Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

culture et histoire - Page 1424

  • Un jour, un texte! Les Français dans la guerre, les colonnes infernales par Reynald SEYCHER (15)

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c’est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d’entrer dans le Paradis des Robots. » Georges Bernanos, La France contre les robots.

    Notre premier ministre a déclaré que la France est en guerre. Mais l’ennemi est chez nous, au sein même de la population française. Il ne s’agit plus d’envoyer des professionnels, formés et aguerris combattre loin de nos terres, mais de se battre contre un ennemi sournois et impitoyable, qui use pour ses attaques de toutes nos libertés et des droits des citoyens français. Avant de faire une telle déclaration, encore eût-il fallu cultiver au sein du peuple françaisles valeurs qui font la force morale des nations. Cette nouvelle rubrique sur la guerre a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d’actualité, elle est un peu modifiée pour montrer : les Français dans la guerre: Les colonnes infernales par Reynald SEYCHER(15)

    Il s’est trouvé des officiers  pour rompre avec les traditions de chevalerie. A la « guerre européenne » décrite par Joseph de Maistre dans le texte précédent, succède la guerre révolutionnaire, idéologique, inaugurée, hélas !  par  l’armée française. 
    C’est la haine qui devient le moteur du combat et déchaîne les instincts les plus bas.

    « Ce n’est que le 8 février 1794 que le Comité de Salut public envoie à Turreau son accord par l’intermédiaire de Carnot :

    « Tu te plains, citoyen général, de n’avoir pas reçu du Comité une approbation formelle à tes mesures. Elles lui paraissent bonnes et pures mais, éloigné du théâtre d’opération, il attend les résultats pour se prononcer : extermine les brigands jusqu’au dernier, voilà ton devoir... »

    Dès le 11 février Turreau accuse réception : « J’ai reçu avec plaisir l’approbation que vous avez donnée aux mesures que j’ai prises... », et au représentant Bourbotte, il confie, le 15 février :

    « Tu sais que sans aucune autorisation j’ai pris et mis à exécution les mesures les plus rigoureuses pour terminer cette guerre affreuse. Le Comité de Salut public a bien voulu y donner sa sanction, mais j’étais tranquille, je me reposais, qu’il me soit permis de le dire, sur la pureté de mes intentions. »

    Ce même jour, le Comité écrit au représentant Dembarrère :

    « Tuez les brigands au lieu de brûler les fermes, faites punir les fuyards et les lâches et écrasez totalement cette horrible Vendée... Combine avec le général Turreau les moyens les plus assurés de tout exterminer dans cette race de brigands... »

    On peut voir à la lecture de cette proclamation à quel point la responsabilité du Comité de Salut public est entière.

    Lire la suite

  • T&P n°62: le réveil des patries charnelles

    Le réveil des patries charnelles

    Sur le n°62 de la revue "Terre et Peuple"

    Le numéro 62 de TERRE & PEUPLE Magazine est centré sur thème 'Le réveil des patries charnelles', thème qui nous est cher entre tous.  Comme l'est le mot populisme qui, Pierre Vial le souligne dans l'éditorial, donne aujourd'hui la colique aux prébendiers du système.  Pour se défendre, ils n'ont que le mensonge, mais les peuples européens ne les écoutent plus.  Voyez la jeunesse allemande qui crie : « Nous sommes le peuple. »  et les Alsaciens qui refusent d'être regroupés avec la Champagne-Lorraine-Ardenne.

    Ouvrant le dossier central, Pierre Vial cite Saint-Loup : « Aux patries charnelles qui, dans leur diversité, conféraient à la France capétienne un génie intense et particulier, votre révolution de 1793 a substitué une patrie jacobine située dans l'abstrait des concepts de liberté et d'égalité. »  Il complète cet hommage en y associant Jean Mabire, avec sa patrie normande, et Dominique Venner, qui a sacrifié sa vie pour le réveil de la conscience identitaire des Européens.  Il proclame notre maître-mot : Fidélité !

    Alain Cagnat ausculte les réveils écossais et catalan.  Malgré l'union sacrée de la City et des multinationales avec les deux grands partis du Royaume-Uni et avec les Eurocrates, et même avec Obama, et malgré l'exclusion, dans cette consultation, du vote des Ecossais 'expatriés' dans le reste des îles britanniques (mais y compris celui des immigrés électeurs en Ecosse!), l'indépendance n'a été manquée qu'à 300.000 voix.  Deux mois après l'échec, le nombre des adhérents du Scottish National Party est passé de 25.000 à 80.000 et le SNP est devenu le troisième parti britannique.  Même rejet de la classe politique dans le reste de l'Angleterre, où l'UKIP de Nigel Farage rafle 15% des voix et réclame un referendum pour sortir de l'UE. Le 9 novembre 2014, la Catalogne a voté à 80% pour son indépendance et Barcelone a vu descendre dans ses rues un million et demi de manifestants : la partition n'est plus qu'une question de temps.  En France, le calamiteux redécoupage des régions a réveillé les Alsaciens et les Bretons.

    Llorenç Perrié Albanell offre un aperçu historique détaillé de la naissance de la nation catalane tout au long des sept siècles de la reconquête sur les Sarasins, depuis le légendaire Otger Catalo, venu de Gascogne aider ses frères Wisigoths accrochés à la muraille pyrénéenne.  L'auteur est lui aussi un Catalan du nord, qui se consacre à tenir en éveil la conscience identitaire des siens.  Il les invite à voter pour une Catalogne gibeline impériale européenne, qui dit oui à l'indépendance et non à la sécession.

    Pierre Vial et Guillaume Lenoir, rédacteur en chef de L'Unité normande, notent que la réunification de la Normandie est le seul point positif du redécoupage des régions voté à l'Assemblée nationale.  Elle était l'objectif du Mouvement normand créé par Pierre Godefroy et Jean Mabire.  Guillaume Lenoir déshabille la mauvaise foi de l'hisorien Jean Quellien qui conteste l'existence de la Normandie : dans les consciences (sinon pour le jour J du Débarquement et de la Libération!) ; dans la géographie (il n'y aurait plus que les îles qui soient unes, et encore!) ; dans l'histoire (il ne voit d'unité normande que de 911 à 1204!).  C'est ignorer l'unicité de la Coutume de Normandie et la Charte aux Normands d'application jusqu'en 1789, le Parlement et les Etats de Normandie.  Mais ce curieux historien rappelle, bien sûr, que c'est Vichy qui réunifie la Normandie et oublie que le gouvernement provisoire du Général De Gaulle y crée ensuite un Commissaire de la République.

    tp21941601.JPG

    Pierre Vial se félicite des manifestations colorées du mois de décembre dernier à Strasbourg pour l'abrogation de la loi de redécoupage des régions, qui réunit l'Alsace à la Champagne-Ardenne-Lorraine.  Des banderoles 'Paris, nous n'avons pas besoin de toi', une débauche de drapeaux rouges et blanc (Rot un Wis), sur la façade du Théâtre National et de la gendarmerie et entourant un enterrement, non pas celui de l'Alsace qui est bien vivante, mais de la démocratie française. Un recours est d'ailleurs déposé devant le Conseil constitutionnel, car on a oublié de consulter les conseillers régionaux.  On connaissait leur avis, car l'identité alsacienne est forte et Paris rêve de la diluer.

    Robert Dragan savoure une visible affection pour l'identité tranquille de la Slovénie, marche septentrionale des Balkans au carrefour de l'Italie, de la sphère slave et du monde germanique.  Cette petite nation européenne survit là depuis douze siècles et ne dispose d'un état que depuis vingt-trois ans.  Elle a fait partie de l'Empire romain germanique sous le nom de Carniole et, au nord, de Carinthie ou Kärnten (et sa roche calcaire a donné son nom aux reliefs karstiques des géographes).  Plus qu'à la race, qui regroupe de nombreux phénotypes, elle doit son identité plus à sa langue, du groupe slave, mais qui se distingue nettement du serbo-croate.  Elle s'est conservée de manière centralisée grâce à l'Eglise catholique, qui a évangélisé et enseigné dans une langue unitaire.  Au XIXe siècle, les nationalistes locaux ont été, comme bien d'autres, les idiots utiles des franc-maçons, soucieux de créer des petites nations souveraines pour affaiblir les grands états.  Après 1945, la Yougoslavie de Tito massacra dans les gouffres du Karst les mal-pensants qualifiés de kollabos.  La Slovénie illustre deux vérités de base de la condition identitaire : la préservation des patries charnelles doit plus au maintien de la culture populaire qu'à des institutions politiques et la petite superficie de terre et des effectifs modestes renforcent l'homogénéité et les mariages endogames, alors qu'une nation importante sur un territoire vaste, condamnée à croître, devient impérialiste par nécessité.

    Lire la suite

  • L’amour courtois

    Jacques LE GOFF voit dans la naissance de l’amour courtois au 12ème siècle, une concomitance avec l’hérésie cathare dans le sud de la France ; le troubadour a fonction d’enseignant du code moral selon les règles de la chevalerie et trace une distinction entre aristocrates et peuple. Les châteaux forts s’ouvrent aux relations sociales, où va se développer un art de cour, ce sont des jeunes aristocrates privés de biens qui partent à la croisade ou tentent de conquérir la Femme qui leur est interdite. C’est dans le Limousin que naît l’”amour courtois”, à la cour de Guy d’Ussel puis il se répand en Occitanie à la cour de Raymond de Toulouse. Il gagne le nord de la France grâce à Chrétien de Troyes, à la cour de Marie de Champagne. Il est même présent en Rhénanie. Catherine CLÉMENT en donne une interprétation psychanalytique, des poèmes sont dits en illustration.

    Émission : les chemins de l’histoire – 21 déc. 1970.

    http://fortune.fdesouche.com/374365-lamour-courtois

  • Un jour, un texte! Les Français dans la guerre, “Le sang n’a que trop coulé aujourd’hui…” ou le Pater de d’Elbée par Stéphane HILAND.(14)

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c’est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d’entrer dans le Paradis des Robots. » Georges Bernanos, La France contre les robots.

    Notre premier ministre a déclaré que la France est en guerre. Mais l’ennemi est chez nous, au sein même de la population française. Il ne s’agit plus d’envoyer des professionnels, formés et aguerris combattre loin de nos terres, mais de se battre contre un ennemi sournois et impitoyable, qui use pour ses attaques de toutes nos libertés et des droits des citoyens français. Avant de faire une telle déclaration, encore eût-il fallu cultiver au sein du peuple françaisles valeurs qui font la force morale des nations. Cette nouvelle rubrique sur la guerre a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d’actualité, elle est un peu modifiée pour montrer : Les Français dans la guerre,Le sang n’a que trop coulé aujourd’hui…” ou le Pater de d’Elbée par Stéphane HILAND.(14)

    « La révolte vendéenne est maintenant générale. La Convention rameute des troupes depuis Paris pour la vaincre. C’est ainsi que, le 29 mars 1793, le général Berruyer arrive à Angers. Commandant militaire de Paris, il est chargé de ramener l’ordre en Vendée....

    ... Les méthodes employées par les républicains sont des plus rudimentaires. Et des plus cruelles. En pleine trêve pascale, ils pénètrent dans les Mauges et pratiquent la terre brûlée. L’un des premiers villages traversés, La Barre, est victime de leur folie meurtrière. Les maisons du bourg sont livrées aux flammes et les habitants, parmi lesquels des femmes et des enfants, sont fusillés sans ménagement.

    Dans la campagne environnante, la nouvelle de ces cruautés se répand comme une traînée de poudre. Le tocsin des églises sonne un peu partout, appelant les hommes à reprendre les armes...

    Le dimanche 7 avril, ils sont seize mille à se retrouver à Cholet autour de d’Elbée et Cathelineau. Quatre jours plus tard, les paysans sont à Chemillé, sur les bords de l’Hyrôme, où est annoncée l’arrivée des colonnes de Berruyer. Le général républicain attaque avec impétuosité les positions vendéennes, défendues par trois pièces d’artillerie. D’Elbée, en personne, commande le feu des canons et repousse par trois fois les assauts ennemis. C’est alors que Duhoux, officier en second de l’armée républicaine, prend l’initiative de contourner le champ de bataille pour surgir sur les arrières des Vendéens. Sa stratégie est payante. La panique se met dans les rangs des soldats paysans. Au soir de ce 11 avril, la situation de l’armée catholique et royale semble désespérée.

    Heureusement, la nuit commence à tomber. Dans l’obscurité, les républicains hésitent à avancer. Les chefs vendéens rallient leurs hommes et lancent une contre-attaque. L’épée à la main, d’Elbée combat avec honneur. A ses côtés, Perdriau, l’un des premiers compagnons d’armes de Cathelineau, s’écroule le corps percé de plusieurs balles. Jacques Cathelineau, sentant que l’issue du combat est proche, monte sur un chariot pour haranguer ses « gars » :

    - Courez sur l’ennemi, et faites jouer vos baïonnettes, clame-t-il du haut de son perchoir improvisé. Soldats de Jésus-Christ, ne cessez pas de combattre avant que les « bleus » ne soient terrassés.

    Une gigantesque clameur répond à son appel. En quelques minutes, les troupes de Berruyer font retraite, poursuivies par les cavaliers vendéens. La victoire est acquise, mais à quel prix ! Des centaines d’hommes gisent sur le sol. Ce spectacle désolant ravive la colère des paysans. Ivres de vengeance, ils courent vers l’église Saint-Pierre, où sont enfermés une centaine de prisonniers républicains. Apprenant la nouvelle, d’Elbée se précipite à leur rencontre pour éviter une nouvelle effusion de sang. Il attend de pied ferme la foule en colère qui se présente devant le porche du vieux monument :

    - Ecartez-vous, mon général, vocifère une voix menaçante. Ce sont des meurtriers sanguinaires. Ces « patauds » ne méritent pas de vivre. A mort, à mort, les « bleus » !

    Déjà, une petite dizaine d’hommes armés de fourches et de faux s’avance d’un pas décidé. Mais d’Elbée les tient en respect :

    - Mes amis, ne devrions-nous pas plutôt remercier Dieu de nous avoir accordé la victoire ? Allons, mettez-vous à genoux et récitez le Notre Père.

    Aussitôt, les paysans s’exécutent. D’Elbée accompagne la prière qui débute :

    - Notre Père, qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour, pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ...

    La voix de d’Elbée se fait alors entendre de tous, interrompant les saintes litanies :

    - Mes frères, oseriez-vous maintenant mentir à Dieu en allant massacrer ces malheureux ? Allez-vous en. Retournez en paix. Le sang n’a déjà que trop coulé aujourd’hui.

    L’ordre donné fait son effet. La foule se calme et se disperse, vaincue par le Pater de d’Elbée. »

    Stéphane Hiland

    Extrait de : « Au nom du Christ-Roi. Jacques Cathelineau, général vendéen. »

    Ed. Téqui

    Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’« islamofascisme » et l’« ennemi » par Claude BOURRINET

    Le site Polémia, proposant aux lecteurs, bien souvent, des réflexion de très bonne qualité, a publié, récemment, une mise au clair « iconoclaste » (bien qu’à mon sens assez rebattue) en treize points  de Guillaume Faye, datant du 2 octobre 2014, au sujet de l’islam et de l’islamisme, le premier, pour lui, étant beaucoup plus dangereux que le second, car il s’appuie sur les bataillons lourds de l’immigration de peuplement (dont on ne niera pas la nuisance).

     

    Est-il besoin de souligner combien il peut être périlleux, sinon insignifiant d’un point de vue réflexif, de se placer sur un terrain miné, en répondant à un simplisme (celui des médias) par un autre simplisme ?

     

    Prenons par exemple le terme hyperbolique « islamofascisme », tant prisé par Riposte laïque. Son emploi supposerait, au moins, que l’on sache ce qu’est l’islam. L’usage immodéré que l’on fait de quelques citations coraniques, dont on pourrait trouver la même charge d’intolérance dans des passages de la Bible, ne remplace par une étude de fond, et le mot « djihad », dont l’équivalent chrétien est le mot « croisade » (utilisé par Bush) – lisons saint Bernard, qui parle de la croisade militaire, et de la croisade individuelle, intime, contre ses propres péchés – demande quelque exégèse un peu plus approfondie.

     

    En fait, il existe plusieurs « islams ». N’existe-t-il pas plusieurs christianismes ? Comment confondre le catholicisme et l’évangélisme américains ? Il y a un abîme entre le salafisme des wahhabites, et l’islam des alaouites syriens, entre l’islam berbère, influencé par le soufisme, et la vision littérale du texte coranique, juridique et sans nuance, des takfiristes. Et ne parlons pas de la différence entre le sunnisme et le chiisme. Quelle ressemblance entre l’islam, tel qu’il est vécu dans l’Empire russe, et celui des tribus libyennes ? On n’évoquera pas non plus la dialectique vivifiante de l’exotérisme et de l’ésotérisme, de la lettre et de l’esprit, qui rend encore l’islam si riche en traditions spirituelles immémoriales, et en potentialités existentielles, quand le christianisme, du moins en Europe occidentale, donne l’impression de s’être desséché. Nuances qui échappent bizarrement à un penseur comme Guillaume Faye, pour qui l’islam est un « bloc ».

     

    Le problème se pose aussi pour le terme « fascisme ». De quel « fascisme » parlons-nous ? Du nazisme ? Du fascisme italien ? Du mysticisme nationaliste de la Garde de fer roumaine ? Du pétainisme ? Du « pinochetisme » ? Sans entrer dans les détails, ce qui demanderait de longs développements, et sans rappeler que le « fascisme » est un pur produit occidental, on se souviendra que la connotation qui s’attache à ce régime organique est le fruit de la victoire des Alliés, et que les peuples qui l’ont connu étaient loin d’y voir ce que l’on a eu l’habitude d’y accoler. Une grande partie de la population italienne, actuellement, semble éprouver quelque nostalgie pour le Duce. Toutefois, sans entrer dans des polémiques stériles, on soulignera combien le terme, appréhendé péjorativement, a pu servir de faire valoir, comme le vocable « totalitarisme », aux démocraties occidentales qui, pourtant, si on les juge objectivement, et singulièrement leur modèle, les États-Unis d’Amérique, ont été au moins aussi coupables de destruction, de meurtres de masse, de terrorisme, d’atteintes aux droits de l’homme, de perversion et de mensonges, que leurs ennemis supposés. Les exemples récents de la Libye, de la Syrie, de l’Afghanistan, montrent combien, dans le cas de la « liberté », on ne s’embarrasse pas de scrupules, et que bombes placées au bon endroit, tirs de drones, manipulations de fanatiques, instrumentalisation de l’opinion par les mass media aux ordres, bombardement « ciblés », etc., n’ont rien à envier aux « fascistes ».

     

    Il est vrai que des milliers de morts allogènes ne valent pas une goutte de sang d’un « Charlie ». Tout comme le sang juif est infiniment plus précieux que le sang palestinien. Les manifestations protestant contre le massacre de cinq cents enfants lors de la dernière opération dévastatrice de Tsahal ont provoqué des récriminations dans la presse et les milieux politiques. Bizarre. Et on aurait bien voulu que Guillaume Faye rappelât l’existence des assassinats ciblés, souvent mis sous silence par la presse et les chancelleries, quand ils ne sont pas hypocritement approuvés, et la tradition terroriste des sionistes, qui s’est illustrée, par exemple, dans l’immédiat après-guerre. Parlera-t-on de « judéo-fascisme » ? D’« occidentalo-fascisme » ? D’« américano-fascisme » ?

     

    Last but not least, Guillaume Faye, met en garde, dans un style apocalyptique, emphatique et creux (car il faudrait s’interroger longuement sur ce que les mots employés veulent vraiment dire, en dehors de leurs effets ronflants) : « Beaucoup plus terrible est la perspective au cours du XXIe siècle de la disparition de la France, de son identité millénaire, de son être. »

     

    Mais, Guillaume, la France, cela fait quelques lustres qu’elle a « disparu », la France, qu’elle n’est plus que l’ombre d’elle-même, qu’elle ne se souvient même plus de son « identité » (autre que celle, fantasmée, que des ignorants, des incultes, assènent à tour de bras dans les petites sauteries identitaires), que son autonomie lui a été confisquée, et qu’elle n’est plus qu’un protectorat américain !

     

    Ce n’est pas en invoquant Carl Schmitt (qu’on cite à tort et à travers, comme on invoquait, jadis, le dieu Marx) qu’on y verra plus clair. Il en va de lui comme de Nietzsche, ou d’Audiard : une citation ne fait pas la pensée. Certes, Schmitt a bien dit qu’il fallait désigner son ennemi, et il n’est pas nécessaire d’adopter celui que l’ennemi véritable arbore ostensiblement comme ennemi présumé. La stratégie qui consiste à susciter, par l’immigration massive, un antagoniste capital, est un leurre habituel des oligarchies. Pour moi, l’ennemi, c’est l’occidentalisme, la dégénérescence de l’Europe, sa perversion, incarnée dans les États-Unis, que Faye considère, et cela est logique, comme le « compétiteur », non l’ennemi. Tout un programme ! Faye, en tant qu’occidentaliste, soutient les U.S.A., dont la politique internationale montrerait à un aveugle même combien ils détruisent les identités, y compris celle de la France, déracinent les peuples avec leur libéralisme délirant, assassinent, massacrent, méprisent par ethnocentrisme bête et méchant, « fasciste », dirait-on. Et, justement, la stratégie des États-Unis d’Amérique est de fomenter des guerres civiles sanglantes dans les pays qu’ils veulent asservir. Guillaume Faye en étant, du reste, un héraut !

     

    Pierre Hillard, à l’inverse, note, dans des analyses un peu plus originales et riches que celles, creuses, de Faye, combien un certain islam – non celui qui est montré par les événements et la presse, largement instrumentalisé par les puissances occidentalistes – peut s’avérer être un pôle de résistance au libéralisme mondialiste, au même titre que l’Orthodoxie des pays slaves ou balkaniques.

     

    Claude Bourrinet

    http://www.europemaxima.com/?p=4172

  • Découverte d'un fragment de l'Evangile selon saint Marc ?

    Pour une fois qu'on nous annonce la découverte d'un vrai Evangile, la presse va-t-elle en parler comme quand elle s'étale sur des pseudos-évangiles ?

    "Ce texte, qui pourrait bien être la plus ancienne copie connue de l'Évangile, a été écrit sur une feuille de papyrus réutilisée pour créer le masque d'une momie égyptienne. Il s'agirait d'un fragment de l'Évangile de Marc ; et, surprise, ce fragment a été daté d'avant l'an  90 de notre ère (l'original aurait été écrit quelques années après la mort de Jésus-Christ). Une découverte considérable car, à ce jour, les plus anciennes copies de l'Évangile datent du IIe siècle.

    La découverte a été rapportée par la revue LiveScience qui s'est intéressée aux recherches effectuées par le docteur Craig Evans, professeur du Nouveau Testament à l'Université Acadia Divinity College à Wolfville (Nouvelle-Écosse, Canada) et par une équipe d'environ trois douzaines de scientifiques qui étudient des centaines de textes grâce à une technique permettant de dissoudre la colle des masques de momies sans endommager l'encre. Le texte écrit peut ainsi être lu. [...]"

    Michel Janva