culture et histoire - Page 875
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La petite histoire : La tragédie du radeau de la Méduse
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« Éric Zemmour — Itinéraire d’un insoumis », par Danièle Masson
Par Camille Galic, journaliste, essayiste ♦
Après avoir suscité tant de haines et d’attaques virulentes, Eric Zemmour inspire aujourd’hui une étude exhaustive, fine et pleine d’empathie *. Surprise : celle qui l’a rédigée est une intellectuelle catholique, familière d’Emile Poulat, préfacière de Gustave Thibon et biographe du maurrassien Jean Madiran — fondateur du quotidien Présent dans lequel elle écrit toujours.
Tout le monde aime ou déteste le polémiste Zemmour mais l’homme, le philosophe et l’historien sont souvent ignorés. Ce sont à l’évidence ces facettes qui ont intéressé Danièle Masson, elle-même agrégée de lettres classiques et auteur de Dieu est-il mort en Occident ? (éd. Guy Trédaniel, 1998). Une interrogation qui rejoint celles exprimées par Zemmour dans Mélancolie française (2010) et Le Suicide français (2014) : si les civilisations sont mortelles, qu’en sera-t-il demain de la nôtre, minée par la détestation de soi et d’un passé pourtant souvent glorieux comme par l’immigration ? La cause de la chute de l’Empire romain, note l’auteur, « c’était à la fois son déclin démographique et son impuissance à assimiler les populations barbares. Or, si l’on vante aujourd’hui le dynamisme démographique de la France, « la France est un borgne démographique au pays des aveugles européens » **. Surtout, « notre dynamisme est branché sur le moteur à explosion maghrébin et africain”. »
Une population française en exil intérieur
L’itinéraire de l’insoumis commence en 1958 dans une famille de juifs algériens installée à Montreuil —deuxième ville malienne après Bamako —, entre une mère qui lui passe tout, du moins « tant qu’il travaille bien », et un père qui encourrait actuellement les foudres de la loi car il n’hésite pas, en cas de manque, à lui flanquer des coups de ceinture. Traitement inhumain ? Au contraire, estime Danièle Masson, « ce rapport conflictuel est pour lui une manière de se construire ». Ce que confirme l’intéressé : « Quand on affronte son père, on devient un homme. Aujourd’hui, les hommes n‘ont plus de père à tuer. En me confrontant au mien, je me suis endurci, c’est pour cela que j’aime la bagarre. »
C’est aussi pour celaqu’au rebours de pratiquement tous les intellectuels de sa génération, il déplore la féminisation croissante des sociétés occidentales, phénomène dépeint en 2006 dans Le Premier sexe. Un livre qui contribua à sa légende noire mais lui ouvrit grand les plateaux de télévision appâtés par l’odeur de scandale. Là, « face à la pensée unique qui sature l’espace médiatique, il sent aussi, écrit Danièle Masson, que la population française est en exil intérieur, qu’elle est en sécession mentale, qu’elle zappe les émissions, n’achète plus les journaux, se tourne vers les médias alternatifs. Quant le consensus soixante-huitard ne fait plus recette, vient l’heure d’Eric Zemmour. Il sait qu’il est “au cœur de la fabrication de l’idéologie dominante” et il veut la contester de l’intérieur, pour être “le porte-parole de ceux qui réagissent comme lui”… Cette étonnante performance, utiliser les médias dédiés au formatage des esprits pour les retourner contre eux-mêmes et libérer la parole des classes populaires en se faisant la voix des sans-voix, explique son succès ». Ainsi que les haines qu’il s’est attirées, notamment celles de Bernard-Henri Lévy, son exact contraire, et les nombreux procès qui lui furent intentés, par le biais d’associations et « d’élites autoproclamées conscientes de ne plus tenir en main le peuple français. […] L’“essentialisme” d’Eric Zemmour, qui articule nature et culture, est un péché grave aux yeux des existentialistes contemporains. »
La conjuration des trois D
Sous-titré « Ces quarante années qui ont défait la France » grâce à la conjuration des trois D (Dérision, Déconstruction, Destruction) léguée par Mai 68, Le Suicide français fut le plus grand succès de librairie en 2014. Dans ce massacre à la tronçonneuse, tout y passe : les successeurs de Charles de Gaulle, les héritiers et les profiteurs de Mai 68 (dont l’imminent cinquantenaire donne actuellement lieu à un matraquage indécent), la technostructure à laquelle Zemmour faillit pourtant appartenir car, diplômé de Sciences Po, il se présenta par deux fois, d’ailleurs en vain, au concours de l’ENA, les associations dites humanitaires, les lois antiracistes et les lois mémorielles dont, au grand scandale des belles consciences, il demanda l’abolition en mars 2011 lors d’une convention UMP et sur lesquelles prospèrent, y compris financièrement, divers lobbies, ou encore l’Europe depuis que celle-ci, fondée à l’origine sur l’aire carolingienne, n’a cessé de s’élargir. Perdant en substance comme en importance politique et financière ce qu’elle gagnait en nombre d’habitants.
Pour Laurent Joly, jeune historien spécialiste de l’antisémitisme, « depuis Barrès et Maurras, aucun autre intellectuel, journaliste ou écrivain, n’avait eu ce statut de passeur des idées d’extrême droite auprès d’un très large lectorat » (et ce n’est pas un compliment dans sa bouche car Joly ne pardonne pas à Zemmour d’avoir exonéré le maréchal Pétain mais aussi le président Laval du péché mortel d’avoir prêté la main à « la folie criminelle de l’occupant », comme les en avait accusés Jacques Chirac en juillet 1995).
Pour Danièle Masson, c’est plutôt de Bainville que se rapproche Zemmour, en raison de son intérêt pour l’histoire et la géopolitique. Toutefois, nuance notre auteur, « Bainville, qui achève son histoire de France sur les lendemains de la Première Guerre mondiale, garde espoir en une France apte à se redresser » alors que, « même quand il évoque la possibilité d’un sursaut populaire, Zemmour semble parier plus qu’espérer ».
Il est vrai qu’un siècle plus tard, résultat d’un ethnomasochisme camouflé en scrupuleux respect des droits de l’homme (étranger exclusivement, tandis que le bipède blanc et hétérosexuel est chargé de tous les maux), tout est fait pour empêcher ce sursaut, réprimer toute tentative de redressement. Mais, comme disait Bainville justement, citant Calderon, « le pire n’est pas toujours certain ». Riposteà la bombe que constitue la présence chez nous la présence de millions d’islamistes — car, pour Zemmour, l’islamisme est l’essence même de l’islam — et au tsunami migratoire qu’il entrevoyait dès 2008, la belle résistance à la décadence sous tout ses aspects manifestée de la Pologne à l’Italie par certains pays européens, si justement attachés à leur identité menacée, devrait faire tache d’huile chez nous. Espoir ou pari ?Camille Galic 28/03/2018
* Danièle Masson : Eric Zemmour, itinéraire d’un insoumis, 262 pages avec de nombreuses notes. Editions Pierre-Guillaume de Roux. Paris, mars 2018.
** Les citations en italiques sont extraites de livres ou de déclarations de Zemmour lui-même.
https://www.polemia.com/eric-zemmour-itineraire-dun-insoumis-par-daniele-masson/
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INCROYABLE ! Un stock de numéros du mensuel Pour un Ordre nouveau retrouvé dans un grenier...
Le 28 juin 1973, suite à l'attaque par plusieurs milliers de gauchistes du meeting contre l'immigration sauvage qu'il avait organisé à la Mutualité (Paris) la semaine précédente, le Mouvement Ordre nouveau est interdit par le pouvoir gaulliste de l'époque.
Ordre nouveau éditait un mensuel de combat, Pour un Ordre nouveau, diffusé à plusieurs milliers d'exemplaires par ses militants. Après la dissolution, les stocks de journaux furent saisis. Quelques exemplaires cependant échapèrent aux rapaces de la police politique.
45 ans après, ces numéros sont ressortis du fond d'un grenier et remis en vente pour les collectionneurs et amateurs.
Nous vous proposons le n°15 (oct 1972) qui est en grande partie consacré à la création du Front national. Vous trouverez dedans un article de Jean-Marie Le Pen.
Le reflêt d'une époque, un document historique à ne pas manquer...
D'autres numéros seront bientôt mis en vente..
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Complot contre les Brigandes (Mars 2018)
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Ve république, De Gaulle à Macron, 75 ans de déchéance
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Avez-vous lu le roman de Thierry Bouclier "Le dernier des occupants" ? Vous devriez....
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Ecoutez l'émission Synthèse avec Thierry Bouclier sur
Radio Libertés cliquez là
De retour d’une soirée, Coralie et Alice, les deux filles de l’ancien préfet Louis Moreau, se font agresser dans les rues de Paris par une bande de racailles menée par Maga. Elles sont secourues par Georges Serpent et son fils Lucas, accompagnés de l’intrépide Nathaniel. Des liens se tissent entre ce jeune homme aux idées bien trempées et la très belle Coralie. Mais cette agression était-elle fortuite ? Quel rôle y tient le père des deux victimes ? Pourquoi le commissaire Levebe regarde-t-il Coralie avec insistance au cours de son enquête ? Les deux jeunes filles sont-elles toujours en danger ? Quel secret inavouable se dissimule derrière toute cette affaire aux multiples rebondissements ? Courses-poursuites, combats de rue, enlèvements, coups de feu mais également histoires d’amour et nostalgie dans un Paris et une banlieue défigurés, rythment d’un bout à l’autre ce roman noir.
Le Dernier des occupants apparaît comme l’adaptation contemporaine, avec l’Est parisien comme décor et une intrigue policière en plus, de l’ouvrage de Fenimore Cooper, Le Dernier des Mohicans.
Thierry Bouclier est avocat à la Cour. Il est notamment l’auteur de Tixier-Vignancour, une biographie (Rémi Perrin), La République amnésique (Terra Mare) et Qui suis-je ? A.D.G. (Pardès). Ce titre est le quatrième de la collection policière Le Lys Noir.
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Passe Present n°190 - Andreas Hofer, heros du Tyrol
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Francophonie : Macron apôtre, en même temps, du tout-anglais
Sachant qu’en dépit d’un désintérêt apparent, les Français sont attachés à la dimension internationale de leur langue, en raison même du statut que celle-ci a acquis autant dans la définition de leur identité que dans le prestige de leur pays, Macron ne pouvait faire autrement que de donner un lustre particulier à la première journée internationale de la francophonie de son mandat, le 20 mars.Aussi est-il allé prononcer à l’Académie française un discours sur la place du français dans le monde et son avenir, devant les académiciens et 300 jeunes choisis on ne sait comment. Peu importe. Invité, le matin même, dans la matinale d’Europe 1, l’académicien Jean-Christophe Rufin s’est amusé des digressions de langage habituelles du président, héritage de son passé professionnel : « Comme beaucoup, il est prisonnier du fait que dans certains milieux — notamment la banque et l’Internet —, l’anglais a pris une place considérable. Il vient de ces mondes, et forcément, il en est marqué », ajoutant, non sans ironie : « Toutes les conversions sont à prendre en compte, même si elles sont tardives », et de saluer le « sincère désir du président d’avoir une grande politique de francophonie ».
Des mensonges éhontés
Y croit-il vraiment ? Il est à craindre au contraire que la francophonie ne fasse particulièrement les frais de la vraie nature du « en même temps » présidentiel — un faux pragmatisme cachant un cynisme foncier et totalement déshinibé. Car les annonces présidentielles, en vue de faire du français la troisième langue internationale (après l’anglais et l’espagnol) la plus parlée au monde en 2050, dissimulent mal un statut de soumission par rapport à l’anglais qui demeure, pour Macron, la seule langue ayant droit au statut international en ce que c’est la langue du mondialisme et que le mondialisme est l’horizon indépassable de notre golden boy. Il a avalisé le recul du français non seulement dans les domaines économique et scientifique – si bien que le français ne peut plus apparaître comme langue de l’innovation – mais également au sein des instances internationales et de l’Union européenne, tout en encourageant même sa disparition comme langue diplomatique par sa pratique indigne de l’anglais dans les visites officielles. Pour Macron — nous retrouvons le « en même temps » et son cynisme —, parler anglais aiderait même la francophonie ! « Je n’hésite jamais à m’exprimer à la fois en français et en anglais, sur des scènes internationales, devant des milieux d’affaires. Je pense que ça renforce la francophonie de montrer que le français n’est pas une langue enclavée, mais une langue qui s’inscrit dans le plurilinguisme. Je considère que c’est la bonne grammaire pour défendre le français partout dans les enceintes internationales », assure-t-il, avant d’ajouter : « Je ne fais pas partie des défenseurs grincheux ». Ne cherchez pas à savoir ce que signifie ici « grammaire », dernier mot à la mode pour dire « méthode ». Mais oser affirmer que le simple fait de parler français, c’est enclaver notre langue et que pratiquer le tout-anglais favoriserait … la place du français dans le monde en faisant preuve de plurilinguisme — un plurilinguisme dont ne se soucient guère les anglo-saxons qui semblent tout à fait satisfaits de l’enclavement de leur langue —, seul Macron pouvait oser une telle énormité, assénée avec un toupet aussi candide. Il ne recule devant aucun mensonge, fût-il le plus éhonté : c’est malheureusement sa force. C’est aussi sa faiblesse pour qui perce à jour son cynisme.
Un statut de langue régionale
C’est en fait un statut de langue régionale que Macron destine au français Car cet ambassadeur de la langue de l’oligarchie — il n’a cure également de l’anglais : c’est le patois du monde des affaires qui l’intéresse — n’a qu’un seul objectif : endormir l’égo des Français en faisant du français la première langue africaine — et par contrecoup favoriser l’africanisation à venir de la France — tout en réservant, dans le reste du monde, le français aux classes moyennes supérieures qui verront son apprentissage par leurs rejetons comme un « plus » qu’elles ne favoriseront que tant que ce sera à la mode. Sa volonté de doubler le nombre d’élèves en écoles françaises à l’étranger manque d’ambition tout en couvrant un mensonge : jamais ces écoles n’ont vu leurs moyens fondre autant que depuis l’arrivée de Macron à l’Elysée ! Une politique offensive ne consisterait pas à y doubler mais à y décupler le nombre d’élèves, tout n’étant qu’une question de priorité. Mais la francophonie, pour Macron, qui a supprimé tout poste ministériel afférent, doit surtout viser à favoriser l’invasion migratoire. D’où les moyens promis, et on peut supposer que cette promesse-là sera tenue, améliorant l’apprentissage du français par de pseudo-réfugiés qui n’ont pourtant pas vocation à rester sur le territoire.
Défendre le français contre l’Élysée
Par ailleurs il serait temps que nous cessions de nous disculper de mener, via la francophonie, une politique coloniale et de justifier la défense du français par celle du plurilinguisme ! Je ne sache pas que les Britanniques s’excusent à tout bout de champ de la place de l’anglais dans leurs anciennes colonies, ou dans les instances internationales, même celles qu’ils s’apprêtent à quitter ! La défense du français se suffit à elle-même. La francophonie va souffrir davantage encore durant les prochaines années car, à l’indifférence de Sarkozy ou de Hollande, a succédé, à l’Elysée, une hostilité déclarée au statut international de notre langue. Il convient de lutter pied à pied pour la place du français dans le monde, quitte à paraître grincheux ou enclavés.
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Pourquoi je vous conseille vraiment de lire le livre de Jean-Marie Le Pen
Anne Lauwaert
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Je viens de terminer le livre de Jean-Marie Le Pen. Je ne vais pas vous le « résumer » mais vous énoncer les raisons de l’acheter et, surtout, de le lire.
– En premier lieu il faut l’acheter pour faire un pied de nez aux pisse-vinaigre, c’est une très bonne raison !
– C’est une brique de 403 pages qui contient un index très fouillé et une chronologie qui permet de replacer beaucoup d’événements à leur place
– Le style est rapide, direct, concret aux antipodes de l’hexagonal ou de la novlangue politiquement correcte.
– Les raisonnements sont terre à terre, exemple : La torture ? « les ordres étaient de juguler le terrorisme par tous les moyens (…) il y a eu des interrogatoires musclés (…) l’armée française revenait d’Indochine, là-bas elle avait vu des violences horribles qui passent l’imagination (…) les moyens qu’elle employa furent les moins violents possibles. Y figurent les coups, la gégène et la baignoire, mais nulle mutilation, rien qui touche à l’intégrité physique » Lors d’une enquête, le préfet d’Oran répond à un pasteur suédois : « Monsieur le pasteur votre protégé, ses couilles il les a toujours ? » «Oui, répondit interloqué l’homme du nord. » – « Pas les militaires français qui se font prendre en opération, ni les musulmans que le FLN massacre : il les leur coupe et il les leur fourre dans la bouche. Je tiens les photos à votre disposition »…
– Jean-Marie Le Pen est un personnage, un gaillard en chair et en os, lourd comme un cheval de trait paysan, équilibré comme un marin qui tangue et qui roule, décidé comme un para de La Légion, solide comme un roc dans la tempête mais aussi frétillant quand il s’agit de femmes et émouvant quand il s’agit des animaux et de ses chiens. Il est issu d’une famille pauvre, marins du côté de son père, paysans du côté de sa mère, il fait l’école et un sévère collège des jésuites puis l’université en droit. Est refusé comme soldat car trop jeune pour faire la guerre en 40. En 1953, il organise des secours aux sinistrés des inondations hollandaises. Il s’engage dans la Légion, fait l’Indochine, Suez et l’Algérie. Sans doute dérange-t-il tant parce qu’il est l’antithèse des baudruches politiquement correctes qui actuellement tiennent le haut du Smartphone. Retourné au civil, il gère une maison de disques. Il suit un parcours politique qui va mener à la création du Front National mais ça ce sera pour le deuxième tome.
– Il nous raconte un temps que plus personne ne connaît : il naît dans le village la Trinité-sur-mer, son grand-père est pêcheur, son père devient cap-hornier puis pêcheur et sera tué quand son bateau sautera sur une mine. J.M devient donc pupille de la Nation, « un peu plus français que les autres ». Il nous raconte comment c’était « avant » : la vie dure, les « métiers d’enfer » quand il était marin-pêcheur lui-même ou mineur dans une mine de charbon belge. Le bonheur en chantant et puis les premières BD, la collection Nelson, la machine à coudre Singer, le rouge à lèvres rouge baiser, les manteaux d’Astrakhan. Ben oui, comme quand nous étions enfants. Le peuple a arrêté de chanter quand le transistor est arrivé ; la liturgie romaine et le chant grégorien ont été remplacés par des niaiseries ; la musique classique et la poésie par le rap barbare. Ben oui.
– Bref il nous raconte l’envers de l’Histoire depuis 1928 jusqu’à nos jours, avec ses mises au point concernant Vichy, De Gaulle, les guerres et l’Algérie, mai 68 et les catastrophes causées par les communistes, les socialistes et la gauche. Mais aussi les occasions manquées de ce qui allait devenir le Front National.
– Et, bien sûr Le Pen ne serait pas Le Pen s’il ne décochait pas quelques petites piques par exemple à l’encontre de ceux qui ont la mémoire courte…
Après avoir lu ce livre. Nous avons l’impression de vivre dans une époque terrible, mais en fait cette époque terrible dure depuis des décennies, si pas de siècles. Comme dans les familles, les clubs ou les entreprises, tout irait bien s’il n’y avait pas, toujours, un emmerdeur pour semer la zizanie, ainsi les allemands, les communistes et actuellement l’immigration, l’islamisme, le mondialisme, etc. A chaque fois les gens « normaux » qui ont du bon sens (paysan) doivent se battre contre l’absurde qui coûte cher et qui tue.
On peut aimer ou ne pas aimer cet homme, dans les deux cas cela vaut la peine de lire son livre car au-delà de sa biographie personnelle, qui n’est pas banale du tout, il nous décrit un temps qui n’existe plus et que j’ai eu du plaisir à retrouver, sans être d’accord avec lui sur tout. Il m’a rappelé mes grands-parents paysans, mais aussi ce jour où mon père, après avoir écouté le journal parlé à notre petite radio nous dit « Dien Bien Phu est tombé… la guerre est finie… » Enfin je comprends ce que signifiaient les « Poujade avait raison » peinturlurés sur les murs que nous voyions quand nous descendions vers le Sud pour aller camper. Et puis, pèle mêle, entre « Les âmes mortes » de Gogol et « Les silences du Colonel Bramble » de Maurois, les livres de Lartéguy que mon père me permettait de lire pendant que nous étions couchés à rôtir sur les rochers de La Ciotat.
J’ai eu un ami très cher, aujourd’hui décédé, colonel de l’armée suisse, né lui aussi dans les années 20, avec qui je n’étais pas d’accord sur tout, mais avec qui il était passionnant de bavarder entre personnes éduquées. Lui, ingénieur, chef de grosse entreprise, avait fait latin grec, moi, physiothérapeute, j’avais fait latin math ce qui me donnait quand même un peu de crédibilité, malgré la différence d’âge et d’expérience.
Quand je vois à la télé les hystériques écervelées qui s’esclaffent à gorge aussi déployée qu’une porte cochère, qui criaillent et coupent la parole comme si leur maman ne leur avait pas appris les bonnes manières, je me dis, en pensant à cet ami, que, ô combien aux antipodes de la télé, cela doit être des moments rares de pouvoir rencontrer le Vieux Menhir et passer avec lui une soirée à parler entre gens qui ont reçu « une éducation », avec un bon p’tit calva et les chiens couchés devant le feu ouvert… et, pendant que les défenses arrogantes du Vieux se fondent, partager des confidences qui n’auront vécu qu’un seul soir…
Il y a dans ces Vieux (= encore plus vieux que moi) une consistance indépendante de l’air du temps, un fond solide comme celui qui se dépose au fond des pots de confitures. Quand j’étais petite c’était encore « comme ça ». Aujourd’hui, tout est différent. Les jeunes découvriront dans ce livre l’ambiance de leurs grands-parents et surtout des opinions pas politiquement correctes. Pour les vieux… ben oui… c’était mieux, plus vrai, avant… C’était mieux quand c’était pire… Et puis la question amère : et maintenant, qu’est ce que nous allons pouvoir faire pour nous sortir de ce merdier désespérant ?
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Attila [2000 ans d'histoire]