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culture et histoire - Page 719
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Un nouveau numéro hors-série de Présent
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la 9e Grande Fête médiévale de La Chapelle-d’Angillon les 31 août et 1er septembre 2019
La 9e Grande Fête médiévale se déroulera les 31 août et 1er septembre 2019 au château de La Chapelle-d’Angillon, dans le Cher. Il s’agit d’une forteresse qui a pour origine un donjon carré construit au XIe siècle. Des bâtiments ont été ajoutés à ce donjon initial pour former un ensemble fortifié de plan trapézoïdal. Ce château abrite un musée consacré à Alain-Fournier (l’auteur du Grand Meaulnes) ainsi qu’une collection sur l’Albanie du XIXe siècle.
Lors des festivités, des démonstrations de béhourd sont prévues : il s’agit de combats avec armures et armes médiévales, régis par des règles précises d’engagement. Les combats se déroulent en duel ou en équipe. Lors des combats collectifs, une équipe l’emporte quand elle met ses adversaires à terre. Afin d’éviter les blessures, les coups d’estoc ainsi que les coups derrière les genoux, aux pieds et à la nuque sont interdits.
D’autres divertissements seront présentés : jonglerie, lancer de haches, escrime, tir à l’arc, ainsi que les animaux de la ferme, la fauconnerie et un marché médiéval de 70 échoppes. Un accro-voile à escalader et un atelier blasons sont prévus pour les enfants. Trois buvettes et quelques échoppes proposeront des spécialités médiévales comme l’hypocras et l’hydromel.
Le samedi soir, un son et lumière exceptionnel est prévu avec un spectacle équestre et un feu d’artifice. Un banquet médiéval (les Ripailles) avec des animations aura lieu le samedi soir dans la cour du château et sous la galerie Renaissance. L’accès aux Ripailles se fait sur réservation car les places sont limitées.
L’année dernière, un spectacle sur Jeanne d’Arc avait été organisé. Cette année, les bénévoles de l’Association universelle des amis de Jeanne d’Arc distribueront des tracts pour faire connaître leur projet : il s’agit d’ériger une statue de Jeanne d’Arc à Saint-Pétersbourg. Le projet est bien avancé : le modèle de la statue est décidé et son emplacement a été validé par les Russes. Une Jeanne d’Arc brandissant un étendard devrait prendre place dans le quartier de l’amirauté à Saint-Pétersbourg en mai 2020.
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La 7e université d’été d’Academia Christiana, sous le signe de l’engagement
Communiqué d’Academia Christiana :
Notre septième Université d’été vient de se clore. Plus de 200 participants ont suivi cette semaine de formation : des conférences variées (littérature, philosophie, économie, politique, culture), des activités sportives, un concert, des visites culturelles et de nombreux moments de convivialité.
Quarante bénévoles ont permis la réussite de cet événement. Chaque jour, nos équipes de cuisine préparaient entre 200 et 300 repas avec des produits frais achetés à des producteurs locaux.
Le mot d’ordre de la semaine a été : « engagement ». Sortons des querelles politiques stériles, engageons nous pour le bien commun à l’échelle locale et construisons de petites communautés pour continuer notre oeuvre de transmission des valeurs qui fondent la civilisation européenne.
Chaque participant a été exhorté à s’impliquer dans une structure locale et à en en créer si celles-ci sont manquantes.
Comme l’a rappelé un élu local durant cette semaine, l’avenir de notre pays dépend de sa jeunesse. Tous les domaines sont à reconquérir : il faut construire, proposer et se mettre au travail dès maintenant. Thucydide écrivait : « Il faut choisir : se reposer ou être libre. »
https://www.lesalonbeige.fr/la-7e-universite-dete-dacademia-christiana-sous-le-signe-de-lengagement/
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Les temps de réconciliation
Il semble beaucoup trop tôt pour évaluer la réussite diplomatique qu'évoque au soir de la réunion de Biarritz le journal officiel de Boboland[1]. Plus mesurables nous paraissent la question de la paix civile des Français et celle d'une meilleure coopération entre Européens.
Dans une précédente chronique[2] nous déplorions en effet le peu de fiabilité de la réunion de conditions réconciliatrices dans le contexte du gouvernement actuel. Ceci en dépit des appels présidentiels, communication essentiellement rhétorique.
Il a existé cependant des précédents historiques, dans la France d'autrefois. On pourrait, on devrait, aujourd'hui encore s'y référer. L'exemple dont la mémoire nationale a conservé le plus longtemps le souvenir remonte sans doute au couronnement d'Henri IV.
En l'an de grâce 1589, la race des Valois s'étant éteinte, la branche des Bourbons était appelée à lui succéder par cette loi de succession si simple que les juristes avaient appelée, au XIVe siècle, loi salique. Malgré plus de 300 ans de distance depuis la mort de leur ancêtre, saint Louis, après une histoire tumultueuse, et en dépit du triste épisode du Connétable mettant son épée au service de Charles Quint, la légitimité politique de la nouvelle lignée dynastique n'était contestée que par les partisans fanatiques de la continuation des guerres de religion.
Il fallut certes 5 ans pour aboutir en 1594 au sacre du roi de France, à Chartres, car la Ligue catholique contrôlait Reims.
Ce ne fut encore que 4 ans plus tard, seulement, que fut signé en 1598 l'Édit général de Nantes, complété par diverses dispositions y compris celles de l'édit de Fontainebleau signé en 1599 par le Vert Galant pour son petit royaume de Navarre où les protestants tenaient encore le haut du pavé.
Charte exemplaire du rassemblement cet ensemble maintint l'équilibre religieux dans le royaume pendant près d'un siècle. Mais elle avait nécessité 10 ans d'efforts, reprenant des tentatives infructueuses marquées par les édits d'Amboise (1563), Saint-Germain, (1570) et Poitiers (1577).
Cette longue route du Vert Galant, la Restauration, sous son descendant Louis XVIII s'efforça de la suivre.
D'emblée ce sentier escarpé fut semé d'embûches auxquelles s'employèrent les grands habiles, notablement Fouché et Talleyrand, en imposant par exemple que le Sénat impérial devînt Chambre des pairs, etc. Pas question de toucher aux intérêts des acquéreurs de biens nationaux de l'époque révolutionnaires, ceux que Beau de Loménie considère comme les fondateurs des dynasties bourgeoises.
N'oublions jamais, en effet, qu'en 1814 le retour des Bourbons avait été accueilli par une liesse générale du peuple français. L'affreux survivant du Comité de salut public robespierriste Carrère l'atteste dans ses Mémoires publiées 30 ans plus tard.
C'est ainsi que fut publiée la très belle déclaration de Louis XVIII rentrant par Saint-Ouen.
Que dit en effet le frère du roi martyr Louis XVI, l'oncle du pauvre petit Dauphin[3]reconnu pour Louis XVII ? Il annonce simplement le retour "d'un Français de plus en France".
Parmi les pages, si admirables du point de vue littéraire, de Chateaubriand, on perçoit sans difficulté que ce règne ne fut point senti comme suffisamment contre-révolutionnaire par ceux que leurs adversaires appelaient ultraroyalistes, encore qu'ils n'employaient point eux-mêmes cette étiquette.
On ne relira sans doute jamais assez la page terrible des Mémoires d'Outre-Tombe[4] où il dit son horreur de voir dans les allées de la nouvelle Cour, "le vice appuyé sur les bras du crime".
Dans la pratique, toutefois on peut mesurer, aussi, toute la grandeur et toutes les difficultés de ce règne réconciliateur et réparateur qui assura une des périodes les plus brillantes et les plus heureuses de l'Histoire de France.
On peut hélas mesurer aussi la distance qui nous en sépare.
JG Malliarakis
Apostilles
[1] cf. Le Monde en ligne le 26.8 à 20h57 "A Biarritz, Macron estime que le sommet du G7 a créé les conditions d’une rencontre entre Trump et Rohani"
[2] cf. L'Insolent du 20.8 "Réconciliation : un dur métier"
[3] et dont la Restauration ne reconnut jamais la dépouille présentée pour telle au cimetière de Sainte-Margueritte puisque celle-ci ne fut, mystérieusement, ni transférée à la chapelle expiatioire, ni à Saint-Denis.
[4] Ensuite, écrit-il, je me rendis chez Sa Majesté : introduit dans une des chambres qui précédaient celle du roi, je ne trouvai personne ; je m'assis dans un coin et j'attendis. Tout à coup une porte s'ouvre: entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime, M. de Talleyrand marchant soutenu par M. Fouché ; la vision infernale passe lentement devant moi, pénètre dans le cabinet du roi et disparaît. Fouché venait jurer foi et hommage à son seigneur ; le féal régicide, à genoux, mît les mains qui firent tomber la tête de Louis XVI entre les mains du frère du roi martyr ; l'évêque apostat fut caution du serment. -
NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE... (36)
Aujourd'hui : 38. L'incident des obsèques...
Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)
L'incident des obsèques...
Paris, 13 février 1936, au croisement du boulevard Saint-Germain et de la rue de l'Université.
La foule attend le cortège funèbre de Jacques Bainville, dont la dépouille doit être transportée depuis son domicile, rue de Bellechasse, à la gare de l'Alma, pour être inhumée à Marigny, en Normandie.
L'Église catholique - qui ne s'est pas honorée en la circonstance... - lui a refusé les obsèques religieuses, en raison de la "mise à l'Index" de l'Action française par le pape Pie XI, en 1926....
Le quotidien de la Ligue d'Action française a appelé ses lecteurs à se masser, à midi, l'heure de la levée du corps, boulevard Saint-Germain....
Le corps du défunt a été exposé dans la cour de l'immeuble de la rue de Bellechasse.
A midi, deux discours sont prononcés : l'un par Léon Daudet, au nom des amis du défunt, l'autre par Me Henri Robert, directeur de l'Académie Française (extraits) :1. De Me Henri Robert :
«La mort de Jacques Bainville est pour tous ceux qui l'ont connu, aimé et admiré, un sujet de profonde tristesse. Certes, nous le savions malade, atteint aux sources mêmes de la vie, mais nous voulions espérer quand même. II nous donnait l'exemple, en luttant avec un indomptable courage, un magnifique stoïcisme contre le mal qui le torturait. Il avait auprès de lui, pour l'aider dans ce dur combat, sa femme dont les soins attentifs et l'inlassable dévouement réussirent par une sublime conspiration, à l'arracher plusieurs fois à son cruel destin. Sa femme et son fils, ses confrères et ses amis ne sont pas les seuls à ressentir profondément la perte douloureuse qu'ils viennent de subir. Les Lettres françaises sont aussi en deuil. Maurice Donnay, en le recevant à l'Académie, a fait de notre confrère un magistral et définitif éloge. Dans les tristes circonstances présentes, je ne puis qu'évoquer son oeuvre. Jacques Bainville a écrit des livres qui ont consacré sa grande réputation, et il est toujours resté fidèle au journalisme dans lequel il avait fait ses débuts, alors qu'il sortait à peine du lycée, en écrivant à Francisque Sarcey une lettre que celui-ci inséra dans Le Temps. Voir pour la première fois son nom imprimé dans les colonnes d'un grand journal, quelle joie et quel orgueil pour un collégien. Ce simple fait décida peut-être de sa vocation... »
2. De Léon Daudet :
«C'est comme vis-à-vis quotidien de Jacques Bainville, à notre table commune de travail de l'Action Française depuis vingt-huit ans, que je viens apporter à l'admirable veuve et au fils de notre cher ami, le suprême témoignage de notre douleur et aussi de notre fierté. Fierté que peuvent partager tous les collaborateurs de ce grand écrivain qui fut aussi un grand patriote. Eadem velle eadem nolle ea est vera amicitia. Vouloir les mêmes choses, ne pas vouloir les mêmes choses, voici la véritable amitié. La fidélité amicale de Bainville était connexe à la fidélité de ses convictions politiques. Il disait de Charles Maurras qu'il lui devait tout, sauf le jour. Cette formule pourrait être celle de la plupart d'entre nous. Tant de peines profondes et aussi de joies et de certitudes en commun ont créé entre nous, les maurrassiens, une solidarité que la mort même ne saurait anéantir. S'il est vrai que l'amour est plus fort que la mort, cela n'est pas moins vrai de l'amitié et au-delà des tombeaux quand il s'agit d'écrivains et d'hommes d'action, celle-ci se continue par leurs oeuvres, par leurs actes, par leurs intentions fraternelles. Amis, nous le fûmes dans la patrie, dans la France, notre mère, dont les dangers, les risques nous apparurent ensemble. Historien né, objectif et clairvoyant, pressentant les effets dans les causes comme un Thucydide et un Fustel de Coulanges, Bainville était atteint de cette transe des époques troubles : l'angoisse pour le pays. Il n'était pas de jour qu'il ne m'en parlât ou n'y fît allusion. Poète par surcroît et de l'esprit le plus vif, le plus spontané, il voyait, navigateur des âges écoulés, monter à l'horizon les points noirs, annonciateurs de la tempête. Un article de lui dans la revue d'Action Française du 14 juillet 1914, intitulé Le Rêve serbe, annonce avec précision et clarté le mécanisme de la guerre européenne qui vient... Sa plume ne tomba de ses mains qu'à la dernière minute. Jusqu'à ses derniers moments il s'entretint avec nous des sujets les plus divers, de ceux surtout qui lui tenaient au coeur. Cela nous permettait à nous, les collaborateurs de chaque jour, de lui cacher notre inquiétude. La veille de sa mort, il s'occupait avec Maurras de La Bruyère et il nous parlait de ses projets. Une seule plainte : quand pourrai-je reprendre avec vous nos petits dîners d'amis. Cher Bainville, tendre, délicat, grandiose ami, jusqu'à l'heure d'aller vous rejoindre, quand nous aurions dû vous précéder nous ne cesserons de penser à vous, de vous pleurer, de prier pour vous. »
Au premier rang de l'assistance, se pressent les plus hautes personnalités de la politique et des lettres...
Le cortège est précédé de deux chars remplis de fleurs et de couronnes, dont celles du duc et de la duchesse de Guise.
Charles Maurras et la reine Amélie du Portugal suivent aussitôt après la famille.
L'imposant cortège s'engage dans le Boulevard Saint-Germain, et c'est alors que se produit "l'incident" : une automobile, dans laquelle ont pris place Léon Blum et Georges Monnet, est arrêtée par la foule, qui attend le passage du cortège.
Il est évidemment impossible, étant donnée la notoriété de Bainville, et l'importance de l'événement, qu'une personnalité comme Léon Blum ait été dans l'ignorance de ce qui se passait à cet endroit, et à ce moment-là...
Il semble que l'auto voulut passer malgré tout, coupant ainsi la double haie de la foule attendant, de part et d'autre du boulevard, le passage du cortège.
Léon Blum reconnu, des cris et des sifflets se firent entendre. Provocation ? La vitre arrière de la voiture fut brisée, et un mouvement de foule eut lieu autour du véhicule... Léon Blum et Mme Monnet furent légèrement contusionnés...
Les Camelots du Roi, présents sur les deux trottoirs du Boulevard, protégèrent Blum, qui se fit conduire à l'Hôtel Dieu.
Quand il revint à la Chambre des députés, il fut accueilli aux cris de "Dissolution des Ligues".
Et Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur, fit signer, par le président Albert Lebrun, la, dissolution de toutes les organisations d'Action Française, que suivit celle de toutes les ligues nationales...
Sur cette malheureuse journée des obsèques, Albert Thibaudet écrit :
"...Les trois formes des guerres historiques françaises semblèrent conviées aux obsèques de Bainville.
D'abord, notre forme la plus française de la guerre religieuse, celle que connaissent bien les lecteurs de Port-Royal.
Ensuite la guerre civile : on a, dans le malheureux incident Léon Blum, la sensation physique de cette Discorde que les poètes épiques, et Boileau dans le Lutrin, invoquent pour signifier un moment exceptionnel où tout sort de la mesure, tout est déréglé, tout est déchaîné démoniaquement. Je saurai désormais ce que veut dire l'hémistiche : la Discorde triomphe...
Enfin, la guerre étrangère : le jour des obsèques était le jour de la discussion du pacte franco-soviétique, sur les conséquences duquel je n'ai pas d'opinion, mais Bainville en avait une, très nette, et l'un de ses derniers articles disait : "Une alliance avec les Soviets offre tout ce qu'il faut pour vous amener à la guerre."
On songe alors à la dernière phrase de Jaco et Lori, où Jaco disparaît dans les arbres : "Je criai par trois fois : Ca finira mal !"
Le cortège funèbre de Jacques Bainville s'est déroulé justement entre les trois cris." -
"ORAN, LE MASSACRE OUBLIÉ" LE 5 SEPTEMBRE SUR FRANCE 3
La chaine France 3 annonce la diffusion le 5 septembre prochain à 23h, d’une œuvre audio-visuelle réalisée par Georges-Marc BENAMOU et Jean Charles DENIAU : Oran, le massacre oublié.
D’une durée de 52’, elle revient sur un des épisodes les plus sanglants de la guerre d’Algérie, la journée du 5 juillet de 1962 où, alors que les Algériens célèbrent l’indépendance, plus de 700 Européens sont massacrés.
Le documentaire bénéficie de la puissance de témoignages inédits à ce jour, et de la présentation d’archives privées et surtout publiques, incontestables.
La responsabilité des plus hautes personnalités de l’Etat français dans la non-assistance aux personnes en danger, est clairement établie. Comme l’est la réponse à la question : pourquoi ce drame est-il resté depuis près de 60 ans sans reconnaissance officielle ?
Un document d’histoire.
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NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE... (35)
Aujourd'hui : 37. La Revue universelle...
Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)
La Revue Universelle...
L’une des plus remarquables réalisations de Bainville, ce n’est peut-être pas un livre, aussi importants qu'ils aient pu être pour certains; l’une des pensées les plus fécondes de son règne intellectuel (pour paraphraser Louis XIV), c’est peut-être... "La Revue universelle"....
C'est en 1920 que Jacques Bainville fonde cette Revue : il en était le directeur, et Henri Massis, le rédacteur en chef.
Dans Le Figaro du 19 juillet 1919 était paru un manifeste "Pour un parti de l'intelligence"; la Revue universelle, qui en découle, avait pour programme :
"Rassembler tout ce qui, dans le monde, prend parti contre la destruction, fortifier et étendre les relations entre les groupes dévoués à la cause de l'esprit".
La Revue se situait évidemment dans la ligne du Nationalisme intégral de L'Action française.
Y collaborèrent Charles Benoist, Marie de Roux, Robert Havard de La Montagne, René Johannet, Georges Valois, Firmin Bacconnier, Pierre-Antoine Cousteau, Georges Gaudy, Gustave Thibon, Pierre Gaxotte, Claude Roy, Gonzague de Reynold, Jacques Maritain (en charge de la rubrique philosophique, au début des années 1920), Charles Maurras, Maurice Vaussard et Henri Gouhier.
Puis, après 1941, Pierre Boutang et Raoul Girardet.
La Revue universelle s'intéressait particulièrement à la politique extérieure, mais on y trouvait aussi des études sur l'art, la littérature la philosophie, écrites par Léon Daudet, Thierry Maulnier, André Rousseaux ou Robert Brasillach.
Son dernier numéro paraîtra en 1944...
"...Ah ! comme tout alors me semblait simple, facile, uni. Je nous revois ensemble dans notre commun bureau de la Revue universelle, lorsque nous établissions le sommaire du prochain numéro, et qu'il en réclamait les épreuves. Il lui suffisait d'un regard, mais c'était un regard infaillible; rien qu'un mot parfois pour formuler sa décision, mais c'était un mot sans réplique. Et quel repos, quel assentiment, quand il avait conclu d'un simple geste, qui supprimait le tâtonnement, l'hésitation, l'incertitude..."
(Henri Massis). -
Netflix, Amazon… Vers une homogénéisation culturelle au sein du supermarché mondial ?
Prenez tout mais laissez moi la culture !
On lui doit certainement nos plus beaux chefs d’oeuvre mais on la méconnaît. Voici, l’exception culturelle. Qui affirme que la culture n’est pas une marchandise comme les autres. Qui place notre production audiovisuelle hors de griffes de la libéralisation continue.L’idée a permis au cinéma français d’exister malgré la force de frappe des majors d’Hollywood. Mais face aux géants Netflix, Amazon et consorts et à l’orée d’une nouvelle ère d’hyperoffre audiovisuelle, le risque d’homogénéisation culturelle se fait à nouveau sentir. Les industries américaines voudraient nous faire croire que la culture se résume à un catalogue de produits.
Que le plus compétitif gagne ! Laissons le choix au consommateur ! Mais souhaitons-nous vraiment que des marchandises envahissent nos imaginaires ? Peut-on accepter que les créations audiovisuelles ne deviennent qu’un article sur les étagère d’un supermarché mondial ?
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Il faut sauver nos campagnes !
Il n’y aura pas de “gilets verts” après les “gilets jaunes” », affirme Christiane Lambert, la présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Les agriculteurs ne monteront pas de barricades à la rentrée, pas plus qu’ils ne viendront, sur leurs tracteurs, dire leur colère à Paris. Et pourtant. Les difficultés s’accumulent et la matière à explosion sociale existe. L’inquiétude est là, qui grandit et trouvera en son temps une forme d’expression, qui surprendra les politiques et les Français dans leur ensemble. Comme toutes les incompréhensions, mal perçues, mal analysées, mal traitées. Ou trop tard.
Le climat dans les campagnes s’est considérablement détérioré. Et pas seulement la météo. Les relations sociales entre agriculteurs et leurs voisins atteignent parfois des niveaux d’exaspération encore peu connus.
Les intrusions dans les exploitations agricoles, les actes de vandalisme, les insultes, les discussions houleuses qui tournent mal et qui vont jusqu’à l’agression physique se multiplient. Parfois sur la base de mauvaises interprétations des activités auxquelles se livrent les agriculteurs, violemment attaqués parce que leurs voisins pensaient qu’ils étaient en train d’épandre des pesticides. Des cartes stigmatisant les élevages de porc en attente de feu vert à leur agrandissement ont été publiées sur Internet. Les mises en cause verbales se font aussi dans les magasins ou sur les marchés.
Climat délétère
Sécheresse et canicule sont arrivées dans ce climat délétère. Des mois sans eau ont jauni les campagnes, asséché les réserves d’eau et engagé les éleveurs dans une course épedue à la recherche de fourrage pour le bétail. Au total, 86 départements ont été frappés par le manque d’eau. Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a autorisé 69 départements à utiliser les jachères pour nourrir les bêtes. « Tout cela arrive trop tard, commente Christiane Lambert. Les prairies sont marron. Cela casse le moral des éleveurs. » Le déficit hydrique et le manque de nourriture ont ralenti la croissance des animaux. La mortalité des volailles dans les poulaillers a atteint des niveaux très élevés. Les trésoreries souffrent.
Des aides viendront. Mais à quelle hauteur ? Et quand ? Dans le meilleur des cas pas avant des mois, car les arbitrages ne seront rendus qu’en octobre. Les agriculteurs réclament moins de rigidité dans les règles de l’irrigation et de la création de réserves d’eau. La Hongrie et la Pologne ont accru leurs capacités de stockage de 13 %. L’Espagne de 29 %. En France de... 1,9 %. Les exploitants ne comprennent pas l’acharnement de l’administration tricolore à toujours exiger plus que ne le demande l’Europe.
Les distorsions de traitement au sein de l’UE sont ressenties comme autant d’injustices et de freins inopportuns alors que l’agriculture française perd en compétitivité. Tout comme l’ouverture des frontières à des centaines de milliers de tonnes de viande en provenance du Canada, via l’accord du Ceta, et du Brésil, via le Mercosur. L’idée que la France accepte de faire entrer des denrées si lointaines produites dans des conditions très différentes des attentes des consommateurs, en matière de pesticides, de farines animales, de bien-être, est d’autant plus difficile à admettre pour les agriculteurs que cela intervient en plein débat sur la taxe carbone.
Source : Les Echos 26/08/2019
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NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE... (34)
Aujourd'hui : 36. Remise de l'épée d'académicien...
Remise de l'épée d'académicien...
En novembre 1935, Bainville reçoit son épée d’académicien des mains de François Léger, alors secrétaire général des étudiants d’AF, en présence du maire de Vincenne, M. Bonvoisin.
Elle a été fabriquée, comme celle de Maurras, par Mellerio dits Meller, le plus ancien joaillier du monde.
C'est Maxime Réal del Sarte qui l'a conçue, comme celle de Maurras.
Réal del Sarte était le descendant d'Andrea del Sarto, qui fit partie de la cohorte d’artistes italiens appelés par François premier pour illustrer les Arts, sous toutes leurs formes, dans le Royaume.
Il était sculpteur, fidèle en cela à la vocation artistique de sa lignée : c'est lui qui fonda les Camelots du Roi, dont il devint le chef.
Il a réalisé la garde des épées d’académicien de Maurras et de Bainville :
Un des thèmes favoris de l'auteur est la Minerve ailée comme une victoire : Minerve est appuyée sur une lance symbolique dont le fer est formé d'une fleur de lys en brillants.
La sérénité l'habite, malgré les assauts de deux chimères symbolisant les ennemis de la vérité, de l'ordre, de la sagesse.
Sur la coquille, posées sur deux plumes enlacées, se détachent les initiales de l'auteur.
Sur la lame, figure l'inscription "offert par les étudiants français le 7 novembre 1935".Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)