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culture et histoire - Page 714

  • Passé-Présent n°246 : du programme contre-révolutionnaire

    Philippe Conrad a préfacé l’ouvrage de Pierre de Meuse Idées et doctrines de la Contre-révolution, édité chez Dominique Martin Morin.
    Juriste, enseignant, spécialiste de l’histoire des Idées, Pierre de Meuse, après avoir défini le contenu de la doctrine contre-révolutionnaire, affirme que l’option critique de celle-ci reste d’actualité du fait de la perpétuation des idées et des promesses révolutionnaires telles que l’émancipation de l’individu, la liberté de son destin, ou encore le droit au bonheur.

    Philippe Conrad reçoit Alain du Beaudiez à l’occasion de la publication de son livre La Grande Guerre – Autopsie d’un séisme 1870-1935, préfacé par François d’Orcival de l’Institut.
    Pour mettre en lumière les prémices du déclenchement du 1er conflit mondial puis ses conséquences, l’auteur analyse avant et après celui-ci, les périodes de tension internationale qui en sont la genèse, puis le prolongement.

    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n246-du-programme-contre-revolutionnaire

  • Qui était Homère ?

    Alors que le Louvre-Lens lui consacre une grande exposition, France Culture s’interroge sur l’identité d’Homère.

    […] Il a existé : son nom est cité par l’historien Hésiode, son contemporain, son rival.

    Pierre Judet de La Combe, helléniste, traducteur de L’Iliade et de L’Odyssée, auteur d’une biographie d’Homère (Folio, 2018), explique : « Quand les muses disent, dans Hésiode, qu’elles échangent, harmonisent leur voix, elles emploient le verbe “homêreusai”. C’est un mot employé de manière très marquée pour dire “nous faisons de l’Homère.” Donc Homère, c’est celui qui harmonise, qui assemble. Donc le nom d’Homère était connu dès le VIIIe siècle avant J.C. »

    Homère est un surnom, donné à celui qui s’appelait probablement Mélésigénès. “Homère” signifie à la fois “assembleur”, “otage” et “aveugle”. Derrière tous ces mots, une même idée de médiation. […]

    « Homère, ce que l’on sait de lui (ou d’elle) », France Culture

    http://www.fdesouche.com/1217755-qui-etait-homere

  • Dijon (21) : découverte de pièces de monnaie « rarissimes » datant du Moyen Âge

    C’est un véritable trésor, qui a été exhumé en janvier dernier : un dépôt métallique consistant en une série de 34 monnaies, dont 10 en or, le reste en argent. Il était contenu dans une petite boîte modeste en bronze dont quelques vestiges subsistent. Il a été trouvé à l’occasion d’un diagnostic archéologique réalisé avant la construction d’un immeuble. Les monnaies seront présentées à Dijon le 15 juin, lors des Journées nationales de l’archéologie. Et, à terme, elles seront exposées au musée archéologique de Dijon.

    […] Ce dépôt est d’un grand intérêt numismatique. […] Les monnaies présentent une certaine homogénéité. Chronologiquement, leur année d’émission les place dans la deuxième moitié du XVe siècle. La plus ancienne est une monnaie en or du Brabant (actuelle Belgique), émise entre 1432 et 1467. La plus récente est une monnaie en or d’Innocent VIII, Pape de 1484 à 1492.

    « À cette époque, le roi de France Charles VIII, avait interdit les monnaies étrangères dont il espérait récupérer le métal précieux pour financer ses guerres, rappelle Stéphane Alix. Toutes ces pièces, fabriquées en argent pur ou présentant un taux d’or très élevé, avaient donc été cachées pour leur valeur métallique. »

    La plupart semblent avoir très peu circulé. La majorité de ces pièces a été émise hors de Bourgogne, dans les états du Saint-Empire (Brabant, duché de Savoie, Palatinat) et les principautés italiennes (Milan, États pontificaux, Ferrare, Venise). Une seule pièce du royaume de France a été identifiée (Louis XI). On retrouve une grande proportion de monnaies italiennes, en particulier des pièces lourdes appelées testons, en argent milanais des Sforza.

    Ces monnaies témoignent souvent, en particulier chez les princes italiens, d’une forte personnalisation de l’iconographie, héritée pour partie des codes de l’Empire romain. Ce renouveau iconographique participe des styles de la Renaissance italienne. Il s’agit également souvent de pièces lourdes, qui montrent la puissance de ces seigneurs et leur volonté d’en faire des monnaies de référence. […]

    L’ensemble constitue également un précieux témoignage sur la fréquentation du lieu à la fin du XVe siècle. L’origine des monnaies, la relative richesse du lot – peut-être des économies familiales réalisées petit à petit, sur une période d’une quinzaine d’années – renvoient à la sphère sociale marchande, au monde du négoce européen. Les lieux d’émission couvrent des territoires qui jouent un rôle moteur dans le commerce européen de l’époque ou qui sont en connexion avec le monde bourguignon (Brabant, Italie du Nord).

    Le pendentif associé au dépôt évoque, lui, la sphère privée du couple. Caractéristique des médaillons de mariage de la fin du Moyen Âge, il arbore les monogrammes V et C réunis par une cordelière en or. À l’image des nombreux bijoux reproduits sur les portraits de l’époque, il comprenait sans doute une perle suspendue. Plus modeste que les parures affichées dans les cours princières ou ducales, ce monogramme montre un glissement de l’usage depuis la noblesse vers une frange moins prestigieuse de l’aristocratie ou de la bourgeoisie aisée.

    « Les circonstances précises du dépôt demeurent incertaines, mais cette poignée de monnaies reflète cette fin de siècle à Dijon », estime Stéphane Alix. C’est en effet l’époque de la chute de Charles le Téméraire, de l’annexion du duché de Bourgogne et de l’arrivée des troupes du roi de France dans les murs de Dijon alors que, par-delà les Alpes, se fait entendre le bruit des guerres d’Italie.

    La Croix

    http://www.fdesouche.com/1216417-dijonv-21-decouverte-de-pieces-de-monnaie-rarissimes-datant-du-moyen-age

  • Saint-Laurent-Médoc (33) : des enfants découvrent un tumulus funéraire vieux de 5600 ans

    […] C’est une découverte archéologique comme on en voit peu. Ou en tout cas pas de cette manière. En 2005, alors qu’ils s’amusaient à creuser dans ce qui leur sert de bac à sable, des enfants de l’école de Saint-Laurent-Médoc, en Gironde, font une étonnante – quoiqu’effrayante – découverte : des restes humains très anciens ! Des archéologues vont donc prendre le relai et découvrir que l’école de la commune était en fait construite sur un tumulus funéraire, l’une des premières formes de monuments funéraires. En somme, l’ancêtre de nos pierres tombales.

    Les première analyses font état de restes humains vieux de plusieurs centaines d’années. Notable, mais rien d’incroyable. Une nouvelle étude* publiée en avril 2019 vient pourtant donner une toute nouvelle dimension à ce mystérieux site funéraire, baptisé le tumulus des Sables : il est en réalité bien plus vieux et a même été utilisé comme cimetière récurrent pour enterrer des gens pendant près de 2000 ans. En excavant le monticule, les archéologues ont trouvé 30 individus (20 adultes et 10 enfants) placés dans la fosse sur une période de 2000 ans, du Néolithique (environ 3600 av. J.-C.) au début de l’âge du fer (1250 av. J.-C.).

    Mais une question taraude les chercheurs : pourquoi cet endroit a priori banal a-t-il servi pendant si longtemps de cimetière collectif, des sites que l’on trouve habituellement dans des lieux symboliques ? « C’est inhabituel parce qu’ici, rien n’indique qu’il s’agissait d’un endroit prestigieux, précise Hannah James, une doctorante de l’Université nationale australienne (ANU) qui a participé aux recherches, dans un communiqué. C’est un monticule d’environ 50 cm de profondeur. Ce n’est même pas une colline ! Il y a autre chose ici qui a poussé les gens à revenir et à l’utiliser. » Quelque chose que les experts n’arrivent pas encore à identifier.

    En revanche, l’analyse isotopique des restes dentaires a montré que les individus suivaient tous un régime alimentaire terrestre : à la surprise des chercheurs, ils ne pêchaient pas, malgré la proximité de la rivière et de l’océan Atlantique. L’un d’entre eux semble avoir vécu dans un climat beaucoup plus froid, dans les Pyrénées peut-être, et ensuite transporté jusque-là après sa mort, pour une raison inconnue. Enfin, les archéologues ont exhumé un méli-mélo de céramique cassée, de métal et d’os d’animaux, probablement des reliques funéraires.

    « Nous avons affaire à des restes fragmentés, éparpillés et minuscules qui rendent le travail d’analyse fastidieux… et pourraient finalement révéler un nombre encore plus grand de personnes enterrées là-bas », estime Hannah James.

    Géo

    http://www.fdesouche.com/1216021-saint-laurent-medoc-33-des-enfants-decouvrent-un-tumulus-funeraire-vieux-de-5600-ans

  • Sibérie : des dents vieilles de 31.000 ans révèlent l’existence d’une population humaine inconnue

    Au nord-est de la Sibérie, des scientifiques ont mis au jour des dents de lait vieilles de 30.000 ans et appartenant à une population humaine jusqu’ici inconnue. Une découverte qui bouscule les théories sur l’histoire des migrations humaines et les ancêtres des premiers Américains.

    L’Homme n’a pas toujours évolué sur tous les continents. Il y a bien longtemps, nos ancêtres avaient un territoire bien plus restreint que les populations ont étendu en migrant aux quatre coins de la Terre. Comment ? L’histoire est loin d’être élucidée. C’est ce que confirme une étude publiée cette semaine dans la revue Nature.

    Ces travaux reposent sur la découverte de deux dents de lait humaines sur un site archéologique isolé du nord-est de la Sibérie. Nommé Yana Rhinoceros Horn Site (RHS), l’endroit est connu depuis 2001 et de nombreuses trouvailles y ont déjà été révélées. Parmi elles, quelque 2.500 artéfacts fabriqués en os d’animaux, en ivoire ainsi que des outils en pierre.

    Ce site a fourni les plus anciennes preuves directes d’occupation humaine dans la région. « Auparavant, les données génétiques suggéraient que le nord-est de la Sibérie n’était occupé que depuis 10.000 ans, mais nous savons [maintenant] que ces populations étaient là depuis bien plus longtemps« , a expliqué au New Scientist, Eske Willerslev de l’Université de Cambridge.

    Toutefois, les deux dents humaines découvertes ont à nouveau bousculé les théories. Une analyse génétique a révélé qu’elles sont âgées de 31.000 ans et surtout, qu’elles appartiennent à une population humaine inconnue. Une population génétiquement distincte des Eurasiens occidentaux et des Asiatiques de l’Est que les chercheurs ont nommée « anciens Sibériens du Nord ».

    Ce n’est pas tout puisque les analyses génétiques ont révélé un autre résultat crucial : cette population ne serait pas directement liée aux Amérindiens, comme on le supposait. « L’idée commune est que les premiers humains à être arrivés dans cette région étaient les ancêtres des premiers Américains qui ont traversé le détroit de Béring et ont disparu« , a précisé Eske Willerslev. […]

    Géo

    http://www.fdesouche.com/1219243-siberie-des-dents-vieilles-de-31-000-ans-revelent-lexistence-dune-population-humaine-inconnue

  • Le devoir politique des royalistes, pour annoncer la Monarchie...

    Certains s’étonnent du ralliement au macronisme d’une grande partie de la Droite municipale après l’échec des Républicains aux dernières élections européennes. Pourtant, rien de plus logique à tout cela, les Municipales approchant et les notables cherchant à sauver leurs sièges et, pour certains, les prébendes qui y sont attachés. Bien sûr, cela ne donne pas forcément une bonne image du monde politique mais cela ne changera pas fondamentalement les équilibres idéologiques, même si le « Parti de l’Ordre » prend désormais les couleurs du parti présidentiel au détriment des Républicains devenus au fil des décennies un simple appareil électoral sans consistance doctrinale. Les Républicains et le parti macroniste forment désormais une sorte de « bloc bourgeois » (au sens idéologique et pas seulement sociologique, les bourgeoisies n’étant d’ailleurs pas toutes ralliées au libéralisme européiste) qui devrait dominer le paysage politique durant toute la décennie à venir, conforté par l’échec (peut-être pas définitif) de la révolte des Gilets jaunes qui n’ont pas su éviter certains pièges tendus par ce que l’on pourrait nommer le « Système » et sur lequel il faudra revenir pour mieux le définir et le combattre. La révolte des ronds-points aura consolidé le Bloc bourgeois, par cette « réaction de la peur » qui est, qu’on le veuille ou non, l’un des éléments majeurs de l’histoire des hommes et, au regard de l’histoire de la France, de la République (face à la Vendée de 1793, aux ouvriers de 1848, à la Commune de 1871 ou aux manifestants du 6 février 1934, entre autres), et qui « légitime » cette forme de « dictature du Pays légal » qui utilise tous les moyens légaux et judiciaires, mais aussi médiatiques, pour contenir les contestations ou les revendications, qu’elles soient sociales ou politiques : le nombre de manifestations interdites en France cette dernière année (pour de bonnes ou de mauvaises raisons, la cause n’est pas forcément entendue selon les cas) devrait nous alerter sur cet état de fait de la dégradation des libertés publiques et, parfois, d’opinion, tout comme l’emploi d’une force souvent démesurée au regard des « risques » représentés par des manifestants qui étaient loin d’être radicalisés avant que d’être réprimés, en particulier lors des premières émotions populaires de l’automne dernier… Sans oublier les contraventions extravagantes mais éminemment dissuasives à l’égard des personnes participant à des occupations pacifiques et plutôt festive de ronds-points… Drôle d’ambiance !

    C’est bien cette même République qui, dans quelques semaines, célébrera en grande pompe une émeute qui n’était pas de la faim et qui a livré au massacre et au dépeçage des hommes désarmés qui croyaient, en contemporains des Lumières, à la bonté humaine et à la parole donnée. Pierre Desproges ironisait sur ce 14 juillet 1789 qui avait livré le Pouvoir à des bourgeois qui ne l’avaient plus lâché depuis, n’hésitant pas à tirer sur un peuple qui, souvent, ne correspondait pas à ce qu’ils en attendaient en servilité et « servitude volontaire », la démocratie représentative étant censée assurer la tranquillité de ce système de domination économico-politique…

    Alors, que peuvent dire, que peuvent faire les royalistes face à ce qui semble indestructible et irréversible, et que la mondialisation et sa métropolisation renforcent ou commandent ? Doivent-ils renoncer à toute espérance et se rallier, eux aussi, à ce vaste mouvement d’ensemble mondial qui monopolise les écrans et, souvent, les esprits ? Ce serait si facile, et si confortable… Mais si peu honorable ! En fait, de nouveaux fronts idéologiques s’affirment actuellement et les royalistes peuvent y trouver leur place ou, mieux encore, inspirer les nouvelles chouanneries nécessaires, que cela soit dans le domaine environnemental, social ou régional, et l’expérience vécue aux côtés des Gilets jaunes, voire en leur sein, peut aider à la mise en place et en pratique de nouvelles stratégies, et à « penser ce qui est et ce qui vient », non pour disserter et clamer crânement que « notre force est d’avoir raison », mais pour le prouver et faire advenir ce qui doit être.

    Quelques exemples des nouveaux chantiers idéologiques royalistes, qui seront développés cet été sur ce site : l’écologie intégrale, dont la définition par Jean-Charles Masson au début des années 1980, mérite d’être précisée et diffusée au-delà de l’Eglise catholique qui s’en fait aujourd’hui la porte-parole dans le prolongement de l’encyclique pontificale Laudato Si’ ; la dénonciation du « globalitarisme » contemporain, libéral, individualiste et mondialiste ; le redéploiement rural, réponse française à la métropolisation du monde ; l’économie d’entente et le corporatismenouveau, dont il faudra sans doute ordonner les contours comme les réalisations avec un nouveau vocabulaire et des formes appropriées aux enjeux d’une société contemporaine « en désordre » ; la post-démocratie, dont la Monarchie royale peut être la meilleure incarnation pour réconcilier les « pays réels » (et les nouvelles agoras) avec l’Autorité politique « clé de voûte » de l’unité française et « trait d’union » entre les communautés de France ; la Monarchie active, pour des institutions qui permettent à la France « d’être au monde » et de « ne plus subir », et qui rendent à notre pays sa place, non de « puissance vaine », mais de « puissance médiatrice », ce qui est sa vocation profonde depuis les Capétiens…

    « Il ne faut pas renoncer à l’avenir », pour poursuivre le chemin de l’histoire : quelles que soient les difficultés du moment et celles à venir, le rôle des royalistes, au-delà de la politique politicienne (mais sans forcément la méconnaître), est d’inspirer des solutions et d’apporter des propositions à tous ceux qui n’ont pas renoncé à la liberté française et à sa prospérité.

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1557:le-devoir-politique-des-royalistes-pour-annoncer-la-monarchie&catid=53:2019&Itemid=64

  • Conférence de Pierre-Antoine Plaquevent : comprendre Soros

    E&R Ariège a reçu Pierre-Antoine Plaquevent le 13 janvier 2019 au nord de l’Ariège pour une conférence de présentation de son ouvrage Soros et la société ouverte :métapolitique du globalisme.

    Georges Soros est l’une des personnalités les plus influentes de notre époque. L'activisme de George Soros, qui se considère lui-même comme « un chef d’État sans État », touche en fait tous les domaines et tous les continents.

    Durant les dernières décennies, peu de nations ont été épargnées par l’action ou l’influence de son ensemble de fondations : l’Open Society Foundations. Partout où la souveraineté politique et la stabilité sociale sont attaquées, on retrouve la trace de Georges Soros, de ses réseaux, de ses militants, de ses milliards. Que ce soit au travers de l'immigration de masse, de la dépénalisation des stupéfiants, des nouvelles normes sociétales, de la promotion des théories du genre ou des révolutions colorées. Dans chacun de ces domaines, Soros œuvre avec une étonnante constance à la réalisation d’un même objectif : l'avènement d'un nouvel ordre politique international fondé sur la notion de société ouverte et la fin des États-nations.

    L’auteur nous propose une radiographie détaillée de la méthodologie Soros et de ses divers champs d’action partout dans le monde. Au travers d’exemples très documentés, cette étude expose au grand jour les rouages internes des réseaux Soros. Une entreprise de décomposition des nations dotée d’une puissance et de moyens inédits dans l’Histoire.

    Au-delà d’un travail d’enquête inédit, ce livre se propose d’exposer la philosophie politique qui anime cette action et d’en tracer la généalogie profonde. Le lecteur y découvrira comment la notion de société ouverte se rattache aux courants les plus puissants et les plus actifs de la subversion politique contemporaine.

    Avant-propos de Xavier Moreau
    Post-face de Lucien Cerise

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  • 3 JUILLET 1940 : LA TRAHISON GAULLO-BRITANNIQUE À MERS EL-KEBIR

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    José Castano

    L’armistice franco-allemand du 18 juin 1940 consacre l’échec de nos armées sur terre ; notre flotte, une des plus puissantes qui n’avait pas été vaincue, est libre. Ni l’amiral Darlan, ni le général Weygand n’ont l’intention « …de livrer à l’ennemi une unité quelconque de notre flotte de guerre » et même de Gaulle le dira, le 16 juin à Churchill en ces termes  « La flotte ne sera jamais livrée, d’ailleurs, c’est le fief de Darlan ; un féodal ne livre pas son fief. Pétain lui-même n’y consentirait pas ».

    Les Anglais, de leur côté, désirent que notre flotte, riche en unités lourdes et légères, se rende dans leurs ports. Hitler ne demande pas livraison de notre flotte (le projet d’armistice ne le prévoyant d’ailleurs pas), pas plus que de nos colonies, sachant qu’il n’est pas dans nos intentions d’accepter de telles exigences.

    Mieux abrité que Gibraltar, le port de Mers el-Kébir possède une des rades les plus belles et les plus sûres de l’Algérie. Les clauses de l’armistice ont été scrupuleusement observées, et dans le délai qui avait été fixé.Sur nos bâtiments, les culasses des pièces ont été démontées ; il en a été de même dans les batteries de côtes et de D.C.A. Dans les hangars d’aviation, les mesures de démobilisation ont été prises ; on a vidé les réservoirs de leur essence, démonté les canons des chasseurs et les mitrailleuses de tous les appareils ; les munitions ont été rassemblées et mises en dépôt.

    L’agression britannique

    Le 27 juin 1940, Churchill, en dépit des assurances données par le gouvernement Français, décide, dans le plus grand secret, de mettre « hors d’état de nuire » la marine française. Cette opération aura pour nom Catapult.

    Vers 7 heures du matin, un torpilleur anglais, le Foxhound, se présente devant Mers El-Kébir. Un premier message annonce qu’il a à son bord un officier britannique, chargé d’apporter au commandant en chef de la flotte de l’Atlantique une communication de la plus haute importance. Mais une véritable force navale l’accompagne : le Hood, bâtiment de 42000 tonnes, le plus grand cuirassé du monde, armé de pièces de 380 ; le Vaillant, la Résolution, armés également de pièces de 380 ; l’Ark-Royal, le plus rapide des porte-avions anglais, tous escortés de bâtiments légers et de torpilleurs.

    Un officier d’état-major français est envoyé par l’amiral Gensoul à la rencontre de l’officier britannique, le commandant Holland. Celui-ci est porteur d’un document qu’on peut résumer ainsi : « La flotte de l’Atlantique est invitée à rallier la flotte britannique, ou à défaut, un port de l’Amérique, avec équipages réduits. En cas de refus de cette offre, elle devra se saborder, sinon, par ordre du gouvernement de Sa Majesté, la flotte britannique usera de la force. »

    L’amiral Gensoul réaffirma au parlementaire britannique que les craintes de voir les bâtiments français tomber aux mains des Allemands et des Italiens étaient injustifiées : « La marine française n’a pas l’habitude de manquer à sa parole ! », s’exclama-t-il.

    Plus tard, il affirmera qu’il ne pouvait accepter « un ultimatum se terminant par : « ou vous coulez vos bateaux ou je vous coule. C’est exactement : la bourse ou la vie… quelquefois, on donne sa bourse pour sauver sa vie. Dans la Marine, nous n’avons pas cette habitude-là »

    Dès 14h, heure approximative de l’expiration de l’ultimatum, les avions de l’Ark Royal volant sur l’eau déposent des mines magnétiques, à l’entrée du port et de la rade de Mers El-Kébir. L’escadre française est pratiquement bloquée.

    A 16h56, la flotte anglaise commence le feu. Abritée derrière l’éperon rocheux du fort de Mers El-Kébir, elle tire à cadence accélérée sur nos bâtiments qui cherchent à sortir de la rade. Les consignes s’exécutent partout avec ordre, à Oran comme à Kébir. Après 12 ou 15 minutes de « tir au gîte », les batteries côtières du Santon et de Canastel répondent au feu des Anglais ; le Strasbourg sort des passes. Le bilan s’établit ainsi : le croiseur Bretagne, atteint, explose, coule en sept minutes et disparaît sous l’eau : 150 hommes seulement sur 1300 fuient la mort, soit à la nage, soit en chaloupes. Le croiseur Dunkerque, n’ayant pu prendre la mer, à cause d’une avarie à son gouvernail, reçoit un obus qui tue 150 marins, plus de 100 mécaniciens et chauffeurs, 2 ingénieurs… Le bâtiment est hors de combat. Le croiseur Provence, touché, peut par ses propres moyens, aller s’échouer sur la côte de Kébir : il y a 4 morts. Le contre-torpilleur Mogador X61, incendié par l’arrière, s’échoue et compte 14 morts. Le Rigaut de Genouilli est atteint, seul le Commandant Teste, non cuirassé, amarré à la jetée en construction, est intact. Le Strasbourg fonce vers la haute mer, part vers Alger, puis Toulon.

    Et partout ces mêmes visions apocalyptiques ;  parmi les carcasses d’acier éventrées, calcinées, retentissaient les cris déchirants de centaines et de centaines de marins agonisants, mutilés, brûlés ou suffoquant au milieu d’une fumée âcre et d’un mazout noirâtre qui étouffent leurs dernières plaintes.

    Le drame n’est pas terminé pour autant. La haine ancestrale de nos « alliés » allait se concrétiser ce 6 juillet 1940. A 6h30, par trois fois en vagues successives, des avions britanniques survolent la rade, à basse altitude, déposent des mines magnétiques entre le Dunkerque et la passe, prennent le navire comme cible. Torpilles et bombes atteignent le bâtiment qui s’enfonce et échoue sur le fond, en donnant de la bande. Les trois chalutiers ou remorqueurs, coopérant à l’évacuation des morts du 3 juillet, sont coulés à leur tour. La D.C.A  côtière, les batteries du Santon, Bel Horizon et Lamoune, les mitrailleuses installées sur la côte, au stade de la Marsa et à l’usine électrique répondent. Le drame, c’est que cette attaque fera encore 205 tués et 250 blessés atteints gravement.

    Au total, la marine française déplore plus de 1927 morts ou disparus et plusieurs centaines de blessés dont la plupart gravement brûlés. Deux avions anglais sont abattus.

    Les marins anglais ont tué en une semaine plus de marins français que la Flotte allemande pendant toute la seconde guerre mondiale.Nous ne sommes pas loin des 2403 morts du drame de Pearl Harbor, qui décida de l’entrée en guerre des Etats-Unis d’Amérique, à ceci près que les Japonais étaient leurs ennemis, alors que les Anglais étaient censés être nos alliés. C’est là un crime inqualifiable… impardonnable. Une trahison, mais pas la seule de cette affaire.

    La trahison gaulliste

    Le 8 juillet, De Gaulle, parlant au micro de la BBC, déclare : « En vertu d’un engagement déshonorant, le gouvernement qui fut à Bordeaux avait consenti à livrer nos navires à la discrétion de l’ennemi… J’aime mieux savoir que le « Dunkerque » notre beau, notre cher, notre puissant « Dunkerque » échoué devant Mers El-Kébir, que de le voir un jour, monté par les Allemands, bombarder les ports anglais, ou bien Alger, Casablanca, Dakar. » … et pas le moindre mot de compassion envers les victimes de cette tragédie.

    Contrevérité dans la bouche du prétendu « général » français : Alger, Casablanca, Dakar, donc les clés de l’Empire, allaient être utilisées contre les alliés britanniques.

    Mers El-Kébir explique en grande partie l’attitude de bon nombre de nos gouvernants de Vichy durant le conflit comme elle explique aussi celle des autorités civiles et militaires d’Algérie en 1942-1943 et d’une population acquise au Maréchal Pétain.

    L’Afrique du Nord, malgré son traumatisme, rentrera en guerre en 1942 et sera avec son « armée d’Afrique », l’une des composantes de la victoire alliée. Elle conservera, néanmoins, son hostilité à de Gaulle, devenu président du Comité de la Libération. Il se souviendra toujours de ce sentiment d’inimitié à son égard et, dès 1958, remis au pouvoir par ceux-là mêmes qui l’avaient blâmé, leur fera supporter amèrement le poids de sa rancune… Enième de ses trahisons !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/07/04/3-juillet-1940-la-trahison-gaullo-britannique-a-mers-el-kebi-6161988.html