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culture et histoire - Page 717

  • Revue de presse : À l'automne 1944, Français et troupes américaines au bord de l'affrontement

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    Source Le Point cliquez ici

    Trois mois après le jour J, les Normands n'en peuvent plus des exactions des soldats qui les ont libérés. Retour sur un épisode méconnu.

    Jean-Pierre Beuve, correspondant du Point à Caen

    « Des scènes de sauvagerie et de bestialité désolent nos campagnes. On pille, on viole, on assassine, toute sécurité a disparu aussi bien à domicile que par nos chemins. C'est une véritable terreur qui sème l'épouvante. L'exaspération des populations est à son comble. » Le 17 octobre 1944, quatre mois et demi après le Débarquement en Normandie, La Presse cherbourgeoise, quotidien local de Cherbourg, publie cette mise en garde sous le titre « Très sérieux avertissement ».

    À l'automne 44, ceux qui pillent, violent et assassinent sont les Américains : le journal accuse les libérateurs de se comporter en soudards dans un pays conquis. Comment un tel paradoxe deux mois après la fin des combats en Normandie ?

    Une fois libérés, la presqu'île du Cotentin et son port sont devenus une gigantesque base logistique. Sur les quais, un millier d'officiers et marins américains assurent, avec les dockers français, le débarquement quotidien de 10 000 tonnes de véhicules, munitions, nourriture. Le 29 septembre 1944, 1 318 camions GMC en partance de Cherbourg acheminent vers les troupes alliées du front 8 000 tonnes de matériel. Sur les premiers kilomètres de la « Red Ball Highway Express », la route du front, défilent hôpitaux, dépôts, aérodromes, camps de repos, chaînes de réparation pour tanks et camions.

    Les entrepôts du Cotentin mobilisent des militaires en nombre : les 430 000 habitants du département de la Manche cohabitent avec 120 000 soldats américains, dont 50 000 Afro-Américains. D'emblée, la cohabitation, qui s'est prolongée jusqu'en 1946, ne s'annonce pas facile : « L'enthousiasme des Normands pour les forces anglo-américaines risque de s'inverser proportionnellement à la durée de notre séjour en Normandie », prévient dès l'été 1944 la 1re armée américaine.

    Auteur du livre La Normandie américaine, fruit de nombreux témoignages et d'archives dépouillés aux États-Unis, l'historien Stéphane Lamache, 52 ans, met en relief le choc entre le Nouveau Monde et la vieille Europe : « D'un côté, de jeunes Américains très sûrs d'eux-mêmes, dotés en masse de matériels modernes tant en véhicules qu'en moyens de transmissions déjà miniaturisés. Une Amérique au top de son histoire. En face, des familles normandes évoquant Maupassant avec paysans en sabots, maisons au sol en terre battue et chevaux tirant des charrues. Après quatre ans d'occupation et le choc des bombardements, les Normands ont perdu leurs repères. »

    La Libération a été payée au prix du sang et des destructions massives dans la Manche, 4 000 morts civils, le double de blessés, 10 000 maisons rasées, 50 000 autres endommagées, 130 000 sinistrés qui n'ont plus rien. « Après ce cataclysme, les Normands n'aspirent qu'à être débarrassés de la guerre. Les Américains visent la victoire finale sans plus se préoccuper des états d'âme des habitants », note Stéphane Lamache. Les graines du divorce sont semées.

    Les premières blessures relèvent de l'amour-propre. Les GI, qui organisent des bals sous tente avec plancher, mettent en place des tournées en GMC pour amener les jeunes femmes sous leurs guinguettes. Mais pas ou peu de place pour les jeunes Normands. Le stade de Cherbourg devient un enjeu. Au terme de quatre mois de négociations, les mardi et jeudi sont réservés aux footballeurs cherbourgeois. Un mardi de mai 1945, une violente bagarre éclate entre joueurs de base-ball américains, campant sur place, et footballeurs qui réclament les lieux. La Presse cherbourgeoise compare les libérateurs avec les occupants précédents : « On ne peut pas dire que les relations [avec les Allemands] étaient cordiales mais elles furent correctes. »

    À la rentrée scolaire 1945, l'état-major allié (le Shaef pour Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force) annonce vouloir maintenir dans plusieurs écoles des détachements de la Military Police, qui y sont installés depuis la Libération : « Maintenant que nous sommes en paix, nous ne pouvons pas tolérer que les militaires aient le pas sur la population civile », tonne le maire de Cherbourg, René Schmitt.

    Accidents et agressions

    Suivent les querelles financières et matérielles. Fin août 1944, les Américains emploient 7 000 travailleurs civils pour 75 francs par jour et une ration militaire. « Avec 100 francs, les Allemands payaient mieux » constatent les ouvriers. L'Organisation Todt, chargée de construire le mur de l'Atlantique, n'avait pas lésiné sur les moyens. Rapidement, les Français seront remplacés par des prisonniers de guerre allemands…

    Les stocks américains suscitent des convoitises. Trop. Le 6 août 1944, treize dockers sont arrêtés pour le vol de 984 paquets de cigarettes et 188 savonnettes. Sanction : de quinze jours à un mois de prison. Dérober un jerrycan d'essence vaut quatre mois de prison. Le marché noir de l'Occupation continue : « On peut faire fortune aux dépens des Américains », souligne Stéphane Lamache.

    Ces multiples agaceries réciproques auraient pu rester sans conséquence sans les bruyantes rafales tirées en l'air par des soldats ivres, mais surtout les morts accidentelles. Bien que les routes militaires soient interdites aux civils, on ne compte plus les victimes des camions américains : un enfant de 8 ans tué le 27 août 1944, une mère de famille le 11 septembre, un cycliste le 30 septembre, pour ne citer qu'eux. Autant d'accidents soigneusement rapportés par La Presse cherbourgeoise plus discrète à propos des violences et agressions par les troupes américaines. Du moins jusqu'à son « très sérieux avertissement » du 17 octobre 1944 sur les pillages, viols et assassinats. Le général français, Alphonse Juin, transmet l'article au général Eisenhower avec ce commentaire : « C'est le sentiment de tous les habitants de la Manche et de la Normandie au contact des Américains. » Mais il n'y aura pas de grand déballage.

    Ségrégation

    Les autorités américaines se disent « émues des crimes dont se rendent coupables les militaires de couleur (sic) » et répliquent dans le même journal en déclarant la « guerre à l'alcool pour enrayer la criminalité ». Une façon aussi de dénoncer le comportement mercantile des Normands qui vendent de l'eau-de-vie et l'inefficacité des pouvoirs publics français. Premières mesures : le couvre-feu est ramené à 22 heures puis 18 heures ; la vente d'alcool aux soldats est interdite. Un café de Carentan qui enfreint l'interdiction est fermé six mois.

    En réponse aux exactions touchant les femmes, la justice militaire américaine frappe fort : le 23 novembre, trois GI sont condamnés à mort pour le viol de deux victimes en juillet 1944, près de Cherbourg. En août sont recensés dix-huit viols. Selon la gendarmerie, on en dénombre trente-cinq en septembre et sept en octobre. Dans les campagnes, plus aucune femme ne veut aller traire les vaches seule le soir dans les champs.

    Auteur de Les Manchois dans la tourmente 1939-1945, l'historien Michel Boivin a recensé 206 viols d'origine américaine. Selon la Military Police, « 80 à 85 % des crimes graves (viol, meurtre) ont été commis par des troupes de couleur ». L'armée américaine des années 1940 est, à l'image du pays, ségrégationniste. À Cherbourg, on compte deux foyers de la Croix-Rouge : un pour les soldats blancs, un pour les noirs. Dans sa recherche de criminels, la police militaire s'est-elle montrée plus compréhensive pour les premiers que pour les seconds ? Les soldats de couleur cantonnés à la logistique ont stationné de longs mois dans le Cotentin, territoire étroit, alors que les combattants n'y ont que transité. La gendarmerie locale avait recommandé l'ouverture de maisons closes, les autorités américaines s'y sont opposées.

    Les alliés de 1944 s'apprêtent à fêter le 75e anniversaire du Débarquement et ses scènes d'allégresse. Ne serait-il pas temps d'évoquer des épisodes plus sombres ?

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • PARUTION PROCHAINE DU N°51 (PRINTEMPS 2019) DE LA REVUE "SYNTHÈSE NATIONALE"

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    Sortie le 5 juin 2019

    COMMANDEZ–LE DÈS MAINTENANT CLIQUEZ ICI

    N°51, PRINTEMPS 2019

    ÉDITORIAL Roland Hélie cliquez ici

    LE POUVOIR DU VIDE Patrick Parment

    LA FRANCE EN MARCHE VERS UNE DICTATURE NÉO-CONSERVATRICE Arnaud Raffard de Brienne

    MACRON AUX ORDRES DU CRIF Basile Tomé

    MOBILISATION POUR LE BASTION SOCIAL Roland Hélie

    RETOUR DE L’HOMOPHOBIE Philippe Randa

    DU FIASCO AU CHAOS Pieter Kerstens

    QUELLE EUROPE ? Patrick Parment

    L’EUROPE DU DR MERLIN  Docteur Merlin

    L’OTAN CONTRE LES PEUPLES Lucien cerise

    L’EUROPE ET L’AFRIQUE Rencontre avec Kakou Ernest Tigori

    RENCONTRE AVEC JEAN RASPAIL Recueilli par Clotaire de La Rue et Klara Von Kustniz

    LES PAGES DU MARQUIS Jean-Paul Chayrigues de Olmetta

    BILAL OU LES BRIGANDES Thierry Decruzy

    GUILLAUME FAYE VISIONNAIRE Jean-Claude Rolinat

    QUI EST DONC ALPHONSE DE CHATEAUBRIANT ? Aristide Leucate

    LIVRES ET AUTEURS Georges Feltin-Tracol et Daniel Cologne

    LES EXPOS VISITÉES PAR Scipion de Salm

    LA CHRONIQUE DE CHE Charles-Henri d’Elloy

    THEUZ ET LA RECONQUÊTE CULTURELLE

    LA VIE DE L’ASSOCIATION SYNTHÈSE NATIONALE Guirec Sèvres

    110 pages, 12 euros (+ 5 euros de port)

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  • L'émission "Synthèse" sur Radio Libertés avec Francis Bergeron du quotidien Présent

    580588647.3.jpgThèmes abordés :

    Les élections

    Présence d'Henri Béraud

    Ecoutez l'émission cliquez ici

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  • Passé-Présent n°241 – Le président Wilson et la SDN

    Présentation de la Société des Nations
    Il y a 100 ans, introduite par le traité de Versailles, naissait – à l’instigation du Président des Etats-Unis Woodrow Wilson – la Société des Nations, dans le but de garantir une paix mondiale. Philippe Conrad dresse le bilan de cette organisation, ses maigres succès que ne compense pas son impuissance à régler les grandes crises qui surviennent dans le monde à partir de 1936. Elle sombrera en 1945, relayée depuis cette date par l’O.N.U.

    Retour sur les commémorations du centenaire de la première guerre mondiale
    Philippe Conrad accueille Jean-Pierre Turbergue, fondateur des Editions Italiques, dont les ouvrages sont spécialement consacrées à la 1ère guerre mondiale. Les deux historiens rappellent le succès de librairie obtenu par « Les 300 jours de Verdun » – dont quelques exemplaires de luxe restent disponibles – succès qui coïncide avec la ferveur populaire qui a entouré les manifestations commémorant le centenaire du 1er conflit mondial.

    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n241-le-president-wilson-et-la-sdn

  • Deux conférences de Philippe Milliau en fin de semaine à Poitiers et à Périgueux

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  • ENTRETIEN AVEC LUCIEN CERISE! (gilets jaunes, FN, stratégie face au pouvoir...)

  • Pierre Hillard et Bruno Gollnisch débattent du mondialisme

    Pierre Hillard et Bruno Gollnisch étaient les invités de Michel de Rostolan sur Radio Courtoisie. Ils évoquent l’actualité politique et le mondialisme.

  • Pédophilie, viol et séduction: Damien Viguier à Annecy ce 1er juin

    À l’occasion de la sortie des Leçons de droit n°5, l'équipe E&R Annecy recevra Damien Viguier pour la dernière conférence d'un cycle de conférence-débat-dédicace exceptionnel autour du sujet : « Pédophilie, viol et séduction ».

    La conférence aura lieu à Annecy le samedi 1er juin 2019 de 15h à 18h

    Réservation obligatoire : conf.hautesavoie@yahoo.fr

    Entrée : 7 € (ou 10 CHF)

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  • La Petite Histoire – Guerre de Vendée : crimes ou génocide ?

    S’étalant de 1793 à 1796, la guerre de Vendée a fait entre 100 000 et 200 000 victimes, dont beaucoup de civils. Le tout au nom d’un conflit idéologique entre la République venue proclamer l’homme nouveau à grand renfort de baïonnettes, et une population rurale attachée à ses traditions, notamment religieuses. Si le terme de guerre civile est souvent retenu et que les massacres et atrocités perpétrés durant cette période ne sont plus un mystère, il est en revanche une question sur laquelle le débat reste enflammé, voire tabou : la France révolutionnaire a-t-elle commis un génocide sur une population qui se payait l’audace de s’opposer à ses grands principes ?

    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-guerre-de-vendee-crimes-ou-genocide

  • 10 JUIN 1979 : L'EURODROITE EXISTAIT DÉJÀ...

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    CHN n°4 : le Parti des forces nouvelles cliquez ici

    CHN n°6 : Jean-Louis Tixier-Vignancour cliquez là