A rebours d’une idée reçue, la disparition de l’Autriche-Hongrie n’était pas écrite avant 1914. C’est bien la Grande Guerre qui, en laminant les fidélités historiques qui liaient entre entre eux ses peuples, a entraîné la mort de l’empire.
Le 11 novembre 1918, l’empereur Charles Ier d’Autriche, reclus dans le palais de Schönbrunn qui n’est plus gardé que par une poignée de sentinelles et quarante élèves-officiers venus spontanément assurer sa protection, signe à contrecœur cette déclaration : « Je renonce à la part qui me revient dans la conduite des affaires de l’Etat. Je relève en même temps mon gouvernement autrichien de ses fonctions ».