Entretien avec Enrico Galmozzi
Enrico Galmozzi [né en 1951] est l’un des fondateurs du mouvement d’extrême-gauche “Prima Linea” (Première Ligne), et aussi l’une des principales victimes des “années de plomb” en Italie. Son engagement lui a coûté treize années de prison. Dans les geôles de l’État italien, il a étudié la sociologie et obtenu son doctorat. Aujourd’hui, la passion du politique continue à l’animer, ce qui l’amène à une intense activité intellectuelle et à dépasser les limites de l’idéologie à laquelle il a spontanément adhérer dans ses plus jeunes années : il fréquente désormais des auteurs inhabituels pour un ancien “communiste combattant”. En effet, Enrico Galmozzi vient de publier un essai sur Gabriele d’Annunzio, Il soggetto senza limite [Sujet sans limites], auprès de la Società Editrice Barbarossa à Milan en 1994. Ensuite, il a dirigé le dossier Pareto de la revue Origini, éditée par Synergies Européennes en Italie. Ce passage de l’extrême-gauche au dannunzisme réputé d’extrême-droite est effectivement une curiosité. C’est pourquoi nous sommes allés nous entretenir avec Enrico Galmozzi.