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culture et histoire - Page 559

  • L'essence métaphysique du paganisme (analyse de la véritable spécificité de la pensée païenne) 2/2

    La philosophie, effectivement, est capable (lorsqu'elle ne part pas de l'ego, mais du réel expérimenté en tant qu'il est, lorsqu'elle sait que le seul et véritable maître, c'est le réel), de par son jugement propre, de saisir et d'affirmer la vérité touchant l'Univers et les choses, et cette vérité est l'œuvre de son intelligence analytique, car le réel est structuré selon un ordre et une logique qui relèvent de l'ontologie, c'est-à-dire de la science de l'être. C'est ainsi qu'avant même Nils Bohr ou Costa de Beauregard, et sans l'aide du lourd appareillage des laboratoires de physique nucléaire, on savait déjà au IVe siècle avant notre ère en Grèce, que l'espace et le temps ne sont pas des idées pures ou des catégories a priori, ni un réel consistant, antérieur aux objets qui le remplissent, mais précisément les accidents propres aux substances matérielles, dimensives et permensives.

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  • Barrès, un professeur d'énergie

    Barrès un professeur d'énergie.jpegLa publication des actes d'un colloque consacré en 2010 à Maurice Barrès remet à l'honneur une figure historique du nationalisme français.

    Qui a dit que l'Université française ne brassait que des idées de gauche et délaissait la pensée politique de droite ? Depuis quelques années déjà, plusieurs historiens se distinguent par les travaux et colloques qu'ils organisent autour des penseurs qui, avant la Deuxième Guerre mondiale, ont marqué des générations, mais aussi la pensée politique bien au-delà des frontières de l'Hexagone. Il faut savoir gré à Olivier Dard et Michel Leymarie, Michel Grunewald ou encore Jacques Prévotat, d'avoir sorti de l'ostracisme toutes ces figures intellectuelles dont le souvenir s'étiolait.

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  • L'essence métaphysique du paganisme (analyse de la véritable spécificité de la pensée païenne) 1/2

    On le sait, mais on l'oublie trop souvent, ce sont les principes situés à la racine même des choses, qui fondent véritablement les idées génériques placées à l'origine des différentes conceptions du monde. Or ce qui distingue radicalement le paganisme du christianisme (termes qui, rappelons-le, concrètement, aujourd'hui, ne qualifient plus en Europe aucune réalité religieuse distincte puisque, que cela plaise ou non, l'histoire a conjugué non sans quelques difficultés il est vrai, ces deux dénominations en un seul destin), est une divergence majeure qui ne porte pas entre polythéisme et monothéisme (1), mais de façon irréconciliable porte sur la notion de création.

    Ce qui spécifie, et sépare de manière catégorique le paganisme de la pensée biblique c'est leur analyse divergente au sujet de l'origine du monde, de l'origine de l'être. Si, pour les païens, le monde est de toute éternité incréé et suffisant ontologiquement, par contre, la pensée hébraïque considère le monde comme résultant d'une création "à partir de rien", doctrine que la Bible place en tête de son introduction puisque le premier de ses versets nous dit, « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (2). Les points de vue, les concepts païens et hébreux sont irréductibles, radicalement hétérogènes, il y a une incompatibilité foncière entre les 2 approches de la question de l'existence du monde ; c'est sur ce point que se trouve la véritable ligne de partage des eaux, la césure entre pensée hébraïque et pensée païenne. C'est sur ce point, et non pas sur l'allégeance exprimée à telle ou telle figure divine, à telle ou telle divinité tutélaire, dans l'attachement à Zeus l'olympien ou au Yawhé du Sinaï, que se situe la divergence foncière.

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  • Les origines contestataires de la contre-révolution

    Les origines contestataires de la contre-révolution.jpegLa Révolution est un bloc, disait Clemenceau. La contre-révolution, en revanche, n'en est pas un. Et ses premiers tenants, adversaires de l'absolutisme, placèrent d'abord leurs espoirs dans le début du mouvement de 89.

    Dans les études historiques contemporaines, la contre-révolution a souvent été considérée et analysée comme un bloc sans distinction ni nuance : la pensée aristocratique des premiers mois de la Révolution, la politique des émigrés, la résistance vendéenne, les Maistre et autre Burke… Tous ces groupes et personnalités, aux dires des mandarins de l'Université, n'auraient formé qu'un seul ensemble caractérisé par leur opposition résolue au mouvement révolutionnaire. Or, rien n'est plus fausse que cette idée qui, comme souvent en histoire, révèle encore la promptitude des jugements hâtifs et une tendance exagérée à la simplification. Le dernier livre de Jacques de Saint-Victor, consacré à la première contre-révolution, est aussi là pour nous en convaincre.

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  • QU'EST-CE QUE LE PAGANISME ?

    « La religion de l’Europe est d’essence cosmique. Elle voit l’univers comme éternel, soumis à des cycles. Cet univers n’est pas regardé comme vide de forces ni comme « absurde » comme le prétendent les nihilistes. Tout fait sens, tout est forces et puissances impersonnelles régies par un ordre inviolable, que les Indiens appellent Dharma (concept récupéré plus tard par les Bouddhistes), terme qui peut sembler exotique, mais que les Grecs traduisent par Kosmos : Ordre. Depuis des millénaires, notre religion, reflet de la tradition primordiale, pousse l’homme à s’insérer dans cet ordre, à en connaître les lois implacables, à comprendre le monde dans sa double dimension visible et invisible. Le païen d’aujourd’hui, comme il y a trois mille ans, fait siennes les devises du Temple d’Apollon à Delphes : connais-toi toi-même et rien de trop. » (Christopher Gérard, La Source pérenne, L'Âge d'Homme, 2007).

    Le paganisme se caractérise fondamentalement par la compréhension intuitive de l’ordre intrinsèque du réel, ordre fondé sur un réseau de correspondances qui relient le corps, l'âme et l'esprit de chaque homme, sujet des phénomènes (microcosme) à un ordre cosmique, ou ordre des phénomènes extérieurs au sujet (macrocosme). Cet ordre inhérent, appelé Rita chez les Indiens, Asha chez les Iraniens, Cosmos chez les Grecs, a un prolongement dans la société humaine, appelé Dharma en Inde pour l'aspect éthique et Varna pour l'aspect social, ou encore symbolisé chez les Grecs par une déesse de la mesure et de l'équité, Némésis.

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  • Royaliste n°1197 (26 Octobre 2020)

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    Un nouveau numéro de “Royaliste” (numéro 1197, daté du 26 soctobre) vient de paraître.

    Au sommaire :

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  • Maurras et le Fascisme [9]

    Drieu la Rochelle - Mussolini 

    Par Pierre Debray

    C'est une étude historique, idéologique et politique, importante et profonde, que nous publions ici depuis quelques jours. Elle est de Pierre Debray et date de 1960. Tout y reste parfaitement actuel, sauf les références au communisme - russe, français ou mondial - qui s'est effondré. L'assimilation de l'Action française et du maurrassisme au fascisme reste un fantasme fort répandu des journalistes et de la doxa. Quant au fascisme en soi-même, si l'on commet l'erreur de le décontextualiser de sa stricte identité italienne, il reste pour certains une tentation, notamment parmi les jeunes. On ne le connaît pas sérieusement. Mais il peut-être pour quelques-uns comme une sorte d'idéal rêvé. Cette étude de Pierre Debray dissipe ces rêveries. Elle s'est étalée sur une dizaine de jours. Ceux qui en auront fait ou en feront la lecture - car elle restera disponible - en ressortiront tout simplement politiquement plus compétents.LFAR

    Le fascisme français (suite)  

    Déat et ses amis s’inspiraient du « plan de travail » élaboré, vers le même moment, par Henri de Man, qui venait de s’emparer de la direction du parti ouvrier belge. Henri de Man préconisait la nationalisation du crédit et des monopoles de fait, la rationalisation et l’élargissement des marchés intérieurs. 

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  • Réinventer l'identité nationale, l’éditorial de François Marcilhac.

    L’horreur de l’actualité ne doit pas nous inter­dire de « savoir rai­son gar­der » selon la belle devise des rois de France. Car, devant cette conver­gence des luttes que la France doit assu­mer, en matière de poli­tique inté­rieure et de poli­tique exté­rieure, il convient de défi­nir une poli­tique de renais­sance natio­nale.

    Cette conver­gence des luttes où la sécu­ri­té de la nation doit se décli­ner à la fois au plan inté­rieur et au plan diplo­ma­tique, voire mili­taire, est en effet le fruit de près de cinq décen­nies d’une poli­tique aber­rante en matière d’immigration. Et bien­tôt, c’est d’un nou­vel Alexandre que la France aura besoin pour tran­cher le nœud gor­dien que, conju­guant leurs efforts, nos élites éco­no­miques, poli­tiques, judi­ciaires, admi­nis­tra­tives, média­tiques, cultu­relles, auront for­mé, aus­si métho­di­que­ment que fol­le­ment et cela, sans que jamais le peuple fran­çais ait été consul­té. Car la situa­tion actuelle est bien le fruit d’une poli­tique déter­mi­née, pré­mé­di­tée, au plan mon­dial – nul besoin d’y voir un com­plot : la conver­gence des idéo­lo­gies et des inté­rêts suf­fit – et, par réper­cus­sion aux plans euro­péen et natio­nal.

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  • La lettre de cachet, symbole erroné de l'arbitraire royal

    La lettre de cachet, symbole erroné de l'arbitraire royal.jpeg

    La propagande révolutionnaire a fait des lettres de cachet un symbole de l'arbitraire royal. Un livre revient sur cette légende noire.

    Symbole de l'absolutisme, les lettres de cachet ont disparu au moment de la révolution française. Pourtant, celui qui consulte les sources de l'époque est étonné de la quasi-absence du roi dans la signature de ces fameuses lettres qui vous embastillaient pour une durée généralement indéterminée… Certes, les cas de Fouquet ou de Condé sont bien connus, mais après ? L'historien Claude Quétel, pourfendeur de la fausse légende de la Bastille, s'attaque ici à un autre mythe révolutionnaire, celui de ces lettres considérées longtemps comme un « instrument de répression aveugle et totalement injuste ». Dans une étude passionnante aux accents d'enquête policière, l'auteur nous invite à lever le voile sur cette légende noire, en nous faisant découvrir tous les aspects de cette procédure « judiciaire » propre à la monarchie française des temps modernes.

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