologiste sur le retour. Ceux-ci n'ont que de mots assez sévères et de coups bas suffisamment malhonnêtes pour tenter de discréditer celui qui incarne l'espérance nationale et identitaire du peuple autrichien. Pour être sûr de conserver leurs prébendes, ces faiseurs n'ont pas hésité à truquer le bon déroulement de l'élection présidentielle. Mais ce qui est trop gros ne passe plus et les irrégularités constatées furent tellement nombreuses que la Cour constitutionnelle a annulé le scrutin litigieux. Les Autrichiens retourneront donc voter. La camarilla politico médiatique dans son ensemble s'était égosillée pour saluer "la victoire de la démocratie". Pas un mot pour condamner les forfaitures avérées des démocrates autrichiens... Ce qui nous intéresse pour notre part, c'est que pour la première fois depuis longtemps un nationaliste, qu'il soit au final élu ou non, arrive à casser un Système qui, pour beaucoup, y compris dans nos rangs, est jugé inébranlable...

    Passons en Grande Bretagne maintenant. Là aussi l'exemple du Brexit mérite d'être médité. Tout d'abord, il y eu l'arrogance d'un Premier ministre en difficultés qui s'auto persuada qu'il allait être plébiscité par un référendum sur l'Europe. Puis, toutes les forces du Système, avec les énormes moyens que cela représente, se sont mises en branle pour faire avaler aux Britanniques la sauce bruxelloise. Tous les arguments, même les plus fallacieux, ont été exploités. Pour faire peur aux Anglais, en cas de mal vote, tout a été imaginé. Et toc, le jour venu, malgré la chape de plomb du prêt à penser, les Anglais ont souverainement décidé de sortir du carcan européen. Nouveau coup dur pour le Système... L'avenir nous dira comment ce Brexit se passera concrètement, mais ce qui compte pour l'heure c'est que, là aussi, le peuple à ceux qui pensaient une fois de plus le maîtriser...

    Dur printemps pour les tenants de la pensée unique !

    Ces deux exemples démontrent que rien n'est fatal lorsque les peuples se réveillent. Il est vrai que l'endormissement est tel que l'on peut comprendre que certains finissent par se décourager. L'exemple du référendum de 2005 reste dans la mémoire collective. Le peuple français avait alors nettement (55 % de non) refusé le projet constitutionnel européen et celui-ci lui a été imposé malgré tout, avec le Traité de Lisbonne, par les petits valets du Système qui sont sensés gouverner notre pays. Mais 2005, c'était il y plus de dix ans... Depuis, qu'on le veuille ou non, beaucoup de choses ont changé.

    Le Nouvel Ordre mondial que voulait nous imposer l'hyper classe mondialiste après la chute de l'URSS au début des années 90 a prit du plomb dans l'aile. La Russie a relevé la tête et l'Amérique, si par chance elle échappe l'hystérique Clinton, adoptera, peut on espérer, une attitude différente de celle qui est la sienne depuis un siècle. Il ne faut donc pas désespérer. La France et l'Europe, telle que nous la concevons, n'ont peut être pas dit leur dernier mot.

    Et au-delà de l'Europe, nous pourrions aussi citer l'exemple de la courageuse Syrie baasiste du Président Bachar Al-Assad. Afin d'étancher leur soif de "démocratie" et surtout leur contrôle sur le pétrole, les mondialistes pensaient mettre à bas ce pays, comme il l'ont fait il y a quelques années en Irak, en Lybie ou ailleurs, en se servant des islamistes sanguinaires pour imposer un gouvernement fantoche à leurs bottes. Mais là aussi, ils se sont heurtés à la résistance farouche du peuple et de ses chefs ainsi qu'à la Russie. L'Amérique a visiblement de plus en plus de mal à s'imposer comme gendarme du Monde.

    L'exemple hongrois

    Prenons maintenant l'exemple de la Hongrie. Nous avons eu le plaisir, lors de notre journée régionale près de Lille fin avril, de recevoir le journaliste magyar Ferenc Almassy venu de Budapest. Celui-ci nous a expliqué la situation dans son pays où le gouvernement semble beaucoup plus s'intéressé au sort du peuple hongrois, lui aussi menacé par l'invasion, qu'aux intérêts de la haute finance apatride. En l'écoutant, je me disais la chose suivante : nous sommes en 2016, il y a 60 ans, en novembre 1956, Budapest et toute la Hongrie se soulevaient contre l'effroyable dictature communiste qui asservissait le pays. Cette insurrection fut réprimée dans le sang par les soviétiques sans que personne, à l'exception bien sûr des nationalistes en Europe, ne réagisse. Les patriotes hongrois, bâillonnés, emprisonnés, assassinés ou contraints à l'exile, s'imaginaient-ils alors un seul instant que, 60 ans plus tard, la Hongrie serait l'exemple à suivre pour les nationalistes européens ? Je n'en suis pas sûr et pourtant, c'est ce qui se passe aujourd'hui.

    Le XXIe siècle sera celui du réveil des identités. Dans le cas contraire, le monde deviendrait un vaste cloaque métissé et robotisé juste bon à obéir docilement à ces pseudo élites qui ne pensent qu'à leurs profits. Pour nous le choix est clair. Face à la soumission, nous appelons à une vaste offensive nationaliste et identitaire. C'est de celle-ci dont nous parlerons le dimanche 2 octobre prochain à Rungis (94) lors de notre Xe journée qui marquera aussi le dixième anniversaire de Synthèse nationale.

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  • POUTINE ET ERDOGAN A SAINT-PETERSBOURG ou la revanche de Carl Schmitt

    Vladimir Poutine et Recep Erdogan viennent de confirmer avec éclat le rapprochement de leurs deux pays. Mathieu Slama, explique ici en lisant Carl Schmitt comment ces deux figures autoritaires sont une réponse à la dépolitisation du monde libéral [Figarovox, 9.08]. Qu'on veuille bien lire cet entretien et l'on comprendra pourquoi nous avons écrit le 27 mai dernier, à propos de son premier livre : « Nous prévenons les lecteurs de Lafautearousseau ; ces réflexions sont importantes. Il faudra être attentifs désormais aux publications de Mathieu Slama ! ». Nous confirmons. LFAR 

    Il y a quelque chose de très peu surprenant, finalement, dans le rapprochement à l'œuvre entre le président russe Vladimir Poutine et le président turc Recep Erdogan. A y regarder de plus près, et en mettant de côté la relation historique entre la Turquie et les Etats-Unis, la Turquie d'Erdogan a infiniment plus de points communs avec la Russie de Poutine qu'avec l'Occident. Le rapport au sacré et à la tradition religieuse de leurs pays (orthodoxie pour Poutine, islam pour Erdogan), la dimension verticale (voire autoritaire) de l'exercice du pouvoir, le soutien massif (et visible) d'une population mobilisée: ces éléments rapprochent les deux hommes beaucoup plus qu'ils ne les séparent.

    On le sait, Poutine a engagé depuis plusieurs années un combat quasi-métaphysique contre la vision du monde occidentale libérale et universaliste. Il estime, non sans quelques arguments valables, que cette vision du monde méconnaît voire méprise ce qui constitue le cœur du politique, c'est-à-dire l'existence de communautés particulières inscrites dans des trajectoires historiques qui leur sont propres.

    Il y a dans ce discours, mais aussi plus généralement dans les attitudes de Poutine et Erdogan, des éléments qui font fortement écho aux thèses du grand juriste allemand Carl Schmitt (1888 - 1985), auteur d'un des livres de théorie politique les plus décisifs du XXème siècle, La notion de politique (1932 pour sa dernière version). Précisons, avant de poursuivre, que Schmitt s'est compromis de façon dramatique avec le nazisme, après avoir pourtant défendu la République de Weimar contre Hitler, et ce de façon incontestable au moins jusqu'en 1936.

    Que dit Schmitt ? Que le monde libéral méconnaît ce qui est au cœur de l'existence politique : la distinction ami - ennemi, c'est-à-dire la potentialité d'un conflit qui met en jeu l'existence même d'un peuple et d'une communauté. Pour Schmitt, l'individualisme libéral tel qu'il s'est développé en Occident est une négation de la politique car il introduit une « praxis politique de défiance à l'égard de toutes les puissances politiques et tous les régimes imaginables », « une opposition polémique visant les restrictions de la liberté individuelle par l'Etat ». Schmitt en conclut qu'il n'y a pas de politique libérale, seulement une « critique libérale de la politique ». Le système libéral, poursuit Schmitt, exige « que l'individu demeure terminus a quo et terminus ad quem » ; « toute menace envers la liberté individuelle en principe illimitée, envers la propriété privée et la libre concurrence se nomme violence et est de ce fait un mal ». « Le peuple », dans la conception libérale, « sera d'une part un public avec ses besoins culturels et d'autre part tantôt un ensemble de travailleurs et d'employés, tantôt une masse de consommateurs ». Dans cette perspective, « la souveraineté et la puissance publique deviendront propagande et suggestion des foules », c'est-à-dire qu'elles seront décrédibilisées. Avec le libéralisme démarre ce que Schmitt appelle « l'ère des neutralisations et des dépolitisations ». Il n'est pas non plus inutile de rappeler la première phrase célèbre d'un autre ouvrage de Schmitt,Théologie politique (1922) : « Est souverain celui qui décide de la situation d'exception ». Une conception de la décision politique fort éloignée, il va sans dire, de la conception de l'Etat de droit issue des théories libérales européennes.

    On comprend bien, à la lecture de cette critique très puissante du libéralisme, combien ces thèses résonnent fortement aujourd'hui. Le monde occidental s'est lentement mais sûrement dépolitisé, refusant de se confronter aux décisions fondamentales par peur de remettre en cause les libertés individuelles (il y a certes des raisons très profondes à cela, notamment les traumatismes liés aux expériences totalitaires du XXème siècle). La souveraineté politique, c'est-à-dire la capacité d'un peuple de décider de son destin historique et de s'opposer le cas échéant à d'autres peuples, a disparu pour laisser place à une conception universaliste du monde dans laquelle chaque individu appartient au genre humain avant d'appartenir à des communautés particulières. Mais, prévient Schmitt, « qui dit Humanité veut tromper ». « Le monde politique », ajoute-t-il, « n'est pas un universum mais un pluriversum » ; le cas contraire signifierait la disparition de l'Etat et du politique - et la domination d'une puissance sur toutes les autres. C'est là tout le cœur du problème de l'universalisme : l'Occident se prétend seul juge de ce qu'il faut faire et de ce qu'il ne faut pas faire, selon ses propres critères. Il suffit de constater la manière dont les Occidentaux réagissent à l'attitude d'Erdogan après le putsch raté - et la manière dont ils jugent, avec une constance métronomique, les penchants autoritaires de Poutine.

    Notre propos ici n'est pas de défendre Poutine et Erdogan. Néanmoins, chacun à leur manière (et avec des excès évidents qu'il ne s'agit pas de nier), ils incarnent une vision encore politique de l'histoire humaine. Ils refusent le modèle libéral occidental et assument un certain décisionnisme qui peut entrer en contradiction avec la protection de certaines libertés individuelles. Ils défendent la souveraineté nationale face aux ambitions universalistes occidentales. Erdogan a eu ce mot très symbolique après le putsch raté qui le visait : « La souveraineté appartient à la nation ». Et Poutine avait rappelé il y a quelques années que la souveraineté nationale était une condition de vie ou de mort pour les Russes. Les deux hommes d'Etat construisent une mythologie nationale fondée sur la potentialité du conflit et sur l'irréductibilité des communautés humaines (même si Erdogan, notons-le, retourne habilement contre l'Occident ses propres valeurs démocratiques, comme cette semaine dans un entretien étonnant dans le journalLe Monde).

    Schmitt avait cette formule frappante qu'il empruntait à un poète allemand : «L'ennemi est la figure de notre propre question ». Il n'est pas interdit, en effet, d'apercevoir dans Poutine ou Erdogan deux figures-miroirs qui nous confrontent à un immense et terrible renoncement : celui de la politique. 

    Mathieu Slama

    Essayiste
    Né en 1986, Mathieu Slama intervient de façon régulière dans les médias, notamment dans le FigaroVox sur les questions de politique internationale. Un des premiers en France à avoir décrypté la propagande de l'Etat islamique, il a publié plusieurs articles sur la stratégie de Poutine vis-à-vis de l'Europe et de l'Occident. Son premier livre, La guerre des mondes, réflexion sur la croisade de Poutine contre l'Ocident vient de sortir aux éditions de Fallois.
    Lire aussi dans Lafautearousseau ...
  • Babylone

  • Université d'été d'Action Française : appel de François Bel-Ker aux anciens d'A.F. ...

    Chers amis, 

    Un bon nombre d'entre vous ont inscrit leur(s) enfant(s) au camp Maxime Real del Sarte ces dernières années. Je les en remercie.

    Certains sont déjà inscrits pour cette année qui promet à son tour, à l'image des précédentes éditions, d'être un succès.

    Parmi vous certains me demandent s'il peuvent venir tout le camp ou simplement quelques jours, c'est, bien entendu possible ! Vous êtes les bienvenus, ainsi que vos enfants, vos filleuls, vos neveux et vos nièces, vos amis et les enfants de vos amis... Le Camp Maxime reste un lieu de réflexion politique où un temps de vacances reste toujours agréable à vivre !

    Vous trouverez plus loin le programme du camp...

    Au plaisir de vous retrouver,

    Belle Vie ! Amitiés,

    François Bel-Ker

    Programme du Camp Maxime Real Del Sarte 2016

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Un numéro de Politique Magazine sur le royalisme aujourd’hui

    Qui a dit que la France était la plus monarchique – et peut-être la plus royaliste – des républiques ?

    par Jean-Baptiste d’Albaret

    Le 21 janvier dernier, ils étaient plusieurs centaines rassemblés en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, à Paris, pour la traditionnelle messe en mémoire du roi Louis XVI… Survivance désuète, folklore, nostalgie ? La question intrigue les médias qui ne manquent jamais d’envoyer quelques caméras pour couvrir l’événement.

    En 1987, feu le comte de Paris réunit à Amboise ses fidèles pour titrer ses petits-fils Jean et Eudes duc de Vendôme et duc d’Angoulême. En pleins préparatifs du bicentenaire de la Révolution, la cérémonie fait l’ouverture des journaux télévisés ! Le 21 janvier 1993, à la surprise générale, plusieurs milliers de personnes affluent vers la place de la Concorde pour commémorer le deux centième anniversaire du martyre du roi dont Emmanuel Macron a déclaré que le peuple français n’avait « pas voulu la mort »… Macron royaliste ? Il y aurait de quoi sourire. Et pourtant, la réflexion du ministre de l’économie, que l’on sait proche de personnalités connues pour leurs sympathies monarchistes, a plus d’épaisseur qu’il n’y paraît. […]

    La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Un-numero-de-Politique-Magazine

  • Postmodernité et non hypermodernité : réflexion sur les origines de la catastrophe

    Si la France est en effet dirigée par qui – un singulier pluriel – l’on sait depuis des décennies, ce n’est que suite aux desiderata du peuple qui utilise, comme on sait, le suffrage universel.

    Et que l’on ne vienne pas m’affirmer que les jeunes d’aujourd’hui seraient pourris jusqu’à la moelle, contrairement à leurs aînés. Ce sont leurs parents et grands-parents qui abandonnèrent volontairement et l’Indochine et l’Algérie. Non pas qu’ils fussent favorables à l’Indochine indépendante ou à l’Algérie algérienne. c’est encore plus grave : ils s’en foutaient … Après la phase austère de la reconstruction suite à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils purent consommer et c’était là l’essentiel à leurs yeux. En ce sens, il y eut dès cette époque ce que l’on peut appeler une pré-postmodernité.

    Cette dernière s’était annoncée voilà bien longtemps de par ses lointaines origines. Rappelons que ce que l’on appelle l’anti-humanisme n’est nullement une opposition totale à l’homme mais le fait de considérer qu’il existe des valeurs – elles peuvent être diverses – qui lui sont supérieures. L’anti-humanisme consiste prosaïquement à ne pas mettre l’homme au centre. L’humanisme lui, comme mouvement historique majeur, naît approximativement dans le cadre de la Renaissance.

    S’il est de nombreux ouvrages intitulés Histoire de la philosophie, il en est un paru aux éditions Folio, en six tomes. Bien évidemment, un chapitre y est consacré à la Renaissance dont la rédaction fut confié à un spécialiste de cette période historique. Le constat final – effectué donc par un spécialiste – est des plus noirs. La Renaissance est, contrairement à ce que pensent la majeure partie des Français, nullement une lueur dans l’obscurité. Que l’on songe par exemple aux « penseurs » de cette époque qui se préoccupaient beaucoup d’alchimie (pouvoir transformer le plomb en or, fait important déjà) et d’astrologie (que d’horoscopes de marabouts et de medium aujourd’hui).

    Vouant aux gémonies la pensée médiévale, ils en revinrent au monde antique – ce n’est pas nécessairement négatif – se contentant de bêtement le répliquer, comme si ce monde du passé lointain n’avait pas de dynamique. Même erreur lorsqu’il s’agit de fustiger le Moyen Âge, postulé comme uniformément noir, alors même que lui aussi disposa de sa propre dynamique en matière de pensée et que, socialement, bien des paysans vivaient au XIIIe siècle très convenablement, ce que la plupart des Français ignorent.

    Si l’on peut critiquer une société au motif que durant au moins un millénaire, elle fut intellectuellement religieuse, on ne peut tirer un trait sur un millénaire d’existence et d’ailleurs – encore une fois – de progrès substantiel : même si l’on est païen, on est bien obligé – objectivement – que dans l’histoire de France, le catholicisme est fait plus que majeur, consubstantiel à l’essence française.

    Les anciens furent ceux qui apportèrent un intérêt majeur au Passé. Chacun comprend très bien qu’aujourd’hui le terme dispose d’une acception souvent négative : « le passé est ce qui est dépassé », nonobstant l’investissement de dizaines de générations qui œuvrèrent, eux, dans la discrétion. À ces Anciens donc, tout naturellement vinrent s’opposer ceux que l’on appela les Modernes, soucieux de l’avenir. Démarche quelque peu ridicule sachant que de l’avenir, les Anciens se préoccupaient aussi. Aberration, si le Passé – surtout avec les moyens d’accès au savoir d’aujourd’hui – est connaissable, l’avenir ne l’est que peu. À moins de disposer (Renaissance ?) d’une boule de cristal…

    Je conteste avec la plus grande vigueur le terme d’hypermodernité. Le choix du mot implique que la période que nous vivons est une extrapolation de la modernité, c’est-à-dire d’un point de vue temporel, du culte de l’Avenir. Or, c’est totalement faux. D’où ma préférence pour le terme de postmodernité. Après le Passé puis l’Avenir, vint et perdure le culte du Présent dont on sait pourtant qu’il n’existe physiquement pas : à peine l’évoque t-on qu’il fait déjà partie du Passé.

    Ce culte du Présent suinte au quotidien de tous les murs de la société contemporaine. Je demande au Lecteur de faire l’effort de trouver des exemples qui ne manquent nullement. Ainsi – c’est un exemple – des candidats à la présidentielle qui ne se préoccupent que des cinq années à venir alors que naguère on s’inscrivaient dans une perspective de très long terme.

    Même si on n’est nullement obligé de célébrer le général de Gaulle – loin s’en faut – force est de constater qu’il avait pour projet de politique constitutionnel de doter la France d’une république forte – et ce fut le cas pour la Cinquième – qu’il voulait substituer à des régimes républicains malingres. Il eut le mérite de s’inscrire, même si sa démarche en fait en quelque sorte un Moderne, dans la longue durée.

    Qui ignore de nos jours, les crédits à la consommation, qui visent à satisfaire des pulsions d’achat donc immédiates (le Présent) alors même que l’on n’en a pas la nécessité immédiate ?

    Qui méconnaît que désormais on ne se marie pas qu’une fois dans sa vie là où naguère dans un couple, Passé et Présent conjugués signifiaient promesse du Futur ?

    Qui ignore le fait zapping concernant la télévision, phénomène que l’on peut étendre à l’ensemble de la société contemporaine , si l’on veut bien donner la peine d’y réfléchir ?

    La postmodernité n’est donc pas continuité ou extrapolation de la modernité mais constitue bien une rupture. Rien à cela de surprenant à cela. Le penchant naturel de l’homme le pousse à revenir à sa naturelle animalité qui le mène naturellement donc au Présent. La conquête des sommets, dont l’appartenance au genre humain qui n’est pas naturelle, est l’un des aspects, n’est que le fait d’une infime minorité : on ne naît pas homme, on le devient. Et c’est des plus difficiles, y compris pour cette minorité qui emprunte ce chemin.

    C’est en cela qu’il existe une paradoxale ressemblance entre catholicisme et communisme. Dans les deux cas – relire par exemple Saint Augustin et notamment ses Confessions – l’éducation est célébrée. A contrario, le monde contemporain célèbre l’hypertrophie d’un Moi, simplement préoccupé de lui-même. C’est une dérive toute logique, donc une extrapolation naturelle, de l’humanisme philosophique. Si chaque homme devient la finalité, presque tout lui est permis. On ne s’étonnera donc pas du mariage homosexuel sur lequel on a tellement glosé. Pas plus que de la transexualité ou de la pédophilie.

    L’idée de tolérance, tant célébrée de nos jours, est elle aussi un mythe. Elle n’est le plus souvent, chez nos contemporains, qu’un synonyme d’indifférence. On tolère dès lors où « on s’en fout ». En revanche, dès lors où le Moi hypertrophié se voit contrarié, même pour les plus nobles raisons, l’intolérance et l’agressivité se font immédiatement jour.

    Combattre les innombrables dérives du monde contemporain sans en revenir à leur source, c’est arracher la mauvaise herbe, laissant la racine en place qui, fatalement, repoussera.

    Ce moi hypertrophié que favorise, et fatalement finit par subir (que l’on songe aux multiples catastrophes ambiantes), la majorité de nos contemporains était donc prévisible. Et la descente aux enfers se poursuit. Fatalement, au fait républicain, ne pouvait que se substituer la démocratie libérale. Au bien commun, l’intérêt général. Et à ce dernier, le chacun pour soi et Dieu pour personne.

    http://www.voxnr.com/214/postmodernite-non-hypermodernite-reflexion-origines-de-catastrophe

  • La première université d'été de la Guilde des Lansquenets s'est déroulée en Provence fin juillet

    Gabriele Adinolfi

    Fin juillet, s’est déroulée la première rencontre européenne des Lansquenets. De manière significative, nous nous sommes retrouvés en Provence, région magnifique, colonisée par les Grecs, qui fut aussi celtique et romaine. Elle est, plus récemment, devenue un lieu de concentration de migrants authentiques, et non pas d’envahisseurs, plus précisément de gens trahis par leur gouvernement, lesquels, lorsqu’ils réussirent à survivre à l’épuration ethnique (en une seule nuit, dans la seule Oran, furent égorgés trois mille Blancs désarmés) furent déversées sur les côtes française et espagnole, avant d’affronter l’épreuve de devoir reconstruire leur vie dans des conditions extrêmement dures, au milieu d’une métropole ingrate et sans le soutien d’associations caritatives, religieuses ou pas. Il faut croire que le business du trafic d’êtres humains n’avait pas encore été institué, mais que, quoiqu’il en soit, aider les gens de son propre sang était déjà considéré comme non politiquement correct.

    Depuis, plus de quatre décennies se sont écoulées, pendant lesquelles des générations entières de Français se sont formées comme elles le devaient, dans un panorama, dominé par l’acqueduc de style romain, où nous avons donné vie à notre première rencontre.

    Si l’on se conforme à la géographie politique, les nations de provenance des présents étaient au nombre de cinq, à savoir la France, l’Italie, l’Espagne, la Hongrie et la Belgique. Cependant, si l’on considère les patries charnelles, on devra également parler de la Corse, de la Catalogne, de la Bretagne, de la Normandie, de l’Alsace, de la Wallonie et de la Flandre. Par ailleurs, via Internet, nous avons eu des relations interactives avec la Grèce, la Norvège et la Finlande.

    L’objectif principal de cette fin de semaine était d’entrer en syntonie et de créer des amalgames. Raison pour laquelle bien peu de place fut laissée aux bavardages. Nous avons produit deux brefs documents en plusieurs langues, un premier expliquant ce que sont et comment opéreront les Lansquenets et un second concernant l’Europe que nous allons construire.

    Des commissions de travail ont été créées, pour exécuter les tâches bureaucratiques, constituer une direction de la Web-propagande, encourager les relations intra-européennes, produire la revue EurHope, et, enfin, agir sur le plan de la formation, qu’elle soit philosophique ou existentielle, politique ou technique, au moyen d’instruments divers et variés.


    Nous avons également établi un calendrier pour les cinq prochains mois, concernant les échéances des engagements pris et proposant deux rendez-vous européens pour début et fin novembre, à Athènes et Barcelone.

    Pour cultiver l’esprit, activer les sentiments et consolider l’amalgame, nous avons lancé une série de compétitions pour lesquelles les participants ont été répartis dans des équipes où les nationalités, les langues, les âges (de 13 à 75 ans) et les sexes avaient été équitablement répartis. Chaque équipe avait deux chefs, toujours de langues et de nationalités différentes.

    Le choix des noms, des couleurs et des symboles des formations a été dicté par référence aux Héros éponymes des feux solsticiens. Pour le Nord, Erik, le blanc et le Cygne hyperboréen ; pour l’Est, Siegfried, le jaune et l’Ours germanique ; pour le Sud, Romulus, le rouge et le Loup italique ; pour l’Ouest, Arthur, le bleu et le Sanglier celtique, bien que son nom soit associé à celui de l’ours.

    Les compétitions

    Elles ont commencé par une excursion dans les bois, dont chaque équipe devait revenir avec une photo représentant ce qu’il y avait de plus proche de l’animal-totem qu’il avait sur la poitrine.

    Après le tir à la corde, il y eut un tournoi de rugby à six touches. Puis une compétition culturelle basée sur les connaissances historiques concernant les nationaux-révolutionnaires, la protohistoire, la Tradition, mais intéressant également l’actualité ou des points suscitant une simple curiosité. Puis vinrent des parties de bras de fer et de football. Nous ne donnerons pas le classement final, mais il est néanmoins opportun d’immortaliser, pour les annales, la victoire de Romulus, lequel, pour fêter son succès, a offert, le dimanche, un copieux plat de spaghettis de minuit, ou plus exactement d’une heure du matin.

    Bilan

    Par la provenance des participants, leur participation et leur enthousiasme, la première rencontre européenne des Lansquenets a été bien au-delà de ce que l’on pouvait espérer de mieux. Elle a également servi à faire se connaître entre eux des personnes qui ignoraient leurs existences réciproques et à clarifier bien des choses dont les animateurs avaient pleinement conscience, mais qui risquaient d’être ressenties confusément par qui n’est pas au centre de la spirale.

    Elle a aussi permis de dissiper le brouillard concernant la mentalité demandée, laquelle repose sur l’essentialité et l’impersonnalité, et demande avant tout un déconditionnement de toutes les constructions politiques, rationnelles, organisationnelles et idéologiques qui remplissent nos têtes et sont quotidiennement réactivées dans le cadre de la mise en scène orwellienne.

    Chacun est, quoiqu’il en soit, le fruit de son ADN, de son destin et de ses expériences, et, par conséquent, de ses drames, de ses épopées et de ses tragédies, raison pour laquelle rejoindre l’essentialité impersonnelle et non égoïste n’est pas aussi facile pour les uns que pour les autres. Malgré cela, l’esprit de la rencontre de Provence a poussé tout le monde vers l’objectif qui, même lorsqu’il n’a été qu’entrevu, a été retenu.

    L’important, maintenant, est que chacun trouve la force de s’imposer une discipline existentielle, de façon que les entrailles et la bile plient toujours devant l’épine dorsale.

    Pour le futur, il faudra apporter des améliorations : amélioration de la tenue, de la cohésion, de la rapidité d’exécution des engagements pris, moindre tendance à commenter et à critiquer les autres, et renforcement de l’autocritique.

    Si, en Provence, ces défauts n’étaient guère visibles, il serait délétère de s’en enorgueillir et il faut, au contraire, en faire un aiguillon pour que, à l’avenir, toute trace en ait disparu.

    Je souhaite que quiconque a participé à cette expérience n’entende pas cette exhortation comme réservée aux autres : en réalité, seul a vraiment de la valeur celui qui cherche et trouve des défauts en lui-même.

    Regardez bien en vous-mêmes et vous les trouverez. Trouvez-les et l’on fera mieux encore, on le fera avec ceux qui s’offriront eux-mêmes pour le réveil de ce qui nous différencie du bas et de l’indifférencié. Et que cela pousse à s’élever, par l’émulation, tous ceux qui le peuvent.

    Le reste n’est qu’ennui. Ou est tout simplement faux.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/08/07/la-premiere-universite-d-ete-de-la-guilde-des-lansquenets-s-5834369.html

  • C’était un 9 août : Nagasaki, ou la guerre selon les démocrates

    Atomic_cloud_over_Nagasaki_from_Koyagi-jima.jpeg.jpegLe 9 août 1945, les Etats-Unis, champions de la Démocratie, lâchaient sur la ville japonaise de Nagasaki une bombe atomique.

    Il s’agissait bien d’une politique de terreur destinée à faire plier plus vite l’Etat nippon (dont la défaite était en cours) – et à impressionner les rivaux soviétiques – en massacrant ses civils.
    Notons que depuis, les Etats-Unis attaquent régulièrement, un peu partout sur la planète – au motif de la défense des civils -, et qu’ils s’indignent que d’autres qu’eux puissent avoir l’arme atomique, alors qu’ils sont les seuls à l’avoir utilisée (par deux fois), sans même qu’il s’agisse de se défendre.

    La première bombe A avait été lâchée sur Hiroshima trois jours plus tôt (entre 100 000 et 200 000 morts).

    Nagasaki a été entièrement soufflée (au moins 60 000 morts).
    Rappelons que cette ville était celle qui comptait le plus de catholiques japonais. Un hasard ?

    L’URSS en profita pour déclarer (enfin!) la guerre au Japon, et s’accaparer ainsi les îles Kouriles et Sakhaline.

    Source : Thibaut de Chassey

    http://www.contre-info.com/