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culture et histoire - Page 558

  • Passé-Présent n°255 : Les généraux français de l’armée confédérée

    Disparus de la mémoire collective nationale mais encore présente dans celle des Etats-Unis, les héros français de la guerre de Sécession (1861-1865) auxquels Eric Vieux de Morzadec rend hommage, étaient majoritairement favorables à la cause sudiste, tels les généraux Polignac ou de Beauregard. Leurs actions de bravoure au sein de la Confédération firent honneur à leur pays d’origine.
    Rebondissant ensuite sur des événements récents, Philippe Conrad engage son invité à donner son avis sur la vague de terrorisme qui s’est abattue outre-Atlantique (statues déboulonnées, drapeaux interdits, personnes agressées), consécutivement à une véritable volonté de diabolisation émanant d’individus extrémistes qui, pour la plupart, occultent ou ignorent des faits historiques avérés.
    « Héros oubliés – Les généraux français de l’armée confédérée » par le Lieutenant-Colonel Eric de Morzadec – Atelier Fol’fer – 260 p. – 25 €.


    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n255-les-generaux-francais-de-larmee-confederee

  • La guerre des peuples, invention meurtrière de la Révolution

    En inventant l'armée de conscription, mise au service de l'idéologie, la Révolution a préparé les tueries massives des siècles suivant.

    Deux dates se rencontrent au mois de septembre celles du 20 septembre 1792, bataille de Valmy, et du 5 septembre 1798 (19 fructidor an VI de la République) : ce jour-là, la loi Jourdan établit le service militaire obligatoire pour tous les jeunes Français âgés de 20 à 25 ans.

    Il est vrai que cette loi ne faisait que régulariser une situation dictée, à l'origine par l'événement le décret du 24 février 1793 avait déjà ordonné une levée de 300 000 hommes, et celui du 23 août suivant organisé la levée en masse du peuple français, qui devait, précisait le texte, « se lever tout entier pour la défense de sa liberté, de sa Constitution et pour délivrer enfin son territoire de ses ennemis. » L'aventure devait se terminer 22 ans plus tard, à Waterloo.

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  • Richard Millet : « Nous sommes dans une guerre civile innommée » (texte de 2011)

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    Richard Millet est romancier, mais pour lui, le roman, c'est la vérité toute nue. Dans cette perspective, dans cette inquiétude pour la vérité sur notre monde, dans cette angoisse devant un non-dit qui apparaît toujours à la fois comme le symptôme essentiel du mal et comme la cause… perdue, il vient de publier deux livres qui sont deux lectures du « désespoir contemporain ». Quel est ce mal être que nous sentons, mais auquel nous ne savons pas donner de nom, que nous échouons à décrire ? En bon analyste, c'est à travers le refoulé de la conscience contemporaine - l'immigration comme phénomène toujours latent mais toujours évité voire censuré - que Richard Millet tente d'argumenter son diagnostic. Peut-on encore s'exprimer sur l'immigration ? Le seul fait de parler de ce dont il ne faut pas parler représente plus qu'un livre; cette libération de la parole est un acte qui marque, avec le désespoir et l'impression de « toucher le fond », une espérance infracassable, qui est sans doute le dernier legs de la culture chrétienne lorsqu'elle semble disparaître. Dans Arguments pour un désespoir contemporain, Richard Millet donne un cours en cinq leçons. Dans Fatigue du sens, deuxième petit opus à la portée de tous, il laisse partir des fusées de mots pour décrire, pour tenter de définir le mal contemporain. Il nomme la guerre civile et l'exorcise en la nommant. GT

    Entretien Propos recueillis par l'abbé G. de Tanoüarn

    Richard Millet, vous êtes un des rares romancier d'aujourd'hui dont on puisse dire d'ores et déjà qu'il est à la tête d'une œuvre. Et vous vous mêlez d'écrire sur les dysfonctionnements de notre société. N'y a-t-il pas contradiction ?

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  • L'essence métaphysique du paganisme (analyse de la véritable spécificité de la pensée païenne) 2/2

    La philosophie, effectivement, est capable (lorsqu'elle ne part pas de l'ego, mais du réel expérimenté en tant qu'il est, lorsqu'elle sait que le seul et véritable maître, c'est le réel), de par son jugement propre, de saisir et d'affirmer la vérité touchant l'Univers et les choses, et cette vérité est l'œuvre de son intelligence analytique, car le réel est structuré selon un ordre et une logique qui relèvent de l'ontologie, c'est-à-dire de la science de l'être. C'est ainsi qu'avant même Nils Bohr ou Costa de Beauregard, et sans l'aide du lourd appareillage des laboratoires de physique nucléaire, on savait déjà au IVe siècle avant notre ère en Grèce, que l'espace et le temps ne sont pas des idées pures ou des catégories a priori, ni un réel consistant, antérieur aux objets qui le remplissent, mais précisément les accidents propres aux substances matérielles, dimensives et permensives.

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  • Barrès, un professeur d'énergie

    Barrès un professeur d'énergie.jpegLa publication des actes d'un colloque consacré en 2010 à Maurice Barrès remet à l'honneur une figure historique du nationalisme français.

    Qui a dit que l'Université française ne brassait que des idées de gauche et délaissait la pensée politique de droite ? Depuis quelques années déjà, plusieurs historiens se distinguent par les travaux et colloques qu'ils organisent autour des penseurs qui, avant la Deuxième Guerre mondiale, ont marqué des générations, mais aussi la pensée politique bien au-delà des frontières de l'Hexagone. Il faut savoir gré à Olivier Dard et Michel Leymarie, Michel Grunewald ou encore Jacques Prévotat, d'avoir sorti de l'ostracisme toutes ces figures intellectuelles dont le souvenir s'étiolait.

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  • L'essence métaphysique du paganisme (analyse de la véritable spécificité de la pensée païenne) 1/2

    On le sait, mais on l'oublie trop souvent, ce sont les principes situés à la racine même des choses, qui fondent véritablement les idées génériques placées à l'origine des différentes conceptions du monde. Or ce qui distingue radicalement le paganisme du christianisme (termes qui, rappelons-le, concrètement, aujourd'hui, ne qualifient plus en Europe aucune réalité religieuse distincte puisque, que cela plaise ou non, l'histoire a conjugué non sans quelques difficultés il est vrai, ces deux dénominations en un seul destin), est une divergence majeure qui ne porte pas entre polythéisme et monothéisme (1), mais de façon irréconciliable porte sur la notion de création.

    Ce qui spécifie, et sépare de manière catégorique le paganisme de la pensée biblique c'est leur analyse divergente au sujet de l'origine du monde, de l'origine de l'être. Si, pour les païens, le monde est de toute éternité incréé et suffisant ontologiquement, par contre, la pensée hébraïque considère le monde comme résultant d'une création "à partir de rien", doctrine que la Bible place en tête de son introduction puisque le premier de ses versets nous dit, « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (2). Les points de vue, les concepts païens et hébreux sont irréductibles, radicalement hétérogènes, il y a une incompatibilité foncière entre les 2 approches de la question de l'existence du monde ; c'est sur ce point que se trouve la véritable ligne de partage des eaux, la césure entre pensée hébraïque et pensée païenne. C'est sur ce point, et non pas sur l'allégeance exprimée à telle ou telle figure divine, à telle ou telle divinité tutélaire, dans l'attachement à Zeus l'olympien ou au Yawhé du Sinaï, que se situe la divergence foncière.

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  • Les origines contestataires de la contre-révolution

    Les origines contestataires de la contre-révolution.jpegLa Révolution est un bloc, disait Clemenceau. La contre-révolution, en revanche, n'en est pas un. Et ses premiers tenants, adversaires de l'absolutisme, placèrent d'abord leurs espoirs dans le début du mouvement de 89.

    Dans les études historiques contemporaines, la contre-révolution a souvent été considérée et analysée comme un bloc sans distinction ni nuance : la pensée aristocratique des premiers mois de la Révolution, la politique des émigrés, la résistance vendéenne, les Maistre et autre Burke… Tous ces groupes et personnalités, aux dires des mandarins de l'Université, n'auraient formé qu'un seul ensemble caractérisé par leur opposition résolue au mouvement révolutionnaire. Or, rien n'est plus fausse que cette idée qui, comme souvent en histoire, révèle encore la promptitude des jugements hâtifs et une tendance exagérée à la simplification. Le dernier livre de Jacques de Saint-Victor, consacré à la première contre-révolution, est aussi là pour nous en convaincre.

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