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culture et histoire - Page 401

  • Les visions d'Europe à l'époque napoléonienne : Aux sources de l'européisme contemporain 3/5

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    La Sainte-Alliance et Franz von Baader

    Pendant la Restauration, c'est l'Autrichien Metternich qui donne le ton et tente de forger et d'asseoir définitivement une Europe réactionnaire, traquant partout tous les résidus de la Révolution française. L'instance internationale de l'époque est la Sainte-Alliance de 1815 (Grande-Bretagne, Russie, Prusse, Autriche), qui devient la Pentarchie en 1822 (quand la France se joint aux 4 puissances victorieuses de 1814-15). La Restauration permet l'éclosion d'un romantisme contre-révolutionnaire, incarné notamment par Franz von Baader. Elle vise aussi à organiser rationnellement l'Europe sur base des acquis de l'Ancien Régime, remis en selle en 1815.

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  • Pierre le Grand, fondateur de la Russie moderne (1672-1725)

     
    Pierre le Grand, fondateur de la Russie moderne (1672-1725)

    Inquiétant, génial et féroce, il fonde Saint-Pétersbourg pour ouvrir la Russie sur l’Europe. Avec lui, commence le conflit jamais éteint du slavophilisme et de l’occidentalisme.

    « C’était un fort grand homme, très bien fait, assez maigre, le visage assez de forme ronde […] le regard majestueux et gracieux quand il y prenait garde, sinon sévère et farouche, avec un tic qui ne revenait pas souvent, mais qui lui démontait les yeux et toute sa physionomie, et qui donnait de la frayeur. Cela durait un moment, avec un regard égaré et terrible… ». Sous la plume de Saint-Simon comme dans l’histoire de son règne tumultueux, c’est sous les traits d’un être bifrons, tel Janus, que Pierre 1er apparaît.

    Le vernis de la civilisation n’y résiste pas longtemps à la démesure et à une certaine folie, que d’aucuns qualifieront de slaves, qu’incarne ce géant de deux mètres. Figure incontournable de l’histoire russe, ce tsar plein de contradictions a quelque chose du despote éclairé réformiste : envers et contre tous, il a voulu ouvrir une « fenêtre sur l’Occident » pour combler le retard pris par son pays sur l’Europe. Mais c’est à coup de knout qu’il a imposé ses vues au mépris total des souffrances endurées par son peuple, ce qui n’a pas manqué en retour de perpétuer l’image d’une Russie encore barbare, régie par des pratiques cruelles. C’est pourtant bien lui qui, non content d’avoir fait du tsar jusqu’alors hiératique un souverain résolument moderne, aura su élargir les horizons de la Russie.

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  • Philosophie et Poésie

    Platon voulait bannir les poètes de la république. La poésie ne serait qu'enjolivement, ensorcellement et mensonge, non-être et illusion. Tout ceci s'opposerait à une vérité qui ne pourrait être que froide et sèche. Plus de deux mille ans après Heidegger plaçait la poésie au même niveau que la philosophie. Il lui reconnaissait donc un statut de créatrice de vérité.

    « La philosophie avec sa pensée n'admet à son niveau que la poésie ». Il y a donc deux sortes de paroles : la poésie et la pensée.

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  • Le Nationalisme intégral

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    Ce texte qui n’a pas pris une ride, trouvé sur le site : « Maurras.net » date de 1908 et bien qu’écrit dans un contexte de tension six ans avant la grande guerre , ou plutôt à cause de cela, doit inspirer aux militants actuels qui peuplent à nouveau nos cercles et permanences, une profonde et saine réflexion sur l’état d’esprit de l’Action française,depuis sa création, qui reste inchangé. (NDLR)

    Obscurément, mais patiemment, avec la persévérance de la passion, voilà bien des années que l’Action française travaille : elle n’a jamais cessé de redire qu’elle s’adresse au Peuple français tout entier. 

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  • Le Maréchal Bugeaud à la conquête de l’Algérie

    Cette vidéo nous rappelle comment le Maréchal Bugeaud débuta sa carrière militaire au plus bas de l’échelle et gagna ses galons par son audace.

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  • Tel était le vrai rêve de Dante

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    Hans Kelsen, dans "La théorie de l'État chez Dante", présente la grande et profonde utopie politique du Poète Suprême, partisan d'un empire universel fondé sur des racines chrétiennes.

    par Andrea Muratore

    Ex: https://www.ilgiornale.it/news/cultura/dante-politico-cos-sognava-limpero-universale-1974989.html

    Le Dante politique : comment il a rêvé de l'empire universel

    Dante Alighieri est l'un des plus grands représentants de la littérature mondiale de tous les temps et peut être défini, d'un point de vue culturel, comme le "père" de l'Italie moderne. Mais la figure du poète florentin transcende cette dimension nationale de base et, si l'on y regarde plus attentivement, il transcende également la dimension littéraire: Dante a été célébré au cours des siècles comme un homme doté d'un profond esprit théologique, même par des papes tels que Benoît XV, Paul VI et Benoît XVI, comme une icône de l'exilé à la recherche d'une patrie, comme un penseur prophétique et également comme un théoricien politique.

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  • Les visions d'Europe à l'époque napoléonienne : Aux sources de l'européisme contemporain 2/5

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    Le mémorandum de Théremin

    Parmi les autres théoriciens allemands de l'autarcie et de l'indépendance continentale européenne, citons le Prussien Charles Théremin*, qui, dans son memorandum de 1795 (Des intérêts des puissances continentales relativement à l'Angleterre, publié à Paris, 12 thermidor an III), constate que l'Angleterre colonise commercialement l'Europe et les Indes et qu'elle constitue de la sorte un despotisme maritime (Théremin est clairement un précurseur du géopolitologue Haushofer). Après 1815, plusieurs théoriciens allemands éprouvent une claire nostalgie de l'autarcie continentale.

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  • Les visions d'Europe à l'époque napoléonienne : Aux sources de l'européisme contemporain 1/5

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    Les visions d'une Europe unifiée et autarcique ne datent pas de Locarno et d'Aristide Briand, ni de la Seconde Guerre mondiale ni des pères fondateurs des communautés européennes. Elles ont eu des antécédents dès l'âge de la philosophie des Lumières. Bon nombre de conceptions se sont précisées à l'époque napoléonienne.

    L'Europe dans l'optique des philosophes des Lumières est :

    • un espace de “civilisation” et de “bon goût”
    • une civilisation marquée par le déclin et l'inadaptation (due à l'industrie montante)
    • une civilisation où la raison décline
    • une civilisation marquée par la gallomanie et déstabilisée par les réactions nationales face à cette gallomanie omniprésente.

    Les philosophes des Lumières considèrent déjà que l'Europe est coincée entre la Russie et l'Amérique. Ils se partagent entre russophiles et russophobes. Tous estiment toutefois que l'Amérique est une Nouvelle Europe, une Europe remise en chantier au-delà de l'Atlantique et où de multiples possibilités sont en jachère.

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