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culture et histoire - Page 876

  • " MAINTENIR EN NOUS LA NATURE HUMAINE INTÉGRALE ET LE SURNATUREL " | MARCEL DE CORTE

  • Dans Minute de cette semaine : un grand article sur le livre de Carl Lang "Un chemin de résistance"

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  • En Italie, le mouvement fasciste qui a porté Mussolini est de retour

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    Marche des militants de CasaPound à Rome en juin 2017. Image Facebook/Youtube.

    CasaPound a joué un rôle central dans la normalisation du fascisme dans son pays de naissance. Maintenant, le mouvement essaie d’entrer au Parlement.

    Nous offrons ici à nos lecteurs une traduction de ce reportage paru le 22 février 2018 dans The Guardian, quotidien d’information britannique marqué à gauche. Texte original de Tobias Jones.

    Dans la nuit du 27 décembre 2003, cinq hommes ont pénétré par effraction dans un immense complexe de bureaux vides à Rome, juste au sud de la gare principale de Rome, Roma Termini. Quelques jours plus tôt, ils avaient fabriqué de faux tracts appelant le public à l’aide pour retrouver un chat noir perdu appelé « Pound ». C’était un moyen d’éviter les soupçons alors qu’ils surveillaient le bâtiment avant d’entrer par effraction.

    Rien n’ a été laissé au hasard: la date, entre Noël et le Nouvel An, a été choisie parce qu’il n’y aurait pas beaucoup de monde. Même le nom et la couleur du chat n’étaient pas anodins: « Pound » était un clin d’œil au poète et évangéliste fasciste américain Ezra Pound. Et le noir était la couleur associée à leur héros, Benito Mussolini. Ils avaient prévu de lancer une station de radio à l’intérieur de leur nouveau bâtiment appelé Radio Bandiera Nera – « Radio drapeau noir ».

    L’homme qui donnait les ordres cette nuit-là était Gianluca Iannone. A 30 ans, il était grand, costaud et brusque. Avec sa tête rasée et sa barbe épaisse, il ressemblait un peu à un Hells Angel. Il avait « me ne frego » (« Je m’en fiche » – le slogan utilisé par les troupes de Mussolini) tatoué en diagonale sur le côté gauche de son cou. Iannone était célèbre dans les milieux fascistes en tant que chanteur principal dans un groupe de rock appelé ZZA, et en tant que propriétaire d’un pub à Rome, le Cutty Sark, qui était un point de rencontre pour l’extrême droite de Rome.

    Les cinq hommes étaient nerveux et excités alors qu’ils travaillaient à tour de rôle sur la porte d’entrée en bois avec des pieds-de-biche. Les autres se rassemblèrent à proximité, pour observer et couvrir. Une fois que la porte eut cédé, ils se sont entassés à l’intérieur, la poussant derrière eux. Ce qu’ils ont découvert était époustouflant. Il y avait un grand hall d’entrée au rez-de-chaussée, un grand escalier et même un ascenseur. Il y avait 23 bureaux dans l’immeuble de sept étages. L’occupant précédent, une autorité administrative gouvernementale, avait déménagé une année auparavant, de sorte que l’endroit était gelé et humide. Mais c’était énorme, il couvrait des milliers de mètres carrés. La cerise sur le gâteau, c’était la terrasse: une grande toiture murée d’où on pouvait voir tout Rome. Les hommes s’ y rassemblèrent et se serrèrent dans leurs bras, sentant qu’ils avaient planté un drapeau au centre de la capitale italienne – dans un quartier sensible, Esquilino, qui accueillait de nombreux immigrants africains et asiatiques. Iannone surnommait leur bâtiment « l’ambassade italienne ».

    Ce bâtiment devint le siège d’un nouveau mouvement appelé CasaPound. Au cours des 15 années qui vont suivre, il ouvrira 106 autres centres à travers l’Italie. Iannone, qui faisait partie de l’armée italienne depuis trois ans, a qualifié chaque nouveau centre de « reconquête territoriale ». Parce que chaque centre était autofinancé, et parce qu’ils prétendaient « servir la population », ces nouveaux centres ont ouvert à leur tour des gymnases, des pubs, des librairies, des clubs de parachutisme, des clubs de plongée, des clubs de motocyclisme, des équipes de football, des restaurants, des boîtes de nuit, des salons de tatouage et des salons de coiffure. CasaPound semblait soudain partout. Mais il s’est présenté comme quelque chose au-delà de la politique: c’était de la « métapolitique », faisant écho à l’influent philosophe fasciste Giovanni Gentile, qui écrivit en 1925 que le fascisme était « avant tout une conception totale de la vie ».

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  • À la redécouverte des Celtes

    1180156495.jpgGeorges Feltin-Tracol

    Après avoir publié La Révolution conservatrice allemande. Biographies de ses principaux acteurs et textes en 2014 et Généalogie du fascisme français. Dérives autour de Zeev Sternhell en 2017, les Éditions du Lore sortent Pages celtiques de Robert Steuckers (2017, 104 p., 15 €).

    Responsable des excellentes revues Orientations et Vouloirdans les années 1980 – 2000, animateur du blogue éponyme ainsi que du site Euro-Synergies, l’une des principales figures de la « Nouvelle Droite » européenne propose une belle compilation d’études consacrées à un sujet méconnu : l’apport du monde celte à notre civilisation continentale.

    L’auteur a le mérite de sortir du triangle habituel et quelque peu paresseux Athènes – Rome – Jérusalem pour rappeler que Constantinople, la Germanie, le monde slave et aussi la celtitude participent aux racines spirituelles des peuples européens. Ils doivent beaucoup aux Celtes jamais conquis d’Irlande et d’Écosse, en particulier la conversion à la foi chrétienne par l’intermédiaire du christianisme celtique.

    Robert Steuckers revient aussi sur le long et patient combat de libération nationale et populaire des Celtes écossais et irlandais. Il rappelle que le mouvement national irlandais défendait un projet social ambitieux et un dessein pan-celtique. On retrouve d’ailleurs ce pan-celtisme dans la passion légitime qu’éprouve l’auteur pour les patries charnelles.

    Ainsi rend-t-il un bel hommage à Olier Mordrel, l’infatigable militant de l’indépendance bretonne, et insiste-t-il sur la belle et fructueuse postérité intellectuelle de l’Allemand Herder. Il est clair que « le nationalisme irlandais est l’exemple même d’un nationalisme de matrice “ herdérienne ” (p. 98) ».

    Ce sont au final de magnifiques pages qui font découvrir un patrimoine écarté par la volonté sénile des zélotes d’une Rome paulinienne et augustinienne et par leurs successeurs, les chantres débiles d’une Modernité agonisante.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°67, diffusée sur Radio-Libertés, le 23 février 2018.

    http://www.europemaxima.com/a-la-redecouverte-des-celtes-par-georges-feltin-tracol/

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray [XII]

    Nous poursuivons la publication d'une série qui devrait faire date ; qui forme un ensemble à lire en entier : une étude de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000. Nous entamons ici la 2ème partie de cette étude. La lecture de ces textes expliquera aux lecteurs qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

    2ème partie : Une révolution copernicienne 

    L'ÂGE DU CHARBON ET DE L'ACIER

    La seconde révolution industrielle ne démarrera qu'à la fin du XVIle siècle. Elle se produira en Grande-Bretagne, pays qui possédait déjà, au Moyen-Age, une certaine avance technologique. Trois facteurs favorables se conjuguèrent : une révolution agricole, l'expansion coloniale, l'existence d'une main-d’œuvre abondante et peu qualifiée.

    a) Toute révolution industrielle, nous l'avons constaté au Moyen-Age, suppose au préalable une révolution agricole. Celle-ci se heurtait à la résistance des communautés villageoises qui ne fut brisée, en France, qu'en 1789. Elle l'avait été un siècle plus tôt en Angleterre. Les grands propriétaires, maîtres du Parlement, s'étaient emparés, grâce au système des enclosures, des biens communaux, condamnant à la mendicité les paysans pauvres qui furent parqués dans des workhouses, réserves de main-d’œuvre quasi gratuite. Afin de mettre leurs terres en valeur les grands propriétaires ont besoin d'outils en fer (charrues, herses, matériel de drainage, etc.…) ce qui stimule la métallurgie.

    b) Les Anglais arrachent aux Hollandais le marché chinois, l'indien aux Français. Ce qui procure des débouchés considérables aux cotonnades de mauvaise qualité. Paradoxalement, la misère des paysans anglais dépossédés, que l'on ne peut tout de même pas laisser nus, ouvre un autre marché. Il faut beaucoup de malheureux pour développer une production de masse. La France n'en a pas assez. La relative aisance de sa paysannerie, qui frappe les voyageurs anglais, retarde l'essor d'une grande industrie textile.

    c) Autre paradoxe : la France possède une classe ouvrière extrêmement qualifiée, qui profite du rayonnement culturel de la nation, puisque l'artisanat d'art travaille pour l'exportation. Par contre la Grande-Bretagne peut puiser dans les workhouses la main-d’œuvre médiocre mais bon marché, dont a besoin son industrie textile. En 1789, les deux pays sont également riches, mais la puissance économique de la France tient à la qualité de ses produits, celle de la Grande-Bretagne à la quantité des siens, vendus à faible prix. Notre pays n'en a pas moins amorcé sa révolution industrielle, surtout grâce à de grands seigneurs qui mettent en valeur leurs forêts en construisant des usines métallurgiques. La France manque de charbon. Par contre, elle dispose de beaucoup de bois. La Révolution française puis les guerres de l'Empire, se révèleront désastreuses, au plan économique, frappant le pays au moment où il commençait à combler son retard, grâce au débauchage de techniciens anglais. La ruine de notre artisanat d'art, la mort, sur les champs de bataille de l'Europe de notre jeunesse allaient ruiner la prépondérance de la France pour le seul profit de la Grande-Bretagne.

    Quoi qu'il en soit, la révolution industrielle ne devra rien, du moins dans sa période de démarrage, au capitalisme financier. Elle sera l'œuvre d'artisans qui tentent de satisfaire la demande d'outils en fer et de textiles de basse qualité. Il leur suffit de faibles capitaux, du moins au départ. Les premières entreprises de construction de machines rassemblent au plus une douzaine d'ouvriers. Un artisan a besoin pour s'installer d'un investissement de trente livres par travailleur dans la métallurgie, vingt-cinq seulement pour une filature. Un ménage réunit assez facilement trois cents livres en faisant appel à sa parentèle. Cependant la compétition est vive. Si les profits sont considérables, du moins dans les commencements, il faut pour développer l'entreprise acquérir un outillage de plus en plus coûteux. Seuls survivront les patrons impitoyables pour eux-mêmes comme pour leur personnel. Une gestion ascétique, au bout d'un certain temps, ne suffira plus. Il faudra emprunter. Le capitalisme financier pourra mettre la main sur les entreprises qui marchent, au besoin en les acculant à la faillite afin de racheter, à petit prix, les actifs.

    D'ailleurs le capitalisme financier ne s'intéresse guère à l'industrie. Il est remarquable qu'en 1872, quand un commis du « Crédit Lyonnais », Quisart, enquête à Grenoble pour monter une agence, il rencontre tous les notables à l'exception des industriels. En effet, l'industrie suppose des immobilisations de capitaux, et la banque exige qu'ils circulent rapidement pour augmenter ses profits. Le capitalisme financier draine l'argent des épargnants au profit d'emprunts d'Etat (les emprunts russes et ottomans furent les plus rentables pour les banquiers, les plus funestes pour les épargnants).

    Il ne s'engage qu'avec répugnance dans de grandes entreprises, comme la construction des chemins de fer et parfois — ce fut le cas pour les Rothschild — après avoir longtemps tergiversé. Il ne le fait qu'après s'être assuré que l'Etat prendrait les risques à sa charge et lui laisserait les profits.

    A la fin du XIXe siècle, la seconde révolution industrielle est à bout de souffle. Une crise très longue et dure commence en 1873, l'économie souffre d'une maladie de langueur, venue des Etats-Unis. Ainsi que l'écrit un observateur lucide, P. Leroy-Beaulieu dans « La Revue des deux mondes » du 15 mars 1879, les pays industrialisés sont entrés dans « une période plus difficile de richesse à peu près stationnaire, dans laquelle le mouvement progressif de la période précédente se ralentit au point de paraître complètement arrêté ». A un siècle de distance, que ce langage paraît actuel ! Un énorme krach bancaire, celui de la banque catholique et royaliste, « l'Union Générale » se produit en janvier 1882, ruinant la France traditionnelle — événement oublié mais finalement aussi grave que l'affaire Dreyfus, provoqué par certaines imprudences qu'exploitèrent les banques protestantes et juives. Le krach privera la droite des moyens financiers d'un combat politique efficace. En fait tout l'appareil bancaire est menacé par la banqueroute ottomane de 1875 et seules survivent les banques qui restreignent impitoyablement le crédit.

    L'essor industriel paraît bloqué. L'esprit « fin de siècle », marqué par le pessimisme des « décadents », exprime un sentiment général de désarroi. Cependant deux inventions, le « système Taylor », qui permet, grâce à une division du travail plus poussée d'accroître la productivité et surtout le moteur à explosion, qui valorise une forme d'énergie connue depuis longtemps, le pétrole. Au départ, les fabricants d'automobiles ou d'avions restent des artisans. Pas davantage que leurs prédécesseurs du XVIIIe siècle, ils n'ont besoin de concours bancaires. Les ressources financières d'une famille aisée, les Renault, ou d'une vieille entreprise familiale qui trouve l'occasion de diversifier sa production, Peugeot, suffisent. Les qualités de gestionnaire et la capacité d'innovation font le reste. Citroën, qui s'était placé sous la dépendance des banques, sera éliminé de son entreprise, Louis Renault, par contre conservera la quasi-totalité du capital entre ses mains. Il est vrai qu'on lui fera payer très cher, en 1944, son esprit d'indépendance. Quelques réussites ne sauraient faire oublier les échecs. Dans l'aviation comme dans l'automobile le nombre de faillites sera considérable.

    De nos jours, l'aventure de l'informatique renouvelle le processus. Quelques jeunes gens doués se lancent dans la création d'une entreprise. Les bénéfices, dans un premier temps, sont considérables mais la nécessité de trouver des capitaux, toujours plus importants, pour développer l'affaire, conduit soit à l'absorption par un concurrent plus puissant soit à la disparition pure et simple, au premier faux pas. Néanmoins les frais de recherche tendent à devenir si lourds qu'en dehors de quelques multinationales seuls les Etats ont les moyens de les consentir et encore, d'ordinaire, en fonction d'objectifs militaires plutôt qu'économiques. Sans la bombe atomique il n'y aurait jamais eu de nucléaire civil. Les Etats Unis, ce modèle du libéralisme, n'ont pu se lancer à la conquête de l'espace qu'en créant un organisme fédéral, la NASA.

    Les chocs pétroliers, qui auraient dû nous alerter, sur la nécessité de pousser les feux, afin de moderniser nos équipements furent l'occasion pour le capitalisme financier de « recycler » les pétrodollars. La suppression, à partir d'août 1981, des taux de changes fixes, lorsque Nixon eut mis fin à la convertibilité des dollars en or ainsi que la progression des taux d'intérêts fournissaient de trop belles occasions de profit. Des banques se mirent à prêter à tout va, surtout à partir de 1978. Des pays comme le Brésil, le Mexique, la Pologne s'endettèrent pour s'équiper à crédit. Politique suicidaire, encouragée par certains gouvernements et d'abord le nôtre. Il ne se passait pas de mois sans que M. Giscard d'Estaing ne se félicite des « abuleux contrats » que la France venait de signer. Bientôt le système bancaire sera conduit à prêter de l'argent aux Etats pour qu'ils remboursent non le capital mais les intérêts.

    Les divers pays, industrialisés ou en voie de développement, sont frappés du même mal. Tous vivent au-dessus de leurs moyens. Le manque de capitaux a été masqué, de 1969 à 1980, par la création, ex-nihilo, de signes monétaires. Les réserves monétaires mondiales furent multipliées par douze, plus en onze ans qu'elles ne le furent depuis Adam et Eve. D'où une inflation galopante, qui avait le mérite d'annuler les dettes des débiteurs. On ne pouvait en sortir que par la récession, avec les risques qu'elle comporte, montée rapide du chômage, baisse du niveau de vie, ralentissement de la croissance et, dans les pays en voie de développement, augmentation du prix des denrées de première nécessité, ce qui entraîne des révoltes populaires.

    Pour la première fois depuis 1914, les Etats-Unis se trouvent débiteurs. Les pays de l'O.P.E.P. voient fondre leurs pétrodollars, et déjà le Nigeria est en état de faillite. On doit se demander, d'ailleurs, quand on considère le cas du Mexique si la découverte de gisements de pétrole ne constitue pas, pour un pays, une malédiction. On a frôlé en 1982 la catastrophe. Le Fonds Monétaire International, la banque mondiale, les autorités monétaires américaines ont uni leurs efforts pour éviter des faillites cumulatives qui auraient cassé le système. N'empêche que le Brésil, qui, au prix d'une politique d'austérité devenue insupportable, parvint à rétablir l'équilibre de sa balance commerciale et même à dégager un excédent n'assure toujours pas le service d'une dette fabuleuse de 90 milliards de dollars. Evitera-t-on le krach comme le croit M. Barre ? Les raisons qu'il donne, pour justifier son optimisme, font froid dans le dos. Selon lui, nous vivrions dans « un monde keynésien » où les débiteurs exercent sur les prêteurs un chantage efficace. « La déflation n'est plus possible, les gens ne la supporteraient pas... On s'arrangera pour qu'il n'y ait pas de drame, quitte à faire plus d’inflation ». Autrement dit, pour M. Barre, les faux monnayeurs nous sauveront du krach. Et si le dollar s'effondrait brutalement ? Nous sommes à la merci d'un accident banal. Les boursiers jouent avec le feu, surtout ceux de Wall Street, où l'on spécule non sur des valeurs mais sur l'option que l'on prend sur elles en vue d'une O.P.A. L'on achète et l'on vend du vent.

    Les Japonais ont témoigné d'une louable prudence en maintenant le yen de façon artificielle au-dessous de son cours normal. Eux ne se laissent pas prendre au mythe de la monnaie forte alors que notre ministre des Finances se réjouit que le franc soit surévalué d'au moins 6 à 7 % par rapport au mark. Mais surtout le système bancaire japonais dépend des grands groupes industriels. Ils le contrôlent, avec l'aide discrète de l'Etat, afin que les investissements se dirigent, en priorité, vers les secteurs les plus favorables à la croissance économique. Au Japon, il est vrai les salaires restent faibles, même s'il arrive que les primes versées en fonction des résultats de l'entreprise, le doublent les bonnes années, l'on prend peu de vacances, les aides sociales sont distribuées avec parcimonie.  •  A suivre  (A venir : La machine contre l'homme - machine).

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

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  • Paris vendredi 9 mars, Patrick Buisson au Cercle de Flore ... Un rendez-vous à ne pas manquer !

    Renseignements : cercledeflore@actionfrancaise.net

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  • Reste à savoir si Le Monde publiera un correctif

    6a00d83451619c69e201b8d2de076c970c-250wi.pngDans Le Monde, le comique François Krug écrivait à propos des Mémoires de Jean-Marie Le Pen :

    "Reste à savoir s'ils trouveront des lecteurs, car les électeurs du FN ne sont pas réputés être de gros lecteurs."

    Autrement dit : les électeurs du FN sont des idiots qui ne savent pas lire.

    On apprend aujourd'hui que les 50 000 exemplaires du premier tirage des Mémoires de Jean-Marie Le Pen sont épuisés avant même leur mise en vente, prévue mercredi. Un second tirage a été lancé.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html