En revanche, une question devait éloigner beaucoup d’anciens membres de l’Ordre nouveau du général de Gaulle, après la Deuxième Guerre mondiale : celle du fédéralisme européen. A. Marc et Robert Aron furent en effet les fondateurs de la Fédération et du Mouvement fédéraliste européen. Le contentieux allait s’alourdir au congrès de La Haye en 1948 et aux propos du général de Gaulle sur les « cabris », en passant par la Communauté européenne de défense. A. Marc nous a précisé, à ce sujet, que le général de Gaulle ne lui avait pas tenu rigueur de ses articles des années 50 et 60. Il aurait même empêché, en 1962, que l’on ne supprime les crédits du Centre international de formation européenne, dirigé par A. Marc à Nice et dont les thèses étaient pourtant très éloignées des siennes.
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Philippe Auguste à la bataille de Bouvines - Histoire de Guerre
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Marmont, le maudit (Franck Favier)
Franck Favier, agrégé et docteur en histoire, est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés au Premier Empire.
Il vient de publier une biographie du maréchal Marmont (1774-1852), duc de Raguse, personnage tragique que Napoléon traita de Judas. Son titre lui-même servira à signifier la trahison au XIXe siècle par le mot “ragusade” et le verbe “raguser”.
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Le procès d’une civilisation
Un des points de départ de l’Ordre nouveau fut : « ni droite ni gauche », et le groupe respecta cette règle, même s’il fut ouvert aux courants non conformistes de la droite et de la gauche. Ses membres se présentaient comme « traditionalistes mais non conservateurs, réalistes mais non opportunistes, révolutionnaires mais non révoltés, constructeurs mais non destructeurs, ni bellicistes ni pacifistes, patriotes mais non nationalistes, socialistes mais non matérialistes, personnalistes mais non anarchistes, humains mais non humanitaires (19) ». Leur analyse partait de la crise de civilisation au cœur de la « décadence de la nation française » (20), que J.-L. Loubel del Bayle résume ainsi : « Un rationalisme desséché, écrasant toute spontanéité vitale et affective, des idéologies qui méconnaissaient radicalement le réel, telles leur semblaient être les causes profondes du mal dont souffrait la France… ».
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De Gaulle a-t-il pu avoir connaissance des théories du national-bolchevisme ? Il semble que oui, et ce, pour deux raisons. Tout d’abord, une tradition chez les officiers formés avant la guerre de 14-18 voulait qu’ils possèdent une sérieuse information sur l’Allemagne et maîtrisent la langue du pays. Nous pouvons ainsi noter à ce sujet que C. de Gaulle obtient à l’École supérieure de guerre, en 1923-1924, l’appréciation suivante : « Connaît à fond la langue allemande et la parle parfaitement » (7). De Gaulle a d’ailleurs attendu, avant de faire publier La Discorde chez l’ennemi, la parution des mémoires des protagonistes allemands.
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Spiritualité, par Hilaire de Crémiers.
Trois petits livres qui sortent de l’ordinaire méritent d’être signalés à nos lecteurs. Ils élèvent l’âme et incitent à la prière. La vraie. Pas celle du monde, avec le monde et pour le monde dont les bruits, les fureurs, les ignominies cherchent à s’imposer même au cœur de l’Église.
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Jean Lacouture, dans le premier tome de son De Gaulle, fait la part belle au colonel Mayer et à son cercle dans la formation intellectuelle du général. Certaines bonnes pages de cette somme sont d’ailleurs parues dans Le Nouvel Observateur sous le titre « L’homme qui a fait de De Gaulle un rebelle ». Cette annonce est quelque peu exagérée. Certes, le saint-cyrien de 1913 peut donner de lui une image assez conventionnelle dans ses carnets et correspondances, celle d’un jeune officier de la droite catholique.
Pourtant, son adhésion résolue à la République traduit déjà une évolution nette par rapport à sa famille. Il est abonné aux Cahiers de la quinzaine (1900-1914) de Péguy, l’auteur de Victor-Marie, comte Hugo et de la Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne. Les convergences entre de Gaulle et Péguy ont été maintes fois soulignées sans qu’il soit nécessaire de revenir sur ce sujet. Péguy, déçu par la gauche des combats dreyfusards, ne rejoint pas le camp des conservateurs. Il privilégie la mystique de l’idée républicaine et c’est sur ce terrain que de Gaulle peut le rejoindre.
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La Bretagne et la France, du XVe siècle à nos jours (Philippe Tourault)
Philippe Tourault est un historien spécialiste de l’histoire de la Bretagne. Il a déjà publié plusieurs ouvrages à ce sujet.
Dans l’opinion publique, la duchesse Anne reste la figure marquante de l’histoire de la Bretagne. Parce qu’elle a, alors qu’elle n’était qu’une femme-enfant, résisté les armes à la main aux tentatives d’annexion de son pays par le roi Charles VIII.
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5 juillet 1962 : 2.000 Européens massacrés à Oran
Massacre d’Oran : le 5 Juillet 1962, plus de 2000 Européens furent massacrés par une foule de musulmans fanatiques. On en retrouva des morceaux épars suspendus à des crocs de boucher et dans des poubelles. Des centaines d’autres furent portés disparus dont on retrouva la trace dans les mines de sel. Sur ordre de De Gaulle, le général Katz laissa faire et n’empêcha pas cette chasse aux Européens. Il avait pourtant près de 20.000 hommes sous ses ordres. Un moment tragique raconté par José Castano.
« Et ton nom paraîtra dans la race future, aux plus cruels tyrans, une cruelle injure ! » – Jean Racine – (« Britannicus ») -
Le journal des cercles : Belgique