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culture et histoire - Page 1172

  • Un probable deuxième site viking découvert en Amérique

    Ex: http://metamag.fr

    Des vestiges ont été retrouvés bien plus au sud que le premier emplacement mis au jour

    Les drakkars se sont-ils aventurés davantage vers le sud des côtes américaines? La découverte au Canada de ce qui pourrait constituer le deuxième site viking en Amérique relance les spéculations sur leur parcours dans le Nouveau Monde, 500 ans avant Christophe Colomb.

    Une équipe d’archéologues dirigée par l’Américaine Sarah Parcak a mis au jour au sud-ouest de l’île canadienne de Terre-Neuve des vestiges qui pourraient bien avoir été un bâtiment érigé par les navigateurs scandinaves, ont-ils annoncé vendredi.

    Jusqu’à présent, la présence Viking en Amérique n’avait été confirmée qu’à l’extrême nord de Terre-Neuve, à l’Anse aux Meadows. Les fondations de huit bâtiments, ainsi que des artefacts, avaient été découverts dans les années 1960 à l’emplacement de ce qui, selon les archéologues, avait constitué un village habité par ces Européens entre 900 et 1050.

    Viking_settlement_was_foun.jpg

    Traces de charbon de bois

    A l’aide de relevés satellites, Sarah Parcak a identifié le site de Pointe Rosée, à 500 kilomètres au sud de l’Anse aux Meadows. Elle y a mené deux semaines de fouilles en juin dernier. Outre un foyer destiné à une forge, les fouilles ont permis de découvrir de traces de charbon de bois et neuf kilogrammes de scories, c’est-à-dire des résidus de fer transformé à partir de tourbe, un procédé bien connu des Vikings qui n’étaient pas de grands mineurs. En utilisant la datation au carbone 14, l’équipe de Sarah Parcak a conclu que le lieu découvert a été fréquenté entre 800 et 1300, soit lorsque les navigateurs scandinaves sillonnaient l’Atlantique Nord.

    « Vinland »

    «C’est très excitant. Cette découverte donne espoir de trouver un site occupé plus longtemps et de manière plus significative», a indiqué Karyn Bellamy-Dagneau, une historienne canadienne spécialiste du Moyen-Age scandinave. Dans les «Sagas», ces textes semi-légendaires narrant les épopées des Vikings, les Scandinaves évoquent une terre luxuriante baptisée «Vinland», sise au-delà du Groenland qu’ils avaient déjà colonisée.

    Pointe Rosée relance donc les spéculations des chercheurs: jusqu’où les Vikings ont-ils navigué? La péninsule de Pointe Rosée se situe à la pointe méridionale de Terre-Neuve, là où les eaux du golfe du Saint-Laurent rencontrent celles de l’Atlantique Nord. Elle constitue donc un bon avant-poste pour explorer le Saint-Laurent ou le littoral américain, relève Karyn Bellamy-Dagneau.
    Les côtes du Maine ne sont par exemple qu’à quelques heures de traversée. Et c’est dans cet état américain qu’une pièce en cuivre datant du XIe siècle a été retrouvée, il y a quelques années.

    L’emplacement de Pointe Rosée correspond aux usages des Vikings car «ils avaient besoin d’un endroit accessible facilement depuis la plage et offrant un bon point de vue. Ce lieu est donc situé parfaitement: vous pouvez voir vers le nord, l’ouest et le sud», a déclaré Sarah Parcak au magazine National Geographic qui a financé une partie de ses recherches.

    «Nous n’en sommes qu’au début des recherches. Jusqu’à présent, aucune preuve ne démontre que ce sont des Vikings qui ont fréquenté ce lieu», confie à l’AFP Shannon Lewis-Simpson, archéologue à l’Université Memorial de Terre-Neuve. Elle rappelle qu’il a fallu huit années de fouilles pour tirer les conclusions sur l’Anse aux Meadows.

    «Enthousiaste» au sujet des travaux de Sarah Parcak, elle souligne que dans cette île canadienne, «personne n’a jamais enterré l’idée qu’un autre site viking pourrait être découvert».

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Béglé - Houellebecq avait raison !

    L'écrivain était attaqué pour sa description dans "Soumission" d'une France défaitiste, l'actualité récente lui donne malheureusement raison...
    PAR JÉRÔME BÉGLÉ
    Des enseignes internationales comme Marks&Spencer, H&M ou Uniqlo mettent en vente des hidjabs ou des maillots de bain couvrant l'intégralité du corps, excepté le visage et les mains. La griffe italienne Dolce & Gabbana a créé une ligne de voiles et de tuniques longues destinée spécialement aux femmes musulmanes. Pierre Bergé, cofondateur d'Yves Saint Laurent, s'est indigné contre ces marchands du temple, mais cette bassesse mercantile n'a pas été accueillie avec les cris d'orfraie qu'elle mérite. Lorsqu'il a publié Soumission, Michel Houellebecq fut l'objet de toutes les critiques. Dans son livre, il prédisait la réélection de François Hollande et surtout la lente progression et acceptation des idées des fondamentalistes musulmans dans une France qui oublie ses racines judéo-chrétiennes et s'adonne à une laïcité à géométrie variable... Résultats de cette paresse intellectuelle et de nos lâchetés : en 2022, le leader du parti musulman accède à l'Élysée... Beaucoup de critiques ont trouvé le raccourci excessif voire d'un goût douteux. Quinze mois plus tard - le livre est sorti le 7 janvier 2015 -, le constat est accablant : Houellebecq avait raison !
    Menteur ou oiseau de mauvais augure
    Deuxième renoncement que nous offre l'actualité : les réactions que suscitent les déclarations de Patrick Kanner, ministre de la Jeunesse et des Sports – "il y a une centaine de Molenbeek en France" –, Samia Ghali sénatrice de Marseille – "il y a des camps d'entrainement dans les quartiers" – et Malek Boutih qui dénonce la lâcheté des élus et les petits arrangements avec des associations douteuses ne suscitent plus guère de réactions. Ou plutôt si, celles de leurs amis politiques qui raillent leurs excès de langage, fustigent ces "pompiers pyromanes" et jurent leurs grands dieux qu'ils sont des oiseaux de malheur...
    Troisième symptôme, les travaux de Farhad Khosrokhavar, et de quelques autres chercheurs ou sociologues qui démontrent chiffres et études à l'appui que les prisons françaises sont le principal foyer de la radicalisation religieuse. Leurs travaux sont mis sous le boisseau quant ils ne sont pas purement et simplement censurés ou déconsidérés pour le seul motif qu'ils sont repris par Éric Zemmour et Ivan Rioufol dans leurs livres et leurs articles.
    Dernière alerte (dernière en date !), cette demande d'Air France qui souhaite que les hôtesses de la liaison Paris-Téhéran descendent voilées de l'avion. La classe politique fut, une fois encore, lente à monter au créneau. Après 36 heures de polémique, la compagnie a annoncé qu'elle allait instaurer "un dispositif d'exception" pour remplacer les femmes pilotes et hôtesses qui ne voudront pas être contraintes à ce régime d'exception. Il faut donc comprendre que seules les volontaires couvriront leurs cheveux... Encore heureux !
    Demain on parlera d'autre chose
    Tout cela se passe dans une résignation quasi généralisée. Comme si le plus sage était de ne rien dire, de faire comme si on ne voyait pas, de se concentrer sur autre chose... Les médias, comme dans Soumission, n'accordent qu'une importance relative à ces événements. Ils les rangent entre les malheurs de l'OM, le voyage aux Antilles d'Alain Juppé, les révélations du scandale Panama Papers ou le troisième opus des Visiteurs... Nous sommes dans l'épicentre du livre de l'écrivain. Notre confort matériel et intellectuel nous incite à n'accorder aucune importance à ces renoncements qui deviennent nos lâchetés collectives. Mais la facture arrivera tôt ou tard.

  • Freek Haye Hamkens "Les Mystères de l'Externstein" (Auda Isarn, 2016)

    3732854755.jpgIncarner son identité européenne nécessite de découvrir, ou de redécouvrir, certains des haut-lieux de notre grande patrie, de nous imprégner des forces qui les entourent ou qui les habitent toujours. Parmi ceux-ci, l’Externstein, impressionnante formation rocheuse située dans la région de Detmold en Westphalie, demeure toujours un mystère pour nombre de passionnés d’histoire et de religiosité européenne (europaïenne serait-on même tenté de dire). Premier livre sur le sujet disponible en français, et ceci grâce au travail de l’excellente maison d’édition Auda Isarn, Les Mystères de l'Externstein de l’Allemand Freek Haye Hamkens nous propose une étude complète et pluridisciplinaire sur ce haut-lieu d’Europe.

    Le livre reprend les travaux de l’archéologue Wilhelm Teudt qui opéra à des fouilles sur le site des Externsteine dans les années 1934-1935. Ce dernier émit l'opinion que le lieu était bel et bien l'endroit où fut érigé l'Irminsul des Saxons avant que celui-ci ne soit détruit sur les ordres de Charlemagne. Cette thèse suscita de nombreuses réactions houleuses, notamment des milieux ecclésiastiques et, de nos jours, le lieu est également lié au national-socialisme de par l'intérêt que lui portait entre autres la SS Ahnenerbe d'Heinrich Himmler. Freek Haye Hamkens, ethnologue et folkloriste allemand, fut l'assistant de Wilhelm Teudt au moment des fouilles des années 1934-1935. Il sauva un nombre conséquent de notes et de plans établis par Teudt qu'il compila dans un rapport qui servit de base au présent ouvrage. Il faut signaler au passage que le livre comporte, en plus des nombreux plans et autres croquis, un cahier photo de seize pages, une bibliographie d'Alain de Benoist et une magnifique couverture signée Orick.

    Les mystères de l'Externstein est sans aucun doute un livre vraiment complet sur le sujet. S'y mêlent archéologie, histoire de l'art et histoire, au sens large du terme, de ce haut-lieu du paganisme saxon et européen, en rapport avec le droit de propriété mais aussi avec les contes, les légendes et les chansons populaires. Ce thème est d'ailleurs prégnant et Freek Haye Hamkens revient longuement sur les spéculations concernant l'hypothèse qui ferait des externsteine un sanctuaire païen. Le ton est certes très académique mais les informations dispensées, grâce à une énorme somme de travail, raviront à coup sûr celles et ceux qui s'intéressent de prêt ou de loin aux externsteine.

    Donatien/C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • Revue militant Avril 2016 - La France est un sol, un sang et un destin

  • ZOOM - Patrick Jansen : "Réfléchir et Agir : une revue de désintoxication culturelle"

  • Le mammouth est un cancre… et un cancre jaloux !

    On savait l’Éducation nationale une machine aux piètres performances scolaires, mais voilà qu’au pays de l’égalité proclamée, les inégalités scolaires progressent à grands pas. Et, pendant ce temps, le commissaire Vallaud-Belkacem entend bien mettre au pas l’enseignement hors contrat. « Nous avons échoué, continuons, mais surtout empêchons ceux qui pourraient réussir d’exister ! » Une logique typiquement soviétoïde.

    Le niveau : de Pisa en Pisa

    Tous les trois ans, le programme PISA évalue les élèves de 15 ans (un échantillon de plus de 500 000 élèves a été testé) dans le monde. Sur 65 pays comparables, la France a encore reculé : elle figure au 25e rang de la dernière enquête (2013). Dans ce classement, l’Asie domine en sciences. Pour la compréhension écrite, Shangaï, Hong-Kong et Singapour se disputent les premières places. Parmi les pays en tête, les Pays-Bas, la Suisse, mais aussi la Pologne, le Mexique et Israël sont aussi assez bien placés. Dans les critères de performance, on aura noté que la taille des classes importe peu (cf. la revendication des syndicats sur le nombre des élèves), les systèmes éducatifs les plus performants mettent l’accent sur la sélection et la formation des enseignants. Ce qui compte aussi, dit le rapport, c’est l’empathie qui se crée entre professeurs et élèves.

    Cela passe par l’autorité, car il ne peut y avoir de bon rapport avant l’exercice de la discipline mais après (note de l’auteur). Le rapport établit aussi que, en France, la corrélation entre le milieu socio-économique et la performance est bien plus marquée que dans les pays de l’OCDE. Bref, si l’on appartient à un milieu défavorisé… on connaît la suite. Le pays de l’égalité, valeur affichée tel un oxymore au fronton de nos monuments, est aussi le pays de l’hypocrisie, où politiciens et pédagomanes continuent d’appliquer des méthodes pour lutter contre cette inégalité, méthodes qui se sont révélées justement préjudiciables aux plus défavorisés. Lecture globale, autodictée, pédagogie de la non-contrainte et tout le cortège des élucubrations des pédagomanes des années 70 dont P. Bourdieu fut le gourou.

    Quand l’UNICEF enfonce le clou

    Et voila que ce mois d’avril 2016 vient nous apporter un nouveau dossier à charge contre l’EN. L’Unicef nous apprend que la France est un cancre en matière d’égalité scolaire : 35e sur 37 pays à haut revenu, de quoi faire rougir de honte nos ministres. Que nenni ! Sans doute, se consolent-ils en se disant que nous devançons… la Belgique (36e) et que ceci n’a rien à voir avec Molenbeek, quoique… Plus intéressant encore, le rapport montre que les écarts scolaires ne sont pas proportionnés aux écarts de revenus. En effet, dans les catégories les plus défavorisées, l’écart de revenu entre les enfants les plus pauvres et les enfants moyens est faible, l’impact des politiques de transfert sociaux jouant largement. Autrement dit, la vieille lune marxiste de la pauvreté ne saurait être invoquée en l’occurrence, mais bien encore une fois l’abandon forcé de l’élitisme républicain par la massification éducative.

    Réduire la concurrence faute de pouvoir s’améliorer

    Les progrès du hors-contrat étaient importants depuis quelques années à juste mesure, d’une part, de l’effondrement de l’école publique et, d’autre part, des tentations d’alignement idéologique (ses performances n’étant pas en cause) de l’enseignement sous contrat. Le pouvoir s’inquiète de ce progrès du hors-contrat. Pour lutter, il mise sur ses moyens : le contrôle matériel et le contrôle idéologique. Il ne pouvait pas, dans l’état de faiblesse budgétaire où des décennies de déficit l’ont mis, supprimer l’avantage fiscal aux associations qui président aux fondations d’écoles. Il a donc décidé de se porter sur l’autorisation d’ouverture, ayant déjà, par le biais normatif, (la norme outil de répression ?) tenté d’enrayer le phénomène. Mais là où l’hypocrisie du commissaire en jupon est totale, c’est qu’elle s’inquiète de la montée des écoles… salafistes « contraires aux valeurs de la République ». Le concept de valeur de la dite-ministre n’étant pas défini, on peut y mettre à peu près ce qu’on veut. Et l’on peut s’étonner que le gouvernement montre un si grand empressement à combattre « l’extrémisme musulman » qu’il a laissé s’installer partout sur le territoire de la République en question. 36 établissements privés musulmans, dont quatre sous contrat.

    L’ouverture d’un établissement privé hors-contrat relève du régime déclaratif, demandes déposées auprès du maire, du procureur du préfet et du recteur, il peut y être fait opposition « dans l’intérêt des bonnes mœurs ou de l’hygiène » Parce que, bien entendu, la dite-hygiène et les bonnes mœurs sont reines dans l’Éducation nationale ! Insupportable prétention de l’Etat, disait Taine, à se faire l’éducateur de la nation, une imposture ! Voila maintenant que quatre inspecteurs généraux sont diligentés pour travailler sur le hors-contrat : « la liberté de l’enseignement ne connaît qu’une limite : le respect de valeurs de la République ». Mais qu’on nous dise, enfin, ce que sont ces valeurs qui, en l’espèce, deviennent des instruments de contrôle de type totalitaire, ce que l’on savait un peu déjà.

    Dans les chiffres les établissements hors-contrats catholique (ou israélites) sont d’un nombre à peu près comparable aux établissements musulmans, et s’il ne faut pas sous estimer le risque, on ne saurait accepter, de l’État, la restriction des libertés… Surtout lorsqu’il doit balayer devant sa porte concernant ses propres performances dans le système monopolistique démontrant qu’il faut en finir avec ce cancre-là !  

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le mammouth est un cancre… et un cancre jaloux !

    On savait l’Éducation nationale une machine aux piètres performances scolaires, mais voilà qu’au pays de l’égalité proclamée, les inégalités scolaires progressent à grands pas. Et, pendant ce temps, le commissaire Vallaud-Belkacem entend bien mettre au pas l’enseignement hors contrat. « Nous avons échoué, continuons, mais surtout empêchons ceux qui pourraient réussir d’exister ! » Une logique typiquement soviétoïde.

    Le niveau : de Pisa en Pisa

    Tous les trois ans, le programme PISA évalue les élèves de 15 ans (un échantillon de plus de 500 000 élèves a été testé) dans le monde. Sur 65 pays comparables, la France a encore reculé : elle figure au 25e rang de la dernière enquête (2013). Dans ce classement, l’Asie domine en sciences. Pour la compréhension écrite, Shangaï, Hong-Kong et Singapour se disputent les premières places. Parmi les pays en tête, les Pays-Bas, la Suisse, mais aussi la Pologne, le Mexique et Israël sont aussi assez bien placés. Dans les critères de performance, on aura noté que la taille des classes importe peu (cf. la revendication des syndicats sur le nombre des élèves), les systèmes éducatifs les plus performants mettent l’accent sur la sélection et la formation des enseignants. Ce qui compte aussi, dit le rapport, c’est l’empathie qui se crée entre professeurs et élèves.

    Cela passe par l’autorité, car il ne peut y avoir de bon rapport avant l’exercice de la discipline mais après (note de l’auteur). Le rapport établit aussi que, en France, la corrélation entre le milieu socio-économique et la performance est bien plus marquée que dans les pays de l’OCDE. Bref, si l’on appartient à un milieu défavorisé… on connaît la suite. Le pays de l’égalité, valeur affichée tel un oxymore au fronton de nos monuments, est aussi le pays de l’hypocrisie, où politiciens et pédagomanes continuent d’appliquer des méthodes pour lutter contre cette inégalité, méthodes qui se sont révélées justement préjudiciables aux plus défavorisés. Lecture globale, autodictée, pédagogie de la non-contrainte et tout le cortège des élucubrations des pédagomanes des années 70 dont P. Bourdieu fut le gourou.

    Quand l’UNICEF enfonce le clou

    Et voila que ce mois d’avril 2016 vient nous apporter un nouveau dossier à charge contre l’EN. L’Unicef nous apprend que la France est un cancre en matière d’égalité scolaire : 35e sur 37 pays à haut revenu, de quoi faire rougir de honte nos ministres. Que nenni ! Sans doute, se consolent-ils en se disant que nous devançons… la Belgique (36e) et que ceci n’a rien à voir avec Molenbeek, quoique… Plus intéressant encore, le rapport montre que les écarts scolaires ne sont pas proportionnés aux écarts de revenus. En effet, dans les catégories les plus défavorisées, l’écart de revenu entre les enfants les plus pauvres et les enfants moyens est faible, l’impact des politiques de transfert sociaux jouant largement. Autrement dit, la vieille lune marxiste de la pauvreté ne saurait être invoquée en l’occurrence, mais bien encore une fois l’abandon forcé de l’élitisme républicain par la massification éducative.

    Réduire la concurrence faute de pouvoir s’améliorer

    Les progrès du hors-contrat étaient importants depuis quelques années à juste mesure, d’une part, de l’effondrement de l’école publique et, d’autre part, des tentations d’alignement idéologique (ses performances n’étant pas en cause) de l’enseignement sous contrat. Le pouvoir s’inquiète de ce progrès du hors-contrat. Pour lutter, il mise sur ses moyens : le contrôle matériel et le contrôle idéologique. Il ne pouvait pas, dans l’état de faiblesse budgétaire où des décennies de déficit l’ont mis, supprimer l’avantage fiscal aux associations qui président aux fondations d’écoles. Il a donc décidé de se porter sur l’autorisation d’ouverture, ayant déjà, par le biais normatif, (la norme outil de répression ?) tenté d’enrayer le phénomène. Mais là où l’hypocrisie du commissaire en jupon est totale, c’est qu’elle s’inquiète de la montée des écoles… salafistes « contraires aux valeurs de la République ». Le concept de valeur de la dite-ministre n’étant pas défini, on peut y mettre à peu près ce qu’on veut. Et l’on peut s’étonner que le gouvernement montre un si grand empressement à combattre « l’extrémisme musulman » qu’il a laissé s’installer partout sur le territoire de la République en question. 36 établissements privés musulmans, dont quatre sous contrat.

    L’ouverture d’un établissement privé hors-contrat relève du régime déclaratif, demandes déposées auprès du maire, du procureur du préfet et du recteur, il peut y être fait opposition « dans l’intérêt des bonnes mœurs ou de l’hygiène » Parce que, bien entendu, la dite-hygiène et les bonnes mœurs sont reines dans l’Éducation nationale ! Insupportable prétention de l’Etat, disait Taine, à se faire l’éducateur de la nation, une imposture ! Voila maintenant que quatre inspecteurs généraux sont diligentés pour travailler sur le hors-contrat : « la liberté de l’enseignement ne connaît qu’une limite : le respect de valeurs de la République ». Mais qu’on nous dise, enfin, ce que sont ces valeurs qui, en l’espèce, deviennent des instruments de contrôle de type totalitaire, ce que l’on savait un peu déjà.

    Dans les chiffres les établissements hors-contrats catholique (ou israélites) sont d’un nombre à peu près comparable aux établissements musulmans, et s’il ne faut pas sous estimer le risque, on ne saurait accepter, de l’État, la restriction des libertés… Surtout lorsqu’il doit balayer devant sa porte concernant ses propres performances dans le système monopolistique démontrant qu’il faut en finir avec ce cancre-là !  

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/