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culture et histoire - Page 1647

  • [PARIS] MERCREDI 29 JANVIER 2014 : JEAN SEVILLIA AU CERCLE DE FLORE

    A Paris, mercredi 29 janvier à 19h00, ne manquez pas le nouveau Cercle de Flore.

    Jean Sevillia, écrivain, rédacteur en chef du Figaro Magazine, viendra présenter son dernier ouvrage " Histoire passionnée de la France"

    VENEZ NOMBREUX À CETTE SOIRÉE EXCEPTIONNELLE !


    Mercredi 29 janvier 2014, à 19h00

    10 rue Croix des Petits Champs 75001 Paris, Escalier A, 2 ème étage

    M° Palais-Royal

    PAF : 3€ , gratuité pour les adhérents.

    Pour ceux qui le désirent, Jean Sevillia signera son ouvrage à la fin de sa conférence.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?PARIS-MERCREDI-29-JANVIER-2014

  • Contes et légendes du communisme français : la légende thorézienne

    A une telle école, les dirigeants communistes français allaient à leur tour se distinguer. Autoproducteurs de leur propre histoire, celle-ci se confondit souvent avec des contes et légendes que l’on raconte le soir aux enfants pour les émerveiller. 
    Le premier de ces contes fut publié en 1937 et diffusé à grande publicité. Il s’agissait de Fils du peuple, « autobiographie » signée du secrétaire général du PCF, Maurice Thorez, dont on apprit dans les années 1970 qu’elle avait été rédigée par le critique littéraire de L’Humanité, Eugène Schkaf – un fils de grand bourgeois qui écrivait sous le pseudonyme de Jean Fréville et qui n’avait pas manqué de laisser sa griffe de nègre dans un paragraphe ad hoc connu des initiés. 
    Thorez y était présenté comme un ouvrier modèle venu naturellement au communisme. En réalité, après avoir épousé la nièce du secrétaire de la fédération communiste du Pas-de-Calais, il avait été propulsé à la direction de cette fédération et était devenu permanent du PCF à 23 ans. Repéré par le service des cadres de l’Internationale communiste, il avait alors connu une promotion foudroyante, facilitée par ses capacités politiques et sa souplesse d’échine à l’égard de Moscou : membre du comité central puis du bureau politique à 25 ans, et secrétaire général dès 1930, poste qu’il occupa jusqu’à la veille de sa mort en 1964. Bref, un remarquable itinéraire d’apparatchik stalinien. 
    Plus récemment, grâce à l’ouverture des archives de l’Internationale communiste après l’implosion de l’URSS, on apprit que si Thorez était, dans les années 1930, secrétaire général en titre, il était en fait cornaqué en permanence par un juif slovaque, cadre supérieur de l’IC, Eugen Fried, qui avait la haute main sur la ligne politique, le choix des hommes et le contrôle de l’organisation. C’est en réalité le tandem Fried-Thorez qui avait dirigé le PCF entre 1931 et 1939.

    Stéphane Courtois, Mythes et polémiques de l’histoire

    http://www.oragesdacier.info/2014/01/contes-et-legendes-du-communisme.html

  • « Banquet patriotique » à Paris

    Cliquez sur l’image pour les détails et l’inscription.

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  • Camel Bechikh à l'AF : "Le socle des valeurs communes en France est celui du catholicisme"

  • Charles II Le Chauve Dernières étincelles carolingiennes

    Une de fois de plus, Ivan Gobry nous entraîne à la rencontre d’un de ces rois de France dont seul le nom – et encore ! - a été retenu dans la mémoire des Français. Loin d’être tous des fantoches, les rejetons de Charlemagne ont chacun, dans les circonstances de leur temps, au rythme de leurs échecs, avec un système successoral excitant les égoïsmes, contribué quand même à faire durer la France de Clovis, donc à préparer l’entreprise future et salvatrice des Capétiens. Notre auteur avait déjà écrit la première biographie française de Louis Ier (778-840), fils de Charlemagne (éd. Pygmalion, 2002). Nous avions assisté alors à la dislocation irrémédiable de l’oeuvre de son père, lequel, à défaut de barbe fleurie, avait plus le génie de la démesure que l’intelligence de la durée. Louis Ier, dit le Pieux ou le Débonnaire, se sentant incapable de diriger seul un aussi vaste empire l’avait prématurément partagé (817) entre ses trois fils : Lothaire, Pépin et Louis.
    Comment Charles, l’intrus né en 841 d’un second mariage avec l’ambitieuse Judith, allait parvenir, en dépit de l’opposition féroce de ses aînés, à recevoir un trône ; - comment, après d’horribles troubles civils, le jeune prince put traiter d’égal à égal avec d’abord Louis en 842 (le fameux Serment de Strasbourg où ils se jurèrent fidélité - le premier monument officiel dans notre langue française !), puis avec Lothaire et Louis réunis en 843 (traité de Verdun) pour se partager définitivement l’empire : à Charles la France à peu près hexagonale, à Louis la Germanie, à Lothaire le titre d’empereur et une bande de terre entre mer du Nord et Méditerranée, point du tout viable mais qui, au cours des siècles, allait éveiller bien des nostalgies chez des gens d’affaires désireux de faire éclater la France... ; - comment ce « rescapé de la royauté » devenu Charles II le Chauve, belle stature, courte chevelure, allait faire face à l’invasion dévastatrice des Scandinaves (les Vikings) et réussir à les congédier ; - comment ce roi contesté parvint à affermir son pouvoir en dépit des vassaux qui ne respectaient personne ; - comment cet enfant élevé dans le spectacle des révoltes de ses frères contre leur père affronta l’indiscipline de ses propres fils dont deux moururent jeunes et le troisième, Louis, dut être tenu en tutelle avant de régner ; - comment enfin Charles II, modèle de loyauté envers ses propres frères réussit à faire main basse sur les royaumes de ses neveux et sur le titre d’empereur, ... tout cela est raconté par Ivan Gobry avec aisance et clarté, toujours se nourrissant aux sources les plus sûres du IXe siècle.
    Renaissance carolingienne
    Avec cela ce règne, sorte de monarchie autoritaire et parlementaire à la fois, prolongea la renaissance carolingienne : défrichage des forêts par les moines, naissance d’un petit artisanat, formation de quelques villes, rayonnement de la pensée (l’abbé Strabon, l’évêque de Reims Hincmar, le théologien Jean Scot Érigène, l’historien saint Adon...), développement des écoles dans tout le royaume, intéressantes controverses théologiques auxquelles le roi lui-même prit part, renaissance des monastères dévastés par les Vikings...
    Hélas, à sa mort, le 6 octobre 877 en traversant les Alpes, cet « astre dans le ciel », comme le saluait le pape Jean VIII, ne laissait qu’un fils, le très indigne Louis II dit le Bègue, qui parvint à se faire couronner empereur en 878 un an avant de mourir. Alors que la branche germanique d’un côté, les Vikings de l’autre menaçaient la France dans son existence même, les deux aînés du défunt, Louis, seize ans, et Carloman, treize ans, furent sacrés à la hâte, mais ces courageux guerriers moururent le premier en 882, le second en 884. Comme leur petit frère Charles n’avait alors que cinq ans, le germanique Charles le Gros en profita pour s’emparer de l’empire et de la France. Cela ne lui porta pas bonheur puisque les Grands le déposèrent en 887 et le condamnèrent à mort, élisant au trône l’héroïque défenseur de Paris contre les Vikings, Eudes comte de Paris, fils de Robert le Fort, dont la lignée se dévouait tant au bien public. Toutefois, il n’est jamais bon de bousculer l’Histoire : la voie s’ouvrait aux futurs Capétiens, mais l’heure de la nouvelle dynastie n’avait pas encore sonné. À la mort d’Eudes en 898 le troisième fils du Bègue, Charles III dit le Simple, dix-neuf ans, reprit ses droits dynastiques et l’on crut qu’il redonnerait vie à la descendance de Charlemagne. Ivan Gobry nous annonce un prochain livre sur ce roi. Nul doute qu’il sera tout aussi passionnant.
    Michel Fromentoux L’Action Française 2000 du 19 juillet au 1 er août 2007
    * Ivan Gobry : Charles II (843-877). Éd. Pygmalion, 336 pages, 20 euros.
    À signaler chez Pygmalion la réédition de deux ouvrages excellents de Georges Bordonove : Henri II et Louis XV.

  • Etude PISA ? Peillon fait des choix inverses de ceux des pays qui réussissent

    Tribune de Claude Meunier-Berthelot
    Les derniers résultats de l’étude internationale PISA ont souligné la situation catastrophique de l’éducation nationale française : moins de connaissances chez les élèves et de plus grandes inégalités entre eux. C’est logique : un système en décomposition génère forcément des inégalités croissantes. Or le gouvernement français, loin de s’inspirer des exemples qui marchent (pays d’Asie, Canada, Australie, Finlande), fait exactement l’inverse : bourses sur critères sociaux et non intellectuels, absence d’efforts réalistes pour améliorer le recrutement des enseignants, poursuite des réformes tendant à remplacer l’enseignement structuré des disciplines de base par des activités plus ou moins ludiques. Claude Meunier-Berthelot fait le point pour Polémia.
    Placée sous l’égide de l’OCDE, l’étude PISA (Programme international de suivi des acquis), réalisée tous les trois ans, consiste à faire une évaluation des acquis scolaires des élèves de 15 ans appartenant à 65 pays membres de l’OCDE. En 2012, 510.000 élèves ont participé à cette évaluation, dont 5700 en France, sélectionnés et évalués en fonction de critères de représentativité que nous ignorons… l’OCDE, très discrète sur le sujet, ne répondant pas à notre demande.
    Cette étude porte sur l’évaluation d’acquis très basiques : elle n’apprécie pas la maîtrise d’un programme déterminé, donc d’une culture (même si ce terme est abusivement utilisé) mais seulement l’aptitude des élèves à appliquer les connaissances acquises à l’école dans des situations de la vie courante dans les trois domaines : mathématique, scientifique et… compréhension de l’écrit ; c’est assez dire que les exigences ne sont pas titanesques.
    Cette année, l’accent était mis sur les mathématiques… dit l’OCDE, avec des conclusions à cet égard qui ont de quoi nous surprendre à savoir que… « des compétences fondamentales en mathématiques ont un impact majeur sur les chances de réussite des individus dans la vie … que les individus très performants en mathématiques sont aussi plus susceptibles de faire du bénévolat, de se considérer comme des acteurs plutôt que comme des objets des processus politiques et, même, de faire davantage confiance à autrui… »
    Nous n’y aurions vraiment pas pensé ! Plutôt tentés que nous sommes de supputer que, agissant en aspirateurs des cultures identitaires des différents peuples, les mathématiques étaient plus à même de balayer la spécificité culturelle de chacun dans l’objectif de mondialisation des cerveaux… Notons d’ailleurs au passage que les pays de l’OCDE ne lésinent pas sur les moyens, investissant plus de 230 milliards d’USD par an dans l’enseignement des mathématiques à l’école. Investissement colossal qui… rapporterait beaucoup plus que ce qu’il ne coûterait… paraît-il. Ah bon ? Que ne ferait-on pas pour la mondialisation !
    Shanghai, Singapour, Hong-Kong, Corée du Sud, Japon, Canada, Finlande et Australie sur le podium
    Quoi qu’il en soit, sur 65 nations, ce sont cinq pays asiatiques qui arrivent en tête : Shanghai, Singapour, Hong-Kong, Corée du Sud et Japon, mais également le Canada, la Finlande, l’Australie… établissant un score équivalant à une avance de près de 3 années par rapport aux autres pays, alliant performance élevée et égalité des possibilités d’apprentissage, une faible corrélation étant observée, en effet, entre la performance des élèves et leur milieu socio-économique.
    Pourquoi les pays performants réussissent-ils ?
    Ils misent sur les enseignants : l’accent est mis sur la sélection et la formation des enseignants ; ils investissent en priorité dans l’amélioration de leur qualité.
    Le Brésil, la Colombie, l’Estonie, Israël, le Japon et la Pologne ont tous entrepris d’améliorer la qualité du personnel enseignant.
    Certains pays, dont le Danemark et l’Allemagne, ont réagi aux évaluations de l’étude PISA 2000 en soumettant leur système d’éducation et leurs programmes de cours à de grandes réformes.
    La France continue de chuter
    La France continue de dégringoler, se situant en dessous de la moyenne européenne, perdant 16 points en maths de 2003 à 2012 pendant que l’Allemagne se redresse. Le nombre d’élèves en grande difficulté s’accroît pendant que le nombre d’élèves excellents augmente.
    Le système français fabriquerait donc de l’inégalité sociale si l’on s’en tient aux propos de Laurent Bigorgue, de l’Institut Montaigne, pendant qu’Eric Charbonnier, expert (…) de l’OCDE, note que « La France est le pays où les inégalités socio-économiques ont le plus d’impact sur la réussite scolaire ».
    Est-ce bien tout à fait ce dont il s’agit ?
    Un système en décomposition génère forcément des inégalités
    Nous avons déjà eu l’occasion de le dire : un système éducatif performant profite forcément à tous les élèves, quand un système éducatif en voie de décomposition, tel celui de la France, génère forcément des inégalités. Pourquoi ?
    Parce que les parents avertis et disposant de moyens suffisants font donner des cours de soutien mais hors système scolaire (rappelons que les cours Acadomia sont cotés en bourse !) ; ce n’est donc pas le système éducatif, intrinsèquement, qui génère les inégalités.
    Par ailleurs, les internats d’excellence qui se développent depuis 2008 sont réservés aux enfants des ZEP (zones d’éducation prioritaire). Dans ces structures est dispensé un réel enseignement de qualité avec des enseignants recrutés sur profil, qui ne profite qu’à ces enfants-là.
    Les commentaires faits sur l’impact des inégalités socio-économiques sur la réussite scolaire sont donc quelque peu faussés par ces considérations, très peu médiatisées, et pour cause !
    « L’Ecole est malade, le traitement ne lui convient pas, doublons les doses »
    Insistant sur l’accroissement des inégalités entre les enfants de France, sans dire pourquoi – bien entendu ! –, Vincent Peillon en profite pour renforcer les dispositions prises en faveur de l’éducation dite prioritaire, c’est-à-dire en faveur des enfants des ZEP qui vont de plus en plus bénéficier d’un réel enseignement refusé à tous les autres, de la maternelle à l’université incluse.
    Par ailleurs, dans son communiqué de presse du 3 décembre 2013, V. Peillon dit : « …les résultats ne sont pas bons, on s’y attendait, il y a depuis des années une difficulté scolaire en France … aggravée parce que des mauvais choix ont été faits… » – sous-entendu « mais on va y remédier » – alors qu’il confirme la politique de « refondation » de l’Ecole de ses prédécesseurs : « …il faut mener à bien la “refondation républicaine” de l’Ecole… », dit-il.
    « L’Ecole est malade, le traitement ne lui convient pas ; doublons les doses. » Nous savions déjà que si le communisme n’avait pas réussi, ce n’est pas qu’il y en avait trop, mais pas assez !
    Sur quoi repose la « refondation » de l’Ecole ?
    Sur la suppression des cours et leur remplacement par des activités au cours desquelles l’enfant, l’adolescent, construisent leur savoir et ce, du primaire à l’université incluse.
    Est-il prévu, comme d’autres pays l’ont fait, l’amélioration de la qualité des « enseignants » qui n’enseignent plus ? Evidemment, dans ce cadre-là, cela ne s’impose pas, même si le ministre de l’Education le prétend !
    Les créations de poste se font essentiellement sur la base d’ « emplois-avenir-professeurs », avec des conditions de recrutement qui ne laissent planer aucun doute sur les intentions. Entre autres dispositions :
        • ils s’adressent à des étudiants boursiers sur la base de critères sociaux et non intellectuels !
        • sans condition de nationalité ;
        • priorité étant donnée aux étudiants ayant résidé au moins 2 ans dans une zone urbaine sensible ou dans un DOM ou ayant effectué au moins deux années d’études secondaires dans un établissement situé dans une de ces zones ou dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire… pour ensuite être pris en charge encore plus longtemps par les IUFM rebaptisés Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation, ce qui ne change ni le programme ni les méthodes de cette machine à décérébrer !
    Conclusion
    Ces dispositions vont à l’encontre de celles prises par les pays arrivés en tête du classement, ce qui conduira forcément la France, déjà mal en point dans les résultats de l’étude PISA 2012, tout droit dans le peloton de queue des 65 pays de l’OCDE ayant concouru, avec le risque aussi grand d’être récupérée par la « voiture-balai »…
    Mais qu’à cela ne tienne ! Nos ministres ont de la ressource : ce sont les évaluations qui seront mauvaises !
     Claude Meunier-Berthelot, 13/01/2014
    http://www.polemia.com/etude-pisa-peillon-fait-des-choix-inverses-de-ceux-des-pays-qui-reussissent/

  • Décès de Maurice Rollet

    PARIS (NOVOpress) - Maurice Rollet, figure emblématique de la mouvance nationaliste des années 1960 et de la Nouvelle Droite est mort ce 21 janvier 2014 à l’âge de 80 ans, au terme d’un long parcours militant. 
Jeune militant dans les années 1960, Maurice Rollet participa à l’aventure de la Fédération des étudiants nationalistes (FEN), mouvement qui deviendra le creuset de toute une génération d’importantes et brillantes figures comme Alain de Benoist, Pierre Vial, Jean-Claude Valla ou bien encore Dominique Venner. Médecin de profession, il mit son savoir médical au service de son activité militante en soignant des hommes de l’OAS durant les évènements d’Algérie.

    C’était également un ami intime du bandit mythique Albert Spaggiari, ancien comme lui de l’OAS et cerveau du “casse du siècle” de la société générale de Nice en1976. En 1968, Maurice Rollet participa également, avec nombre de ses camarades de la FEN, à la fondation du GRECE, animant notamment, jusqu’à aujourd’hui, sa « maison de Provence », la « Domus Europa ». Il fut avec Jean Mabire, en 1973, l’initiateur d’un mouvement de jeunesse s’inspirant de l’expérience des wandervogels.

    Sur le plan artistique, il fut l’un des principaux acteurs d’un film de Gérard Blain (Le Rebelle, 1980). Il a laissé une œuvre poétique marquée par le paganisme et notamment à travers les chansons du docteur Merlin.

    Soleil de pierre 
(musique Docteur Merlin – paroles : Maurice Rollet)

    Érigée face à l’Est, entre chêne et sapin,
    Immortelle, immobile, et froide, et grise, austère,
    La pierre ronde est là, qui ne moud plus le grain,
    Mais roule sur le temps comme un soleil de pierre.

    Des noms y sont gravés, témoins de cette histoire,
    Cette folle aventure, ces combats éphémères,
    Que ceux là ont menés pour que notre mémoire
    Ne s’endorme jamais, comme un soleil de pierre.

    Survivants, rassemblés aux lueurs des flambeaux,
    Cérémonie sacrée d’un rite funéraire,
    Nous sommes là plusieurs, rêvant aux cents drapeaux
    D’une Europe éclairée par un soleil de pierre.

    Demain d’autres viendront, gardiens de l’héritage,
    Pour se recueillir là, en troupe familière,
    Chanter, comme il se doit, le vol des oies sauvages
    Qui reviennent toujours près du soleil de pierre.

    Maurice Rollet

    http://fr.novopress.info/153474/deces-maurice-rollet/#more-153474