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  • Christine Tasin & Daniel Conversano : Vive L'Europe qui résiste à l'islamisation ! (juillet 2018)

  • Victoire des Bleus : Macron bidonné, sondages bidons !

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    Naguère, le défunt Philippe Seguin, gaulliste social tonitruant, souverainiste ombrageux qui finit bellement sa carrière comme gardien des comptes publics, rue Cambon, avait coutume de dire à propos des sondages, qu’ils sont à la démocratie, ce que l’amour vénal est à la romance.

    Il voulait exprimer, par là, sa circonspection face à cet « indicateur d’opinion », thermomètre sociologique mais véritable outil marketing qui prétend sonder les cœurs et les reins de la population française censée livrer tout de go ses avis plus ou moins intimes, à l’anonymat méthodologique d’organismes ad hoc se substituant, entre deux élections, au secret de l’isoloir.
    Le doute reste d’autant plus permis quand on sait, d’une part, l’usage parfois immodéré qu’en fait le pouvoir à des fins communicationnelles, d’autre part, les effets pervers induits jetant le trouble, sinon la suspicion, sur l’outil sondagier lui-même.

    C’est ainsi qu’un sondage, tout en donnant une image parfaitement faussée ou déformée de la réalité (le fameux échantillonnage « représentatif » ne l’étant, in fine, que de lui-même, les réponses et les questions pouvant être mal comprises ou mal interprétées de part et d’autres), parce que bénéficiant de la force de frappe médiatique « mainstream » comme de son effet de prisme, en arrive fréquemment à se parer des atours virginaux de la vérité fraîchement sortie des urnes.

    Le dernier sondage Odoxa Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info publié ce jour, ne fait pas exception à la règle, voire même paraît détrôner ses devanciers pour le caractère surréaliste de ses conclusions.
    On y apprend, tout à trac, qu’« un jeune sur deux et un quart de la population française (24 %), soit probablement entre 12 et 16 millions de personnes (en comptant les enfants les moins petits), est sortie dans les rues pour fêter la victoire des Bleus ». Ce faisant, ce sondage occulte soigneusement la réalité des actes de déprédations et des avaries multiples perpétrés dans les centres urbains, débordés par des banlieues allogénisées surchauffées.

    Et l’on ne parlera pas des agressions sexuelles en série dont furent victimes des femmes bien mal inspirées d’aller se joindre à la liesse…
    On y apprend encore que « 8 Français sur 10 (82 %) pensent que cette victoire aura un impact positif sur le sentiment de fierté des Français ». A l’heure où nombreux, là encore, ne cessent, non plus de célébrer, comme il y a vingt ans, la France métissée « Black-Blanc-Beur », mais la victoire de « l’Afrique », l’on s’interroge sur la validité d’un tel résultat…

    L’institut relève en outre que « la victoire des Bleus , en revanche, n’a pas permis à la popularité du Président, de rebondir : six Français sur dix (61 %) pensent toujours qu’Emmanuel Macron n’est pas un ‘‘bon Président’’ », pour ajouter aussitôt que « pourtant, même s’il ne gagne rien (ou pas grand-chose) en termes de popularité immédiate, ne nous y trompons pas, cette victoire constitue bien, incontestablement, une très bonne nouvelle pour le Chef de l’État ». Ou, comment soutenir, simultanément, deux propositions parfaitement contradictoires !

    Pris au pied de la lettre et dégagé de sa gangue politiquement correcte, ce sondage laisse surtout entrevoir l’image peu flatteuse de nos concitoyens (62 % se déclarant optimistes en l’avenir, depuis la victoire) croqués en moutons abrutis, bêlant en masse des slogans débiles et horripilants, dirigés par un chef de l’État sans tenue, immature et incompétent.
    Il y a cent ans, en Champagne, Allemands et Alliés jetaient leurs derniers feux fratricides dans les tranchées fumantes et sanglantes. Quel écart… Quelle chute !

    Aristide Leucate

    http://www.bvoltaire.fr/victoire-des-bleus-macron-bidonne-sondages-bidons/

  • SORTIE PROCHAINE DU N°49 (été 2018) DE LA REVUE "SYNTHÈSE NATIONALE"

    1691809348.jpgAU SOMMAIRE DU N°49 (été 2018) :

    P 2 : ÉDITORIAL  Roland Hélie

    P 4 :  SORTIR DE L’EUROPE ? Arnaud Menu

    P 6 : LA DÉSINFORMATION PAR LE DÉTAIL Bernard Plouvier

    P 11: AFFAIBLIR LES MÉDIAS AUX ORDRES 

    P 15 : LEXIQUE ANTI-SUBVERSIF Éric Delcroix

    P 22 :  QUE DEVIENT SERGE AYOUB ? Rencontre avec Basile Tomé

    P 28 : ENTRETIEN AVEC VINCENT VAUCLIN (DISSIDENCE FRANÇAISE)

    P 33 : LA CHRONIQUE BARBARE Philippe Randa

    P 35 : NON AUX ÉOLIENNES Aristide Leucate

    P 38 : L’AVENIR INCERTAIN DES BLANCS SUD-AFRICAINS Jean-Claude Rolinat

    P 44 : ERDOGAN VOILÀ UN ENNEMI Jean-François Touzé

    P 48 : IL Y A 30 ANS : DÉCÈS DE ROMUALDI ET D’ALMIRANTE Massimo Magliaro

    P 52 : UN TRAIN PEUT EN CACHER UN AUTRE Charles-Henri d’Elloy

    P 58 : UN GRAND ENTRETIEN AVEC JEAN-PIERRE COUSTEAU Clothaire de La Rue

    P 72 : LES PAGES DU MARQUIS Jean-Paul Chayrigues de Olmetta

    P 75 : LES EXPOS VISITÉES PAR Scipion de Salm

    P 80 : REÇUS, LUS ET APPRÉCIÉS 

    P 82 : LES PAGES LITTÉRAIRES Georges Feltin-Tracol, Daniel Cologne

    P 93 : LA VIE DE SYNTHÈSE NATIONALE Activités de l’association

    106 PAGES : 12 € (+ 4 € de port)

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  • Vidéo • Hilaire de Crémiers commente le numéro d'été de Politique Magazine et ... l'actualité

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    En quelques mots, voici la présentation du numéro d'été de Politique magazine [juillet-août] par Hilaire de Crémiers, directeur de la rédaction. 

    Sommaire 

    Éditorial - La com' du président par Hilaire de Crémiers 

    Actualité - Divergences par Hilaire de Crémiers 

    Fausse querelle : Wauquiez / Calmels par Yves Morel 

    Retour au réel national par Mathieu Épinay 

    Tout est à vendre… car tout s’achète ! par François Reloujac 

    Dossier 

    Une prétendue loi  de confiance  dans l’information par Philippe Mesnard

    Objectivité subjective. Entretien avec Guillaume Roquette 

    Vérité et liberté par Jacques Trémolet de Villers 

    La République et sa courte honte par Christian Tarente 

    « Je fais le pari de l’intelligence ». Entretien avec Madame Emmanuelle Ménard

     L’État et le monopole de la vérité par Philippe Mesnard 

    Monde

    Improbable Europe, dans la tempête financière qui s’annonce par Olivier Pichon

    La dérive des continents par Georges-Henri Soutou 

    Un nouveau Biafra au Nigeria ?  par Frédéric de Natal 

    Quel avenir pour la Turquie  ?  par Thomas Flichy de la Neuville 

    Libre propos 

    Honte aux Français ! par Bernard Leconte 

    Civilisation 

    Chronique littéraire de Michel Bouvier 

    Livres par Ch.T., H.dC., Cl. W., A.B., L.dC, BS.C., M.G. 

    Théâtre par Madeleine Gautier et B.-S. Chambon 

    Musique par Damien Top 

    Histoire Des rois en leurs palais par Anne Bernet 

    La Chronique de Claude Wallaert 

    Ont collaboré à ce numéro : Olivier Pichon, Bernard Leconte, Damien Top, Frédéric de Natal, Philippe Mesnard, Thomas Flichy de la Neuville

    Pour s’abonner ICI

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/07/18/video-hilaire-de-cremiers-commente-le-numero-d-ete-de-poli-6067054.html

  • Jean-Jacques Goldman, cet artiste au-dessus de la mêlée …

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    Sache que je… a chanté Jean-Jacques Goldman.

    Sachez que je…

    Sachez que j’aurais voulu écrire un livre sur Jean-Jacques Goldman.

    On m’objecte que ce serait inutile, qu’il y en a déjà beaucoup et qu’une nouvelle biographie n’apporterait rien.

    Mais je n’aurais pas désiré écrire une biographie de plus. Il se tait, il fuit les médias et jamais on n’aurait pu espérer de sa part une quelconque validation de ce que quelques intrépides ou imprudents auraient cru devoir raconter sur lui.

    J’aurais seulement cherché à faire comprendre pourquoi depuis tant d’années un lien intime me relie à lui. Aussi bien au chanteur et au compositeur qu’à l’homme, surtout à l’homme.

    J’aurais tenté de dissiper les ombres malveillantes et les procès injustes, les analyses idiotes et les interprétations fausses.

    Par exemple le reproche qui lui a été fait de fuir la France pour des motifs fiscaux alors qu’il a été le seul artiste à se déclarer fier et heureux de payer beaucoup d’impôts.

    Aussi la polémique absurde au sujet de la superbe confrontation entre jeunesse et maturité composée pour les Restos du coeur : Toute la vie.

    Jean-Jacques Goldman a trop de classe pour un monde trop grossier. On ne le verra jamais se mêler aux démagogies et troupeaux d’aujourd’hui. En l’approuvant, j’aurais pu risquer une élucidation.

    J’aurais essayé de démontrer pourquoi cette personnalité est unique car jamais, dans son parcours, celui du professionnel comme celui de l’être privé, il n’a été responsable, coupable de la moindre vulgarité, de la plus petite bêtise.

    Il est resté honorablement à l’abri de toute intrusion, de tout narcissisme et il a su même échapper à cette forme étrange de modestie tellement ostensible et revendiquée qu’elle ressemble presque à de la vanité.

    Je me serais efforcé de montrer le caractère singulier de son aura qui n’est pas celle des politiques au plus haut quand ils se taisent ou disparaissent mais consacre une admiration pour une exemplarité aussi présente et obsédante que si elle continuait de s’offrir dans l’éclat médiatique et artistique .Absent, par contraste il rayonne.

    J’aurais pris la peine de rendre hommage à cette incarnation d’un élitisme populaire qui a su recueillir les suffrages d’un immense public sans jamais mépriser ce dernier.

    J’aurais évidemment choisi mon « Goldman » en espérant que mon empathie pourrait correspondre à celle de beaucoup d’autres.

    J’aurais rêvé de démêler des mystères et de formuler des hypothèses, mais sans présomption ni arrogance, j’aurais veillé à le traiter avec autant de délicatesse qu’il le mérite, j’aurais dévoilé sans fard les ressorts qui l’ont constitué comme « l’idole du vieux » en ne me dissimulant pas ce que le terme d’idole doit avoir d’indécent pour lui.

    J’aurais été prêt, pour le rencontrer et le questionner, à l’impossible. Mais mes efforts sont demeurés infructueux.

    Regret évidemment mais cette déception est tellement reliée à ce qu’on aime passionnément chez lui qu’on lui pardonne.

    J’aurais imaginé un livre sur lui parce qu’on n’a pas le droit de laisser ses élans et ses admirations sur le pas de la porte.

    Sachez que je…

    Extrait de : Justice au Singulier

    Philippe Bilger

    http://www.bvoltaire.fr/jean-jacques-goldman-cet-artiste-au-dessus-de-la-melee/

  • Le grand vainqueur de la Coupe du monde, c’est… Vladimir Poutine !

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    La France en liesse, Macron exultant de joie comme un gamin et étreignant sur le podium la présidente croate, à en rendre jalouse Brigitte, la descente des Champs-Élysées, la réception dans les jardins du Palais présidentiel… Même la RATP, qu’on savait déjà sensible à la poésie, s’est mise aux calembours et a célébré la victoire des Bleus en rebaptisant six stations de métro : Deschamps – Élysées Clemenceau, Victor Hugo Lloris, Bercy les Bleus…

    J’aurais tendance à penser que ce genre de fête berce les Français d’illusions éphémères, même si la plupart des journaux ont titré sur un avenir prometteur : « Le jour de gloire est arrivé », « La tête dans les étoiles »« Un bonheur éternel » et tutti quanti. Ce sont des as de l’hyperbole. Plus dure sera la chute quand, les jours d’euphorie passés, on reviendra à la réalité.

    Un chef d’État s’est illustré par sa dignité en la circonstance : c’est Vladimir Poutine. Certes, il était l’organisateur de cette Coupe du monde et avait un devoir de réserve. Du reste, l’équipe russe n’a pas été particulièrement brillante – bien qu’elle soit arrivée en quart de finale, où on ne l’attendait pas. Il s’est contenté de commenter : « Nous pouvons sans aucun doute être fiers de notre manière d’avoir organisé ce tournoi […]. Nous avons réussi cet événement grandiose, nous l’avons réussi dans tous ses aspects ».

    Ce Mondial, en effet, a permis à la Russie d’effectuer un retour triomphal sur la scène internationale. Tous ceux qui étaient partis avec des préjugés ont dû reconnaître que l’organisation était parfaite. L’eussent-ils dénié, les nombreux supporteurs français auraient pu témoigner du chaleureux accueil qu’ils ont reçu. Même Donald Trump s’est fendu d’un tweet pour féliciter le président Poutine et la Russie de « l’organisation d’une Coupe du monde vraiment géniale – l’une des meilleures ! », – à la veille, il est vrai, d’une rencontre bilatérale à Helsinki.

    Ces dernières années, l’image de la Russie en avait pris un coup. Tout était bon pour dénigrer Poutine : l’annexion de la Crimée, la législation sur les homosexuels, le dopage et surtout l’aide apportée aux Syriens avaient entraîné des sanctions sportives, économiques et morales contre ce pays, comme s’il fallait punir les peuples des égarements supposés de ses dirigeants. Ajoutez à cela sa réputation de dictateur que les médias soulignent à la moindre occasion : pourtant, un ancien membre du KGB, qui modernise et ouvre son pays, n’est-il pas aussi respectable qu’un président de la République qui trouve de bonnes raisons de restreindre la liberté d’expression, sauf la sienne ?

    Avec ce Mondial, Vladimir Poutine a occupé le devant de la scène internationale. Il a fait une opération de marketing en facilitant les démarches administratives pour se rendre et se déplacer en Russie. Il a montré à tous les supporteurs, notamment européens, à des millions de téléspectateurs en France, que la Russie était une terre accueillante et non pas cette dictature que les prétendues élites occidentales se plaisent à décrire. Les apparences de la démocratie ne garantissent pas qu’un gouvernement soit au service du seul bien commun.

    Bref, il a redoré le blason de la Russie dans le monde et renforcé sa popularité personnelle, déjà grande dans le pays. Mais il n’est pas dans sa nature d’exhiber des signes extérieurs de satisfaction. Il laisse qui voudra sauter de joie comme un cabri, préférant savourer intérieurement sa victoire.

    Souhaitons que les dirigeants européens, et notamment français, révisent leurs préventions à son égard. Qu’ils comprennent que la Russie pourrait être un allié précieux pour lutter contre le terrorisme islamique et défendre les valeurs occidentales qu’eux-mêmes ont tendance à délaisser.

    Philippe Kerlouan

    http://www.bvoltaire.fr/le-grand-vainqueur-de-la-coupe-du-monde-cest-vladimir-poutine/

  • Victoire sportive, victoire de la nation

    Le sport est éminemment politique même si la politique ne peut se résumer au sport ni le sport à la politique, et c'est tant mieux ! La dernière coupe du monde de balle-au-pied nous le démontre à l'envi, et il n'est pas inintéressant de s'y intéresser, sans pour autant bouder notre plaisir du spectacle et de la victoire finale, surtout pour ceux qui en sont passionnés ou qui, simplement, y recherchent des côtés festifs ou conviviaux. Peut-on dire que le sport est né de la politique, comme l'évoquent quelques historiens de l'Antiquité en évoquant celui-ci comme le moyen d'une confrontation pacifique entre cités grecques au moment des Jeux olympiques et comme instrument de la Cité pour se représenter à elle-même et aux autres, pour se distinguer et s'identifier ? Qui y a-t-il de vraiment nouveau sous le soleil, si ce n'est le glissement du caractère politique vers les enjeux économiques et la contemporaine prégnance de l'Argent dans le sport devenu industrie et symbole de la concurrence capitaliste parfois la plus violente et la moins noble ? En cela aussi et paradoxalement, le sport est politique, mais plus idéologique que proprement civique. 

    C'est aussi et plus particulièrement dans la victoire que le sport, et de prime abord celui de la balle-au-pied, très populaire dans nos contrées et nos quartiers, renoue avec ses racines les plus anciennes et politiques, au sens historiquement premier et civique de ce dernier terme, comme élément d'identification à la Cité et d'unification ou, plutôt, d'union des individus et des communautés autour d'une équipe qui porte les couleurs de la nation, forme contemporaine et « générale » de la Cité que, dans notre pays, l'on nomme parfois République, dans le sens de la « Res publica », c'est-à-dire la Chose publique-civique, plus que dans le sens d'un régime politique particulier et toujours discutable, voire contestable... 

    Ainsi, le soir de la finale victorieuse pour l'équipe de France, à Rennes comme ailleurs, la rue débordait et exultait, et, aux premières loges et au milieu des foules bruyantes et, parfois, enivrées de bien d'autres breuvages que celui du succès sportif, j'ai constaté et participé à ce grand moment d'unité nationale et de fraternisation, sans avoir regardé plus que quelques minutes de la rencontre elle-même entre les équipes de France et de Croatie... Bien sûr, c'était de l'excitation, de l'hystérie parfois, un désordre des êtres et un débordement festif et parfois excessif, en particulièrement au niveau sonore et démonstratif ! C'était une sorte d'immense carnaval qui oubliait, voire renversait, toutes les conventions sociales habituelles, mais aussi mêlait toutes les catégories et toutes les différences en une sorte de grande fusion et confusion, avec le drapeau tricolore comme signe de reconnaissance, parfois accompagné du Gwenn ha dude la Bretagne et de ceux d'anciennes provinces ou d'anciens protectorats français, pourtant depuis longtemps « décolonisés »... Vieux comme moins vieux et comme très jeunes, chevelures féminines au vent comme longues tenues couvrantes, cadres supérieurs comme ouvriers automobiles de La Janais, professeurs comme étudiants, communistes comme royalistes... : toute la pluralité française s'exprimait là, et se trouvait bien d'être là, dans cette sorte de communion autour d'une équipe qui s'appelait « de France », et qui symbolisait, mieux que le monde des politiciens, la fameuse définition de la France par Jacques Bainville : « Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une nation. »

    Ce soir-là, c'était la reconnaissance du fait national ou, plus exactement, sa démonstration vitale : alors que l'individualisme semble triompher dans et par la mondialisation, que les communautarismes fleurissent comme une réaction vénéneuse aux solitudes contemporaines, que la convivialité concrète cède le pas aux amitiés numériques, que les personnalités s'effacent devant le conformisme et le « politiquement correct », le mouvement festif des foules du dimanche 15 juillet, cette grande vague qu'aucun politique et qu'aucune révolution ne peuvent désormais provoquer et orienter, marque la résilience de la nation comme élément fédérateur des peuples de France, non dans une négation de ceux-ci mais plutôt dans une sublimation dans le corps commun de la nation qui reste, qu'on le veuille ou non (même si cette volonté me semble justifiée et nécessaire) le plus vaste et le plus complet des cercles communautaires dans lequel les communautés constitutives et les personnes puissent se reconnaître sans renoncer à être eux-mêmes et à leur histoire.

    Cette fête que l'on peut qualifier, au sens premier du terme, de « nationale », n'est évidemment qu'un moment, et l'équipe française de balle-au-pied n'est pas toute la France, car la France n'est pas qu'une équipe ni un simple moment : elle est une histoire, une fondation ancienne et toujours en construction, parfois en rénovation, elle est « une longue habitude de vie en commun », une « tradition critique ». Elle est le résultat d'une suite de siècles et de générations qui ne se sont pas toujours couverts de bleu-blanc-rouge, et elle est aussi, plus qu'une culture unique, une civilisation qui s'exprime sous des formes diverses et avec des accents particuliers.

    N'oublions pas ce qu'est la France, et ne boudons pas notre plaisir quand, à travers ce qui peut sembler futile ou « distractionnaire », pour reprendre l'expression de Philippe Muray (et qui l'est aussi, mais qui n'est pas que cela comme je l'ai évoqué plus haut), elle retrouve, le temps d'une soirée victorieuse, le goût de la fête et le sens de la convivialité, la joie d'être une nation et de se reconnaître comme une « amitié » entre ses membres souvent fâchés les uns contre les autres en politique ou souvent en « dissociété », partagés entre « pays réel des contribuables » et « pays légal des experts » si l'on en croit certains discours ou affirmations, qu'ils soient libéraux/progressistes ou populistes/nationalistes... Cette euphorie n'aura qu'un temps, mais elle rendra le sourire à nombre de nos concitoyens, et c'est déjà cela !

    Bien sûr, cet épisode aura aussi été l'occasion pour le Pouvoir politique de regagner quelques points de popularité et de profiter du grand moment de distraction sportive pour avancer quelques réformes dont l'impopularité est, elle, certaine de durer. Bien sûr, la vieille formule romaine « Du pain et des jeux » aura été une fois de plus vérifiée... Le savoir et ne pas l'oublier, et le royaliste que je suis le sait et ne l'oublie pas, n'empêche pas de profiter aussi de ce plaisir de voir flotter, aux yeux du monde et au grand dam des partisans de la désaffiliation nationale, les couleurs de la France, qu'il n'est pas interdit de conjuguer avec les lys royaux, en attendant qu'ils retrouvent leur place légitime au cœur des Français et sur les pavillons tricolores...

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Blaise Matuidi s’est signé, Caroline Fourest n’a pas aimé. Moi, si !

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    Il ne suffit pas d’être issu de la diversité pour plaire à la gauche. Il faut encore rester dans les clous fixés par sa doxa.

    Dans un tweet lapidaire, Caroline Fourest a exprimé, au cours du match de la victoire, son mécontentement de voir le joueur Blaise Matuidi se signer sur le terrain : « Signe de croix de Matuidi vraiment pas nécessaire… c’est quand même mieux de pouvoir communier tous ensemble sans afficher ses croyances. Allez les bleus. Vive la République, vive la France ».

    Deux heures plus tard, ce tweet disparaissait. Peut-être le « bad buzz » avait-il fait comprendre à son auteur que plus que le geste de Matuidi, c’était en réalité sa remarque qui n’était pas vraiment nécessaire et même parfaitement mal venue.

    Dévote – pour ne pas dire bigote – laïque, Caroline Fourest, qui s’élève de temps à autre avec un certain courage contre la montée de l’islamisme, pense qu’il faut renvoyer dos-à-dos toute foi, comme si le danger résidait dans LA religion, comme si pour pouvoir demander à l’islam de la mettre en veilleuse, il fallait d’abord intimer l’ordre au christianisme de montrer l’exemple en se terrant.

    Un raisonnement spécieux et surtout dangereux, car pour rester dans le registre sportif, on ne joue pas sur un terrain de tennis avec un club de golf, et c’est bien sur le terrain spirituel, laissé en friche par le reflux du christianisme en France, que progresse l’islam dans sa forme la plus radicale. Ce n’est donc pas en le désertant un peu plus qu’on gagnera.

    Le geste de Matuidi est au contraire un signal sympathique, qui vient s’ajouter à quelques autres bonnes nouvelles de cette coupe du monde, différente à bien des égards de celle de 98.

    Il y a cet entraîneur, humble et rugueux, dont le patronyme bucolique fleure bon la France périphérique et, dont le sourire, sur une dentition qui n’a visiblement jamais croisé la route d’un orthodentiste, réchauffe les cœurs.

    Il y a ce drapeau bleu blanc rouge brandi aux quatre coins de la France, pour une cause dérisoire, peut-être, mais que l’on réapprend à aimer.

    Il y a le mot France, qui n’a jamais été autant prononcé, et dont Griezmann, avant la finale, a exhorté les jeunes à être fier.

    Il y a donc enfin ce geste de Matuidi, qui s’inscrit dans une longue tradition chrétienne sportive et même guerrière – depuis Constantin, « par ce signe tu vaincras » – dont les grincheux pourront dire qu’il n’est que superstition, ou théologie de la rétribution, mais qui devant des millions de jeunes téléspectateurs, notamment des banlieues, dont Matuidi est le héros, a renvoyé le foot dans ses buts et remis l’église au centre du village : au dessus du joueur, il y a un Dieu, qui le dépasse et dans les mains duquel il se remet. Et ce Dieu-là n’est pas celui des salafistes.

    C’est tout aussi tranquillement qu’Olivier Giroud a expliqué sur TF1 qu’il ne se raserait pas les cheveux tout de suite après la victoire, comme il en avait fait le pari, mais après… le baptême de son fils, le 22 juillet.

    Alors évidemment, il y a les insupportables exactions de la nuit. Mais sont-elles imputables à la coupe du monde ou à l’impéritie du gouvernement ? N’assiste-t-on pas au même triste spectacle le soir du réveillon ?

    Alors bien sûr, il y a les tentatives de récupération : « L’Afrique aussi championne du monde de foot », titre le site de Paris Match. N’est ce pas au contraire une cinglante défaite de tout un continent ? Celui-ci ne possède-t-il pas les mêmes richesses humaines sur son sol ? Ne sont-ce pas plutôt à ses gouvernants corrompus, incapables de développer ces talents, de se poser les bonnes questions ?

    Alors naturellement, il y a les saillies de la Licra (antenne parisienne) opposant une équipe française black, blanc, beur à une équipe croate par trop uniforme. La couleur de peau serait donc l’essence de chaque homme ? Son origine, une marque indélébile ? Et si le chrétien Matuidi se sentait plus proche d’un Croate que d’un Benzema ?

    Gabrielle Cluzel

    http://www.bvoltaire.fr/blaise-matuidi-sest-signe-caroline-fourest-na-pas-aime-moi-si/