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économie et finance - Page 532

  • Grèce : Quand Hollande vante la sortie de l'Euro malgré lui

  • Pourquoi l’euro est l’instrument de la domination allemande

    Après l’accord conclu entre la Grèce et ses créanciers, l’influence allemande sur le continent européen est apparue au grand jour. Coralie Delaume considère qu’elle repose avant tout sur la monnaie unique.

     

    Réunion de joyeux drilles

    Il n’est pas utile de revenir sur le détail de l’accord effroyable conclu entre le Grèce et ses créanciers le week-end dernier. Tout en a été dit ou presque. Il vient d’être voté à l’unisson par les différents parlements nationaux, alors même que tout le monde, d’Alexis Tsipras à Wolfgang Schäuble en passant par le FMI et des économistes du monde entier, s’accorde à dire qu’il n’est pas viable. C’est d’ailleurs bien normal puisqu’il ne s’agit pas d’un véritable accord pour secourir la Grèce. Il s’agit au contraire de la mise en coupe réglée d’un pays vaincu, auquel on souhaite ne laisser aucune chance de rétablissement. Paradoxal, en plein cœur de « l’Europe-c’est-la-Paix ». Mais le ministre slovaque des finances Peter Kažimír a imprudemment vendu la mèche sur Twitter en avouant - avant d’effacer son tweet - que si l’accord obtenu était particulièrement dur pour Athènes, c’était parce qu’il venait sanctionner le « Printemps grec ». Pas d’accord donc, mais un châtiment. Une expédition punitive conduite par des idéologues violents. Par des « terroristes » avait lancé Yanis Varoufakis. Cela avait provoqué un tollé. On sait désormais qu’il exagérait à peine.

    Il peut être utile, en revanche, de revenir sur les enseignements que cet « accord » a livrés. Il est désormais clair, par exemple, que le projet d’Alexis Tsipras consistant à combiner la réhabilitation de la démocratie en Grèce, la fin de l’austérité et le maintien dans l’euro relevait de la quadrature du cercle. En refusant d’envisager le Grexit, le premier ministre hellène se condamnait mécaniquement à renoncer à ses deux autres ambitions. [...]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pourquoi-l-euro-est-l-instrument

  • L'absurdité sociale de la retraite à 67 ans

    La Grèce, prisonnière de son endettement et des institutions européennes qui ne lui font (et feront...) aucun cadeau, est redevenue le laboratoire d'un libéralisme de plus en plus violent, encore plus arrogant depuis la « victoire de l'Europe » (sur la Grèce...) vantée par M. Hollande dans un exercice d'autosatisfaction qui promet bien des désillusions. Ainsi, l'âge du départ à la retraite des Grecs sera désormais de 67 ans... Pour ceux qui me lisent régulièrement, ils se souviendront que, depuis le début 2011, je dénonce ce projet (qui n'est pas nouveau) défendu par la classe dirigeante allemande, la Commission européenne et les divers patronats d'Europe pour qui ce n'est qu'un « début », certains prônant le passage à 69, voire 70 ans, tandis qu'il était évoqué, en France il y a quelques mois, par les services de Mme Marisol Touraine, la possibilité de retarder le départ à la retraite des chirurgiens à... 72 ans ! 

    Si le choix était laissé, librement, aux personnes concernées, et qu'elles l'acceptent, pourquoi pas ? Je crois me souvenir que mon grand-père n'a jamais pris sa retraite et qu'il était encore en activité quelques semaines avant d'être emporté par la maladie, à 75 ans... Mais, dans le cas grec et dans les propositions insistantes du Medef et des fonctionnaires européens (qui, eux, gardent un système de retraites très avantageux !), cet âge de départ serait inscrit dans le marbre de la loi et n'ouvrirait de droits à toucher une pension, d'ailleurs pas forcément pleine et entière, qu'à partir de celui-ci, ce qui est proprement dément quand on connaît le taux de chômage en Grèce et plus généralement en Europe, et la difficulté à retrouver du travail après 50 ans !

    Ce qui est certain, c'est que « la stratégie du choc » et du chantage pratiquée par l'Union européenne sous domination allemande permet de véritables « avancées » libéralistes qui m'apparaissent comme autant de régressions sociales, et je sais trop bien que la France en sera sans doute prochainement (après l'élection présidentielle et les législatives de 2017 ?) la victime, toujours « au nom de l'euro » et de « l'application des traités ».

    La retraite à 67 ans comme obligation légale est un véritable scandale, qui repose sur quelques malentendus ou (et ?) manipulations. L'argument d'un accroissement permanent de l'espérance de vie est l'un de ceux-ci, ne serait-ce que parce que, dans le même temps, l'espérance de vie en bonne santé est aujourd'hui, en France, de 62 ans et 5 mois, donc bien inférieure à 67 ans ! De plus, et je reviens sur ce fait indéniable, les personnes de plus de 50 ans, réduites au chômage, ont de moins en moins de chances et de possibilités de retrouver un emploi stable dans leur branche d'activité initiale ou dans une nouvelle fonction pour laquelle leur formation peut être plus ou moins longue, au risque d'accroître la période de non-emploi et, donc, de les pénaliser encore dans le calcul de leurs retraites...

    Un autre point, peu évoqué par les économistes, c'est le déséquilibre de l'espérance de vie selon le métier et la catégorie sociale : un professeur ou un cadre peut espérer vivre, en moyenne, près de sept ans de plus qu'un ouvrier... Or, ces derniers sont ceux qui, en double peine pourrait-on dire, ont le plus le malheur de connaître une période longue de chômage, en particulier en fin d'activité professionnelle, et qui risquent aussi le plus d'accidents du travail, parfois lourdement handicapants : cela explique en partie la différence d'espérance de vie avec d'autres salariés, même si c'est souvent la dureté des conditions de travail (sur les chantiers par tous les temps, y compris en période de canicule ; dans les usines avec des gestes répétitifs qui peuvent entraîner de lourds problèmes squeletto-musculaires ; etc.) et la difficulté à pouvoir se nourrir de façon équilibrée qui l'expliquent encore plus sûrement...

    Faut-il adapter l'âge légal de départ à la retraite à la profession exercée ? Cela peut être une réponse intelligente, même si elle ne peut avoir son plein effet positif que si elle s'inscrit dans une stratégie économique et sociale (l'un ne devant pas être complètement disjoint de l'autre) plus générale et dans une logique qui n'oublie pas les personnes, les familles et, tout simplement, la vie...

    (à suivre : quelques arguments supplémentaires contre la retraite légale à 67 ans.)

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1242:labsurdite-sociale-de-la-retraite-a-67-ans&catid=49:2015&Itemid=60

  • Après la Grèce la France

    Ce jeudi 16 juillet, sur le site de L'Humanité, on ne relevait, à propos du débat parlementaire français de la veille, qu'un élogieux commentaire, mis en ligne à 9 h 16 : "les élus PCF du Sénat et de l'Assemblée nationale, écrit un aimable lecteur, peuvent sortir la tête haute après leur vote."

    Les déclarations et prises de position des diverses forces politiques de l'Hexagone autour de la question des dettes de l'État grecque ont en effet permis, au-delà des postures, de mesurer leur degré de compréhension de la crise qui menace la France et qui risque fort de la frapper.

    S'agit-il de s'alarmer plus que de raison que de souligner que la France – l'État français – continue de s'endetter pour payer ses dettes, de faire du social à crédit, de maquiller habilement son endettement sans garantir ni évaluer la "dette implicite" des systèmes de retraites "par répartition", de laisser les collectivités locales emprunter, etc.

    Le danger d'un scénario comparable à celui d'Athènes, et qui serait par conséquent d'une tout autre ampleur, pourrait bien se préciser plus vite que prévu, notamment dès que les taux d'intérêts aujourd'hui excessivement bas remonteront à des niveaux normaux.

    Les forces qui s'opposent depuis longtemps et s'opposeraient sans doute alors aux indispensables réformes françaises de demain se sont exprimées avec une désarmante franchise à propos de l'actuelle crise grecque. Ces sophistes pensent probablement que l'opinion populaire de l'Hexagone se solidarise du démagogue Tsipras, continuateur d'une longue série d'éloquents naufrageurs dans l'Histoire millénaire de son pays.

    Sous les lambris du palais du Luxembourg, nous apprend L'Huma, le groupe du Front de Gauche aura donc été "le seul à tenir une position unanime : ce sera non." Au palais Bourbon, l'inusable apparatchik Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, préside la "Gauche démocratique et républicaine", dernière mouture de la survivance stalinienne, le PC ne disposant plus de suffisamment d'élus pour constituer un groupe à lui seul. Il a développé de son côté, au nom de ses camarades, des arguments sans surprise. "C’est un mauvais accord, expertise-t-il savamment, désastreux pour l’avenir de la Grèce” et dont "l’objectif recherché est de continuer à enterrer la Grèce”. On entend cela partout, en boucle, aussi bien dans la bouche des survivants des doctrines keynésiennes, que dans les propos des vieux crocodiles souverainistes, comme dans ceux des spéculateurs qui depuis 2009 parient sur le "Grexit", le "défaut" et les CDS correspondants, – où ils voient beaucoup d'argent à gagner – mais bien sûr également, du parti communiste pour qui l'idée de faire sortir un pays de l'économie étatisée, notamment en privatisant et en libéralisant ses structures, revient à le détruire.

    Même un Dupont-Aignan, qui peut mieux faire, reprenait à son compte ce matin sur RFI l'antienne selon laquelle les plans d'assainissement financier ne fonctionnaient pas, alors même qu'en Grèce le bilan du gouvernement Samaras entre 2012 et 2014 prouve exactement le contraire. Rappelons qu'il en est allé de même de toutes les expériences analogues, "thérapies de choc", etc. notamment en Europe de l'est, depuis l'année 1989 avec l'adoption du plan Balcerowicz en Pologne libérée.

    C'est donc forts de leur fausse rhétorique, intériorisée à force d'avoir été développée, martelée, répétée, que les démagogues cuirassent leur bien-pensance de certitudes jamais remises en cause malgré l'épreuve des faits.

    Un argument de Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine, membre du groupe communiste (1)⇓ était mis en exergue en page centrale de L'Huma : “On ne peut pas voter pour la Grèce des mesures que l’on a refusées pour la France”,

    Il semble qu'on pourrait retourner le propos sans difficulté.

    On l'adressera au glorieux Hollande et à toute notre classe politique : comment ne pas appliquer de façon préventive en France des mesures analogues à celles que notre gouvernement et nos assemblées viennent d'approuver pour la Grèce ?

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  Mme Fraysse n'appartient plus officiellement au PCF mais elle siège dans le groupe que contrôle le parti. Le temps n'est plus où tout ancien communiste était une vipère lubrique, un suppôt du capital, un fasciste. 

    150704

    Vient de paraître"La Faucille et le Croissant"
    – Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakou présenté par Jean-Gilles Malliarakis
    ••• ce livre de 225 pages au prix de 20 euros port gratuit est disponible aux Éditions du Trident 
    vente par correspondance 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59 
    ••• on peut le commander  :
    - en ligne sur la page catalogue des Éditions du Trident en réglant par carte bancaire
    - ou par chèque en téléchargeant un bon de commande

    http://www.insolent.fr/

  • Une prime sur le nombre de contraventions

    Auto Plus publie un classement des policiers qui verbalisent le plus sur les routes, et dénonce l'octroi d'une prime de 600 euros aux unités arrivées en tête. :

    "Et oui, la politique des quotas de PV dans la police existe bel et bien ! Auto Plus est parvenu à mettre la main sur un document exclusif qui le prouve. Emanant du sommet de la police nationale, celui-ci est un classement des brigades routières (neuf compagnies autoroutières CRS et 22 unités de motards) dressé en fonction du nombre de PV qu'elles distribuent.

    Pour chaque prune distribuée, les différentes brigades sont en effet créditées d'un nombre de points précis. Et à l'issue d'une période de douze mois, les deux compagnies et les deux unités qui ont accumulé le plus de points sont gratifiées d'une prime annuelle. Cette dernière est ensuite équitablement partagée entre les agents du service concerné. Gain pour chacun : 600€ !"

    Et la prime pour le nombre de voyous arrêtés pour avoir brûlé un feu rouge une voiture, c'est combien ?

    Michel Janva

  • Sous la domination allemande (1), (2) et (3)

    Capitulation. Jacques Sapir (1) a raison d’utiliser le vocabulaire militaire pour décrire la situation au matin du 13 juillet : ce qui a été conçu et mis en œuvre pour obtenir la soumission du gouvernement grec est une opération de guerre.

     

    Bien sûr, on n’a pas bombardé Le Pirée comme autrefois Zanzibar (2). Mais cela fait des décennies qu’on disserte sur la « guerre économique » et sur la « guerre des monnaies » comme s’il s’agissait de métaphores. Hélas, nous y sommes vraiment et les Grecs sont en première ligne depuis cinq ans. Ils savent que la guerre économique et monétaire provoque ruines, misères et beaucoup de morts par suicide, infarctus ou à la suite de maladies peu ou pas soignées. Ils savent que cette guerre économique et monétaire est, comme les opérations spécifiquement militaires, la continuation de la politique par d’autres moyens.

    Cette guerre contre la Grèce est une opération politique et plus précisément une opération de reprise de contrôle et de domination politique qui ressemble fort à la stratégie étatsunienne du choc et de l’effroi. Frapper, punir, et régner par la peur – mais auparavant, disqualifier l’ennemi par une propagande obsessionnelle et intimider ceux qui seraient tentés de conforter ses positions. La presse allemande a donné le ton, dénonçant les dirigeants grecs comme des menteurs, des voleurs et des maîtres-chanteurs avec une pointe de mépris raciste dans Die Welt. Les médias ont repris ces « éléments de langage » (3) et les dirigeants de la droite sarkoziste ont aboyé avec la meute tandis que la gauche hollandiste s’affairait pour sauver l’euro sous les applaudissements de Jean-Luc Mélenchon. […]

    Bertrand Renouvin - La suite ici et, pour les parties 2 et 3, ici et ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Sous-la-domination-allemande-1-et

  • Grèce: l’extrême ponction

    La Grèce est maintenant à genoux et elle va payer le prix fort

    La perversité du Système oligarchique et néolibéral éclate aujourd’hui au grand jour. Il apparaît désormais que la dette grecque se solde par une perte de contrôle dramatique et par voie de conséquence, entraine une mise sous tutelle de la politique étrangère et intérieure . Par le biais de la Troïka, les actifs du pays sont transférés au secteur privé à hauteur de …80 milliards: exorbitant!

    Ce sont les créanciers qui dictent leurs conditions. La Grèce n’est donc pas “sauvée” comme il est proclamé en une des journaux nationaux: elle est déchue puisqu’elle a livré les derniers pans de sa souveraineté pour nourrir le Moloch mondialiste. Entraînant avec cela la souffrance de tout un peuple, qui il y a une semaine exprimait sa volonté d’en finir.

    La proie était facile: il n’y a pas de structure étatique solide en Grèce comme en France. Mais l’appétit prédateur des créanciers est immense et sans pitié, nul n’est à l’abri car la dette est devenu le moteur de la croissance économique: elle fait partie de la mécanique de la croissance qui est sa condition première.

    En France, depuis 1973, l’Etat républicain a accepté d’entrer dans le mécanisme pervers d’endettement auprès des créanciers privés en s’adossant à une dette structurelle qui n’est plus considérée comme temporaire; il a engagé le pays sans consultation en hypothéquant le futur des générations à venir, sans souci du long terme.

    C’est comme un organisme qui se doperait à coup d’hormones de croissance au risque de bouleverser tout le système endocrinien

    Sous l’Ancien régime l’endettement est une défaillance temporaire liée au bouclage d’un budget, c’est un expédient, un pis aller. Aujourd’hui il est devenu une pratique budgétaire comme une autre.

    Il faudra bien un jour ou l’autre , nous aussi, payer la facture de ce changement de modèle économique et ce sera au prix fort, comme la Grèce.

    Sandrine Pico-Deprez

    http://www.allianceroyale.fr/grece-lextreme-ponction/