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culture et histoire - Page 707

  • Une alliance pro-vie à l’ONU

    Une alliance pro-vie à l’ONU

    Lors de l’assemblée générale des Nations unies le 23 septembre, 19 pays se sont unis à l’initiative des Etats-Unis « pour s’opposer publiquement aux attaques internationales contre la vie et la famille ». Ils représentent 1,3 milliard de personnes. Cette alliance rassemble notamment la Russie, le Brésil, la Pologne, la Hongrie, le Nigéria, la RDC, ou encore l’Arabie Saoudite et l’Egypte.

    Dans cette déclaration qui constitue une première, ces 19 pays

    « dénient l’existence de tout droit international à l’avortement et s’opposent aux pratiques d’éducation sexuelle irrespectueuses des droits et des convictions des parents ».

    Dans Valeurs Actuelles, Gregor Puppinck écrit :

    Une déclaration aussi explicite, et prononcée à un tel niveau, est inédite. Elle tend à couper court à tout nouvel effort de l’ONU de promouvoir l’avortement lors de la prochaine Conférence internationale sur la population et le développement  (CIPD), qui se  tiendra à Nairobi en novembre. Cette conférence sera la dernière en date d’une longue série initiée dès 1927 – bien avant la fondation de l’ONU – par Margaret Sanger, la fondatrice du Planning familial, qui était alors la figure la plus active des milieux néo-malthusiens. Ceux-ci cherchaient à convaincre les gouvernements occidentaux de la nécessité de limiter la croissance démographique des pays pauvres pour éviter des déséquilibres politiques et économiques. C’est pourquoi la diffusion de la contraception et de l’avortement est devenue une priorité d’instances telles que le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) qui organise à présent cette conférence.

    C’est lors de la Conférence du Caire de 1994 que le débat sur l’avortement fut le plus vif, et la situation la plus critique. Une coalition menée par le Vatican en sortit finalement vainqueur et obtint que l’avortement ne soit pas présenté comme un droit, mais comme une pratique devant être réduite par les Etats.

    C’est à la suite de cette défaite diplomatique, et pour contourner les Etats, que des hauts fonctionnaires et experts des Nations Unies se réunirent de façon informelle avec des représentants d’ONG, en décembre 1996 à Glen Cove. Ils adoptèrent alors une nouvelle stratégie consistant à utiliser des ONG pour introduire dans le droit international, via les mécanismes des comités des Nations unies (dans lesquels siègent ces mêmes experts), des éléments de langage associant l’avortement à des droits existants ou à des notions vagues telles que les « droits sexuels et reproductifs ». Il s’agissait en fait d’inoculer discrètement l’avortement dans l’interprétation officielle des traités des Nations Unis. Cette stratégie fut couronnée de succès, et aboutit en octobre dernier à l’adoption par les experts du Comité des droits de l’homme d’un texte de référence présentant l’avortement sur demande comme un droit de l’homme (observation générale n°36).

    La déclaration du 23 septembre est donc une réponse de gouvernements à l’activisme à l’œuvre dans l’administration onusienne. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/une-alliance-pro-vie-a-lonu/

  • GRANDS TEXTES XXXVIII : "Une Patrie..." par Charles Maurras

    Il ne nous semble guère utile d'ajouter un long commentaire au texte de Maurras que nous publions aujourd'hui. Il date de la fin de sa vie, est extrait d'un livre publié après sa mort, et l'époque à laquelle il l'écrit, le Bel Aujourd'hui auquel il se réfère - dont il fait aussi le titre de son livre - est la France de Vincent Auriol, de la IVe République, des lendemains de la Libération. C'est aussi le temps de son ultime captivité, où il songe à l'avenir de la France et des idées qui ont été toute la matière de sa vie.

    Justement, le texte qui suit nous parle; il tombe, si l'on peut dire, à point nommé, au moment précis où toutes les composantes du Système s'emploient à nous prêcher, à nous seriner, même, le dogme des valeurs républicaines, dont on nous dit aussi qu'elles seraient en danger bien que, au fond, personne ne sait vraiment en quoi elles consistent, si ce n'est en de pures et utopiques abstractions. L'argument électoraliste stigmatise le danger que le Front National ferait courir à la République. Mais il ne s'agit, en fait, que de sauver des sièges ! Plus redoutable est la contestation de ceux, de plus en plus nombreux, de plus en plus puissants, de plus en plus audibles, qui s'aperçoivent et écrivent que les Lumières sont éteintes, que les valeurs républicaines ne sont pas un absolu, que la République, elle-même, n'est qu'une modalité, qu'elle peut finir, que la France est un vieux pays, chargé d'une très longue histoire et qui ne commence pas en 1789. Ce sont là, en effet, des idées qui tuent; qui mettent la République en danger. Viendrait-elle à disparaître ? Houellebecq conclut son livre par cette phrase : je n'aurais rien à regretter.

    Aux valeurs républicaines, qui ne sont que des idées abstraites et fausses, Maurras oppose une conception radicalement autre. Il leur oppose la France réelle, fait d'histoire, fait de naissance et, avant tout, dit-il, phénomène de l'hérédité. Ici, nous sommes au cœur du débat d'aujourd'hui. Ce débat est maintenant largement ouvert. Il n'est pas sûr que les valeurs de la République, la République elle-même, en sortent indemnes.

    Au moment précis où toutes les composantes du Système s'emploient à nous prêcher, à nous seriner même, en tout cas à nous imposer, les dogmes mondialistes, européistes, immigrationnistes, consuméristes... pour construire une France hors sol, une société liquide, multiculturelle et diversitaire, noyée dans le grand marché mondial, Maurras oppose à cette « politique » une conception radicalement autre : il leur oppose la France réelle, fait d'histoire, fait de naissance et, avant tout, dit-il, phénomène de l'hérédité. Ici, nous sommes au cœur du débat d'aujourd'hui. Ce débat est maintenant largement ouvert. En Europe même, les patries ne s'effacent pas, nombre de nations resurgissent, s'opposent au nivellement. Comme sur les autres continents. En ce sens, c'est le triomphe de  Maurras.  

    En ce sens, c'est le triomphe de Maurras.Lafautearousseau   

    Charles Maurras, Votre bel aujourd’hui, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1953

    « Une patrie, ce sont des champs, des murs, des tours et des maisons ; ce sont des autels et des tombeaux ; ce sont des hommes vivants, père, mère et frères, des enfants qui jouent au jardin, des paysans qui font du blé, des jardiniers qui font des roses, des marchands, des artisans, des ouvriers, des soldats, il n’y a rien au monde de plus concret.

    Le patriotisme n’est pas seulement un devoir. C’est un plaisir. « Pour ma part, disait Ulysse aux bons Phéniciens, je ne sais rien de plus agréable à l’homme que sa patrie. » Il le disait d’un pauvre rocher sur la mer. Comment parlerons-nous de la nôtre ? En est-il de plus belle, plus digne d’être défendue ? Qui, un jour se penchant dans l’embrasure d’une haute colline ou vers quelque vallon ouvrant sur le fleuve et la mer, ne s’est pas arrêté, suspendu, presque sidéré par un chœur imprévu de couleurs et de formes demi-divines ?…

    La patrie est une société naturelle ou, ce qui revient absolument au même, historique. Son caractère décisif est la naissance. On ne choisit pas plus sa patrie – la terre de ses pères – que l’on ne choisit son père et sa mère. On naît Français par le hasard de la naissance. C’est avant tout un phénomène d’hérédité.

    Les Français nous sont amis parce qu’ils sont Français ; ils ne sont pas Français parce que nous les avons élus pour nos amis. Ces amis sont reçus de nous ; ils nous sont donnés par la nature… Rien ne serait plus précieux que d’avoir des Français unis par des liens d’amitié. Mais, pour les avoir tels, il faut en prendre le moyen et ne pas se borner à des déclarations et à des inscriptions sur les murs.

    Certes, il faut que la patrie se conduise justement. Mais ce n’est pas le problème de sa conduite, de son mouvement, de son action qui se pose quand il s’agit d’envisager ou de pratiquer le patriotisme ; c’est la question de son être même, c’est le problème de sa vie ou de sa mort… Vous remercierez et vous honorerez vos père et mère parce qu’ils sont vos père et mère, indépendamment de leur titre personnel à votre sympathie. Vous respecterez et vous honorerez la patrie parce qu’elle est elle, et que vous êtes vous, indépendamment des satisfactions qu’elle peut donner à votre esprit de justice ou à votre amour de la gloire. Votre père peut être envoyé au bagne : vous l’honorerez. Votre patrie peut commettre de grandes fautes : vous commencerez par la défendre, par la tenir en sécurité et en liberté.

    Le patriotisme n’a pas besoin d’un idéal, socialiste ou royaliste, pour s’enflammer ; car il naît de lui-même, du sang et du sol paternels. Ce qu’il faut saluer, c’est le suprême sacrifice de la vie fait sur le sol qu’il s’est agi de défendre. Ce sol sacré serait moins grand, moins cher, moins glorieux, moins noble et moins beau si les Français de toute origine et de toute obédience n’y payaient pas en toute occasion nécessaire la juste dette de leur sang. Plus haut que l’armée et que le drapeau, plus haut que la plus fière conscience de la patrie, vit la patrie même, avec les saintes lois du salut public. Ce sont elles qui font consentir à de durs sacrifices pour défendre l’intégrité du reste et préserver son avenir. Qu’elle vive d’abord ! »

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2015/01/19/grands-textes-xxxv-une-patrie-par-charles-maurras-5539875.html

  • Yann Moix, le Puceau d’Orléans – « Le plus d’Éléments » n°13

    Retrouvez l’équipe du magazine Éléments autour d’Olivier François : François Bousquet, rédacteur en chef, Patrick Lusinchi, directeur artistique, et Christophe A. Maxime.

    Programmé pour être le lauréat du Goncourt, le roman de Yann Moix est retourné dans les poubelles de la littérature… Au programme également : les nouvelles phobies alimentaires ; et le dernier livre de François Bousquet, « Courage ! Manuel de guérilla culturelle ».

    Le rendez-vous musclé et impertinent du magazine des idées.

    Vous pouvez commander Éléments ici.

    https://www.tvlibertes.com/yann-moix-le-puceau-dorleans-le-plus-delements-n13

  • La pierre de soleil : le secret des Vikings pour arriver en Amérique

    Comment les « hommes du Nord » sont-ils parvenus jusqu’en Amérique? Grâce à une « pierre de soleil » disent les textes anciens. En plaçant vers le ciel un cristal capable de filtrer la lumière et permettant de distinguer la position du soleil – même par temps gris – et donc de se repérer en mer. Mais il subsiste un doute car on n’a jamais identifié ce cristal. Deux chercheurs hongrois ont donc simulé des traversées Norvège-Groenland en testant les caractéristiques de différentes pierres. Résultat: c’est le cristal de cordiérite qui donne les meilleurs résultats, avec entre 92,2% et 100% de précision.

    Mais une telle technique pourrait-elle fonctionner dans la pratique ? Des études antérieures suggèrent que la réponse est oui, explique Gábor Horváth, biophysicien à l’Université Eötvös Loránd de Budapest. Maintenant, lui et son collègue Dénes Száz ont construit sur ces études en incorporant les données des simulations informatiques de voyages entre Bergen, en Norvège, et la colonie Viking de Hvarf, sur la côte sud-est du Groenland. Un tel voyage est un tir direct vers l’ouest et prendrait environ 3 semaines de navigation diurne à la vitesse typique des navires Viking (qui, pour les non-initiés, est d’environ 11 kilomètres par heure).

    L’équipe a simulé 3.600 voyages pris pendant l’équinoxe de printemps, le début présumé de la saison de voyage en haute mer, et le solstice d’été, le jour le plus long de l’année du nord. Autrement, les simulations ne varient que par trois facteurs : la couverture nuageuse (qui variait au cours de la journée), le type de cristal utilisé comme pierre solaire et la fréquence à laquelle les navigateurs les consultaient. Chaque fois qu’un navigateur faisait référence à une pierre de soleil, le navire simulé ajustait son cours si nécessaire. […]

    Ca m’intéresse

    http://www.fdesouche.com/1269405-le-secret-des-vikings-pour-arriver-en-amerique

  • CHRISTIAN BOUCHET ET LES ÉDITIONS ARS MAGNA EXPOSERONT LORS DU RENDEZ-VOUS "BLEU BLANC ROUGE" DE SYNTHÈSE NATIONALE LES 12 ET 13 OCTOBRE À RUNGIS (94)

    Diapositive1 copie 6.jpg

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  • Têtes à Clash – Marion ou Marine : quelles stratégies ?

    Ce soir, retrouvez « Têtes à Clash ». Franck Tanguy reçoit Christian Brosio, Yves Christen, Serge Federbusch et Philippe Karsenty. Au programme des débats :

    – La presse en a-t-elle trop fait avec la mort de Chirac ?

    – Renaissance de la droite : croyez-vous plus à la stratégie de Marion Maréchal (union des droites) ou à celle de Marine Le Pen (ni gauche, ni droite) ?

    – Impeachment pour Trump, fin d’un danger public ou attaques injustes ?

    https://www.tvlibertes.com/tetes-a-clash-marion-ou-marine-quelles-strategies

  • Silence sur une catastrophe séculaire

    6a00d8341c715453ef0240a48c049d200c-320wi.jpgCes jours-ci, en France, on aura assisté une fois encore au plus médiocre détournement de la mémoire, cet ersatz du passé réellement vécu. Il est vrai que la cinquième république enterrait l'un des pires présidents de son histoire, elle-même peu glorieuse.

    Il est non moins vrai, plus généralement, que l'on occulte désormais le vrai pour promouvoir le ressenti.

    Dès lors, le régime capitalo-communiste dictatorial de Pékin peut impunément fêter, en un grand arroi essentiellement militaire, les 70 ans de la conquête du continent par le dictateur Mao Tsé-toung. Et flatteurs, comme obligés, d'applaudir au basculement de centaines de millions de pauvres dans un statut d'esclaves. Voilà qui permet aux géants occidentaux de la grande distribution de réaliser de superprofits sur le dos de quelque 300 millions d'ilotes. Habitants des caves, ces derniers sont aimablement surnommés par les privilégiés pékinois "le peuple des rats". Et ils sont menés à la règle de fer par les millions d'apparatchiks et d'oligarques, tous membres du Parti, rappelons-le.

    Or, ce Parti, qui glorifie bien sûr Marx, Engels, Lénine et Staline, prend racine en réalité dans le mouvement protestataire strictement nationaliste des étudiants chinois de 1919, il y a exactement un siècle : centenaire oublié.

    Ceci nous annonce sans doute un temps d'hégémonie chinoise au XXIe siècle. L'étoile de la puissance américaine dominante au XXe siècle pâlit manifestement, après avoir pris le relais de celle de l'Angleterre du XIXe siècle. L'Europe, notre vieille terre, elle n'en finit plus, quant à elle, de renoncer à son âme au gré de ses divisions nombrilistes et de la lâcheté de ses dirigeants.

    Ce sombre tableau resterait incomplet si l'on en omettait le péril que représente en parallèle le mouvement islamiste. Apparu un peu plus tard en tant que tel dans les années 1920. Dès la conférence de Bakou de 1920, dont j'imagine que, là aussi, on n'évoquera guère son anniversaire[1] la Russie bolchevique avait imaginé d'en attiser les démons.

    Une des causes communes de l'ensemble de ces menaçantes poussées, aussi bien le mouvement des étudiants de Pékin que la conférence de Bakou et l'hégémonie des puissances extra-européennes sur l'Europe, relève des folies, des injustices et des illusions du traité de Versailles : on ne doit guère s'étonner par conséquent que pas plus le centenaire de sa signature, imposé le 28 juin à la délégation allemande, ni celui de sa ratification par les députés de la troisième république, le 2 octobre, n'ait fait l'objet de la moindre commémoration.

    Pendant quelque temps, j'essaierai de contribuer dans cet espace de liberté à combler ce vide.

    Certes, votre chroniqueur est parfaitement conscient de ramer à contre-courant.

    Notre univers médiatique, en effet, raffole, surtout, telle la plus intolérante des sociétés de pensée connues, des batteries de deuil. Il s'agit, en fait, des plus éphémères encensements. Ces feuilles mortes commémoratives s'envolent aussitôt tombées. La vanité de leurs intoxications ne devrait échapper désormais à aucune personne sensée. 430 ans avant Jésus-Christ, Périclès prétendait que les grands hommes ont pour tombeau la terre entière[2]. Tu parles.

    Nous voyons s'assombrir au contraire l'ombre de l'ignorance organisée.

    Ceci Chateaubriand le déplorait déjà, il y a deux siècles, en 1818, quand il lance le journal Le Conservateur.

    "Quand donc les ministres alarment des sujets fidèles, quand ils emploient le nom du Roi pour faire passer de fausses mesures, c’est qu’ils abusent de notre ignorance, ou qu’ils ignorent eux-mêmes la nature du gouvernement représentatif."[3]

    Or, il ajoutait plus loin : "On remarquera qu’un des principaux caractères des écrits du jour, c’est l’ignorance ; elle perce à chaque ligne, se décèle à chaque mot. Il faudra quelquefois la corriger en riant."[4]

    Ignorance. Ce dernier travers n'a pas pu, contrairement à ce que pensait l'auteur, être "corrigé en riant". Il doit être considéré comme impardonnable quand il obère la tâche des professionnels supposés dispenser l'information, le savoir et même, ambition incroyable, l’éducation. Il se trouve aggravé, depuis 50 ans, par le délabrement de notre école monopoliste étatique. Depuis 1968, en effet, les marxistes et assimilés, de plus en plus mal lavés, ont submergé et colonisé les vieux francs macs que nous subissions dans notre jeunesse et que l'on se prend, aujourd'hui, à regretter[5].

    Nous ne devrions rien regretter mais lutter pour la vérité afin de reconstruire.

    [1] cf. mon petit livre "La Faucille et le Croissant".
    [2] Cette phrase fameuse, extraite du discours sur la première année de guerre, nous est parvenue grâce aux bons soins de Thucydide
    [3] cf."Le Moment Conservateur" page 38.
    [4] cf."Le Moment Conservateur" page 50.
    [5] D'où la popularité d'un Blanquer à droite.

    Or, ce Parti, qui glorifie bien sûr Marx, Engels, Lénine et Staline, prend racine en réalité dans le mouvement protestataire strictement nationaliste des étudiants chinois de 1919, il y a exactement un siècle : centenaire oublié.

    Ceci nous annonce sans doute un temps d'hégémonie chinoise au XXIe siècle. L'étoile de la puissance américaine dominante au XXe siècle pâlit manifestement, après avoir pris le relais de celle de l'Angleterre du XIXe siècle. L'Europe, notre vieille terre, elle n'en finit plus, quant à elle, de renoncer à son âme au gré de ses divisions nombrilistes et de la lâcheté de ses dirigeants.

    Ce sombre tableau resterait incomplet si l'on en omettait le péril que représente en parallèle le mouvement islamiste. Apparu un peu plus tard en tant que tel dans les années 1920. Dès la conférence de Bakou de 1920, dont j'imagine que, là aussi, on n'évoquera guère son anniversaire[1] la Russie bolchevique avait imaginé d'en attiser les démons.

    Une des causes communes de l'ensemble de ces menaçantes poussées, aussi bien le mouvement des étudiants de Pékin que la conférence de Bakou et l'hégémonie des puissances extra-européennes sur l'Europe, relève des folies, des injustices et des illusions du traité de Versailles : on ne doit guère s'étonner par conséquent que pas plus le centenaire de sa signature, imposé le 28 juin à la délégation allemande, ni celui de sa ratification par les députés de la troisième république, le 2 octobre, n'ait fait l'objet de la moindre commémoration.

    Pendant quelque temps, j'essaierai de contribuer dans cet espace de liberté à combler ce vide.

    Certes, votre chroniqueur est parfaitement conscient de ramer à contre-courant.

    Notre univers médiatique, en effet, raffole, surtout, telle la plus intolérante des sociétés de pensée connues, des batteries de deuil. Il s'agit, en fait, des plus éphémères encensements. Ces feuilles mortes commémoratives s'envolent aussitôt tombées. La vanité de leurs intoxications ne devrait échapper désormais à aucune personne sensée. 430 ans avant Jésus-Christ, Périclès prétendait que les grands hommes ont pour tombeau la terre entière[2]. Tu parles.

    Nous voyons s'assombrir au contraire l'ombre de l'ignorance organisée.

    Ceci Chateaubriand le déplorait déjà, il y a deux siècles, en 1818, quand il lance le journal Le Conservateur.

    "Quand donc les ministres alarment des sujets fidèles, quand ils emploient le nom du Roi pour faire passer de fausses mesures, c’est qu’ils abusent de notre ignorance, ou qu’ils ignorent eux-mêmes la nature du gouvernement représentatif."[3]

    Or, il ajoutait plus loin : "On remarquera qu’un des principaux caractères des écrits du jour, c’est l’ignorance ; elle perce à chaque ligne, se décèle à chaque mot. Il faudra quelquefois la corriger en riant."[4]

    Ignorance. Ce dernier travers n'a pas pu, contrairement à ce que pensait l'auteur, être "corrigé en riant". Il doit être considéré comme impardonnable quand il obère la tâche des professionnels supposés dispenser l'information, le savoir et même, ambition incroyable, l’éducation. Il se trouve aggravé, depuis 50 ans, par le délabrement de notre école monopoliste étatique. Depuis 1968, en effet, les marxistes et assimilés, de plus en plus mal lavés, ont submergé et colonisé les vieux francs macs que nous subissions dans notre jeunesse et que l'on se prend, aujourd'hui, à regretter[5].

    Nous ne devrions rien regretter mais lutter pour la vérité afin de reconstruire.

    [1] cf. mon petit livre "La Faucille et le Croissant".
    [2] Cette phrase fameuse, extraite du discours sur la première année de guerre, nous est parvenue grâce aux bons soins de Thucydide
    [3] cf."Le Moment Conservateur" page 38.
    [4] cf."Le Moment Conservateur" page 50.
    [5] D'où la popularité d'un Blanquer à droite.

    https://www.insolent.fr/

  • Un nouveau Cahier d'Histoire du nationalisme (n°17) : La FANE et les ultras des années 1960-1980

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    Présentation de ce nouveau Cahier  :

    Le sujet est délicat mais il mérite d’être traité. Du milieu des années 1960 jusqu’au début des années 1980, divers groupements se réclamant ouverte­ment du “socialisme national” sévirent en France et défrayèrent la chronique. Ce fut, entre autres, le cas de la Fédération d’action nationale et européenne. Ce mouvement qui resta somme-toute assez marginal eut un retentissement con­sidérable tant il fut présenté comme un épouvantail destiné à discréditer le combat nationaliste par la presse aux ordres de l’époque.

    Pourtant, la FANE regroupait des militants sincères et courageux qui payèrent très cher leur engagement. Ils furent calomniés, persécutés et, malgrè tout, la dissolution de leur mouvement fut, à plusieurs reprises, cassée par le Conseil d’État. Quarante ans après, il nous a semblé intéressant de revenir sur cet épisode controversé de l’histoire.

    La FANE et les ultras des années 1960-1990, Cahier d'Histoire du nationalisme n°17, Franck Buleux et de nombreuses contributions, 220 pages, 20 euros (+5 euros de port).

    Le commander en ligne cliquez là

    Bulletin de commande 

    Sortie le 12 octobre 2019.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/04/un-nouveau-cahier-d-histoire-du-nationalisme-n-17-la-fane-et-6180361.html

  • François Bousquet : "Faisons notre coming out!"

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    François Bousquet est rédacteur en chef d’Éléments, il publie, aux toutes nouvelles éditions de la Nouvelle Librairie, Courage ! Manuel de guérilla culturelle. Un livre coup de poing. À lire toutes affaires cessantes !

    Eléments : Pourquoi un livre sur le courage ? Serions-nous devenus lâches ?

    François Bousquet. C’est à se demander. Il n’y a jamais eu aussi peu de risques individuels et on n’a jamais été aussi peu courageux. Le courage serait-il indexé à la dangerosité de la vie ? Toutes nos Bastilles sont mentales, tous nos bourreaux sont dérisoires, ils sortent d’une chronique de Philippe Muray ou d’une fête d’Halloween. Leur Terreur s’appelle Tiédeur et cette Tiédeur est saturée d’édulcorants antiracistes, de niaiseries indigénistes, de sucre ajouté féministe. Mais de quoi avons-nous peur à la fin ? D’échanger nos assurances-vie contre une vie sans assurance ? De nous retrouver tout nu face à notre destin programmé de grands-remplacés ? Depuis trente ans, j’entends la même rengaine. Écris sous pseudonyme sans quoi tu vas perdre ton travail, ne fais pas de vagues sinon tu vas être placardisé. Chut ! Tais-toi ! Ferme ta gueule ! Résultat : nous nous sommes laissés enfermer dans une spirale du silence et de la mort sociale. Nos idées ont progressivement disparu de l’espace public, puis de l’espace privé. À ce rythme-là, elles finiront par s’effacer de la conscience du sujet. Moi, Européen de souche, mort de m’être tu ! Nous avons épousé sans demander notre reste la stratégie d’invisibilisation sociale voulue par nos adversaires. Dites-vous que c’est un fantôme identitaire qui vous parle !

    Eléments : Que faire ?

    François Bousquet. Faisons notre coming out ! On ne peut pas vivre à rebours de ses croyances, sauf à s’enfermer dans le mensonge. Vivre dans le mensonge nous oblige ou bien à changer de vie ou bien à changer d’idées. La seconde solution étant de loin la plus commode, c’est elle qui s’impose généralement. Redevenons visibles, cherchons la lumière, quittons les catacombes, fuyons les arrière-salles. Nos vies ne sont pas menacées, la protection de leur intégrité physique ne nécessite pas une clandestinité qui conforterait le zèle prophylactique de notre adversaire. Sans courir le risque d’avancer à découvert, il est vain d’espérer quoi que ce soit ; nous ne sortirons pas de cette condition spectrale qui nous condamne à mener des existences souterraines, parallèles, fuyantes, exilés en notre propre pays, ombres parmi les ombres. Inspirons-nous des homosexuels. Qui niera les extraordinaires profits qu’ils ont tirés de la pratique du coming out ? Or, qu’est-ce d’autre que le courage d’être soi ? Dès l’instant où les homosexuels sortent de leur clandestinité, ils ont gagné. Faut-il être fou pour s’imaginer gagner quoi que ce soit en se cachant ? C’est à notre tour de sortir du placard et on a autrement plus de légitimité à le faire que les homosexuels, lesquels ont introduit la sphère privée dans la sphère publique, alors qu’il s’agit pour nous de cesser de rabattre sur le privé des engagements qui ne prennent tout leur sens que dans l’espace public.

    A commander ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/04/francois-bousquet-faisons-notre-coming-out-6180414.html