Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

culture et histoire - Page 555

  • BLITZKRIEG BOP, les mythes de la guerre éclair

    Blitzkrieg bop, les mythes de la guerre éclair.jpeg

    Certains historiens nous encouragent depuis deux décennies à revisiter les mythes de la supériorité militaire allemands et du concept même de blitzkrieg, notamment à l’épreuve de la compagne de France de 1940. Décryptage.

    Le premier mythe à exposer est celui qui, de l'ironie de Liddell Hart sur « l'effondrement rapide de la première armée du monde » aux manuels scolaires les plus récents, sorte de roman national masochiste et inverti, voudrait que l'Armée française n'ait pas combattu et que la bataille de France de mai-juin 1940 se soit résumée à une promenade de santé pour la Wehrmacht. Nul besoin d'historiens, mais un simple rappel des chiffres, pour se convaincre du contraire(et de la dimension acharnée de certains combats, notamment sur la Somme et l'Aisne) du 10 mai au 25 juin, les Français détruisirent près de sept-cents blindés allemands et infligèrent plus de 30 000 pertes à la Wehrmacht(1) au prix de plus de 60 000 tués. Et le 6 juin 1944 n'aurait pas eu lieu sans les 300 000 soldats alliés rembarques à Dunkerque, opération réalisée grâce au sacrifice de deux divisions blindées françaises. Enfin, si le nombre de prisonniers français fut immense - près de deux millions -, c'est non par esprit de capitulation ou par lâcheté, mais par simple obéissance au Maréchal Pétain qui appela à cesser les combats alors que l'Armée se repliait, certes en désordre, mais tout en combattant lorsqu'elle le pouvait.

    Lire la suite

  • Maurras et le Fascisme [1]

    Par Pierre Debray

    C'est une étude historique, idéologique et politique, importante et profonde, dont nous commençons aujourd'hui la publication. Elle est de Pierre Debray et date de 1960. Tout y reste parfaitement actuel, sauf les références au communisme - russe, français ou mondial - qui s'est effondré. L'assimilation de l'Action française et du maurrassisme au fascisme reste un fantasme fort répandu des journalistes et de la doxa. Quant au fascisme en soi-même, si l'on commet l'erreur de le décontextualiser de sa stricte identité italienne, il reste pour certains une tentation, notamment parmi les jeunes. On ne le connaît pas sérieusement. Mais il peut-être pour quelques-uns comme une sorte d'idéal rêvé. Cette étude de Pierre Debray dissipe ces rêveries. Elle s'étalera sur une dizaine de jours. Ceux qui en feront la lecture en ressortiront tout simplement politiquement plus compétents. LFAR

    L’essai que Paul Sérant consacre au « Romantisme fasciste »*  a sans doute le mérite de lever un tabou.

    Qu’on le veuille ou non, le fascisme s’inscrit dans l’histoire contemporaine et il importe d’en traiter objectivement, comme d’un fait. Paul Sérant expose le dossier. Il ne plaide, ni davantage ne requiert. Tant de sérénité surprendra et peut-être choquera. Elle n’a de sens que si l’on est persuadé, comme c’est le cas pour Paul Sérant, que le fascisme appartient à un passé désormais révolu. On ne parle avec tant de détachement que des morts. Je crois d’ailleurs que, sur ce point, Sérant se trompe, et que le fascisme demeurera, longtemps encore, la tentation permanente de l’Europe. 

    Lire la suite

  • HENRI IV, UN MYTHE FRANÇAIS

    La France célèbre le quatrième centenaire de la mort d’Henri IV. Chef de guerre mais aussi restaurateur de la paix civile, roi très chrétien mais aussi grand coureur de femmes, prince du sang mais aussi campagnard dans l’âme, ce souverain possédait mille facettes. S’il reste le plus populaire de nos rois, c’est que les Français se reconnaissent en lui.

    Le 14 mai 1610, Henri IV mourait sous le poignard de Ravaillac. Quatre cents ans plus tard, on aurait dû invoquer sa mémoire en organisant un débat sur l’identité nationale : quoi de plus français que celui que naguère, dans les écoles de la République, les manuels surnommaient le Bon Roi ?

    Lire la suite

  • Algérie - Le massacre de la rue d'Isly inaugure les accords d’Évian

    Algérie  Le massacre de la rue d'Isly inaugure les accords d'Evian.jpeg

    Qui se souvient du massacre de la rue d'Isly, le 26 mars 1962 à Alger ? Une semaine après les accords d’Évian, censés signifier l'arrêt des combats en Algérie, le bain de sang commençait.

    « Ils s'avançaient drapeaux en tête. C'était quelques instants avant la fusillade. 14h50, rue d'Isly : les manifestants en cortège sont fauchés par des rafales de FM. ». Tel était le titre qui s'étalait dans France-Soir au lendemain de la fusillade du 26 mars 1962 à Alger, huit jours à peine après la signature des accords d’Évian qui faisaient don de l'Algérie au Front de Libération Nationale (FLN). Le 19 mars 1962, date d'une défaite diplomatique et politique, est cependant commémorée comme le serait une victoire, devant l’Arc de triomphe, par la FNACA, fédération communiste d'anciens combattants. Dans de nombreuses communes de France, on trouve aussi des rues du 19 mars 1962. Un peu comme si l’on donnait pour nom à des rues les dates du 28 janvier 1871 et du 22 juin 1940, sous prétexte de commémorer les armistices qui mirent fin aux combats après les défaites françaises contre l'Allemagne. Par ailleurs, les accords du 19 mars marquent, comme l'écrit Jean Sévillia dans Historiquement correct, « le début d'une autre tragédie », qui est « longtemps restée enfouie dans la mémoire nationale, comme un secret honteux. »

    Lire la suite

  • Une nouvelle collection de romans non-conformistes proposée par les éditions Dutan

    Occident-quadri.jpg

    L’Occident de Marcel Clouzot (614 pages, 35 euros), préface de Philippe Gibelin

    Voici un roman, plutôt une fable philosophique, encore plus forte, plus dérangeante, plus révoltante que Le Camp des Saints, roman de Jean Raspail...

    Le commander cliquez ici

    Lire la suite

  • Débat autour d'une conception impériale de la France (2010)

    Débat autour d'une conception impériale de la France.jpeg

    Le livre d'Eric Zemmour, mis sous les projecteur d'une actualité systématiquement déformante et appauvrissante, risque de ne pas être reçu comme il le mérite. Mélancolie française est l'ouvrage non d'un journaliste, mais d'un penseur politique. Brillant, plein d'idées et d'intuitions éclairantes, il nous rend l'envie d'être français. Sur la France, rien n'est paru d'aussi clair depuis L'histoire de France de Jacques Bainville et, dans un registre plus universitaire, L'histoire de l'unité française de Marie-Madeleine Martin. C'est à lire ! Christophe Mahieu et Joël Prieur, les deux critiques de Monde et Vie, discutent ici sur ce livre et sur les perspectives inédites qu'il nous ouvre à propos de ce que l'on pourrait appeler la géopolitique française à travers les âges.

    Joël Prieur : Dites-moi Christophe, vous qui êtes bien renseigné sur notre petit génie médiatique, sa mélancolie, sa manière d'avoir mal à la France, comme disait le Père Bruckberger, ce n est pas un peu… surjoué ?

    Lire la suite

  • Lecture: Eloge de la politique, les grandes œuvres de Platon à Soljenitsyne, sous la direction de Vincent Tremolet de Villers, Tallandier/le Figaro, octobre 2020

    shopping.pngJe le dis très franchement: ce livre est un authentique petit bijou. Il a pour ambition de présenter les grandes œuvres de la philosophie politique dans le contexte de leur époque tout en mettant en valeur leur apport à la compréhension du temps présent. Moi même ai eu l’honneur d’y être associé à travers le chapitre sur Thomas Hobbes, le philosophe de la peur, qui montre comment Leviathan (l’Etat) a été inventé par les hommes pour assurer leur sécurité.

    Lire la suite

  • Arnaud Imatz : « Ortega y Gasset : un européen critique de la révolte des masses et de la désertion des élites »

    « Être de gauche ou être de droite c’est choisir une des innombrables manières qui s’offrent à l’homme d’être un imbécile; toutes deux, en effet, sont des formes d’hémiplégie morale » (1). Tel est le fameux aphorisme de José Ortega y Gasset que l’on trouve dans le Prologue pour les français (1937) de La révolte des masses récemment réédité par Les Belles Lettres (2). À l’heure ou tant d’observateurs politiques déplorent la « fracture entre le peuple et les élites », « l’épuisement de la dichotomie droite-gauche » et « la multiplication des coupures transversales à l’intérieur de chaque camp », il n’est pas inutile de se tourner vers les enseignements de l’illustre figure du libéralisme espagnol.

    Un riche parcours intellectuel

    Lire la suite

  • Maurras ?... Toujours là !

    Dans l'ordre des idées politiques, la pensée maurrassienne demeure l'une des plus riches et des plus structurées. Elle fait aujourd'hui l'objet d'un regain d'intérêt.

    Il y a quelques années, Jean Madiran soulignait la marginalité dans laquelle se trouvaient Charles Maurras et son œuvre. Son petit opuscule publié chez Consep et intitulé Maurras toujours là, rappelait, cinquante ans après la mort de ce dernier, la présence intellectuelle du « proscrit » en dépit de l'ostracisme dont il fut la victime dans le passé, mais aussi dans les temps présents. Tant il est vrai que citer un Bainville ou même un Barrès, comme certains hommes de pouvoir surent le faire dernièrement, peut provoquer les foudres de plusieurs béotiens, vrais faux gardiens d'un temple décadent. Qu'importe, cet ostracisme tout médiatique, teinté à la fois d'idéologie et d'inculture, semble largement se dissiper dans le monde clos mais tellement prolifique des universités françaises.

    Lire la suite