Voici un texte dont les freundiens connaissaient depuis longtemps l’existence, mais dont la publication était sans cesse ajournée : les « Lettres de la vallée, Méditations philosophiques et politiques ». Pour la première fois réunies en volume, aux éditions de la Nouvelle Librairie, ces lettres offrent un panorama des préoccupations de Freund. Gilles Banderier, qui les a éditées et postfacées, y voit la clef de voûte où se rejoignent les grands thèmes de sa pensée. Il répond à nos questions.
ÉLÉMENTS : La première chose qui surprend en ouvrant ces Lettres de la vallée, c’est le genre – épistolaire – adopté par l’auteur. Cela faisait longtemps qu’on n’avait plus croisé dans le paysage intellectuel des lettres philosophiques. Savez-vous pourquoi Freund a choisi cette forme ? Est-ce parce qu’il était trop à l’étroit dans « les règles de la méthode sociologique », pour parler comme un autre Vosgien, Émile Durkheim ? Il trouvait ici une liberté que des genres plus académiques ne lui concédaient que chichement…