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culture et histoire - Page 1161

  • Terre & Peuple Magazine n°67 - Le message de nos ancêtres

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    Communiqué de "Terre & Peuple - Wallonie": Terre & Peuple Magazine n°67 Le message de nos ancêtres

    Le numéro 67 de TERRE & PEUPLE Magazine est centré autour du thème 'Le message de nos ancêtres'.

    Pierre Vial, dans son éditorial, en appelle au pays réel pour jeter à bas un pays légal qu'on ne peut que mépriser, parce qu'il trahit les aspirations élémentaires du peuple.  Contre le dévoiement du système, les urnes ne sont d'aucun remède.  L'alternance gauche-droite n'est même plus un trompe-l'oeil.  Suivons le modèle des moutons enragés de notre monde paysan, trop longtemps châtré par un pseudo-syndicalisme.

    Introduisant le dossier central sur le message à nous transmis par nos ancêtres,Pierre Vial encore, cite le Colonel Driant (volontaire de guerre à 61 ans tué à la tête de ses chasseurs), dans un de ses romans, 'L'invasion noire' : « La paix éternelle n'est qu'un mythe, une utopie.  Et ne le regrettons pas car, s'il n'y avait pas tout cela, s'il y avait la paix régnant pour toujours, vous verriez s'installer auprès d'elle le pouvoir exclusif de l'argent. »  Et il conclut en citant Dominique Venner qui nous indique nos responsabilités : « Celle d'abord de ne pas se taire. »

    Pour situer la tradition indo-européenne, Jean Haudry rappelle que nos ancêtres ont longtemps refusé de l'écrire, limitant l'utilisation de l'écriture aux matières qui ne méritent pas d'être retenue 'par coeur' (telle la comptabilité).  La coutume des ancêtres était une réalité vécue dans la transmission d'idéaux, formulés ou non.  Certaines formules sont banales (les chevaux rapides), mais d'autres sont insolites (la gloire intarissable) et probantes lorsqu'il s'agit de reconstruire le formulaire commun.  Comme les trois fonctions duméziliennes, la triade pensée-parole-action est notionnelle, mais elle comporte en plus des racines étymologiques.  Elle est passée de l'Iran à la Grèce et ensuite à Rome pour aboutir à la chrétienté dans le confiteor (...que j'ai péché en pensées, en paroles, en actions).  D'autres coutumes n'ont pas laissé d'expression formulaire, tel le jeûne que s'inflige le créancier frustré, afin d'exercer une pression morale sur le débiteur, pratique qui se retrouve en Inde et en Irlande.  La mythologie comparée est une autre voie de reconstruction.  De même l'homologie entre les unités de temps, jour, mois, année, cycle cosmique.  Vestige de l'habitat circumpolaire, la mythologie exprime principalement le désir du retour de la belle saison, l'Aurore de l'année, notamment le groupe formulaire de notions 'traverser l'eau de la ténèbre hivernale'.

    Llorenç Perrié Albanell impute à la société de consommation la destruction du tissu communautaire, en masquant au peuple les symboles qui lui véhiculaient jusqu'ici la tradition, les blasons régionaux, les fêtes traditionnelles.  On éduque les jeunes générations à devenir citoyen du monde, à oublier notre histoire, la sagesse de nos contes et de nos légendes, le lointain ayant la priorité sur le prochain.

    Pierre Vial épingle l'urticaire que déclenche la formule lapidaire des célèbres manuels scolaires d'Albert Malet « nos ancêtres les Gaulois » chez de pauvres hères qui n'ont la plupart du temps ni histoire ni ancêtres dont se glorifier.  Il relève que l'hebdomadaire Libération dénonce comme « fascistes » les aventures d'Astérix et de son village de résistants aux envahisseurs étrangers !  Il rappelle que le monde celtique s'étendait, au IIIe siècle AC, de la Galatie (en Asie Mineure) à l'Ecosse et à l'Andalousie.  Il cite Venceslas Kruta et Myles Dillon pour illustrer l'intrépidité au combat des paysans-guerriers celtes et leur sens élevé de l'honneur.

    Robert Dragan prend appui sur le grand romancier français Maurice Genevoix (1890-1980) pour réveiller notre mémoire, celle du monde de nos ancêtres « qui s'est moins modifié de 1600 à 1900 que dans le dernier demi-siècle ».  Genevoix évoque ses propres racines : « C'était là le quartier des miens, parents, oncles, grands-parents, un vieux quartier nommé la Croix-de-Pierre à cause d'une croix de Rogations, presque sans âge, voisine elle-même d'un monument plus ancien encore, une tombelle, un tumulus.  Ce tertre rond, ce Mont-aux- Prêtres, couvert de vignes perpétuait le souvenir des prêtres gaulois, des druides dont le grand sanctuaire national -on le sait depuis Camille Jullian- était à quelques kilomètres de là dans une île boisée de la Loire. »  Il dépeint ensuite un monde enraciné, qui a su inventer les équilibres qui font la civilité, et par conséquent la civilisation.  Cet enracinement entraîne l'individualisation des races.  Il cite les vignerons qui côtoyaient les mariniers de la Loire : « Deux races, l'une endormie, plutôt lente, sentencieuse, l'autre ouverte, liante, expansive, quelque peu braillarde ; l'une voyageuse, dénouant les amarres de ses bateaux, l'autre rivées à ses maisons basses, comme la chèvre à son piquet. »  Mais « tous les quartiers bord à bord, solidaires, s'accommodant les uns aux autres. »  Les frontières de ces sédentaires sont celles de la tribu gauloise, la cité comme l'ont dénommée les Romains.  « La première vertu citadine est la sociabilité.  On enseignait la politesse aux enfants pour mieux les intégrer. »  Cette urbanité est à l'origine de l'extrême gentillesse qui caractérisait le peuple français, la civilisation française.  Elle n'a été possible que parce que d'autres veillaient aux vraies frontières, aux limites de la paix de l'empire.  Robert Dragan cite à ce propos 'Le coeur rebelle' de Dominique Venner : « Pendant plus de mille ans, les vraies frontières de la France ont été défendues sur l'Ebre, l'Oder ou le Danube.  La France n'a pas eu à se soucier de monter la garde face au 'Désert des Tartares'. »

    Pierre Vial souligne l'importance, pour notre longue mémoire, des contes populaires de l'Europe dont la tradition a été durant des siècles, voire des millénaires, uniquement orale.  Ce n'est qu'au XVIIIe siècle avec Perrault et aux XIXe avec les Grimm et avec Andersen qu'ils ont été enfin transcrits.  Il n'est pas insignifiant que les forces d'occupation alliées en Allemagne aient interdit la publication des contes des frères Grimm jugés responsables pour partie du national-socialisme.  Les spécialistes (Van Gennep, Saintyves, Bettelheim) ont démontré que l'objet de ces récits n'était nullement fantaisiste, mais éducatif.

    Alain Cagnat remet sa tête entre ses deux oreilles au premier ministre Valls, qui avait déclaré : « La nation corse, je ne sais pas ce que c'est. »  Désormais, il saura.  Il saura que les Corses ont résisté à de multiples envahisseurs et ne se sont jamais laissé soumettre.  Phorkys, premier roi légendaire de Corse, était fils de Gaïa, la déesse-mère.  Une présence humaine est attestée sur l'île depuis plus de 9.000 ans et la Dame de Bonifacio est née en -6750 AC.  La légende locale, non sans analogie avec les mythes berbères, rapporte que la bergère ligure Corsa a suivi son taureau qui nageait volontiers jusqu'à l'île.  Mais on raconte aussi que le Troyen Cor y a rejoint la Cartaginoise Sica.  Il y a également la divinité solaireGarganu, qu'on retrouve au mont Gargan que le chrtianisme allait rebaptiser Mont Saint-Michel.  Vers -3000, l'île se couvre de dolmens et de menhirs.  Leur île étant située au carrefour de la Méditerranée occidentale, les Corsi y côtoient des Phéniciens, des Etrusques, des Ligures, des Cathaginois.  Ce sont les Phocéens (marseillais) qui vont la coloniser, fondant Aleria en -564, introduisant la vigne, exploitant les mines.  Vers -250, les Romains chassent les Grecs.  Les Corsi, qui se révoltent, sont férocement réprimés.  Après l'effondrement de l'Empire romain, les Germains qui ont dévasté la Corse en sont chassés par les Byzantins.  Charlemagne s'empare de l'île en 774, pour en faire don au Pape.  A partir de cette époque, elle est sans cesse ravagée par les Maures, qui massacrent ceux de ses habitants qui ne sont pas commercialisables comme esclaves.  Les Corses se réfugient alors dans leurs montagnes, où ils installent leurs pieve, petites redoutes villageoises.  En 1016, les Pisans et les Génois débarrassent la Corse des Mauresques.  Les Génois, plus brutaux, prennent le contrôle des côtes où ils établissent des comptoirs commerciaux, laissant l'intérieur aux signori fidèles à Pise.  Au XVe siècle, les Génois confient la gestion de l'île à l'office de Saint Georges, une banque privée qui exploite abusivement et de manière brutale les Corses, qui ne s'en débarrasseront qu'en 1562.  Dès le début du XVIe siècle, les Barbaresques reprennent leurs razzias, parfois avec l'appui des Français : François 1er ravagera l'île, car les Génois sont les alliés de Charles-Quint.  Celui-ci, au Traité du Cateau-Cambrésis, rend la Corse à Gênes, qui la conservera jusqu'en 1729, quand les Corses se révolteront et proclameront leur indépendance.  Les Génois reprendront le contrôle avec l'aide de la France. Pasquale Paoli, qui est alors élu chef de la Nation, édicte une constitution.  Louis XV envoie trente mille hommes et le traité de Versailles octroie la Corse à la France. La Révolution française donnera raison à Paoli, qui revient triomphant en 1790.  La Terreur n'épargnant pas la Corse, Paoli appelle les Anglais à l'aide.  Ceux-ci chassent les Français, mais annexent l'île.  Les Français reviendront deux ans plus tard avec Bonaparte qui va réprimer sévèrement les indépendantistes.  Aujourd'hui, ce sont eux qui sont au pouvoir sous la bannière Corsica Nazione.  Le nouveau président a prononcé son discours d'intronisation dans sa langue natale et, de préférence à la Marseillaise, il a fait chanter à son assemblée le Dio Vi Salvi Regina.  Les Corses sont des insoumis.  Agressés par des petites frappes immigrées, ils les ont prévenus : « Prenez garde à la fureur des Corses. »  Comme le recommande Elisabeth Badinter, « Il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d'islamophobe.  Et surtout, NE BAISSEZ PAS LES YEUX.

    Notre ami Yann a interviewé l'animateur du groupe musical Frakass, qui vient de sortir un dernier album, 'Le Sang perdu'.  Il s'inscrit dans la veine de réaction à la dégénérescence contemporaine, bien dans la ligne du renouveau païen auquel invite le mythe du Ragnarok, le crépuscule des dieux.  Quand on lui demande l'album du groupe qu'il préfère, il refuse de n'en citer qu'un ou alors 'Voluspa', parce qu'il est dédié à la naissance de Damien, le petit garçon du batteur.  Le prochain titre sera 'Gundestrup', du nom du fameux chaudron ancestral.

    Roberto Fiorini réclame au Medef, le syndicat patronal, le million d'emplois qui avaient été promis en échange des dizaines de milliards perçus, citant Charles Pasqua : « Les promesses n'engagent que ceux qui y croient. »  Il avertit contre la stratégie qui vise à fragiliser toujours plus les travailleurs salariés et il évoque à ce sujet le NAIRU (Non-Accelerating Inflation Rate Unemployment), indicateur économique libéral qui désigne le taux de chômage suffisant pour dissuader la main d'oeuvre de faire valoir des prétentions (+ ou - 10%).  92% des offres d'emploi sont des contrats précaires.  Tous les chômeurs ne sont pas des fainéants.

    Pierre Vial poursuit son étude fondamentale de la révolution.  Dans ses premières années, la Révolution française a installé un pouvoir de notables aux yeux de qui le peuple était une masse malléable.  Cependant, la crise économique qui a sévi en 1788 a entraîné la précarité alimentaire, la paupérisation rurale et le chômage dans les villes.  L'achat du pain représentait alors 50 à 90% des dépenses des classes populaires.  La survie de 40% de la population dépendait de la charité.  De nombreuses régions étaient infestées de brigands, pas toujours impopulaires.  La rumeur suggérait des complots visant à affamer le peuple et des manipulations tramées par les aristocrates.  Cela attisait des flambées de révolte, réactions contre le capitalisme exploiteur et contre l'Etat coercitif.  Le roi se révèle alors impuissant à assumer son rôle de père nourricier.  Paris, dans sa masse de populations écrasante (700.000 habitants), faisait se côtoyer des dirigeants opulents et des affamés, dans un mélange explosif que maniaient les agitateurs agités des cafés du Palais-Royal.  Nombre de Garde-Française passèrent alors du côté de l'émeute.  L'Assemblée constituante, prévue pour mettre sur pied une société parfaite, devait fatalement créer la désillusion.  La vente des biens de l'Eglise était censée garantir l'émission d'assignats, qu'une spirale inflationniste déprécia à peine un an plus tard.  La Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790 aurait dû marquer la fin de la révolution. Une fraction seulement du peuple français prenait fait et cause pour elle.  Le reste était le terreau de la contre-révolution.  Le clergé était divisé.  Les prêtres réfractaires, souvent soutenus par la population, réveillaient la haine viscérale des anti-cléricaux.  Les paysans s'organisent contre les profiteurs.  Les clubs et les sociétés populaires véhiculent des mots d'ordre agressifs.  Y sévissent des journalistes excités, dont Marat, l'ami des opprimés.  Une minorité très déterminée forme une avant-garde révolutionnaire.  L'absence du pouvoir fortifie les radicaux.   Dans les campagne, la révolution est perçue comme une entreprise de déracinement venant des villes.  De 1791 à 1793, la guerre contre l'Europe se double d'une guerre civile, tandis que l'économie continue de se dégrader, l'échec de la fuite du roi.  La constitution enfin achevée, elle a été présentée à Louis XVI qui l'a approuvée, mais il était déjà trop tard pour que le geste calme le jeu.  L'Assemblée est divisée : entre les Feuillants royalistes et les Jacobins anti-monarchistes, le Marais des timorés, la Gironde pragmatique et modérée.  Quand le roi lui propose, pour reprendre la main, de déclarer la guerre à l'Autriche, il ouvre la boîte de Pandore.  Mais l'armée est en piteux état et lorsque le duc de Brunswick menace de détruire Paris si Louis XVI n'est pas rétabli, il signe en fait l'arrêt de mort du roi.  Les Tuileries sont envahies, ses défenseurs massacrés, l'Assemblée vote la suspension du roi et se reforme en Convention.  Danton fait incarcérer la famille royale.  C'est dans ces conditions qu'a lieu la plus que surprenante victoire de Valmy.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Claude Lévi-Strauss et Mai 68

    Qu'aurait pensé Claude Lévi-Strauss de Nuit Debout ?
    Pour l'imaginer, voici un extrait du livre De Près et de loin, un long entretien du grand ethnologue avec Didier Éribon.
    Claude Lévi-Strauss évoquait dans ce passage mai 68 mais ses propos s'appliquent parfaitement à ce mouvement créé et encadré par l'extrême-gauche qu'est Nuit Debout.
    Didier Éribon : Comment avez-vous vécu mai 68 ?
    Claude Lévi-Strauss : Je me suis promené dans la Sorbonne occupée. Avec un regard ethnographique. J'ai également participé avec des amis à quelques séances de réflexion. Il y a eu chez moi une ou deux réunions.
    D.E. : Mais vous n'avez pas pris position dans le courant des événements ?
    C.L.-S. : Non. Une fois passé le premier moment de curiosité, une fois lassé de quelques drôleries, mai 68 m'a répugné.
    D.E. : Pourquoi ?
    C.L.-S. : Parce que je n'admets pas qu'on coupe des arbres pour faire des barricades (des arbres, c'est de la vie, ça se respecte), qu'on transforme en poubelles des lieux publics qui sont le bien et la responsabilité de tous, qu'on couvre des bâtiments universitaires ou autres de graffiti. Ni que le travail intellectuel et la gestion des établissements soient paralysés par la logomachie.
    D.E. : C'était quand même un moment de bouillonnement, d'innovation, d'imagination... Cet aspect-là aurait dû vous séduire.
    C.L.-S. : Je suis désolé de vous décevoir, mais pas du tout. Pour moi, mai 68 a représenté la descente d'une marche supplémentaire dans l'escalier d'une dégradation universitaire commencée depuis longtemps. Déjà au lycée, je me disais que ma génération, y compris moi-même, ne supportait pas la comparaison avec celle de Bergson, Proust, Durkheim au même âge. Je ne crois pas que mai 68 a détruit l'université mais, plutôt, que mai 68 a eu lieu parce que l'université se détruisait.
    D.E. : Cette hostilité à mai 68 n’était-elle pas une rupture totale avec vos engagements de jeunesse ? [Durant l'adolescence et au début de sa vie d'adulte, Claude Lévi-Strauss a été un fervent socialiste, passionné par Marx.] 
    C.L.-S. : Si je veux rechercher les traces de cette rupture, je les trouve beaucoup plus tôt, dans les dernières pages de Tristes Tropiques. Je me souviens m'être évertué à maintenir un lien avec mon passé idéologique et politique. Quand je relis ces pages, il me semble qu'elles sonnent faux. La rupture était consommée depuis longtemps.
    Didier Éribon, De Près et de loin, Odile Jacob, 1998 ; rééd. 2001, pages 115-117.

    http://www.ventscontraires.fr/2016/04/claude-levi-strauss-et-nuit-debout.html

  • #JEANNE2016 : DISCOURS DE VINCENT VAUCLIN

    Voici le texte de l’intervention de Vincent Vauclin lors du rassemblement unitaire en hommage à Sainte Jeanne, le 08 Mai 2016 à Paris.

    « Réinventer le Nationalisme »

    Mes chers amis, mes chers camarades, merci à tous, merci d’être venu aujourd’hui à ce premier rassemblement unitaire en hommage à Sainte Jeanne, Martyre et Patronne de la Nation.

    À l’heure où certains font le choix de la division et du sectarisme, nous avons su montrer, aujourd’hui et grâce à vous, que les patriotes français peuvent se rassembler et parler d’une seule voix, dans l’intérêt supérieur de la France et des Français d’abord.

    Je pourrais faire un discours pour évoquer l’épopée héroïque de Jeanne, ses combats, ses espérances, et ses victoires, mais aussi sa fin tragique… Mais ils sont déjà nombreux avant moi à avoir évoqué, souvent avec brio, cette épopée.

    Le passé est une source d’inspiration considérable, à condition qu’il éclaire nos choix futurs, qu’il inspire notre combat, qu’il guide nos pas.

    Je n’irais pas par quatre chemins : Les défis considérables que nous avons à relever, conjugués aux échecs récurrents qui jalonnent l’histoire du nationalisme français ces 50 dernières années, nous obligent à repenser l’intégralité de notre logiciel, de notre praxis et de notre stratégie. Il n’est en effet plus temps de se contenter de porter le témoignage d’une fidélité, tout à fait louable par ailleurs, à ceux qui nous précédèrent dans ce combat et qui, de fait, ont échoué pour mille et une raisons sur lesquelles il est inutile de revenir.

    Si nous voulons véritablement vaincre, agir sur le réel, ce qui est tout de même l’objet de la politique et le sens de notre engagement, nous devons impérativement réinventer notre nationalisme, actualiser les vecteurs de notre militantisme, repenser notre stratégie.

    Bref, forger intelligemment une nouvelle force de frappe politique, médiatique, culturelle, et même esthétique, capable de désorienter l’ennemi, de neutraliser son système de défense et de séduire nos contemporains.

    Précisons-le d’emblée : il n’est nul besoin pour cela d’accepter de quelconques compromis sur le plan de la doctrine ni de céder aux sirènes du politiquement correct, dans l’espoir naïf qu’une simple « dédiabolisation » suffirait à rendre nos aspirations audibles et notre victoire acquise.

    Il s’agit au contraire d’affirmer haut et fort la cohérence de notre radicalité sous des formes nouvelles et adaptées à l’époque. Car la modernité est passée, qu’on le veuille ou non, et rien ne semble aujourd’hui capable de la contenir, et certainement pas des incantations figées ni des attitudes éculées venant d’une époque définitivement révolue.

    Nous ne sommes ni des vétérans du 6 Février 34, ni des anciens de la Division Charlemagne, ni de vieux briscards de l’Algérie Française. Il ne s’agit pas de vivre dans une mythologie passéiste, muséographique et sclérosante, mais au contraire de forger notre propre mythologie militante, en partant à la fois de ce qui nous a précédé, mais aussi de ce que nous sommes, de ce que nous voulons, et de ce que nous faisons, ici et maintenant.

    Nous sommes les enfants d’une France déclassée, vacillante au bord de l’abîme, nous sommes la génération sacrifiée, frappée par le chômage et la précarité, abrutie par la télévision, la drogue, et l’idéologie libertaire, livrée pieds et poings liés à la mondialisation libérale et au cosmopolitisme niveleur.

    Mais nous sommes aussi la génération connectée, résolument tournée vers l’avenir, pétrie de paradoxes et d’espérances, aspirant à une rupture profonde et parfaitement capable de renverser la table, d’imposer ses codes, d’inoculer au corps social une nouvelle vision du monde pour redresser notre pays.

    Nous sommes à l’avant-garde d’une révolution conservatrice inéluctable dont il s’agit de précipiter l’avènement, en domptant pour les réorienter tout ce que la modernité a pu utiliser comme vecteurs.

    Ainsi est-il essentiel de décloisonner le milieu nationaliste français, quitte à bousculer ses conservatismes et à brusquer certains de ses représentants autoproclamés qui depuis trop longtemps confinent leurs groupes respectifs dans une prostration folklorique aussi inefficace que sectaire, en décalage total avec le réel et les aspirations de notre génération.

    Je pose la question : Qui d’autre que nous, pour renouveler notre combat ? Qui d’autre que nous, pour innover, pour opposer une alternative véritable à la tyrannie des partis, des loges et des lobbies ? Personne évidemment, nous sommes en première ligne.

    C’est tout le sens de notre présence ici aujourd’hui : la figure de Jeanne d’Arc n’est pas le symbole d’un passé poussiéreux, et ne doit pas être l’objet de simples récupérations politiques à courte vue. Car pour nous, Jeanne incarne l’espérance, et l’offensive de la jeunesse indomptée, elle incarne la rupture et le défi lancé à l’Histoire. Jeanne est le symbole de l’insoumission Française, de notre fierté nationale.

    Et aussi longtemps que nous combattrons, Jeanne vivra à travers nous.

    Je vous remercie.

    Vive la France, et Vive la Dissidence Française !

    En vidéo :

  • L'art contemporain, cette logorrhée architecturale qui inonde nos villes

    Paris, ça vaut le détour, principalement pour les touristes qui peuvent s’émerveiller de son patrimoine millénaire. De la Sorbonne, en passant par Notre Dame, Le Louvre, la Tour Eiffel, le Panthéon etc... 
    Le Panthéon, parlons-en, cette ancienne église dans laquelle l’État met désormais à l’honneur les grands hommes à qui la Patrie est reconnaissante ; essentiellement les grands hommes du compas et de l’équerre ; se voit affublée, durant sa rénovation, d’un horrible chapeau en tissu. Une grande toile illustrant bien la débilité de cette Mairie de Paris collabo trois points. Victoire ! Le projet débile a bien eu lieu : un photographe a pris mille visages en photos, et à la place d’un bâtiment pluri-centenaire, vous pouvez dorénavant admirer la tronche de la France multiculturelle. 
    Mais on s’en fout ! Y’a que des gros cons bobos pour faire preuve de bons sentiments bas de gamme. Alors que les fractures françaises (cf Christophe Guilluy) ne cessent de s’agrandir, que les cyclistes et piétons préfèrent les casques audio pour ne pas avoir à se mélanger, que les relations sont aujourd’hui plus suivies par Internet qu’au bistrot, vous croyez vraiment qu’on a à foutre quelque chose de ce mille-feuilles de tronches de la « diversité » qui vous épie ? 
    Si les Français croyaient vraiment à une communauté black-blanc-beur-jaune-amour-pétard-métissage, il ne serait pas nécessaire de les forcer à regarder ce projet de merde. Encore une propagande avortée, une fausse bonne idée des vomisseurs de bons sentiments qui pensent que, mélange sociétal et partouze dans leur 100m² du Marais, ont la même signification
    En parlant de sexe, juste à côté du déversoir multiculturel temporaire du Panthéon, vous pouvez apercevoir une statue de gros bonhomme noir nu, devant lequel tant de touristes nunuches aiment prendre la pause; c’est vrai que poser devant la bite d’une statue difforme d’art moderne, c’est tellement plus classe que de prendre en photo le Panthéon ou la Sorbonne (plus vieille faculté d’Europe donc l’une des plus vieilles au monde). 
    Cet art contemporain, cette logorrhée architecturale qui inonde nos villes, tels des WC bouchés après une gastro-entérite, il y en a malheureusement trop. Les Halles de Paris, le Quai Branly ou encore Beaubourg... 
    Après avoir trop réfléchi à une réhabilitation possible de ces verrues urbaines, une solution m’est apparue. A l’ère du développement durable et du recyclage il n’est pas possible d’envisager la destruction pure et simple de ces épouvantails hors-sol. Il faut réhabiliter encore et toujours. Non loin du quartier parisien que nous appelons aujourd’hui encore « Beau-bourg », défiguré par l’œuvre d’un plombier accro aux champis, se dressait le gibet de Montfaucon, édifice de salut public. Ce gibet pouvait accueillir jusqu’à 50 pensionnaires et permettait de détendre un peu ceux qui auraient été tentés par la fauche le meurtre ou l’arnaque. Ce qu’on appelait la dissuasion… 
    L’idée est simple, pourquoi ne pas réhabiliter le Centre Georges Pompidou en y pendant autour les enculés en tout genre ? 
    1/ On dissuade ainsi les criminels que la justice actuel encourage par son laxisme; 
    2/ On punit les corrompus et ceux qui ont les yeux plus gros que le ventre (à l’époque, les trésoriers et surintendants des Finances avaient souvent une cravate en corde à leur nom) ; 
    3/ On associe l’ignoble de la pendaison à l’art contemporain, histoire de le remettre à la place qui lui est due, c’est-à-dire le dégueulasse. 
    L'équipe d'Orages d'acier