culture et histoire - Page 1644
-
Ouvrages, Revue Militant et combat nationaliste (avec André Gandillon)
-
Sandrine Pico en clôture de l'UDT AR
Un texte qui mérite d'être lu et relu, et que Royal-Artillerie archive aujourd'hui pour s'y référer plus tard. C'était en clôture de l'université d'été du parti royaliste qui s'est tenue à Paris les 31 août et 1er septembre 2013. Sandrine Pico–Deprez, déléguée régional de l’Alliance Royale pour l’Alsace est aussi Déléguée général du parti pour toute la France.J’espère que cette rencontre a été un moment formateur pour les participants. Nous avons essayé d’apporter les idées, les moyens et la motivation pour proposer des éléments de discours constructifs. En effet, il s’agit non seulement d’analyser la société, de la décrypter pour mieux la comprendre, mais aussi et surtout d’apprendre des moyens simples et concrets pour mettre en application un projet politique qui est à terme de changer la France, de créer une contre-culture.Nous voilà arrivés au bout de cette Université d’été. Ce moment est un point d’orgue de notre mouvement et il est en tout cas le fruit de beaucoup d’investissement de la part de nos cadres et de nos membres : qu’ils en soient ici remerciés très sincèrement.
Pour mettre en œuvre une ligne politique il faut, au préalable, poser un diagnostic.
Nous constatons d’abord l’épuisement progressif d’un élément mobilisateur et dynamisant qui faisait l’Histoire – celui de la Gauche. Qu’on le veuille ou non c’était bien le discours de la gauche qui depuis 1789 était un moteur historique. Or, nous observons en ce moment des éléments de rupture qui tournent le dos à deux cents ans d’idéal républicain.
Les idées des Lumières avaient représenté, pendant plus de deux siècles, le grand principe dynamique de l’histoire occidentale. Aujourd’hui l’Histoire est en train de se faire contre ce qui, par facilité, porte encore le nom de « Gauche » et qui n’est en fait qu’une facilité de langage puisque la gauche n’est que situationnelle par sa position sur l’échiquier politique. Le véritable clivage, qui fera à terme éclater tous les partis républicains est celui de la dignité de l’homme et de sa place dans la Création.
Tout le spectre politique français est de gauche car c’est elle qui a créé les règles du jeu. La droite n’est que la locataire, la gauche est la propriétaire.
On est frappé de l’accélération de l’histoire en train de se faire. Il n’y a jamais de progression linéaire mais des phases de pallier et d’accélération : il ne vous a pas échappé que nous sommes dans cette phase de grande accélération, pied au plancher !
« Et depuis, toutes les catégories politiques usuelles sautent, tout paraît usé, creux et nul. Quelque chose de neuf émerge et aspire à se matérialiser. Mais quoi donc ? Le peuple le vit et le sent, mais il manque de mots pour dire ce qu’il vit, ce qu’il attend, ce qu’il espère.. Mais il y faudra bien du temps et tout ne sera clair que quand tout aura été accompli. En tout cas, un immense mouvement anime le peuple, doté d’une universalité supérieure, rendant un avenir à l’humanisme, traversant tous les partis. Et le pouvoir n’y voit rien, n’y comprend rien. C’est pourquoi il est condamné. Il rentre à reculons dans le néant.
C’est par rapport à ce mouvement que tous seront forcés de prendre position, et de se redéfinir. C’est pour cela que certaines questions n’ont plus de sens comme celles de savoir : « Comment le mouvement social doit-il se situer par rapport à tel ou tel parti? » ou : « Comment doit-il se rapporter à la fraction de la Gauche qui se rapproche de lui ? » Car dès lors qu’existe un vrai dynamisme historique, doté d’un vrai principe spirituel, enraciné dans la Raison, la seule question est de savoir si on est dedans, ou dehors. Ainsi donc, à terme, le PS éclatera en deux. L’UMP éclatera en deux. Le FN éclatera en deux. Etc.
Et l’Histoire ira de l’avant.
En outre, il ne faut pas oublier que le mouvement pour le mariage et la famille ne représente qu’un des trois pôles de ce mouvement social nouveau où un nouvel esprit est en train de se faire jour.
Le parti socialiste français, dont nous parlons sans aucun esprit partisan, tout comme de la Gauche dans son ensemble, se trouve au pouvoir en 2013, et il y offre un exemple accompli de ce qu’est une structure morte et mortifère, dont l’esprit et la vie se sont retirés. Leurs dirigeants ne sont objectivement qu’une des factions d’une bourgeoisie libertaire et antisociale, qui alterne avec une autre, grâce au détournement des mécanismes de la représentation, permettant de faire valider indéfiniment par un peuple découragé la politique de l’oligarchie libertaire au moyen de procédures formellement démocratiques. On ne saurait mieux dire que la démocratie est à recréer, parce que la ruse a remplacé la vérité, et que tous les êtres vivants et de bonne foi ont leur place et leur vie dans le mouvement qui nous conduit vers la nouvelle République.
Une République nouvelle en France ne se définira pas par un nouveau numéro : 6, ou 7, ou par une réanimation d’idéologies tombées dans le coma.
En fait, les dirigeants du PS ne sont pas socialistes, mais individualistes. Non pas ouvriers mais bourgeois. Faisant une politique ultra-libérale au niveau global, et pratiquant en même temps un socialisme régional ou municipal difficile à différencier d’un simple clientélisme. Non pas libérateurs mais dogmatiquement libertaires et très intolérants. Non plus moraux mais sans éthique, et plus moralisateurs que jamais. Non pas rationalistes, mais ayant renoncé à toute philosophie sérieuse au profit du nihilisme transgressif (où se cristallise en concepts le simple arbitraire individualiste). Là est le point important, celui auquel va s’appliquer le travail de remise en cause, celui dont la négation fait surgir la nouveauté imprévue.
Le nihilisme transgressif est devenu la doctrine officielle de ce Gouvernement, et d’une grande partie de la classe politique. Or, non seulement le Gouvernement de la France, aujourd’hui, a adopté cette philosophie nihiliste et transgressive, mais il a entrepris de l’imposer de force à toute la jeunesse de la nation.
Nous devons donc nous attaquer à ce nihilisme et mettre en place une contre-culture.
La Gauche nihiliste et transgressive n’a pourtant pas oublié les lois de la politique pure. Elle sait que garder l’initiative est la condition pour conserver le pouvoir. Ayant perdu tout critère et tout dynamisme ascensionnel, , elle se livre à la fois à l’instinct de plaisir et à l’instinct de mort, et choisit d’appeler « nouvelle civilisation » la descente en vrille dans cette barbarie. Elle fuit en avant pour tenter de garder le pouvoir dans un monde qui lui échappe. Elle choisit une voie de démesure, mêlant prosélytisme et dictature. Mais, cette fuite en avant est ce qui à la fois la condamne à n'être plus que du passé, et ce qui fait surgir sa négation sublime. » H. Hude tiré de son article la "république des veilleurs".
Ce nihilisme transgressif devient le noyau d’une culture officielle qui prétend installer une République nihiliste et une République de la transgression, et uniformiser le pays entier sous son contrôle, avec une agressivité et une intolérance qu’on n’avait plus connue à ce degré depuis 1793.
Par habitude, la République entretient une fausse conscience et un discours creux, comme si on était encore aux temps héroïques du jacobinisme, ou aux temps du Front populaire. Mais sa rhétorique, vidée de tout son sens moral et traditionnel, couvre désormais exactement le contraire de ce qu’elle exaltait autrefois – tout comme les discours d’Hitler reprenant la philosophie de la SDN et invoquant le droit des nations à disposer d’elles-mêmes couvraient en réalité son contraire, un impérialisme bestial.
La situation politique en France comporte ainsi quelque chose de totalement inédit. La seule contestation du Système ne suffirait pas à produire un mouvement de la nature de celui que nous observons. Un principe surnaturel est ici à l’œuvre . C’est en cela que nous sommes en pleine révolution copernicienne qui doit accoucher d’un Nouveau Monde. C’est une mutation soudaine qui s’est produite, et ce qu’on en voit n’est qu’un début. Nous ne sommes plus en présence d’un affrontement droite/gauche traditionnel en France, avec d’un côté les « conservateurs », ou la « réaction », et de l’autre un « front progressiste ». Nous avançons au contraire à fronts renversés, dans un renouvellement complet des règles du jeu. Et l’oligarchie libertaire n’a rien à opposer à ça si ce n’est la répression !
En un mot, une lame de fond est en train d’émerger . La France est en train de faire sa mue et se dégage péniblement de sa vieille peau. Elle est susceptible d’unir à terme toutes ses traditions et de la refonder, à la fois structurée, noble, libre, conforme à son caractère historique.
« La prise de conscience des familles n’est que le début d’une prise de conscience nationale demain unanime. Celle-ci va se produire lorsque convergeront :
- D’une part : l’indignation des couches populaires économiquement opprimées par l’ordre libertaire, et la ferme détermination des familles culturellement opprimées, par ce même ordre libertaire.
- D’autre part : la résistance des patrons et des entrepreneurs écrasés par l’ordre fiscal et administratif, qui constitue un véritable système de privilèges au bénéfice de l’oligarchie libertaire.
Quand ces deux grands courants sociaux convergeront, quand l’ennemi commun aura été identifié, l’oligarchie ne pourra plus régner en divisant et il se produira un renouvellement profond à la fois de la démocratie et de la doctrine républicaine aujourd’hui corrompue. La France refera son unité, elle retrouvera un dynamisme et son Histoire, dans une nouvelle résistance mettant à bas un despotisme » H. Hude (ibid)
Conclusion : Nous sommes les prédicateurs de l’espérance
Nous sommes en face d’une logique de la transgression qui a commencé en 1789. La nécessité empirique d’un changement de régime apparaît aujourd’hui dans toute son évidence. La résistance populaire qui se dessine est un refus politique plus général d’un système de domination oligarchique. Il doit déboucher sur une action politique qui est un changement de régime ; car il ne sert à rien de changer les hommes, il faut changer d’institutions. Notre vision politique est institutionnelle et défend la légitimité du pouvoir, la justice et la souveraineté. Contester la légitimité du régime républicain est la vocation de l’Alliance royale qui est par essence de nature dissidente.
Tant qu’ils ne seront pas relayés par une structure politique, les actes de dissidence n’atteindront pas leur but. Seule l’Alliance royale propose un véritable changement institutionnel, à la différence de la contestation des autres partis, tous républicains, qui ne va pas au fond des choses et ne remet pas en cause le système et son idéologie. Ce changement institutionnel est indispensable pour soutenir la résistance des hommes.
Le peuple est la seule réalité qui dure. En tant que parti royaliste, le propre de l’Alliance royale est d’orienter sur le long terme ces forces dans le sens d’une réforme institutionnelle radicale et non d’une insurrection qui changerait les hommes mais pas les ressorts idéologiques.
Ainsi, par-delà la colère légitime, gardons l’espérance : tout n’est pas écrit une fois pour toute, comme si l’action des hommes ne comptait pour rien. La question n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire. Et ce qui arrivera dépendra de ce que nous aurons fait… ou pas.
La France nouvelle se prépare dans la nuit. Le chemin qui mène à Reims, vers la lumière, vers l’aube royale commence donc maintenant. Voulez-vous faire ce bout de chemin avec nous, voulez-vous être nos compagnons de route ?. Nous sommes l’avant-garde, nous venons peut-être trop tôt mais nous montrons le chemin pour construire cette France régénérée : accompagnez-nous, êtes-vous prêts ?
Merci de votre attention, vive le Roi.Sandrine Pico-Deprez -
Le doute républicain
Ce texte a été publié par le site de La Faute à Rousseau, la veille de Noël. Il fait suite à un signalement du Lien légitimiste, grand fureteur internautique devant l'Éternel. Il entre en archives Royal-Artillerie, avec la photo de notre interlocuteur, pour nous servir de billet de la Saint-Sylvestre.M. Philarcheïn se tâte :« A choisir entre une République immonde, comme celle d’aujourd’hui, où la terreur exercée contre le peuple est cogérée par la racaille et par l’État, et une monarchie absolue où la police ferait enfin son boulot, où la justice ne servirait qu’à coffrer de vrais méchants, je serais prêt à faire mes bagages pour rejoindre cette monarchie absolue ! »Sur le site de Riposte laïque, un des responsables de l'association Résistance républicaine¹, du nom très offensif de Philarcheïn, poursuivi par le MRAP pour hétérodoxie, commence à allumer la lampe du doute. Républicain sincère - il faut l'être pour cotiser - il se croyait en 1789 et se réveille en 1793. Ce n'est plus le même tabac à priser, on l'a coupé de piment rouge. Le jacobinisme fait rage et l'ennemi n'est plus à la frontière mais carrément dans les caves du régime ! Si la terreur ne saigne pas le corps de ses contempteurs elle en saigne les comptes, et à coup d'assignations avance inexorablement comme le désert chanté jadis par France Gall. Il y a de quoi s'insurger, vous savez "celle qui vient" comme ils disent à Tarnac.
Et je lève le doigt. Ne partez pas, monsieur Philarcheïn - il envisage l'Espagne - faisons-la donc ensemble ici. Vous cherchez la liberté en monarchie, vous ne pouviez pas mieux tomber. C'est fait pour !
La liberté ne foisonne que dans un écosystème bien réglé où le bien commun prime pulsions et caprices et bride le malin, et d'expérience, le meilleur système social n'est-il pas celui où les cadres fondamentaux sont préservés de la dispute partisane, des ligues et des clans ? Arrachons la police et la justice au jeu des dépouilles post-électorales et stabilisons-les en les mettant hors de portée des vibrations de l'alternance politique ; comme on a su le faire mais pas complètement de notre diplomatie et de notre défense. Quand nous serons redevenus sérieux, peut-être même reprendrons-nous la main d'une façon ou d'une autre sur notre monnaie. Police, justice, diplomatie, guerre et monnaie sont les pouvoirs "régaliens".
Et puis il y a tout le reste. Les rapports sociaux, la défense des intérêts catégoriels, les contraintes des métiers, les espérances des créateurs, la paresse des rentiers, la vie des familles, les problèmes de conscience de chacun, la foi, la douce anarchie des libre-penseurs, la dure besogne aussi, que l'on convoque au jour-dit pour décider ensemble du cadre spécifique à un projet, un défi, une nécessité, une prévision : c'est la démocratie. Plus bas est l'étage de débat, meilleur est le procédé. Il en fut ainsi pendant tout l'Ancien régime où l'on votait bien plus souvent qu'on ne vous l'a dit.
Pourquoi, dans cette sphère publique, qui n'est pas du tout subordonnée à la sphère régalienne mais sa soeur équipotentielle, ne serait-il possible d'essayer la démocratie directe à la suisse. Ce n'est pas notre tempérament, disent nos représentants aux Chambres haute et basse, mais on peut essayer de faire un peu de pédagogie pour former le caractère des jeunes générations à l'intelligence d'une certaine autonomie. En général, ça plaît.
Alors, ce que je vous propose, monsieur Philarcheïn, c'est de marcher de conserve vers un régime nouveau où nous laisserons une famille royale préparée à sa charge passer des nuits blanches en ses conseils pour nous garantir la paix civile essentielle, tandis que nous débattrons, nous, de tavernes en tavernes sur les mesures absolument indispensables que réclament le travail, l'industrie, nos exportations, l'investissement, les routes et canaux, le trottoir des péripatéticiennes et dix mille choses passionnantes que nous porterons ensuite au choix de nos concitoyens dans notre sphère d'intérêts communs par la "votation".
Chiche ?http://royalartillerie.blogspot.fr/2013/12/le-doute-r.html
(1) Signalé par M. de Villèle dans le Lien légitimiste n°54 -
ABCD de l’égalité : la guerre du genre aura bien lieu
Pardon Najat, pardon Vincent, mais la “rumeur” n’en est pas une.
Après la campagne appelant à retirer les enfants de l’école pour protester contre la théorie du genre, enseignée dès la maternelle à travers le programme ABCD de l’égalité, la réponse des autorités ne s’est pas fait attendre.
« Rumeur », tel est l’élément de langage soigneusement choisi, et largement repris dans les médias, pour désigner une prétendue paranoïa collective qui se serait répandue sans aucun fondement sérieux. « L’Education nationale refuse totalement la “théorie du genre” » a carrément déclaré Vincent Peillon. À d’autres !
« Théorie du genre » est un concept popularisé par les auteurs catholiques et répandu sur les réseaux à la suite des manifestations anti-mariage pour tous. Il consiste à voir dans les initiatives gouvernementales autour de l’égalité des sexes, une stratégie politique unifiée visant à la destruction systématique de toute différence sexuelle. Contrairement aux gender-studies, qui ne sont que l’étude plus ou moins objective des constructions sociales de genre, la théorie du genre possède une dimension normative : il faut déconstruire ce qui est construit. Or, il semble que ce soit bien l’objectif du gouvernement qui souhaite déconstruire les stéréotypes genrés inconscients, pour « œuvrer à l’égalité réelle des sexes ». L’idée de base implicite étant qu’il y a effectivement un lien entre représentations symboliques (les filles jouent à la poupée) et inégalités réelles (les femmes ont des salaires inférieurs aux hommes), ce qui est loin d’être évident. [...]
Eugénie Bastié - La suite sur Causeur
http://www.actionfrancaise.net/craf/?ABCD-de-l-egalite-la-guerre-du
-
En images : amendement introduisant la théorie du genre à l'école élémentaire
(et en pdf).
"Cet amendement a pour objet l’intégration dans la formation dispensée dans les écoles élémentaires d’une éducation à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la déconstruction des stéréotypes sexués. Il s’agit de substituer à des catégories telles que le « sexe » ou la « différence sexuelle », qui renvoient à la biologie, le concept de « genre », qui montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites".
-
L’EXTRÊME DROITE, UNE IDÉOLOGIE RÉPUBLICAINE
Pourquoi l’AF n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais d’extrême droite.
Dans un article très confus, qui cherche à faire le buzz sur la Toile, Streetpress pense avoir déniché LE scoop des municipales parisiennes, alors que le site ne fait que relayer avec un mois de retard une information que nous avions publiée à la fois dans le numéro de L’AF 2877 et en même temps sur notre site internet.
Oui, Elie Hatem, membre du comité directeur de l’Action française depuis de très nombreuses années, est bien candidat à la mairie du IVe arrondissement de Paris.
Streetpress en profite pour pointer la contradiction qu’il y aurait à ce qu’un royaliste se présente à des élections, surtout municipales, comme si, au contraire, de telles élections n’étaient pas le lieu privilégié de la rencontre avec le pays réel, comme du reste Elie Hatem s’en expliquait dans l’article précité. Nous y renvoyons nos pigistes pressés, trop pressés... De même qu’à un article de Maurras lui-même sur les royalistes et les élections.
Mais c’est surtout une autre contradiction, plus malintentionnée, que nous voulons dégonfler. La candidature de notre ami Elie Hatem « tranche, dixit Streetpress, avec la dédiabolisation du FN ». Diable ! l’AF serait le diable ! Pis que le Diable elle serait d’extrême droite ! De fait, si Maurras condamnait le communautarisme (d’où la caricature faite par les auteurs de l’article de la théorie des 4 Etats confédérés, élaborée dans le contexte de la fin du XIXe siècle), c’était pour mieux donner toute leur place aux différentes communautés du pays réel, sans en exclure aucune. C’est pourquoi, le fédéraliste Maurras loin de voir dans le Roi l’incarnation de « l’unicité de la société » (sic), voyait au contraire en lui le fédérateur des républiques françaises ! Aux yeux de Maurras, c’est la tête de l’Etat qui devait être UNE — mon-archie —, non la société, pour que, précisément, sous la protection du Roi, une société par essence multiple et riche de sa multiplicité puisse s’épanouir de la manière la plus autonome possible. C’est par fédéralisme que Maurras est venu à la monarchie. Il avait en horreur le culte de l’Etat, un culte issu des théories rousseauistes, né avec la révolution et incarné dans la république jacobine.
D’où son rejet viscéral du nazisme, dans lequel il voyait la démesure d’un étatiste pangermaniste devenu fou sous l’influence du délire racial — un racisme dans lequel il dénonçait régulièrement « son plus vieil ennemi intellectuel » —, d’où aussi sa dénonciation du fondement même du fascisme, à savoir le culte de l’Etat. Les textes dans L’AF quotidienne abondent et ce ne sont pas les prises de position favorables à une alliance avec l’Italie entre les deux guerres, dictées par le souci de contrecarrer le danger allemand qui y changeront quoi que ce soit.
Le rejet de l’étatisme et du racisme, qui sont les deux mamelles de l’extrême droite, est au fondement de la doctrine royaliste d’Action française. D’ailleurs, le spectre politique qui va de l’extrême gauche à l’extrême droite est strictement républicain. L’AF récuse donc qu’on lui applique des catégories qui appartiennent à une idéologie qui lui est étrangère. Par définition, l’extrême droite est républicaine — Mussolini l’a prouvée en fondant une république, la République de Salo, dès qu’il le put —, absolutisant deux vices inhérents à la pensée républicaine que sont un racisme prétendument scientifique, d’inspiration positiviste — doctrine républicaine s’il en est —, racisme qui est au fondement de la politique coloniale d’un Jules Ferry, et l’étatisme. Ces deux éléments constitutifs de la doctrine républicaine sont totalement étrangers à la tradition royaliste et à la doctrine d’AF : c’est pourquoi les républicains sont priés de n’attribuer ni à l’une ni à l’autre leurs propres vices. C’est la raison pour laquelle aussi l’AF n’a nul besoin de procéder à une quelconque dédiabolisation... elle n’a jamais frayé, elle, avec le diable !
Affirmer que l’AF serait d’extrême droite est donc plus que malhonnête : c’est tout simplement absurde. Mais comme aimait à dire Maurras : le papier souffre tout ! Même sur la Toile !
François Marcilhac
http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-EXTREME-DROITE-UNE-IDEOLOGIE
-
Farida Belghoul à Asnières : "Battez-vous!"
-
Pédophilie : les démocraties aux ordres de Satan – par Laurent Glauzy (partie 2 sur 2)
[Suite du dossier choc de Laurent Glauzy, en exclusivité pour CI. Première partie lisible ici.]
La secte Anubis et le cas Dutroux
La tante d’une des deux fillettes assassinées par Marc Dutroux a fait de graves déclarations : « Le marché des vidéos porno qui met en scène des mineurs compte des ramifications dans toute l’Europe, notamment aux Pays-Bas, en Allemagne et en Suisse. » Le quotidien flamand De Standaard a divulgué qu’au moins quatre policiers faisaient partie de la secte satanique Abrasax, suspectée d’avoir acheté des enfants au pédo-criminel Dutroux pour ses rites.
Cette découverte déconcertante a été réalisée grâce à une lettre (« un bon de commande ») trouvée lors des recherches des corps de Julie et Melissa, ensevelies vivantes par le même Dutroux dans la maison de Bernard Weinstein.
Dans cette lettre de la secte satanique signée Anubis, il était demandé à Weinstein de « ne pas oublier que la grande fête approche et nous attendons le cadeau pour la grande prêtresse ».
Un autre étrange document demande de trouver « huit victimes d’un à trente-trois ans ». Anubis, de son vrai nom Francis Desmedt, est « grand maître » de la soi-disant « vieille religion », une sorte d’association internationale de sorcières. La grande prêtresse n’est autre que Dominique Nephtys, membre de l’église belge de Satan. Quels sont les autres membres de cette secte satanique restée secrète ? Il est bien difficile de répondre, car les enquêtes n’ont pas pu avancer : le 14 octobre 1996, le juge d’instruction anti-pédophile Jean-Marc Connerotte a été dessaisi par la cour de cassation, pour avoir assisté à un souper spaghettis de soutien aux victimes de Marc Dutroux, dans le cadre d’une soirée organisée le 21 septembre.
Le magistrat n’enquêtera donc plus sur Dutroux, alors qu’il était devenu un héros populaire. Cette annonce a provoqué des manifestations et des grèves multiples. Une femme, pendant que les manifestants hurlaient « Justice pourrie », s’est exclamée : « Aujourd’hui des enfants sont assassinés pour la seconde fois ».
Le 12 décembre 2013, l’affaire Dutroux connaît un nouveau rebondissement : lors de la procédure de levée de son immunité parlementaire, le très courageux député fédéral belge Laurent Louis révèle être soutenu dans sa démarche par la grand-mère de Julie Lejeune, une des petites victimes de Dutroux. Il affirme aussi avoir rencontré un jeune homme qui a été violé à quatorze ans par Di Rupo. Laurent Louis a reçu le soutien de l’humoriste Dieudonné qui dans son spectacle interdit Le Mur, évoquait la pédophilie, laissant entendre ses liens avec les plus hautes sphères de l’Etat !
Le parquet général avait demandé à la Chambre de lever son immunité parlementaire, voté à l’unanimité par la clique des députés afin qu’il puisse être jugé. Le 7 juin 2012, Laurent Louis avait été inculpé pour recel de pièces du dossier Dutroux ainsi que pour calomnie à l’égard d’un journaliste présenté comme « protecteur des pédophiles ». Cette dernière prévention concerne également des « injures » proférées à l’adresse d’Elio Di Rupo, que le député avait plusieurs fois traité de pédophile.
Le consul pédophile
Des personnes au-dessus de tout soupçon continuent de massacrer des enfants en toute impunité. Le consul-adjoint israélien en poste au Brésil, Arie Scher, accusé de pédophilie et de trafic de mineurs, a fui le Brésil le 5 juillet 2000 pour se réfugier en Israël. Scher aurait réussit à quitter l’Amérique latine avant que les forces de l’ordre ne diffusent son identité aux postes de frontière. La police brésilienne a recueilli les déclarations d’une adolescente de treize ans qui aurait « participé à plusieurs jeux fétichistes dans l’appartement du consul, situé dans l’élégant quartier d’Ipanema, dans le Sud de Rio de Janeiro. Sur une des photographies trouvées lors de la perquisition de l’appartement, la même enfant apparaissait nue, embrassant le consul. Selon la police, Scher et son complice, le Pr George Schteinberg, possédaient neuf sites Internet de pornographie et de pédophilie1. » Tel Aviv qui refuse les accusations de la police Brésilienne, nommera Arie Scher consul de l’État hébreu en Australie.
La chasse aux enfants en Belgique
L’hebdomadaire Diario2 a décrit des faits horribles liés à la pédophilie, qui se sont déroulés à Aruba, petite île-État de la mer des Caraïbes rattachée au royaume des Pays-Bas : « Après la terrible dénonciation de l’Eurodéputé belge Olivier Dupuis au Congrès radical, Diario relate des chasses aux enfants, assassinés à coups de fusil en guise de divertissement. Le reportage La chasse aux enfants en Belgique, signé du journaliste italien Gianluca Paolucci, est repris par l’hebdomadaire : « Durant le congrès du Parti radical, le député européen belge Olivier Dupuis a lancé une série d’affirmations qui ont fortement choqué le public : dans son pays, des enfants ont été contraints de subir des violences en tout genre. Ils ont été assassinés comme des lapins, lors de parties de chasse auxquelles participaient des personnes de l’aristocratie, des financiers, des notables et des fonctionnaires de l’Etat. »
« Des personnalités au-dessus de tout soupçon »
Le satanisme constitue un danger en pleine expansion. Les adorateurs du diable sont en constante augmentation, également à Rome. Le quotidien Avvenire révèle : « Une autre secte satanique de trois mille adeptes a été découverte à Rome.. » 3 Cet article dévoile aussi que « la congrégation comptait ‘parmi ses affiliés des personnalités du monde du spectacle… »
À Londres, Scotland Yard enquête sur de la disparition de 2 500 adolescents. Le journaliste Alfio Bernabei rapporte d’autres faits terribles qui se sont produits dans la capitale anglaise : « De la chair d’enfants et de fœtus humains a été consommée par des hommes et des femmes ayant pris part à des rituels cannibales, ces dernières années, dans le cadre d’une commémoration satanique. Des enfants ont été torturés, violés et sacrifiés sur des autels. » 4
Mille cinq cent personnes disparues en six mois
Aux États-Unis, ces horreurs sont encore plus fréquentes. La ville californienne de Modesto détient le record national des États-Unis en termes de disparition, avec mille cinq cent personnes disparues en six mois5. Fay Yager, directrice du Centre pour la défense des enfants, Children of the Underground, expose que les enquêteurs sont de plus en plus confrontés au monde mystérieux des sectes sataniques. En 1989, sur Canale 5, lors de l’émission Arcana, le journaliste Giorgio Medail affirmait qu’aux États-Unis, chaque année, sont assassinés au cours de rites sataniques cinquante mille personnes, dont de jeunes enfants.
Selon Ted Gunderson, ces crimes horribles, dans la grande majorité des cas, restent impunis faute de volonté politique. L’ancien agent du FBI argue que la loi n’est pas appliquée, parce que ces groupes comptent des soutiens au plus haut niveau de l’État. Selon lui, ‘aux États-Unis, deux scandales liés à la prostitution infantile et à la production de snuff movies impliquant des politiciens proches de la Maison-Blanche et au-dessus de tout soupçon, ont été étouffés. Les services secrets, qui dépendent directement du président, sont intervenus pour faire cesser les enquêtes. Les victimes ont été emprisonnées et les témoins sont morts dans d’étranges accidents6.
À l’issue d’une longue enquête, le journaliste Paul Rodriguez, du Washington Times, a affirmé : « J’ai réussi à prouver que des personnes liées à la Maison-Blanche géraient un réseau de jeunes garçons. J’ai trouvé plusieurs documents qui attestent l’implication de Craig Spence dans les organisations de parties gays et pédophiles. Probablement ancien agent de la CIA et ex-directeur de l’équipe de George Bush, il était lié à la Maison-Blanche, chargé d’organiser un réseau aux services de la Maison-Blanche [ce lobbyiste Républicain sera retrouvé mort en 1989, dans sa chambre, à l’hôtel Ritz-Carlton, le plus cher de Boston]. Le nom d’un autre député, Barry Franks, apparaît dans ce scandale pédophile. Pendant une année, nous avons travaillé à quatre : les informations collectées sont terrifiantes. Exclu des enquêtes, le FBI s’est donc occupé des services secrets qui dépendent directement de la Maison-Blanche. Ce réseau criminel comprenait des représentants Républicains et Démocrates. Il s’étendait de New York à la Pennsylvanie, du Nebraska à la Californie. Des garçons étaient enlevés dans la rue et séquestrés dans des fermes. Les victimes étaient également prises dans des instituts d’adoption ou dans les campings. »7
Paul Rodriguez a mené plusieurs enquêtes avant de publier, en première page de son journal, des articles sur un réseau d’enfants impliquant des députés et des VIP appartenant à l’entourage de Ronald Reagan et de George Bush.
Les titres des articles de Paul Rodriguez étaient particulièrement éloquents : « Sexe en vente dans l’appartement d’un député », « le service secret fait cesser l’enquête sur des prostituées de VIP », « des enfants prostitués emmenés au milieu de la nuit à la Maison-Blanche ». Après quelques mois, Paul Rodriguez renonça mystérieusement à ses enquêtes sur la pédophilie au sommet de l’État américain.
Le trafic d’organes
Il y a aussi un marché des organes provoquant des scènes criminelles sur des enfants. Les clients reçoivent un catalogue d’organes servant soit à des mises en scènes fétichistes et sataniques, soit à des transplantations clandestines. Ce commerce particulièrement répugnant engendre aussi la disparition, chaque année, de centaines de mineurs, victimes de réseaux internationaux8. Le parlementaire hondurien Rosario Godoy de Osejo, fondateur d’un comité pour les enfants disparus, expose : « Le prélèvement d’organes sains sur de jeunes sujets pour alimenter la vente des pays riches explique les nombreux cas de disparition d’enfants exportés à l’étranger. » Il affirme qu’au Honduras, le président Callejas était impliqué dans ce trafic, comprenant aussi de fausses adoptions et ayant causé, dans les années 1990, l’enlèvement de huit cents enfants9.
Il existerait vraiment des sortes de supermarchés proposant des organes de jeunes cadavres. La Gazetta del Sud commente : « L’ONU a officiellement dénoncé le trafic d’enfants qui a pour finalité le commerce d’organes dans certains pays. (…) La commission des Nations unies a examiné de nombreux témoignages, des documents écrits et aussi des vidéos fournies par des organisations liées à la protection de l’enfance. Un porte-parole de la commission a refusé de communiquer le nom des pays suspectés dans ce trafic. » 10
Éric Sottas, fondateur, en 1985, de l’Organisation Mondiale Contre la Torture, a rappelé le cas de 1 395 jeunes malades disparus en Argentine, de l’hôpital psychiatrique de La Colonia Montes de Oca, situé à côté de Buenos Aires. Éric Sottas a évoqué la découverte dans un frigo de la chambre mortuaire de la Faculté de médecine de l’Université de Barranquilla, en Colombie, de nombreux corps où étaient prélevés des organes destinés à alimenter le trafic de transplantation11.
Ce monde de l’horreur paraît sans fin : Baby Doc, l’ex-directeur d’Haïti, se serait enrichi en commercialisant des cadavres frais et des organes congelés auprès de cliniques américaines, et d’instituts américains universitaires ou de recherche. (…) Au Guatemala aussi, un trafic était spécialisé dans la vente d’enfants aux États-Unis pour des transplantations clandestines12. En Colombie, des enfants sont enlevés alors qu’ils jouent dans la rue. Des laboratoires leur enlèvent les yeux avant de les relâcher13.
Le quotidien italien La Repubblica relate que les techniques de recherches de l’Université de l’Indiana, aux États-Unis, permettent de régénérer le cœur tout en évitant une transplantation. L’intervention consiste à prélever une cellule du cœur d’un embryon et de l’implanter sur le muscle cardiaque d’un adulte. Ainsi, l’organe malade bénéficie de la force et de la longévité des jeunes cellules. Pour réduire les risques de rejet, la cellule neuve pourrait être prélevée sur le fils du recevant, c’est-à-dire un embryon créé en éprouvette avec les spermatozoïdes du père et les ovules de la mère14.
Afin d’adopter un tel système, on pourra aussi utiliser l’ovule d’une donatrice anonyme, afin que les cellules soient génétiquement identiques. Ainsi, ‘pour redonner de la force à son cœur vieilli, il faudra procréer un enfant, puis l’assassiner pour se faire greffer ses jeunes cellules. Ces techniques particulièrement morbides peuvent en théorie fonctionner sur des fœtus qui seront ensuite avortés.
En 1996, dans son ouvrage Il grande peccato ieri e oggi (Le grand péché d’hier et d’aujourd’hui), P. Andrea D’Ascanio mentionne une nouvelle tendance cannibale : des fœtus avortés sont aujourd’hui utilisés comme compléments alimentaires pour garantir une peau souple et un corps plus fort. Pour ce faire, des cadavres sont utilisés en cuisine afin de préparer des soupes excellentes pour la santé. C’est la dernière nouveauté diététique en vogue en Chine. Selon P. Andrea D’Ascanio, notre système, de plus en plus éloigné de la réalité, prépare ‘un monde factice, où ‘des évènements atroces se déroulent en coulisses : par exemple, en Grande-Bretagne, vingt-hui enfants ont été assassinés pour tester un nouveau traitement.
Concernant des évènements similaires qui se sont produits à l’hôpital universitaire de Stoke-on-Trent, en Grande-Bretagne,entre 1989 et 1993, Il Manifesto publie : « Tels des cochons d’Inde, des nouveau-nés prématurés ont servi à l’expérimentation d’un nouveau ventilateur de couveuses : sur un total de 122 enfants soumis au nouveau traitement, 28 sont décédés et plus de 15 ont été victimes des dommages cérébraux permanents. » 15 Ce terrible bilan est tiré du rapport d’une commission d’enquête ordonnée par le ministère de la Santé britannique.
Trafics d’organes : révélations au péril de la vie
En mai 1996, Xavier Gautier, grand reporter au Figaro, a été trouvé pendu dans sa résidence d’été dans l’île de Minorque (Baléares). Le seul indice était l’inscription sur un mur, en espagnol « traîtres, diable rouge ». Les enquêteurs espagnols ont privilégié la piste du suicide ! Avant de partir en vacances, Xavier Gautier avait travaillé sur une longue enquête concernant un trafic d’organes présumé, provenant de Bosnie, pour une clinique d’Italie du Nord. Antonio Guidi, diplômé de médecine de La Sapienza, ministre de la Famille de 1994 à 1995 et ministre de la Santé de 2001 à 2006, ‘explique : « Le phénomène est mondial. Mais l’Italie, qui a constitué un lieu de transition pour le trafic de drogue, est devenue un point de transit pour le trafic d’enfants. Ils arrivent de pays instables de l’Est de l’Europe et d’Afrique. Ces enfants sont de la viande de réserve pour les riches. Des dépôts d’organes pour les fils de ceux qui ont de l’argent. » Cependant, quand il lui est demandé si ces enfants ont été mutilés pour que les organes servent à des transplantations en Italie, il rétorque avec beaucoup de légèreté et un certain sadisme : « En Italie, non. C’est impossible ! Ils traversent nos terres comme des oiseaux migrateurs, dont le destin est d’être abattus. » 16
Les accusations faites à l’Italie
Pourtant, La Nacion de Buenos Aires s’est fait l’écho des accusations de don Paul Baurell, professeur de Théologie de l’Université brésilienne de Sao Paolo, et de celles faites le 1er août 1991 à Genève par Renée Bridel, déléguée de l’association internationale des juristes démocrates, auprès du groupe de travail sur l’esclavage des Nations unies, qui accusent l’Italie de pratiquer le trafic d’organes. Les articles de La Nacion de Buenos Aires ont été repris par le quotidien brésilien O Globo di Rio, qui définit l’Italie comme étant l’un des plus grands importateurs d’enfants du Brésil. Le correspondant d’O Globo di Rio à Rome affirme : « L’Italie et le plus important acheteur de bébés. »
Cette même année, le quotidien La Repubblica di Lima dénonce, avec une liste de noms à l’appui, des ressortissants italiens venus au Pérou pour acheter des nouveau-nés. Corriere della Sera commente : « Selon la presse de Lima, des ressortissants italiens auraient importé 1 500 petits Péruviens, qui seront ensuite assassinés pour permettre l’exportation de leurs organes. » 17
Ces enfants enlevés, réduits en esclavage, violés, contraints à se prostituer, immolés à Satan ou assassinés pour que soient dérobés leurs organes, constituent une réalité infernale ‘à l’échelle planétaire, comme le certifie Renée Bridel. Bien entendu, ni la presse ni la télévision ne dénoncent la gravité de cet univers pervers fait de souffrance d’enfants innocents. Tous ces donneurs de leçons, ces grands théoriciens morbides de la démocratie, en parlent seulement avec parcimonie, pour ne pas éveiller les consciences sur un monde politique complice de sectes satanistes.
Laurent Glauzy http://www.contre-info.com/
1 Gazetta del Sud du 7/7/2000.
2 Diario du 12/4/2000.
3 Avvenire du 5/9/1996.
4 L’Unità du 9/8/1990.
5 Diario della settimana n° 17 du 28/4/1999.
6 Idem.
7 Idem.
8 Visto du 8/11/1996.
9James Dunkerley, The Pacification of Central America : Political Change in the Isthmus, 1987-1993, 1994, p. 19.
10 Gazzetta del Sud du 25/8/1995.
11 Libération du 7/12/1987 et Milly Schar-Manzoli, Manuale di difesa immunologica, Padova, MEB, 1988.
12 Corriere del Ticino du 6/3/1987 et Gente du 20/3/1987.
13 Idem.
14 La Repubblica du 23/11/1994.
15 Il Manifesto du 9 mai 2000.
16 Il Giornale du 4/9/1995.
17 Corriere della Sera du 7/9/1991.
-
Entrevue du CNC #8 : Pierre-Antoine, responsable du cercle Les Non-Alignés - Troisième partie
Entrevue du CNC #8 : Pierre-Antoine, responsable du cercle Les Non-Alignés
Troisième partie
7) Quels sont les radios, les revues et les blogs que vous écoutez ou lisez régulièrement et pour quelles raisons ?
Sur Internet
Comme tout le monde je lis les grands sites de la mouvance nationale comme Egalité et Réconciliation, Fdesouche, puis les sites plus petits mais d’orientation métapolitique comme le vôtre, scriptoblog ou encore Polémia. Evidemment les sites des mouvements politiques mais aussi les sites des journaux du « système ». Pour certains dossiers, ou juste pour savoir ce qu’ils pensent de nous et surtout afin de connaitre ce qu’ils veulent faire penser à la population. Une fois que l’on a identifié que les médias sont en fait le second pouvoir et non pas le quatrième, qu’ils sont en fait directement l’extension de la finance internationale et son instrument idéologique sur les populations, on comprend toute l’importance de la guerre cognitive, de l’ « infoguerre », du « Soft-power ».
(Sur ce thème : http://www.egaliteetreconciliation.fr/L-Empire-invisible-...)
Des sites comme Eurosynergies et toutes ses ramifications proches ou lointaines ou encore Theatrum Belli, nos amis de Metamag entre autre. En Italien, aussi comme : Noreporter, Il Dissidente, Centrostudilaruna. J’en découvre régulièrement, je viens par exemple de découvrir par un ami Atala.fr ainsi que « Thuleanperspective ». Deux sites qui explorent des champs d’investigation passionnants et encore assez inédits sur nos origines les plus lointaines. Il y a aussi toute la galaxie des sites catholiques traditionalistes comme Laportelatine, le site de la FSSPX, ou encore Eschaton.ch, Sodalitium etc. Toute la galaxie aussi des sites chrétiens orthodoxes. Ces derniers m’intéressant particulièrement pour tout ce qui touche à une part fondamentale de notre identité européenne, ce que l’on peut appeler l’orient européen. Grand Est-européen qui est un poumon de vitalité ethnoculturelle à connaître et préserver et auquel se ressourcer pour les européens de l’ouest non encore totalement américanisés.
Ceci dit de mémoire et parmi une multitude de sites pouvant participer de notre combat métapolitique et métaculturel au sens large. A l’heure actuelle, et de plus en plus, ce qu’il faut arriver à maitriser en priorité avec internet c’est la dissémination de l’information et l’éclatement du savoir. Il y a autant de site que d’acteurs sociaux ou intellectuels. Il est impossible d’arriver à tout explorer. L’éclatement du savoir est un phénomène de fond de notre époque que plus personne ne semble arriver à juguler dans notre société : ni église, ni parti, ni lobby, ni think-tank, cela même avec les meilleures intentions du monde. J’use pour ma part, dans cette mer gigantesque et houleuse, d’un critère et d’une boussole : la capacité de discernement et la volonté d’arriver à terme à une synthèse qui aille dans le sens de notre vision du monde. Le critère de discrimination des connaissances dont j’use est simple : nous combattons pour une vision du monde « alter-européenne », le critère premier c’est la centralité de la civilisation européenne. Tout ce qui est européen est nôtre. Tout ce qui est bon pour la civilisation européenne est bon pour nous. Tout ce qui parle de la civilisation européenne parle de nous. Je ne suis sûr de rien mais je suis sûr de cela.
L’information, le savoir, la culture ne sont pas neutres, le seul moyen d’arriver à se mouvoir dans ce chaos apparent c’est d’avoir une vision du monde comme outil de discrimination des contenus proposés. Dans le monde s’affrontent, se combattent, se mélangent, se rejettent ou disparaissent les visions du monde et les idéologies. Arriver à se hisser jusqu’à une capacité de synthèse et de vision est le critère de discernement principal de la guerre cognitive qui domine les sociétés humaine de ce début de XXI ème siècle. Tout se joue d’abord au niveau des représentations avant que de se déchainer en passions collectives si les peuples en sont encore capables.
Globalement, nous sommes entrés dans l’âge de l’information depuis les années 70. L’arrivée d’internet dans les années 90 et sa centralité dans la vie sociale aujourd’hui est un bouleversement majeur que l’on est obligé de chevaucher et que l’on peine à appréhender totalement. Cela ouvre des perspectives incroyables. Une bataille se jouera bientôt entre deux visions de cet outil : la vision unipolaire américano-centrée de l’internet ou bien celle que défendent les acteurs non-alignés de l’infoguerre comme la Russie, celle d’un internet multipolaire indépendant des Etats-Unis. Notre site « Les Non-Alignés » se situent bien évidement résolument dans la deuxième perspective.
Dans les années à venir nous ferons toujours plus évoluer notre média. LNA participe à son niveau et avec ses moyens dissidents à l’élaboration en cours des contre-médias et de ce que j’appelle la « réinfosphère ». Il y a un chantier gigantesque à développer en direction de la formation à distance par internet entre autre choses ou bien encore dans la production de contenus de qualité. Je pense que dans les prochaines années on verra des médias alternatifs devenir de vraies puissances culturelles et économiques. Nous ne sommes qu’au début d’une révolution à laquelle LNA participe pleinement à son modeste niveau. Principalement en se situant au centre de toutes les perspectives de dissidence cognitive. Se tenir au centre, avoir un centre, est comme toujours la priorité. On voit déjà la capacité qu’ont eue Dieudonné ou E&R à générer une économie alternative viable en matière de contre-culture. Déjà d’autres acteurs émergent comme Méta-TV ou bien des projets de télévisions identitaires. On est au début d’une révolution et d’une redistribution des rôles au niveau culturel et métapolitique. L’horrible couvercle de mal-être et de pessimisme organisé qui pèse sur la culture française et européenne depuis notre enfance finira par sauter, j’en suis persuadé. Nous le ferons sauter. Tous les courants contre-culturels qui ont contribué à nous former de manière souterraine vont bientôt ressortir au grand jour. Déjà en Grèce des élus d’Aube Dorée sont des « black-métalleux » ( !), déjà en France Dieudonné et Soral deviennent des phénomènes de masse, déjà en Italie la culture de la droite radicale est la principale culture alternative organisée. La « circulation des élites » c’est maintenant ! Et ça va faire très mal aux oligarchies médiatiques. Il faut tout faire pour contrecarrer le nihilisme culturel en cours et le remplacer progressivement par notre vision du monde, par ce que nous sommes et n’avons jamais cessé d’être.
Le grand défi face à l’éclatement des informations et des connaissances réside dans la capacité de discernement et de synthèse. Celui ou ceux qui sauront produire des médias qui projettent avec autorité - et non plus de manière anarchique et désorganisée - du contenu métapolitique, ceux-là gagneront la guerre de l’information et renverront « ceux qui nous nient » dans les cordes pour longtemps. Les « effacistes » de notre mémoire et les « remplacistes » de notre substance ethnoculturelle comme les appelle J-Y Le Gallou.
C’est d’ailleurs l’une des clefs du succès d’E&R et d’Alain Soral que de proposer un contre-média synthétique qui regroupe une foule de contenus divers sous un label autoritaire qui confère une légitimité : E&R et Kontre Kulture. Passer ses nuits et ses journées à rechercher sur le web tout le contenu intéressant a ses limites. Il faut des récepteurs-émetteurs de ce contenu qui le trient et le synthétisent pour un public plus large et avec une ligne éditoriale souple mais ferme. Ce que font E&R ou Fdesouche.
Autoritaire comme la télévision, cela pour une foule qui se cherche de nouveaux de nouveaux cadres de vie, de nouveaux coachs, de nouveaux maîtres (dans le cas du public de Soral par exemple).
Notre spécificité avec LNA se situe là aussi : nous visons quant à nous à former des hommes libres et différenciés, donc forcément moins nombreux. Nous produisons du contenu exigeant mais accessible dans le sens d’une orientation métapolitique de cette vaste nébuleuse de contestation réticulaire que l’on appelle « dissidence ». Nous reconnaissons à chacun ses réussites et ses succès, ceux de la dissidence autour du couple principal Dieudonné / Soral et ses satellites principaux : Hillard, Drac etc. Comme nous reconnaissons aussi très bien les échecs ou les retards pris par notre camp : celui de l’Europe spirituel et ethnique. A nous, ethno et alter-européens d’être à la hauteur des enjeux d’aujourd’hui. Si vraiment demain nous appartient comme chante l’un de nos hymnes de foi et de combat. -
DE GAULLE… MYTHE, IMPOSTURE et TRAHISON
« On peut se demander ce que connaîtront nos petits-enfants de l’Histoire de France, et surtout comment ils comprendront qu’un homme qui a signé, non pas la capitulation, mais un armistice devant une armée ennemie victorieuse, peut être un traître... et qu’un autre, tel De Gaulle, put accepter la défaite en Algérie, alors que son armée avait gagné la guerre, livrer aux couteaux des égorgeurs des dizaines de milliers de civils, près de cent mille de ses soldats, et être quand même placé au Panthéon des Héros ! » (Roger HOLEINDRE, 8ème RPC, Président du Cercle National des Combattants)
« Lorsque la pierre tombale de l’Algerie Française aura été scellée par la volonté acharnée d’un homme épaulé par la lâcheté de tout un peuple, je n’abandonnerai jamais l’idée de pouvoir débarrasser mon pays du personnage qui a corrompu l’âme de la France » (Colonel Antoine Argoud)
Ces mots du brillant officier que fut le Colonel Argoud ne cessent, depuis des années, de résonner à ma mémoire et je console mon amertume en me disant que s’il existe vraiment une justice, de Gaulle devrait aujourd’hui s’y trouver. En effet, mon éducation chrétienne m’incite à penser que toute œuvre humaine passe en revue devant Dieu pour être classée comme acte de fidélité ou comme acte d’infidélité. En face de chaque nom, dans les registres du ciel, sont couchés avec une redoutable exactitude toute action mauvaise, tout despotisme, toute trahison, tout parjure et la loi de Dieu sera sans appel pour ceux qui auront contrevenu à ses commandements. Par conséquent, si le paradis est accordé à De Gaulle, alors il n’y a plus de raison de craindre la Justice Divine… tout le monde y aura accès… et cela ne se peut !
Quand l’Histoire et la postérité jugeront Charles de Gaulle, elle dira : « Il a demandé son succès à l’astuce et au mensonge ; il l’a déshonoré par ces milliers de morts qui ont cru à ses paroles. Et ses crimes d’avoir appelé les Musulmans à servir la France pour ensuite les abandonner au massacre, d’avoir trompé ses soldats, d’avoir abusé de cette candeur sublime sans laquelle il n’y a pas de héros, d’avoir privé du rayonnement de leur Patrie plus d’un million d’êtres après les avoir livrés à la hache des bourreaux, d’avoir couvert les enlèvements et laissé mourir dans d’indescriptibles souffrances des milliers d’êtres humains innocents… sont inexpiables ». C’est cela que l’Histoire ne lui pardonnera pas ! C’est d’avoir souillé d’astuce, de mensonges et de cruauté la grande œuvre d’unité que des générations précédentes avaient entreprise ; d’avoir taché indélébilement l’histoire de la France. « Les mensonges écrits avec de l'encre ne sauraient obscurcir la vérité écrite avec du sang ».
Dès 1944, il s’affirmait en fossoyeur de l’Algérie française en confiant à André Philip, ministre socialiste : « Tout cela finira par l’indépendance, mais il y aura de la casse, beaucoup de casse » et en 1957, bien avant sa prise de pouvoir, il laissait entrevoir à un autre ministre socialiste, Christian Pineau, sa conception de la politique algérienne basée essentiellement sur le mensonge, les palinodies et la trahison, qu’il comptait mener :
- Il n’y a qu’une solution en Algérie, c’est l’indépendance !
- Mais, mon général, pourquoi ne pas le dire maintenant ?
- Non, Pineau, ce n’est pas le moment !
Elu Président, lors d’un entretien avec André Passeron, journaliste au quotidien « Le Monde », de Gaulle confirmera la préméditation de sa trahison en indiquant que ses intentions, avant 1958, étaient bel et bien d’abandonner l’Algérie. Dans son livre, « De Gaulle 1958–1969 », page 314, on peut lire : « Tenez, par exemple, pour l’Algérie de tout temps, avant que je revienne au pouvoir et lorsque j’y suis revenu, après avoir étudié le problème, j’ai toujours su et décidé qu’il faudrait donner à l’Algérie son indépendance. Mais imaginez qu’en 1958, quand je suis revenu au pouvoir et que je suis allé à Alger, que je dise sur le forum qu’il fallait que les Algériens prennent eux-mêmes leur gouvernement, mais il n’y aurait plus eu de De Gaulle dans la minute même. Alors il a fallu que je prenne des précautions, que j’y aille progressivement et, comme ça, on y est arrivé. Mais l’idée simple, l’idée conductrice, je l’avais depuis le début ».
Ainsi, fit-il connaître au monde entier la duplicité à base de manipulations diverses dont il fit preuve tout au long de sa vie pour mener à bien ses ambitions politiques…
Et pourtant. Pour la majorité de la presse française et pour le peuple français par trop naïf et crédule, de Gaulle, cet instrument de braderie qui jamais durant la guerre d’Algérie ne fit preuve d’amour, de générosité et de dignité humaine, fut un objet d’admiration et d’enthousiasme. « Il était grand ! » Et voilà, ici, cette notion de grandeur qui sauve tout : « De Gaulle, ce grand homme ! »… Grand par la taille, oui, (1m96) quant au reste !...
Sous le vocable de grandeur on exclut tout d’un coup le critère du bien et du mal. Pour celui qui est grand il n’est pas de mal. Il n’est aucune horreur qui puisse être imputée à crime à celui qui est grand ! Ce qui est « grand » est bien ; ce qui n’est pas « grand » est mal. Et pourtant, parmi sa génération de soldats, il y eut de grands hommes, de vrais, ceux-là : Leclerc, De Lattre de Tassigny, Juin, Monsabert, Salan… mais lui, de Gaulle, était d’une autre race, brutal, cynique, ambitieux, assoiffé d’honneurs, hautain, méprisant, discourtois, cassant, sans rien d’aimable dans l’insolence… craint de ses propres ministres.
Alain Peyrefitte, en évoquant l’Algérie, écrira dans ses mémoires : « Dans cette affaire, le général a fait preuve d'une inutile cruauté » et rapportera ces mots méprisants qu’il eut à l’égard des harkis lors du Conseil des Ministres du 4 mai 1962 : « Les harkis, ce magma dont il faut se débarrasser sans attendre ! » Que de cynisme de la part d’un Chef d’Etat ! Et quand ce même Peyrefitte, pris de remords à la vue du désastre humain que représentait l’exode des Français d’Algérie exposera au « général Président », le 22 Octobre 1962, « le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces enfants dont les yeux reflètent encore l’épouvante des violences auxquelles ils ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés… », De Gaulle répondra sèchement avec ce cynisme qu’on lui connaissait : « N’essayez pas de m’apitoyer ! »… On était bien loin du « C’est beau, c’est grand, c’est généreux la France ! »…
Cependant, ce qui est incompréhensible, c’est que tout le monde connaissait le personnage ; tout le monde savait cela, oui, mais voila : « Il était grand ! »… C’était suffisant. Sur la « grandeur », de ce « général micro », Churchill –qui l’a bien connu- dira avec sévérité : « De Gaulle, un grand homme ! Il est arrogant, il est égoïste, il se considère comme le centre de l’univers… il est… vous avez raison, c’est un grand homme… »
Pour bon nombre de journalistes et d’historiens, être grand c’est le propre de ces êtres d’exception qu’ils appellent des héros. Et de Gaulle se retranchant derrière l’Histoire, en abandonnant à leur perte non seulement ses anciens compagnons d’armes, ses soldats qu’il avait entraînés dans « son » aventure (que l’on se souvienne de Mai 1958 !) mais encore, plus d’un million de Français à qui il devait tout et autant de fidèles Musulmans engagés politiquement et militairement parlant… sentait « que c’était grand » et son âme était en paix. Et il ne vient à l’idée de personne que reconnaître pour grand ce qui échappe à la mesure du bien et du mal, c’est seulement reconnaître son propre néant et son incommensurable petitesse. Du sublime au ridicule, il n’y a qu’un pas. Aux yeux du monde, de Gaulle l’a franchi…
Quelle responsabilité pour celui qui se déclarait le « sauveur de la France », pour celui qui avait « ramené la liberté », celui qui invoquait la grandeur morale, nationale et intellectuelle ! Rarement autant d’indifférence, d’immoralité politique et de vilénie furent mises au service d’une politique que l’on voulait faire passer pour pragmatique et généreuse. C’est là toute l’imposture gaulliste.
Le 19 janvier 1960, recevant exceptionnellement les élus d’Algérie, il les sidéra en déclarant d’une certaine hauteur : « L’intégration est une connerie, d’ailleurs, l’armée ne fait que des conneries ! » Et, toisant insolemment le député musulman M’hamed Laradji, il ajouta avec un mépris glacial : « Les Musulmans ne seront jamais des Français ! ». Laradji qui eut dix membres de sa famille assassinés par le FLN soutint le cynisme de De Gaulle en insistant sur le fait que la politique menée par le Chef de l’Etat allait faire souffrir les Algériens pro-français… ce à quoi, la « grandeur gaullienne » répondit sèchement : « Eh bien, vous souffrirez ! ».
… Et c’est ainsi que la guerre continua encore durant deux ans et six mois, couverte par les mensonges, les palinodies, les reniements, la trahison et tant pis pour ceux qui se firent tuer durant ce laps de temps : Soldats du contingent, militaires d’active, civils Musulmans, Chrétiens et Juifs, enlevés, torturés, égorgés, émasculés, ébouillantés, découpés en morceaux, femmes livrées à la prostitution…
Dans son livre « Les damnés de la terre », Alexis Arette (qui tenait l’information de Georges Bidault, l’ancien Président du Conseil National de la Résistance sous l’occupation allemande), rapporte l’anecdote suivante :
« Lors de la conférence de Casablanca qui se tint du 14 au 24 janvier 1943 afin de préparer la stratégie des alliés après la guerre à l’égard de l’Europe, Churchill parvint à réunir non sans mal Giraud et De Gaulle en face de Roosevelt. Giraud était indispensable dans l’élaboration de cette stratégie. Général de grande valeur, à la tête de l'armée d'Afrique, il ne devait aucune de ses étoiles aux « arrangements politiques du temps » et jouissait d'un grand prestige aux yeux des Américains depuis son évasion, l'opération Torch et la prise d'Alger. Ces derniers le considérant, sans la moindre équivoque, comme le chef militaire de la France combattante envisageaient très sérieusement une coopération unifiée où tout naturellement sur le plan strictement militaire de Gaulle était placé hiérarchiquement sous ses ordres… ce que le « général micro » n’appréciait guère. Les deux hommes se détestaient... Tout les opposait : le sens du devoir, la fidélité à la parole et à l'Etat, la valeur militaire, etc... Mais les Américains comprenant que le ralliement de l'Afrique dans sa globalité était nécessaire et que dans ce contexte Giraud qui restait loyal à Pétain - mais qu'ils considéraient comme infiniment plus fiable et d’une envergure supérieure à De Gaulle- était absolument incontournable. Churchill allait donc œuvrer pour mettre les deux hommes en face de Roosevelt et obtenir la fameuse poignée de main de circonstance dont la photo fera le tour du monde... Cependant Roosevelt, toujours frileux pour entrer en guerre en Europe, posa clairement la question aux deux officiers Français : « Les Etats Unis seraient susceptibles de débarquer en France à la condition que la France accepte d'ouvrir son empire au commerce américain et prenne l'engagement de décoloniser dans les trente ans ». Giraud eut un haut de cœur et claqua la porte... De gaulle resta. On connaît la suite... »
Peu de choses ont été dites officiellement sur le marchandage de cette entrevue et le refus de Giraud d'accepter les conditions honteuses du démantèlement de l'Empire Colonial Français, conditions auxquelles de Gaulle souscrivit sans le moindre scrupule...
Si Roosevelt n’estimait pas De Gaulle, Winston Churchill ne l’estimait pas davantage et dira du personnage : « De toutes les croix que j’ai portées, la plus lourde a été la Croix de Lorraine ». Un jour, il fit à de Gaulle cette remarque qui le glaça : « Votre pire ennemi, c’est vous-même. Vous avez semé le désordre partout où vous êtes passé ! »
Je me suis souvent demandé quel aurait été le sort de l’Algérie s’il n’y avait pas eu de Gaulle. L’Histoire aurait, assurément, été écrite différemment. A l’ordinaire, l’Histoire n’est qu’une résultante d’infiniment petites forces où chaque individu n’a que la part d’une composante élémentaire. Mais à certaines heures naissent des hommes qui résument en eux une force capable d’intégrer, d’orienter toutes les autres forces élémentaires de la nation. Ceux-là changent vraiment le destin des peuples et du monde. Ou plutôt ces hommes sont le destin… et de Gaulle en fait partie. Ainsi, concernant la guerre d’Algérie, l’Histoire, sous de Gaulle, nous a démontré qu’elle n’était jamais qu’un rocher imaginaire de gloire et de boue entraîné par des torrents de sang vers des absences de rivages… Et cette Histoire là, comme le sable, a bu les rêves et le sang de milliers d’hommes sans en être fécondée.
José CASTANO
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr