
En nos temps de crise économique permanente, lorsque l'on a la chance de posséder un « emploi », on s'y accroche bien souvent de toutes ses forces, comme un naufragé à une bouée de sauvetage. Le « travail » est aujourd'hui de moins en moins un facteur d'épanouissement ou de développement de ses talents mais un simple moyen de survie économique et sociale. Dans ce cadre, les salariés acceptent désormais des conditions de travail toujours plus dégradées au sein d'un environnement déshumanisé où ils ne sont que pions entre les mains de « managers » sans scrupules. C'est dans ce monde étouffant et grisâtre que nous plonge le dernier livre Marie-Hélène Moreau, Ceux qui comptent, paru aux éditions la Mouette de Minerve.