culture et histoire - Page 1355
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POITOU-INFO - Rencontres-Charles-Martel 2015 : Christine Tasin
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De Gaulle l’imposteur
La fuite de De Gaulle est une « désertion face à l’ennemi en temps de guerre », acte pour lequel des dizaines de soldats ont été fusillés.
Le 16 juin, de retour de Londres, de Gaulle rejoint Bordeaux, nouveau siège de repli du gouvernement français.
Paul Reynaud vient de démissionner et Philippe Pétain est appelé pour le remplacer. Le général « à titre temporaire » 1 espère beaucoup de la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale, pour le moins qu’il soit reconduit à son poste de sous-secrétaire d’État, mais pourquoi pas un ministère plus important, compte tenu de ce qu’il croit être ses bonnes relations avec le Pétain.
Daladier s’y oppose fermement (« Si de Gaulle entre, je sors ») et c’est Baudouin qui est nommé au poste qu’il espérait, celui de sous-secrétaire d’État à la guerre.
Le général « à titre temporaire » écrit à Paul Reynaud une lettre dans laquelle il lui exprime son désarroi de ne pas être retenu dans le prochain gouvernement. Il lui demande un poste : que l’on fasse au moins de lui le chef du corps cuirassé. Il n’est pas entendu.
Infiniment déçu, et après maintes hésitations, de Gaulle, accompagné par son aide de camp Geoffroy Chodron de Courcel, repart le soir même vers la capitale britannique sur le De Havilland Flamingo.
Dans l’avion qui le ramène vers Londres, il est accompagné par le général Edward Louis Spears, envoyé spécial de Winston Churchill, qui souhaitait surtout les venues de Paul Reynaud et Georges Mandel, mais Spears n’a pas réussi à les convaincre.
De Gaulle, qui n’était pas attendu, déclare à Spears : « C’est bon, ils ne veulent pas de moi ! Dans ces conditions je fous le camp à Londres. »
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Polytechnique : à la casse !
La réforme de l’École polytechnique, une attaque en règle contre le modèle méritocratique français
Collectif Marianne. Porte-voix de la jeunesse patriote.
La jeunesse patriote est inquiète.
En décembre dernier, Manuel Valls missionnait Bernard Attali, haut fonctionnaire et ancien PDG d’Air France, pour proposer une série de réformes de l’Ecole Polytechnique. Ce rapport, rendu public vendredi et dont une grande partie des propositions a été reprise par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian lors de son discours du samedi 6 juin à Palaiseau, est une attaque en règle contre le modèle méritocratique français, et menace de faire imploser le système des grandes écoles. Les mesures envisagées pour l’X sont radicales :
• Créer un accès directement après le bac, sans les deux ans de classes préparatoires ;
• Supprimer la solde des élèves polytechniciens, remplacée par un système de bourses sociales :
• Regrouper l’Ecole polytechnique avec d’autres écoles scientifiques.Les préconisations du rapport sont motivées par une obsession des classements internationaux et de l’uniformisation sur les campus anglo-saxons, que le Collectif Marianne a déjà dénoncée à de nombreuses reprises, ainsi que par un abandon de l’idée de méritocratie au profit de celle de diversité, beaucoup plus abstraite. Elles pourraient à terme être appliquées à d’autres établissements, comme l’ENS, qui fonctionnent sur un modèle similaire.
Derrière le vernis de modernisation du rapport de Bernard Attali, la réforme de Polytechnique est en réalité directement liée à la baisse de niveau des élèves du secondaire, et les formations du collège et du lycée ne suffisent plus à assurer une réelle égalité des chances à l’entrée en classes préparatoires. Si les grandes écoles de la République n’assurent plus le rôle d’ascenseur social qu’elles pouvaient avoir il y a encore quelques décennies, ce n’est pas leur attachement à l’excellence qui doit être remis en cause, mais bien les manquements en amont de l’Education nationale.
La capitulation des gouvernements de gauche comme de droite face au délitement de l’Education nationale est la cause réelle de la reproduction sociale des élites dans l’enseignement supérieur : la mixité sociale ne pourra être effective que si nous prenons à bras le corps le creusement des inégalités entre classes aisées et classes populaires dès le primaire et jusqu’au lycée. Une école méritocratique peut seule assurer le principe de justice sociale.
Collectif Marianne
Porte-voix de la jeunesse patriote
9/06/2015Source : Collectif Marianne
Le rapport de Bernard Attali sur la réforme de l’Ecole Polytechnique cliquer :
ici
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POITOU-INFO - Rencontres-Charles-Martel 2015 : Carl Lang
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Europa Nostra - Mon berry
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Le Militant n° 671 de mai 2015 est paru.
Pour commander :
MILITANT
B.P. 154
75463 Paris cedex 10
Site de Militant
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POITOU-INFO - Rencontres-Charles-Martel 2015 : Pierre Vial
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Les Cahiers d’Histoire du Nationalisme n°6 – Tixier-Vignancour 1965 : la première présidentielle
Tixier-Vignancour, la présidentielle de 1965
En décembre 1965, se déroula la première élection présidentielle au suffrage universel.
L’enjeu était de taille pour la droite nationale : en finir avec De Gaulle, le bradeur de l’Algérie française.
Un homme fut désigné comme candidat de rassemblement : Jean-Louis Tixier-Vignancour.
Avocat talentueux, il avait sauvé la tête du Général Salan, le chef de l’OAS. Patriote sincère, de l’Action française dans sa jeunesse au Rassemblement national à la Chambre des députés en 1956, il avait participé à tous les combats des nationalistes. Voilà sans doute pourquoi il fut le premier à porter les couleurs de l’opposition nationale à une présidentielle de la Ve République.
C’est la vie et les aventures politiques de cet homme de conviction haut en couleurs, ses engagements (parfois controversés) et ses idées que nous vous présentons dans ce n°6 des Cahiers d’Histoire du nationalisme.
Des documents, des entretiens, dont l’un avec Jean-Marie Le Pen qui mena la campagne de 1965, des textes d’époque…
183 pages, 20 € plus port.
A commander en ligne sur www.synthese-editions.fr ou à la Boutique nationaliste : ici
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Au Musée juif de Moscou, Poutine rappelle la composition du premier gouvernement bolchevique
Le 13 juin 2013, à l’occasion d’une visite au Musée juif et centre de la tolérance de Moscou, dans le cadre du règlement de la dispute russo-étasunienne concernant la « bibliothèque Schneerson », Vladimir Poutine revenait sur la composition et l’idéologie de l’élite au pouvoir dans le premier gouvernement bolchevique.
La « bibliothèque Schneerson », du nom du rabbin hassidique Yossef Yitzchok Schneerson, a été formée et longtemps conservée à Loubavitchi, dans la région de Smolensk. Ce petit village est le centre religieux du mouvement Habad. Au début de la Première Guerre mondiale, la collection, qui compte 12 000 livres et 50 000 documents, fut transportée à Moscou ; en 1917, elle fut nationalisée par le pouvoir bolchevique. Saisie par les nazis, elle fut finalement rapatriée à Moscou au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais les disciples de Schneerson, émigrés aux États-Unis pour la plupart, ont entamé, dès le démembrement de l’URSS, des procédures de demande de restitution de ce patrimoine au mouvement Habad, créant un nouveau différend diplomatique entre la Russie et les États-Unis.
En juin 2013, le gouvernement russe acceptait de faire donation d’une partie de la collection au Musée juif et centre de la tolérance de Moscou.
Au Musée juif de Moscou, Poutine rappelle la… par ERTVSource: E&R
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Versailles humilié, Versailles souillé… par Claude BOURRINET
Le château de Versailles aura subi toutes les avanies. Je ne parle pas uniquement du sort tragique du pauvre Louis XVI, de Marie-Antoinette, de leurs enfants, ni des hordes de touristes qui ont au moins le mérite, par leur présence, de rendre hommage à la beauté, mais de ce que lui fait subir la bande de parvenus qui s’est emparée des commandes de la Nation.
En effet, depuis 2008, des artistes dits bêtement « contemporains » ont occupé les lieux, comme des parasites tentant de tirer pathétiquement de ce cadre prestigieux une légitimité artistique qu’ils sont en peine d’avoir, au contraire de l’argent qu’ils amassent. Se sont ainsi succédé, avec plus ou moins de bon goût, et, somme toute, une prédilection pour le clinquant et le pétant, histoire d’épater le bobo, Jeff Koons, Xavier Velhan, Takashi Marakani, Bernar Venet, Joana Vasconcelos, Penone, Lee Ufan, et, le dernier, Anish Kapoor, qui veut « bousculer » Le Nôtre (on le croît sans peine), qui mettra le « souk » dans les jardins en installant une sorte de sculpture ressemblant furieusement à un vagin, « le vagin de la reine qui prend le pouvoir », sans doute pour faire écho au Plug anal monumental que Paul MacCarthy avait érigé Place Vendôme, avant qu’il ne connût la piteuse débandaison qu’on sait. Notre « artiste » n’est pas en reste, car il veut, dans la salle du Jeu de Paume, présenter une « œuvre » dont le titre romantique est « Shooting into corner », et qui serait un canon tirant de la cire rouge vif. « Nous sommes là dans une espèce d’éjaculation qui se produit », commente finement notre génie, un symbole phallique dirigé vers un tableau censé transmettre les idées de liberté, d’égalité, de fraternité : on ne pouvait mieux trouver comme emblème du libéralisme triomphant.
Et, pour couronner le tout (comme il se doit dans la demeure du Grand Roi), on apprend qu’une « fête galante » est donnée, une sorte de sauterie pour bobos parisiens, à cent vingt euros le billet d’entrée, et costumes d’époque obligatoires, histoire de dissuader le vilain, le manant (qui pouvait pénétrer dans Versailles, du temps de Louis XIV). L’oligarchie vulgaire, qui a remplacé la bourgeoisie d’antan autrement plus cultivée, ces nouveaux riches dont l’occupation favorite est de cracher sur l’Histoire de France, d’en effacer toutes les traces, s’est mise dans son petit crâne d’épicier une folie bovaresque, histoire de s’enivrer dans les ors de la monarchie, en oubliant, à travers ces froufrous, que le chômage a battu son record historique, et que les Français souffrent d’avoir perdu leurs racines.
Mais à vouloir trop singer, on risque de terminer dans un affreux laboratoire d’expérimentations plus ou moins cruelles de l’Histoire telle qu’elle est. Il n’y a guère de kilomètres entre le Palais des Glaces et la Place de la Concorde, où les ancêtres fanatiques de ces minables pataugeaient dans le fleuve du sang innocent.
Claude Bourrinet
• D’abord mis en ligne sur Synthèse nationale, le 6 juin 2015.