
Ecoles hors contrat, universités privées, « monasphères », économie communautaire, les catholiques se replient-ils dans une forme de communautarisme ? Faut-il parler de communautarisme ou de cité parallèle ?
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ecoles hors contrat, universités privées, « monasphères », économie communautaire, les catholiques se replient-ils dans une forme de communautarisme ? Faut-il parler de communautarisme ou de cité parallèle ?

À la toute fin du XIXe siècle, raconte Charles Maurras dans un livre de souvenirs, lui-même et quelques jeunes intellectuels patriotes avaient pris l’habitude de se retrouver tous les jours « Boulevard Saint-Germain, au coin de la rue Saint-Benoît, assis de guingois » sur leurs chaises « au premier étage d’un café de quartier que décora jadis une statue de sa marraine, la jeune Flore, au-dessus de la porte d’entrée ». C’est là, un demi-siècle avant que « le Flore », envahi par Sartre, Beauvoir et les existentialistes, ne devienne le grand quartier général de la gauche bien-pensante, que Maurras et ses amis vont élaborer, en fumant, en mangeant et en buvant, les premiers éléments d’une réflexion nationale et royaliste « sous le signe et la protection de cette déesse du printemps ».

Notre-Dame du Réal, vous connaissez ? Un bijou du XIIesiècle au cœur de l’une des vingt-et-une métropoles de Charlemagne, rien que ça ! Une merveille située sur l’un des chemins de Saint-Jacques de Compostelle, un édifice d’une beauté incroyable ! Des pierres noires, d’autres blanches, des lions stylophores, le mariage du roman et du gothique, des orgues offerts par Louis XI… Serais-je partiale ? Certainement ! C’est « ma » cathédrale, mais les plus grands historiens de l’art, nombre d’architectes et simples amoureux des belles choses le disent aussi : Notre-Dame du Réal, à Embrun, est d’une beauté exceptionnelle ! Et puis… et puis l’autel dédié à sainte Jeanne d’Arc, canonisée en 1920, inauguré le 8 août 1937. Jeanne y est honorée de manière singulière en 3 peintures : Jeanne bergère entourée de ses moutons, Jeanne guerrière portant son armure, Jeanne condamnée ligotée sur le bûcher… Chaque fois, je suis bouleversée !